• Pasquillus extaticus de Curione

    Curione Celio Secondo

      

    Curione Celio Secondo vit le jour au sein d’une famille noble du Piémontais italien, le 1er mai de l’année 1503. Sont père était Jacomino Trosterio Curione et sa mère Carlotta Montrotier et ils vivaient à Cirié (20 Kms au Nord Ouest de Turin) dans la province de Turin.

    Il fit de remarquables études de lettres et de droit à l’université de Turin et sous l’influence de Giralamo Negri, il entreprit les études des écritures des principaux réformateurs, comme Zwingli, Luther et Melanchthon.

    Accompagné de Giralmo Negri et mis en relation avec ses amis Giacomo Donello et Francisco Guarino (futur pasteur de l’église de Genève), le jeune Celio fut présenté à ce monde en pleine effervescence de la réforme protestante. Il fut très réceptif aux idées avancées par les réformateurs et manifesta à partir de ce moment une intolérance toujours plus croissante pour la religion traditionnelle et se retrouva en conflit permanent par la suite avec les autorités ecclésiastiques.

    Sa jeunesse, sa fougue et ses nouvelles idées ne plurent pas à l’Évêque d’Ivrée, le cardinal Bonifacio Ferrero (décédé en 1543) qui le fit enfermer dans l’abbaye de Fruttuaria à San Benigno Canavese. Toutefois, il réussi à s’en échapper et alla pour un temps se réfugier sous la protection du marquis Gian Georges Paleologo à Casale Monferrato (province d’Alessendria) de 1530 à 1533.
     

    A la mort de son protecteur, Curione C. pérégrina dans les villes septentrionales de l’Italie, jusqu’au moment il fut appelé à venir enseigner la grammaire et la rhétorique à l’université de Pavie de 1536 à 1539 et eut une forte amitié avec Agostino Mainardi qui se convertit au protestantisme.

    Sous le coup d’une enquête de l’inquisition, Curione C. s’enfuit pour Venise, pour éviter une arrestation qui se faisait de plus en plus évidente et fut obligé de poursuivre jusqu'à Ferrare. C’est sous la protection de la duchesse Renata (Renée de France ; 1510-1574), protectrice des réformateurs et se son époux le Duc Ercole II d’Este qui devint plus qu’un simple sympathisant pour la réforme que Celio trouva protection. 

    Curione C. connut Morato fuvio, professeur de littérature classique et précepteur des fils de la duchesse Renata. Moroto F., sympathisant se convertit définitivement à la réforme, ainsi Olimpia sa fille, une poétesse, qui sous l’influence de Curione C. se rallia à son tour en faveur de la réforme.

    Sous recommandation de la noblesse de Ferrare et d’une lettre d’introduction de la part de la duchesse Renata, Curione C. s’établit à Lucca (région de Tuscany) auprès de la famille de Nicolas Arnolfini en 1541. De là, il put se mettre en relation avec les réformateurs locaux et joua un véritable rôle de pédagogue. Les idées humanistes d’Erasme planaient dans l’air et inspiraient les réformateurs comme, Vermigli Martyr, Celso Martinengo, Girolamo Zanchi, Paul Lazise et lui-même qui entreprirent un gros travail de diffusion des idées de la réforme. Dans cette période il fit la connaissance d’Agostino Mainardi (1482-1563) prieur du couvent de Sainte Mustiola à Pavie, avec qui il eut une profonde amitié et qu'il convainquit avec l’aide de Giulio de Rovere de se convertir au protestantisme.

    Une fois de plus la puissante inquisition catholique fut bien présente, poursuivant les réformateurs et n’épargna pas Curione C. et ses amis ; Le 22 mai 1542, un décret fut promulgué par le cardinal Bartolomeo Guidiccioni (1469-1549). Plus particulièrement, il est a relevé une demande d’arrestation concernant Curione C. dans ses termes : « Ce Celio qui est de la maison de Niccolo Arnolfini qui indique avoir travaillé dans le brut sur des travaux de Martino, afin de donner ‘cette belle nourriture’ aux simples femmes de notre ville dont il a fait imprimer ses exploits sortis de son imagination à Venise et à Ferrare, ayant l’intention de répandre ses mauvaises odeurs. »
    Un mois plus tard soit le 29 août, un délibéré semblable au premier, de la part du cardinal Alexandre Farnèse, fils du pape Paul III (1499-1564), demandait au gouverneur de Pise de poursuivre le « mauvais esprit appelé Celio de Turin, lequel sous la profession de maître d’école publique…et dans bien plus d’endroits fait profession du luthéranisme.»

    Persécuté à nouveau, Curione C. accompagné de Camille Renato s’échappa pour Lausanne en Suisse où il enseigna la rhétorique jusqu’en 1546.
    Il est vraisemblable, que c’est à Lausanne en 1543 que Curione C. accomplit sa première édition de son Pasquino « Pasquillus extaticus » (dont la seconde édition en 1546), une féroce satire anticléricale et d’inspiration érasmienne anti-papale qui eut une immense répercussion dans toute l’Italie, faisant de lui définitivement un protestant de renommée.

    En 1546, il fut appelé à enseigner la rhétorique à l’université de Bâle à d’illustres élèves comme le réformateur Basile Amerbach (1533-1591), fils de Boniface Amerbach (professeur de droit romain de 1530 à 1536 de l’université de Bâle.
    Sa notoriété ne cessa de s’accroître dans toutes l’Europe pendant ces 23 années passées à enseigner.

    Curione C, pour un temps fut l’hôte de l’anabaptiste David Joris qui se cachait en exile sous le pseudonyme de Jean de Bruges à Bâle et la ville finit par l’associer à l’anabaptisme. Par ailleurs il connut l’humaniste et anti-trinitaire Borrhaus (Martin Cellarius), un autre humaniste habitant Cagliari, Sigismond Arquer et l’anti-trinitaire Lelio Socin.

    Comme Alciati et d'autres protestants italiens, Curione C. participa au concile des évêques anabaptistes à Venise en 1550 où fut adopté une confession de foi en dix articles, dont le premier stipulait ‘la foi en Jésus homme et non Dieu’. Paolo Vergerio diffusa des nouvelles de ce concile qui irritèrent Curione C., lui reprochant de propager par ses propos des concepts luthériens dans les zones suisses zwingliennes et d’apporter des conflits entre les partisans des deux appartenances.
    En Suisse il eut une forte activité de conseillers religieux (consulté par exemple, bien que tardivement pour le texte du consensus de Tigurinus de 1549 créant l’unité du protestantisme suisse).

    En temps qu’homme de lettres il édita le "Cento e dieci divine considerationii" (cent dix considérations divines) de Juan de Valdés qui eut beaucoup d’influence sur les dissidents italiens et il fut dit de cet espagnol "Il semble que Dieu l'ait envoyé pour être le pasteur et le docteur des personnes nobles et illustres". 

    Dans cette même année il publia "Francisci Spierae" en hommage à Francisco Spiera de Citedella qui après s’être converti au luthéranisme, fut poussé à adjurer en 1548 et mourut dans le plus complet désespoir. Il est à son actif en Suisse la traduction des travaux de la poétesse Olimpia, fille de la duchesse Renata citée ci-dessus. Son principal travail en 1554, "De amplitudine beati regni Dei", un traité dédicacé à l’attention d’Auguste Sigismond II Roi de Pologne, dans lequel il contesta la doctrine calviniste de la prédestination et expose une théorie du salut universel pour montrer que le ciel a plus d'habitants que l'enfer, dans sa propre expression, "que les élus sont plus nombreux que les réprouvés", dans un style emphatique, imaginant un colloque à Pavie entre le jeune et le vieux Augustin Mainardi.

    On vint à définir la doctrine de Curione C. comme fortement individualiste et basé sur la tolérance pour tous les hommes, amplifiée d’une grande miséricorde de Dieu et de son médiateur Christ Jésus pendant sa seconde venue sur la terre, intermédiaire entre la première et celle de la fin du Monde. Dans son titre il fait référence à L’amplitude du règne de Dieu : il serait contre la nature de Dieu pour limiter le nombre de bons hommes. Par conséquence l’évangéliste disait "beaucoup appellent vers toi, mais peu sont élus, aimés du calvinisme, mais évidement refusés", dans le sens littéral de Curione C., lequel inclinait bien plus vers une interprétation historique se rapportant à l’hébreu de la période du Christ.

    Toutefois ses pensées ne reçurent pas bon accueil des autorités de Bâle, surtout en 1547 quand l’habituel Vergerio soutenu par son protecteur le duc Christophe Von Wûrttemberg (1550-1568), dénonça haut et fort les dires de Curione C. Préoccupé par la diffusion de De amplitudine beati regni Dei en Pologne, un examen de ses textes acquitta pour autant le piémontais ainsi qu’une déclaration de foi au sujet de la Trinité, opportunément signée de sa part.


    En 1553, Curione C. recommanda Girolamo Zanchi pour être professeur à l’université de Strasbourg, mais cette année nous rappel la triste exécution de Michel Servet commanditée par Calvin. Comme beaucoup de réformateurs italiens en Suisse, Curione C. protesta vivement au sujet de cette condamnation extrême. Il se sentit concerné par la correction d’un manuscrit au sujet d’une apologie en faveur de Michel Servet que rédigea Matteo Gribaldi Mofa et qui fut citée à diverses époques par Sébastien Castellion dans son "De haereticis an sint persequendi" (le traité des hérétiques), écrit à l’occasion et commandité à distance par Giovanni Bernardino Bonifacio, marquis d’Oria, que Curione C. rencontra personnellement plus tard, en 1557. Dans cette même année, il connut Jacopo Aconcio et Francisco Betti pour qui il écrivit une lettre d’introduction auprès de Bullinger, un protecteur des réformateurs italiens comme Bernadino Ochino, Vermigli Martyr et autres réfugiés de la ville de Lacarno. La présence de Curione C. dans les années de la contre réforme à Bâle fut toujours une référence pour tous les protestants italiens exilés de leur terre natale. Curione C. maintint continuellement une correspondance épistolaire avec Aonio Paleario un réformateur protestant de Toscane.

    La dernière polémique publique, dans laquelle s’impliqua Curione C., fut au sujet d’un jugement rendu post-mortel à l’intention de son ami Joris qu’il avait hébergé généreusement auparavant. Curione C. fut obligé de prendre des distances pour mettre par écrit la position théologique de son ami décédé, afin de sauver au moins les apparences.

    Curione C. décéda le 24 Novembre 1569 à Bâle.

     

     
     DidierLe Roux
     
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  • Curcellaeus Etienne

      

    Curcellaeus Etienne (Gal. Courcelles,) est né à Genève, le 2 mai 1586, et il décéda à Amsterdam, le 22 mai 1658. Il fut prédicateur parmi les protestants de France, et par la suite Professeur de Théologie au Séminaire Remonstrant d'Amsterdam, où il succéda au célèbre Episcopius à cette fonction. Il composa plusieurs travaux sur des sujets théologiques, qui ont été collectés et publiés dans l'année 1675, sous l'intendance de Philippe Limborch. Sandius reçut un blâme pour avoir mentionné Curcellaeus en liaison avec les écrivains anti-trinitaires, et représentant ses sentiments comme unitariens. Jonathan Edwards, dans son "Préservation contre le Socinianisme" (p. 11) s'est efforcé de montrer, qu'il croyait en la doctrine de la Trinité. Mais la teneur de cette correspondance avec Ruarus amenait une conclusion opposée, et Jean Gottl. Moller, dans son discours "De Stephano Curcellaeo, en édition originale N.T. Textûs, etc. Socinisante", (C..i. Ch. 19, p. 19) le maintenait pour être l'idée de Curcellaeus, que toutes les sectes chrétiennes, n'exceptant pas les unitariens, sont en un accord sur les fondamentaux, que cette édition du Nouveau Testament est favorable au socinianisme. Book dit aussi, qu'une aussi grande affection pour le socinianisme l'égarait, qu'il défendait les froides conceptions des sociniens au sujet de Dieu et du Christ, et pour Weissmann, il est douteux, si Schlichtingius, ou bien Ruarus, avaient une plus mauvaise théologie que Curcellaeus. Quand, en addition à ces fortes présomptions, il est rappelé, que Curcellaeus, en écrivant à Ruarus au sujet de Jean Stoinius, adopte la nomenclature des cryto-sociniens d'Altorf, qu'aucun doute rationnel peut subsister, qu'il devait être classé parmi les anti-trinitaires. Sandius donne le catalogue suivant de ses travaux. 

     

    1. Avertissement d'un personnage désintéressé, &c. Dans son travail, publié en 1638, Curcellaeus agit, comme il était, en tant que médiateur entre Moïse Amyraut et Pierre du Moulin, dans leur discussion au sujet de la prédestination. 

     

    2. Une déclaration des sentiments d'Arminius sur le droit de Dieu sur ses innocents créatures, contre Moïse Amyaut, Professeur de Théologie à Saumur. Amst. 1645.

    3. Préface du premier volume des travaux de Simon Episcopius. Amst. 1650, Fol. 

     

    4. Une édition d'une traduction grecque du "Janua Linguarum." de Comenius. Sandius et Moreri parlent tous deux de cette traduction comme le travail de Curcellaeus: mais c'est une erreur. La version grecque était de Théodore Simoni, sous l'intendance, au dépend des unitariens polonais, et publiée à Amsterdam en 1642. Une meilleure édition de celui-ci fut préparée par Curcellaeus, et publiée au même endroit en 1664, et dans sa forme corrigée, fut souvent depuis rééditée. 

     

    5. Une lettre de Samuel Sorbiere sur les abus ou erreurs de l’Église de Rome. Cette lettre, qui est en français, fut écrite à Amsterdam, le décembre 1655, et publiée en 8 volumes, sans aucune spécification de la date ou du lieu ; et jointe à celle-ci, il y avait une lettre adressée par Sorbiere au Pape Alexander VII. 

     

    6. Une lettre d'Adrien Paet, Avocat à Rotterdam, sur les superstitions de l’Église Romaine, écrite à Amsterdam en 1656, et publiée avec la lettre précédente en 8vo. Cette lettre était en français et traduite en latin, et puis insérée dans les travaux théologiques de Curcellaeus. 

     

    7. Une édition du Nouveau Testament, en grecque, avec diverses lectures, collectée des manuscrits et éditions parues. Amst. 1658, 12mo., et 1675, 12mo. 

     

    8. Une Défense de l'histoire ecclésiastique de David Blondel, Professeur dans l'Athennaeum à Amsterdam, contre les accusations de Maresius. Amst. 1657. Cette défense fut rattachée, en lieu de préface, par la discussion de Blondel, dans laquelle il est montré, que les histoires bien connues au sujet du Pape Jean doivent être rejetées comme une fiction. 

     

    9. Une discussion sur le manger du sang chez les Chrétiens. Amst. 1659. Celui-ci fut traduit en hollandais, et publiée en 12 mo.

    10. Un Quaternion de discussions théologiques contre Samuel Maresius, traitant sur les sujets suivants: a) Sur les mots Trinité, Hypostase, Personne, Essence, Consubstantialité, et de même nature, avec un appendice sur les sens, dans lequel les Anciens disaient que le Père, le Fils et l'Esprit Saint sont Un Dieu, et dit qu'ils sont de la même substance. Ceci est suivi d'une lettre de James Arminius à J. Uitenborgaerdt, écrite le 18 février 1599, dans laquelle il est discuté la question, à savoir si Jésus peut être proprement appelé Dieu lui-même. b) Sur le péché originel. c) Sur la nécessité de la connaissance du Christ pour le salut. d) Sur la justification de l'homme par les œuvres et la foi. Il est joint le Jugement d'un écrivain anonyme et cultivé (Daniel Zwicker) sur "le Pape Jean restauré" de Maresius. Amst. 1659, 8vo.  

    11. Une Lettre à Martin Ruarus, écrite le 9 octobre 1641, sur les livres rakoviens brûlés à Leewarden. 

     

    12. Une autre lettre à Ruarus, datée du 8 février 1642, dans laquelle l'écrivain se lamente, qu'un similaire brûlage des livres eut lieu à Amsterdam. 

     

    13. Une troisième lettre à Ruarus sur la réparation faite sur l'agissement de Magistrats nouvellement élus. Amst. Le 12 avril 1642. Ces trois Lettres furent éditées dans le Premier Siècle des Épîtres sélectionnées de Ruarus. Amst. 1677, 8vo.

    14. Un Traité sur la prédestination en Français. Une copie manuscrite de celui-ci fut préservée par la fille de Curcellaeus, Marie, qui ne s'est pas mariée.

    15. Une introduction sur la Chronologie. 

     

    16. Brèves notes sur la métaphysique de Burgersdicius. 

     

    17. Encomienda sur l'astronomie et la géographie. 

     

    18. Travaux théologiques de Curcellaeus "Inst. Relig. Christianae" en sept volumes, un traité sur l'église de Jésus Christ. Les deux sont restés inachevés de la part de leur auteur. A ceux-ci il est ajouté, une Diatribe sur I Tim 3, versets 14 et 15; No 2, 3, 9,10; Un Synopsis Ethique, et lettres à Grotius, Peter Cupus, Philippe Limborch, Chrsitian Hartaoeker, et Adrien Peat , qui ont été auparavant publiés dans "Lettres ecclésiastiques et théologiques des hommes célébres". Amst., 1660, cinq livres de "Inst. Relig. Christianae" ont été traduits en hollandais par Q. V., et édités en presse en 1684, quand Sandius publia sa "Bibliotheca Antitrinitarium".

     

    (Vidend. SandiiB. A. pp. 109—112. Moreri, Diet Hist Art. Coukcelles. Bock, Hist Ant. T. I. p. 217; T. JL pp. 141—143. Ruari Epist Cent i. N. 85—88.)

     


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  • ville de Stettin

    Crusius Florian

      

    Crusius Florian, (en allemand Kraus,) était d'une grande renommé et le plus distingué comme philosophe parmi les anti-trinitaires. Selon certains, il est né à Stettin, la capitale de Poméranie : selon d'autres, à Dantzic. Sandius est totalement silencieux pour le lieu de sa naissance, mais Bock l'appelait un Samogète, en raison des actes de la faculté de philosophie de l'université de Königsberg, et dans un certain poème publié par lui, il est familièrement appelé un Samogète, ou un Lituanien 

    Il reçut son éducation dans le lycée provincial de Tilsit, une ville de Prusse sur le bord de la Lituanie, dont on, parle en hauts termes pour ses instructeurs, dans la dédicace de son traité "De Enumciationis Divisione" pour Adrien de Wendt, et Geoges Hartwich, co-Recteur de l'école de Tilsit.  

    Il partit de l'université de Königsberg en 1611, et s'investit ensuite dans ses études littéraires avec un grand soin et diligence, offrit une attention particulière à la langue grecque et se voua totalement à la philosophie et à la médecine.
    Durant son établissement à Königsberg, il fut un proche dans la maison de
    Jean Papius, Professeur de médecine, qu'il appelait son patron et protecteur et avec lequel il entretint une affection filiale. Ceci apparaît, de la Dédicace de son "Dissertatiuncula de Morbi Ungarici Caussis et Curatione, Lintz, 1616," 8 vo., dans lequel il est mentionné, avec gratitude, trois cas d'hospitalité, pour lesquels il trouva une grande satisfaction et avantage, nommément, celui de Ehrenreich, Baron de Surau, en Styrie, celui de Jean Papius, de Königsberg, en Prusse et celui des états provinciaux d'Autriche Supérieure, dont pour la munificence il passa une haute louange. A ce brève exposé, certains versés latin de Jean Strauss sont rattachés, alors Précepteur Public d'une célèbre école à Ens, puis un des Professeurs de l'université de Königsberg. Crusius, de même écrivit un poème lyrique congratulatoire en grec, qui fut joint à "Logistica Astronomica, Lintz, 1616", de Strauss en 8 vo. Il donna plusieurs spécimens de son expertise pendant qu'il était à l'université, par une discussion publique, sous la présidence de Sigismund Weyer, Professeur en mathématique, "De Figura et Motu Coeli, neenon de Figura et Situ Terrae", sur le 22 août 1614, par la délivrance de sa discussion, "De Enunciationis, ejusque Adfectionibus", sous la présidence de Georges Meier, le 3 août 1611, sur la prise de son diplôme de Maître, par la composition d'un poème lyrique en grec, lequel fut indexé à la Discussion "De Predicamentis" de Meier, tenue le 20 juillet 1611, quand Georges Kolb agissait comme juge, et par un autre poème en grec, joint à la discussion "De Dinitione et Divisione," de Meier, tenue le 28 septembre 1611, quand Laurence Neresius agissait comme juge. Mais quand il eut fini ses études à l'université de Köningsberg, il mena une sorte de vie d'itinérance un certain temps, et choisit plutôt de s'engager comme tuteur de quelques jeunes hommes de la noblesse, que d'entrer immédiatement sous son devoir professionnel de Médecin, et, avec cette idée, poursuivit ses conférences dans plusieurs universités allemandes. 

    Pendant quelque temps, il vécut dans des termes des plus amicaux avec Kepler, le célèbre Astronome, à Lintz, la capitale de l'Autriche Supérieure. Quand il quitta cette ville, il alla en France, avec son patient, Gotthard Carl Von Mülbach et visita Strasbourg, où il resta jusqu'en 1619, et publia sa dissertation "Sur le principal mal". Jusqu'à cette période ses sentiments religieux semblaient être franchement orthodoxes, aussi loin que la doctrine de la Trinité était concernée, mais rencontrant Martin Ruarus à Strasbourg et ayant une conversation avec lui sur des sujets théologiques, son orthodoxie chancela, et ensuite, il devint un anti-trinitaire décidé et zélé. Les doutes qui se levèrent dans son esprit par Ruarus reçurent une confirmation par une relation personnelle avec Wolzogenius et par sa lecture des travaux de Faust Socin et de Valentin Smalcius. Il établit, dans une lettre pour Ruarus, que par une lecture appliquée des "Lectures théologiques" du premier de ces écrivains, il devint un maître de la controverse, laquelle, auparavant, il l'avait entreprise imparfaitement. Calovius, cependant, sur l'autorité de sa confession qui ne fut publiée, il affirmait, qu'il ne mourrait pas sans aller, avec Socin, nier la doctrine de l'expiation.

    Sur son retour de Strasbourg en Autriche, il fut accueilli au château de Rastenburg sous la gentillesse de Michael Zelter, qui avait été d'abord Chamberlain de Rudolph II. Mais n'ayant pas d'activités établies, il  décida de faire le tour de l'Allemagne. Il alla d'abord en pays Saxon, et resta un certain temps à Erfurt. Après ceci, nous le trouvons à Stettin, en Poméranie, où il fit un plus long séjour et épousa la sœur de Wolzogenius. De Stettin, il alla à Bobelwitz, à la résidence de Gaspard Sack, prêt de Meseritz, en Prusse polonaise. Après longtemps, il s'installa à Dantzic, où il acquérait un considérable domaine en pratiquant comme Médecin et s'acheta une maison. Durant sa résidence dans cette ville, il tira profit du parti unitarien, par des conversations et arguments avec Daniel Zwicker, un gentleman de sa propre profession, et on suppose qu'il a été  utilisé dans la conversation pour d'autres. S'il s'était confiné qu'à ses poursuites professionnelles, il n'aurait probablement pas rencontré de difficultés, en faisant cause commune avec Ruarus, qui était installé à Dantzic, dans le but premier d'enseigner le Socinianisme, et on lui  ordonna, par un décret du sénat en 1643, de quitter la ville, mais il fut autorisé pour une année, de finaliser ses affaires et de disposer de sa maison. Où par la suite il alla et où il mourut, ni Sandius ni Bock nous en informent. Il était toujours vivant dans l'année 1645 et probablement quelque part en Pologne, ou Lituanie, dont une lettre de Marinus Mersennus qui lui était adressée, l'atteste. Dans cette lettre, Mersennus l'exhorte de ne pas priver le public de son "Collectanea contra Atheos". Bock pense, que celui-ci est le même travail, pour lequel Ruarus fut commissionné par le synode de Rakow, en 1636, de demander que Crusius   puisse préparer, "Sur la providence divine". Mais s'il est le même que le premier que Sandius mentionna, (B.A. p.177,) sous le titre de "Brève Raison, ou plutôt les étapes vers la réalisation de la vraie religion, contre les athées", on ne peut le déterminer avec certitude.

    Les écrits de Crusius révèlent une grande érudition, une forte philosophie et pas qu'un petit degré de compétence mathématique, spécialement ses lettres pour Kepler, insérées dans la correspondance de cet éminent Astronome. (Epist. Kepleriannae, Lips. 1718, Fol. 629, seqq., N. 399, seqq.) D'ici, les sociniens, qui avaient été accusés d'adhérer à la philosophie avec excès, le tinrent en haute estime et le considérèrent comme le prince de la philosophie, étant fier pour l'accensions d'un tel homme de leur corps. En addition à ces travaux déjà mentionnés, ceux qui suivent sont énumérés, comme venant de sa plume.  

    1. Sur la Vraie Liberté. MS.  

    2. Un traité sur la liberté religieuse. Crusius lui-même fit allusion de celui-ci, dans une lettre pour Joachim Peuschel, écrite en 1628, et Bock  pense qu'il ait probable, que c'est le même traité, que Sandius mentionne, dans sa liste des auteurs anonymes, sous le titre "Les raisons pourquoi la liberté devrait nous être accordée dans les choses sacrées" (unitariens).  

    3. Sur l'efficacité de la mort du Christ. lat. et Alle. MS.  

    4. Une lettre pour Marinus Mersennus sur la vraie connaissance de Dieu. MS. Crenius fait référence à cette lettre, dans son "Animady. Philo.," P.iii, pp.93, seqq., Où la lettre de Mersennus pour Crenius est insérée  dans le détail.  

    5. Sur l'origine et l'essence du Fils de Dieu. MS.  

    6. Un traité sur la Trinité. Crusius parle de ce traité comme à moitié fini, dans sa lettre à Peuschel, mentionnée au dessus. (Zetneri Hist. Cryto-Soc. p. 806.)  

    7. Sur la nature et la puissance de l'homme. Alle. MS.  

    8. Sur l'Eglise du Christ. Alle. MS.  

    9. Sur la satisfaction du Christ. Alle. MS. Sandius mentionne un traité, portant ce titre, dans sa liste des anonymes auteurs. (B.A. p. 177.)  

    10. Une réponse au "Probbüchlein" de Paul Felgenhauer. Alle. Ce titre avait une référence du "Prüfebüchlein auf das Photiniannische Buch : Kennzeichen der falshen Lehrer;" et les livres photiniens en faisaient allusion, par Felgenhauer, est, un tract allemand, intitulé, "Zwölff Kennoder Mahl-Zeichen der falschem Lehrer," indexé pour le premier des "Les trois problèmes théologiques", de Ernest Sohner. (Voir article. 145, No. 13, et Bock, Hist. Ant. T.I.P.i. p. 213, p.ii. pp. 706 et 902.)  

    11. Une confession ouverte de foi concernant la connaissance infaillible des choses divines. Alle. MS. Sandius mentionne ceci dans son catalogue des écrivains anonymes, mais dit que Florian Crusius en est probablement son auteur. (B.A. p.177.) Bock pense que celui-ci est la confession mentionnée par Calovius, dans son inaugurale oraison, "De Haeresi Socin" (Hist. Ant. T.I.P.i. p.214).

    12. Une réfutation de l'opinion de ces sociniens qui nient la personnalité du Saint Esprit. Cette réfutation fut ajoutée, par voie d'appendice, à "Problema Paradoxum de Spiritu Sancto," de Sandius.  

    13. Critiques de N.N. sur certains passages dans les écrits de Faust Socin, dans lesquelles Faust semble pour avoir réfuté les arguments de ses opposants d'une manière insatisfaisante, ou pour avoir donné une interprétation erronée des passages des Saintes Ecritures, et une brève explication de Isaïe viii. Ces critiques furent publiées, avec les travaux de Socin, dans la "Bibliotheca Fratum Polonorum," (T.I. Fol.801-805) et sont attribuées par Sandius à F.C., (B.A. p. 80,) pour lequel il n'y a pas de doute que ce sont les initiales du nom de Florian Crusius. L'explication de Isaïe viii. Suivant (Fol. 805-809). Il fut pensé, par une explication de ce passage en hollandais, qu'il a été écrit par Theophilus Eleutherius, dont Sandius mentionne, (B.A. p. 179,) qu'il est seulement une version de celui de Crusius.  

    14. Deux notes sur le catéchisme de Rakow. 1681, 4 to., 1684, 8 vo. La première de ces éditions était indexée à "Ethica Aristotelica" de Crusius.  

    15. Une lettre de Martin Ruarus, datée du 1er mai 1625 à Erfurt.  

    16. Une autre lettre d'une considérable longueur, adressée à la même personne, dans les environs de 1628.  

    17. Une troisième lettre, en défense des sentiments contenus dans le N° 16, datée du 21 février 1629 à Stettin. Ces trois lettres sont insérées dans le second siècle de la correspondance de Ruarus, et sont numérotées 29, 32 et 38 respectivement.  

    18. Une lettre de Joachim Peuschel, écrite le 21 juillet 1628. L'objet de cette lettre était de reporter sa correspondance pour le parti anti-trinitaire, lequel il avait quitté quelques années auparavant. Elle contenait une longue série d'arguments en faveur de la doctrine unitarienne, qui est mise en avant par Zeltner, dans son "Historica Cryto-Socinismi" (pp. 802-805). Zeltner nous donne aussi une partie concluante de la lettre en totalité (pp. 805-808). Jean Paul Felwinger inséra la lettre de Crusius, et soumit son contenu à examen, dans son "Disceptatio Theological Anti-Photiniana de Ratione in Théologie. Helmst. 1671," 4 to.  

    19. Critiques sur une lettre des autorités de Dantzic pour l'illustre Castellan de Cracovie, et Général en chef de l'armée polonaise, (Koniekpolski,) écrite le 29 janvier 1639. Ces critiques sont insérées dans les correspondances de Ruarus, (Cent. ii. Ep. 55,) et furent intentées comme réponse pour une lettre de la Magistrature de Dantzic, contenue dans la même collection. (Ep. 50.) Dans l'édition de 1681, David Ruarus les attribua à son père, par erreur, car Zeltner les assigna avec raison, dans son édition, pourquoi elles devaient plutôt être attribuées  à Crusius.  

    20. Sur l'âme. C'est une réponse pour un écrit d'un anonyme adversaire, et est mentionné par N.N. dans une lettre de Ruarus. (Cent. ii. Ep. 43.)  

    21. Une explication sur le début de l'évangile de Jean. MS. On dit que Crusius donna une interprétation de ce passage, différente de la socinienne.  

    22. Une réponse au "Disceptatio de Ratione in Théologie" de Felwinger.  

    23. Une lettre de Nathenaël Dilger, Ministre Ancien de Dantzic, datée du 11 avril 1643. L'autographe de cette lettre vint dans les mains de Bock, et ajouté à celui-ci étant, un papier, dont l'objet était de procurer la paix et la Sécurité pour l'église socinienne, et une confession de foi.  

    24. Les écrits de Crusius sur des sujets philosophiques et mathématiques, e. g. Sur place, l'infinie divisibilité de la matière, de l'espace, du mouvement, etc., sont dit pour être empli d'enseignement, de talent et de jugement.

     

    (Vidend. Sandii B. A. pp. 140,141. Bock, Hist . Ant . T. I. pp. 209— 217.1029. Hist. Socin. Pruss. § x. pp. 30—33. Zeltneri Hist . CryptoSocin. Altorf. pp. 50, 51. 114. (Not b.) 800—808. Ruari Epp. Cent . ii. N. 29. 32. 38. T. Crenii Anim. Phil, et Hist . l. c. Calovii Opp. Anti-Socin. Fol. 7. Rees's Racov. Cat . pp. 233. 281. Hist. Introd. p. kxxiii. Walchii Bibl. Theol. T. I. p. 541.)

     

     
     DidierLe Roux
     
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  • Criscovius Laurence 

     

    Criscovius Laurence, (en polonais Kriskowski,) un chevalier polonais, passa de l’Église Grecque, ou de l’Est, au Protestantisme. Il fut Ministre d’une église à Niewiez, en Lituanie, et par la suite de certaines autres dans le même pays. Pierre Gonesius, en l’année 1562, adressa certaines remarques sur lui au sujet du baptême des enfants. Il n’est pas connu comme auteur anti-trinitaire ; mais avant qu’il rejoigne les unitariens, il publia, en 1588, une traduction d’un travail de langue bohémienne en polonais, intitulé, "pour la sécurité d'une bonne conscience." Il a de même assisté Simon Budny dans sa traduction du catéchisme de Luther dans le dialecte Lituano-Russe, qui fut imprimé à Nieswiez en 1562. Nous apprenons de Sandius, qu'il participa au synode à Skrynna en 1567, en qualité de Notaire ou Scribe, au nom du parti arien.

      

    (Vidend. Sandii B.A. p. 54.Bock, Hist. Ant. T.I. pp. 203-204. 1071. Krasinski's Hist. Sketch of the Ref. In Pologne, Vol. II. Chap. xiv. P. 363.)
     

     DidierLe Roux
     
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  • Crovicius Martin

     

     Crovicius Martin, (Polon. Krowicki,) était un chevalier polonais, qui présida successivement comme Pasteur sur les églises de Pinczow et Piski, prêt de Lublin. Dans cette dernière situation, il décéda dans le mois de décembre 1573. Il était à l’origine un Prête catholique, mais après la Réforme, qui s’était étendue en Pologne, il officia comme Ministre à l’église évangélique de Pinczow, et non seulement il joignit le parti des réformateurs, mais devint lui-même un réformateur zélé et actif. Bien qu’il restait en communion avec l’Église Catholique, il prêcha contre l’adoration des saints et des images, et la dénonça comme une innovation et une pratique inconnues dans l’Église primitive. Il arrêta aussi d’utiliser la langue latine dans ses offices religieux en public, et commença de s’adresser aux personnes en langue vernaculaire, et cela même avant de passer dans les rangs des réformateurs. 

      
    En 1555, quand une tentative fut faite de le visiter, avec de sévères peines pour être infligées qui étaient en la puissance de l’église, pour s’être marié, il fut placé sous la protection d’un patron, Nicolas Olensniki, gouverneur de Pinczow, des attaques qu’il ne souhaitait pas d’André Zebridowski, Évêque de Cracovie. Le Prélat futé, quand il trouva que ses plans échoueraient, étant incapable de maintenir la possession de la personne dans son intention d'en faire une victime, il l’attaqua avec sa plume, et en réponse, Crovicius publia une justification de ses idées en langue polonaise, intitulée, "Une défense pour la vérité et l'ancienne Doctrine, contre la fausse Discipline Romaine moderne, dont l’Évêque de Cracovie, André, défendit par la force plutôt que l’Écriture." Pinczow, 4to. 

      
    Dans une lettre, adressée à Jean de Lasco, de Petricow, et datée du 26 janvier 1559, Crovicius, après avoir fait allusion aux évènements politiques du jour, dit, "Nous prêchons et recueillons des audiences chrétiennes, mais sommes interdits par Trzebochowski, au non du Roi, de nous rassembler plus longtemps pour prier et prêcher publiquement. Ceci a été fait pour faire plaisir à l’Évêque, qui, cependant, n'a pas été en mesure de réaliser son objectif : car nous prêchons même à ce jour, librement et publiquement". Il ajoute, "Nous n'avons pas encore résisté jusqu'au sang, qui sera bien l'issue, votre Excellence en prendra connaissance bientôt."

    Crovicius
    composa certaines lignes en langue polonaise, lesquelles nous fournissent les plus terribles accusations contre les persécutions sanglantes, qui ont eu lieu contre les protestants en Pologne. Le Comte Valériane Krasinski donne une copie de ces lignes, dans son "Scène de la Réformation en Pologne," (Vol. I. Pt. II; Chap. III p. 177,) et joignit la traduction littérale d'elles. "Si les prisons de Cracovie pouvaient parler, si les tortures de Lipowiec osaient parler, chaque corps voudrait savoir combien de personnes, ont été affamées, battues, et tourmentées d'une façon païenne. Vous aurez à répondre devant Dieu pour la mort du Prêtre Michel, mais vous serez brûlés à travers son sang, vous ne détruirez jamais la vérité divine, qui prouve que vous êtes des scribes et des pharisiens, et condamnez les personnes!" Qui était le Prêtre Michel, ou bien quelle sorte de mort il souffrit, l'auteur de ces lignes ne nous le dit pas, et le traducteur professe son incapacité à le découvrir. 

     
    L'apologie, mentionnée ci-dessus fut écrite dans les environs de 1557, mais ne pas publiée avant 1560. Après peu de temps sa parution, Crovicius composa "Une large apologie, ou défense de la véritable doctrine au sujet de la plus ancienne Foi Chrétienne, avec les saints prophètes, Christ le Fils de Dieu, et ses apôtres enseignants, en opposition à la fausse doctrine et nouvelle foi, que le Pontife romain enseigne dans ses églises." Celle-ci fut écrite en langue polonaise et apparaît pour avoir été éditée en 1584. Une traduction en allemand d'elle, par James Markovitz, est apparue en 1602, et l'original fut réimprimé à Wilms en 1604, en 4to. Bock la suppose pour avoir été écrite dans l'année 1562, avant que l'auteur ait renoncé à la Trinité, en raison que Crovicius professa sa foi dans les doctrines des deux natures en la personne du Christ, et soutint qu'il est de la même essence avec le Père, selon pour sa nature divine. A cette période précise, il rejoignit le parti anti-trinitaire maintenant connu. 

     
    Il est mentionné tout le temps avec Alciati, Georges Schoman, et Socin par André Dudithius, comme une personne qui, par ses écrits et enseignements contre la doctrine de la Trinité, et la double nature du Christ, contribua à jeter une grande lumière sur ces sujets. 

     
    En addition a ces travaux déjà mentionnés, il adressa une lettre à Stanislas Budzinius, de Piaski, en 1573, (l'année de sa propre mort,) dans laquelle il blâma les rakoviens d'exclure les Magistrats de la communion de l'Eglise. Dans sa lettre, laquelle Budzinius l'inséra dans son manuscrit "Commentaires," si souvent il est fait allusion dans son travail, Crovicius non seulement maintint que le Magistrat ait nécessaire pour la sécurité civile, et est autorisé à utiliser les armes. 

     
    Dans sa dernière volonté, il enregistra les transactions dans lesquelles il fut engagé, et les persécutions qu'il subit. Sandius nous dit, (B.A. p.46,) que l'autographe de ce curieux document fut une fois en possession de James Milius, Pasteur de l’Église Réformée à Belzyce, en Pologne, par lequel André Wissowatius fut favorisé par la vue et la lecture de celui-ci.

     

     Dans les Actes Synodaux de l’Église Réformée en Pologne, une mention est parfois faite d'un Martin Polonus. (Bock, Hist. Ant. T. I. P. ii. P. 646.) Ce n'est pas improbable que ce soit Crovicius, qui était probablement polonais par naissance, et qu'il puisse avoir été appelé quelque fois Martin Cellarius, ou Martin le Polonais, pour le distinguer de Martin Cellarius, qui était un allemand, et de Rudolph Martin, ou Adam Pastori, qui était soit hollandais, ou un westphalien ? Il y eu un Martin Polonus, un auteur du treizième siècle, et un autre, qui devint un étudiant dans l'Université de Königsberg, à son premier établissement, en 1544, durant le rectorat de Sarinus, et ce nom est inséré dans le rouleau académique de cette année. Mais si ce fut le dernier de ceux-ci, qui ensuite se joignit aux anti-trinitaires, ce ne peut être déterminé avec certitude. Il n'y a pas d'improbabilité chronologique en la supposition, que Martin Polonus et Martin Crovicius soient bien les mêmes. 

     

     

     

    (Vidend. Sandii B. A. pp. 45, 46. Bock, Hist. Ant. T. I. pp. 205— 209. 646. Gabbema, Epistolar. ab Illustr. et Clar. Viris Scriptar. Cent. Tres. Harling. Fris. 1663, Cent. i. N. 59. Krasinshi's Hist. Sketch of the Ref. in Poland, Vol. I . Pt. ii. Chap. i. p. 142; Chap. ii. pp. 176, 177. Bayle, Diet. Hist, et Crit. Art. Polonus.)

     
      DidierLe Roux

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  • Crellius Samuel

      

    Crellius Samuel, (Germ. Krell,) et son frère Paul, étaient les derniers descendants des Frères polonais, qui avaient atteint une distinction considérable dans le monde théologique. Si cela était compatible avec la conception de ce travail pour l'étendre au-delà du dix-septième siècle, une dernière position qui leur aurait été assignée ; car la mort de Samuel n'a pas eu lieu avant 1747, et Paul vécut aussi tard que dans l'année 1760. Les deux, cependant, étaient arrivés à l'âge d'homme avant la fin du XVIIe siècle ; et Samuel, à cette époque, se distingua comme un auteur. Ils étaient les petits-enfants du célèbre Jean Crellius, et un certain récit sur eux forme un rapprochement adapté à cette liste vénérable de noms, dont l’Église Socinienne a contribué à ces pages. Jean Crellius, l'aîné, avait trois fils, Théophile, Christophe et Jean, et le second de ces deux était le père de Samuel et Paul.

    Samuel Crellius est né au mois de mars 1660. Peu est connu des premières années de sa vie, si ce n'est qu'il a passé une partie de son enfance en Angleterre, où son père l'emmena à l'âge de sept ans, dans le but de le placer sous la responsabilité de Mme Stuckey, qui lui a gentiment offert les frais de son éducation. Combien de temps il est resté avec cette femme bienveillante est inconnu, mais il n'y est sans doute pas resté une grande période de temps, car Bock, qui passe au-dessus de cet incident dans sa vie, nous informe qu'il poursuivit les études de sa jeunesse dans le collège des arminiens à Amsterdam. En 1680, il alla à Berlin, et après y avoir passé un certain temps, alla en Prusse. Ensuite, il se retira pour Kcenigswald, près de Francfort sur l'Oder, où il vécut de nombreuses années, remplissant les fonctions du ministère chrétien parmi les unitariens, après la mort de Preussius, pour qui il était un beau-fils, et en effet dans sa durée de vie, après avoir été mis de côté. En 1687, au synode de Zullichau, il a été choisi dans le nombre des aînés du synode. De cet endroit, il fit des déplacements occasionnels à Francfort et à Berlin. Au cours de l'un de ces voyages, il semble être passé aux Pays-Bas, et alla de là en Angleterre; car il est mentionné comme ayant fait la connaissance personnelle de l'Archevêque Tillotson, en référence à ce qui dit Jortin, "Tillotson imprima les Sermons sur la divinité du Christ pour se disculper de l'accusation de socinianisme, étant une accusation dénuée de tout fondement. Il m'a été dit que Crellius, socinien, et un descendant du plus célèbre Crellius, utilisé, quand il est venu ici, pour visiter l'archevêque, et de converser avec lui sur ce point, et a déclaré que Tillotson a souvent débattu avec lui d'une manière amicale sur le sujet de la Trinité, et qu'il était le meilleur raisonneur, et avait le plus à lui dire de tous les adversaires qu'il n'avaient jamais rencontrés". Si Jortin était bien informé sur ce sujet, et se référait à Samuel Crellius, il semble qu'il y ait peu de raisons de douter, Bock doit avoir omis ce voyage, car Tillotson est mort en 1694, et Bock ne fait allusion à aucune visite dans ce pays jusqu'à 1697. Dans cette année, il nous informe, que Samuel Crellius est allé aux Pays-Bas, et des Pays-Bas fit un voyage en Angleterre, et publia à Londres son travail sur "La foi des chrétiens primitifs prouvée par Barnabas, hernies et Clemens Romanus, en opposition à la défense de l'évêque Bull sur la foi de Nicée." Au cours de son séjour en Angleterre, il a été favorisé par le patronage du Comte de Shaftesbury; et de ce pays, il est probablement retourné aux Pays-Bas, où il publia son travail, intitulé "Recueil de nouvelles pensées concernant le premier et le second Adam." Il est ensuite retourné en Allemagne, et de nouveau visita Berlin, où il a été reçu avec courtoisie par Ancillon, à qui il porta des lettres de recommandation de Reinier Leers, le libraire. Jean Conrad Dippel, le Médecin, qui est mieux connu comme l'auteur de la désignation du Christian Democritus, dont une fois dit Pfaff, qu'il réduisit Crellius au silence, lors d'une dispute qui eut lieu avec lui à Berlin. Crellius, après son retour en Allemagne, prit sa résidence une deuxième fois à Kcenigswald, où il vécut pendant quelques années, et exerça la fonction ministérielle parmi les anti-trinitaires de la Marche de Brandebourg et de Silésie ; il fit de fréquentes visites à Berlin, où il eut une amitié avec quelques érudits, en particulier La Croze, à qui il a adressa plusieurs lettres entre les années 1710 et 1725, qui ont été publiées dans le "Thesaurus Epistolicus La-Crozianus. "

    Crellius fit le demande d'une admission dans l'université de Halle, sous le rectorat de Stryckius, mais il essuya un refus. Par la suite, les Recteurs des universités allemandes étaient moins scrupuleux.

    Vers la fin de l'année 1725,
    Crellius, de nouveau visita l'Angleterre, où il publia ses remarques sur "L'introduction de l’Évangile de Jean " : et à la fin du mois d'avril 1727, il retourna aux Pays-Bas. Il écrivait le 17 juillet 1727 à Amsterdam, à La Croze. "Je suis maintenant, pour des raisons impérieuses, fixés ici, bien que je laisse l'Allemagne avec réticence, et je suis très disposé à perdre votre société intéressante et cultivée." Dans la même lettre, il donne quelques détails concernant les unitariens anglais de ce jour, citant le plus éminent par son nom, et décrivant ses relations avec son grand adversaire, Waterland, en qui nous voyons un bel exemple de politesse, de sincérité et de modération. Cette partie de la lettre a été traduite par James Yates, et a été insérée dans le premier volume de la nouvelle série du "Chrétien Réformateur", dont l'extrait suivant est emprunté. "Après m'être principalement résolu en Angleterre pour l'édition de mon livre, j'ai fait connaissance avec seulement des théologiens de l'Église d'Angleterre, Bennett, le Lecteur, le Bibliothécaire du collège de Sion, que je fréquentais, Venn, le Ministre de la paroisse dans laquelle J'ai vécu treize mois et le très célèbre Daniel Waterland, qui était là le principal défenseur de l'athanasianisme Si de ces quatre, nous pouvons former un jugement des autres théologiens orthodoxes de l'Angleterre, vous ne pourrez presque pas trouver sur terre de si affables et gentils que ceux qui sont hétérodoxes. Venn m'a emmené à Waterland. Nous eûmes ensemble une conversation agréable. J'ai passé quelques heures avec lui, il me retint à souper. Pour mon départ d'Angleterre je l'ai appelé pour prendre congé de lui, bien qu'il avait alors regardé mon livre, il me reçut pareil, sinon avec une plus grande bonté qu'auparavant, et continua à parler avec un visage serein au sujet de mon livre avec un ou deux de ses amis. Il a dit, en dépit de la différence entre nous sur un important sujet, que pour d'autres de mes observations dans le livre lui plaisaient beaucoup, et qu'il souhaitait voir publiés mes autres écrits inédits, dont j'avais fait mention dans le livre. Il a dit que j'avais bien fait de publier de telles choses en latin, qu'elles puissent être réglées en totalité par les savants. 'Si,' dit-il, 'le Docteur Samuel Clarke avait également publié son livre (Le Livre de la Trinité) en latin, il n'aurait pas tant offensé le clergé anglais. Il m'a demandé, si jamais je devais retourner en Angleterre, de lui rendre visite ; et donc je le quitta, après avoir prié pour toutes les bonnes choses pour lui, et lui pour moi. Ni Photin, ni même Arius auraient quitté ainsi Athanase. Des unitariens de Londres, la plus grande partie, à moins que je me trompe, sont ariens, sauf un ou deux que je connais, et qui maintiennent les sentiments de Photin, ou de Socin. Et ceux qui sont à Londres restent en partie dans l'Église d'Angleterre, en partie parmi les presbytériens et les anabaptistes, à l'exception d'un très petit nombre, à qui William Whiston administre la Cène du Seigneur à quatre reprises par an dans la maison de son beau-fils. Mais à Exeter les presbytériens n'admettent pas d'ariens dans leur corps, lequel compte des ariens, au nombre d'environ trois cents, a formé une congrégation séparée, et ont leurs propres Prédicateurs. Ils s'y rencontrent ouvertement et en paix pour assister à des sermons et rites sacrés sans être dérangés par le Magistrat. James Peirce, un homme de culture de premier ordre, qui est décédé l'année dernière, était leur Ministre. Daniel Whitby, décéda à la même époque, alors près de 90 ans, a laissé un livre "Rétractations", dans lequel il corrige divers passages de ses livres qui ne sont pas suffisamment hérétiques, et fait clairement voir son unitarisme. Ce livre est passé par la presse à Londres, quand je suis parti à la fin d'avril. J'ai également parfois conversé avec l'illustre Newton, qui est décédé au mois de mars de l'année en cours, âgée de quatre-vingt cinq. Il voulait lire mon livre alors qu'il était passé par la presse, car il semblait contenir quelque chose de nouveau, et il l'a lu." En prenant congé, Sir Isaac fit à Crellius un très beau présent ; mais si c'est de l'argent, ou pas, on ne sait pas.

    Pendant le séjour de
    Crellius aux Pays-Bas, ainsi qu'en Angleterre, il jouissait de l'amitié de plusieurs hommes éminents. Le Comte de Shaftesbury le remarqué en Angleterre ; et aux Pays-Bas, il fit la connaissance de Reinier Leers, Bayle et autres. Dans la correspondance épistolaire de Bayle, il existe une de ses lettres à Crellius; laquelle, comme une preuve de sa grande estime pour lui, explique certaines circonstances de son histoire qui ne peuvent être rapportées ici.

    "Illustre Monsieur, je me reconnais pas à la hauteur pour exprimer les grandes obligations que je vous dois, pour les observations et les collections lumineuses et abondantes sur *** avec lesquelles vous m'avez enrichi. Je vais essayer, à l'aide d'entre elles, d'illustrer ce thème de l'histoire dans le Supplément de mon Dictionnaire, donc je ne sais pas quand nous commencerons à imprimer: et je ne serai omettre de me prévaloir des ajouts que vous proposez, qui sont vraiment excellents, et qui montrent l'homme de jugement et d'un génie pénétrant. Je dis cela, non pas pour le bien de la flatterie, mais avec une sincérité parfaite. C'est particulièrement remarquable pour moi, illustre monsieur, de recevoir une telle marque de votre amitié et de diligence, mais je suis honteux et peiné, qu'aucune occasion ne s'est présentée pour témoigner de ma gratitude. Si toute autre occasion m'est offerte, joyeusement je l'embrasserai.

    J'ai entendu dire que votre frère, Paul Crellius, qui fait honneur à son nom, est à Cambridge, et travaille assidûment pour se perfectionner dans les branches de l'enseignement supérieur. Un grand avantage s'accumulera pour l'amour de son patron, le Comte de Shaftesbury, vers la littérature antique.

    Notre ami Leers supplie ses respects, et vous souhaite tout le bonheur. Accepter mes mêmes vœux fervents. Adieu, éminent monsieur, et continuez à favoriser votre considération, Votre affectionné.

    "Rotterdam, le 21 juin 1706. "Bayle."


    Crellius était proche de Grabe en Angleterre et eut des conversations fréquentes avec lui. Grabe admirait son honnêteté et sa droite audace, et enfanta un fort témoignage de son enquête assidue sur l'antiquité. Jean-Christophe Wolfius, dans une lettre à La Croze, de Hambourg, le 6 octobre 1716, mentionne les circonstances d'avoir entendu, que le célèbre Hudson, qui avait appris des autres de ce parti religieux, auquel Crellius appartenait, lui refusa l'accès à la Bodleian Librairie, craignant qu'à l'exemple de Sandius, il dut faire des extraits des manuscrits et des livres, desquels, il pensait illustrer et réaliser ce que le Dr Hudson considérait comme une très mauvaise cause. Mais son affabilité des mœurs et son érudition singulière, lui procurèrent des clients et amis d'une grande distinction: car il s'était appliqué à la littérature sacrée et profane de ses premières années, et en particulier aux antiquités bibliques et à l'histoire ecclésiastique.

    En Allemagne, il était très estimé par La Croze, lequel, cependant, ne laissa aucune possibilité d'échapper, dans le cours de leur correspondance, de faire allusion à leur différence d'opinion, et d'exprimer la douleur que les sentiments religieux de
    Crellius lui ont donné. Par exemple, il écrit ainsi dans son quatrième lettre, datée du avril 1727 "Je ne suis pas du tout étonné que Artemonius diffère d'avec moi. Car maintenant je connais les sentiments les plus intimes de son esprit, et prie instamment qu'ils ne puissent pas affecter son salut éternel. Je l'aime, et reconnaît fortement les excellentes fondations de son esprit. Nous parlerons davantage sur ce sujet lorsque vous reviendrez ici, car je ne peux à peine croire que vous resterez aux Pays-Bas pour toujours, même si vous semblez le dire aussi". Dans la cinquième lettre, écrite le 20 Juin 1729, La Croze s'exprime ainsi. "J'ai pris soin que votre défense puisse être déposée à la Bibliothèque royale." "Ma propre opinion de ceci, je ne l'imposerai pas ici: car quel poids cela aurait-il sur vous ? Je veux passer le reste de ma vie en paix: mais je vous plains beaucoup, vous qui employez vos bonnes capacités et connaissances rares, dans la réduction de la dignité de notre Sauveur. Je sais que vous voyez la question sous un angle différent, mais il faudrait que vous réfléchissiez, que, dans les études de cette nature, votre salut éternel est en jeu, dont j'estime la perte la plus redoutable de toutes les choses. Dans ma propre opinion orthodoxe, je serai ferme et constant jusqu'à la mort: mais je ne discuterai pas, ni ne querellerai. La vérité de mes propres sentiments religieux est pour moi une question de tant de certitude, qu'elle ne peut pas être détruite par tout changement du texte sacré, ou par toute objection sophistique." Dans la sixième lettre, il dit, "je vous ai toujours aimé, et c'est avec beaucoup de réticence que je diffère d'opinion, sur les points les plus importants, d'un homme si modéré et bon. Tel que vous êtes, je voudrais que vous soyez de notre parti. Parfois, peut-être, il en sera ainsi, et je prie de tout cœur à Dieu, qu'il puisse l'accomplir dès que possible. Alors, il y aura la joie dans le ciel, et dans l'esprit de vos amis, parmi lesquels je peux, avec raison, prétendre presque la première place." Dans une lettre à Mosheim, écrit en octobre 1718, La Croze décrit Crellius comme "un homme, de qui, si vous exceptez son hérésie incurable, il n'y a pas de meilleur ou de plus sérieux" ; ajoutant qu'il venait parfois de sa retraite à Berlin et lui rendait visite.

    Il semble très probable, que le principal soutien de
    Crellius provenait des sommes qu'il reçut des libraires, que l'argent des droits d'auteur de ses œuvres, lui ont valu un grand nom et le rang de leader parmi les sociniens. Tous les écrits qu'il publia, ont le droit, par la culture et l'application littéraire qu'ils affichent, à de grands éloges. Il est mort à Amsterdam, le 12 mai 1747, dans sa quatre-vingt-septième année.

    Dans un périodique littéraire, publié à Hambourg en 1747, il est dit, que
    Crellius se repentit de ses erreurs vers la fin de sa vie, et donna des preuves claires de la sincérité de cette repentance. Dans le même périodique, Paul Burger, Archidiacre de Herspruck, l'année suivante, s'est efforcé de confirmer la probabilité de cette rumeur, en déclarant que, quand il vivait à Amsterdam, en 1731, Crellius lui déclara, dans des conversations avec le célèbre Schaaf, à Leyde, qu'il avait été amené à douter sur certains points, et était encore perturbé dans son jugement les concernant. Mais dans la même période, en 1749, nous sommes informés que Crellius resta un unitarien jusqu'à son dernier souffle ; et une assurance pour le même effet a été maintes fois donnée à Bock par Paul, le frère de Samuel Crellius. C'est donc en vain, que M. Richter, le Médecin de Moravie, sous le nom feint de Aletophilus Tacite, s'efforçait de clamer Crellius, comme l'un de la secte des Herrnhutters; bien que nous pouvons facilement admettre que, pendant onze ans, le même auteur nous informe, qu'il connaissait les Herrnhutters, et conversait avec eux, et que les deux dernières années de sa vie, extérieurement, il a rejoint leur société religieuse et a assisté à leurs services publics.

    Dans une note, du Révérend
    B. Latrobe, de "l'Histoire de Frères moraves," Crantz, il y a le paragraphe suivant, relatif à la prétendue renonciation de Crellius de la foi unitarienne. "Samuel Crellius était socinien, et un leader de ce parti, il est toujours cité comme l'un de leurs plus ardents défenseurs. Mais la miséricorde infinie de notre Seigneur était également manifeste en lui. Non seulement il se réjouissait de voir ses filles s'incliner à genoux pour le crucifié, mais il se tourna vers le Seigneur, fit appel à lui comme son Seigneur et son Dieu, et à la fin de sa vie ne trouva pas de consolation, mais dans l'expiation par le sang de Jésus, et souhaitait que tous ses livres puissent mourir avec lui. Cela a été témoigné, non seulement par ses filles, mais par tous ceux qui étaient avec lui avant sa fin". Cette note a été transférée à la Revue Éclectique pour avril 1810. Mais les déclarations qu'elle contient, bien que circonstancielles et même plausibles, elles doivent avoir leur origine dans une conception erronée des vrais sentiments de Crellius. En référence à ce sujet, M. Frédéric Adrian Vander Kemp, de Oldenbarneveld, (NY), originaire des Pays-Bas, écrit ainsi. "Je ne crains pas le moins du monde de déclarer que la note de la Revue Éclectique pour être sans vérité, je suis persuadé que je devais avoir entendu parler de ce fait, s'il était comme il est affirmé. Venema, qui a écrit contre Crellius, et le respectait ; la Croze, qui l'aimait et était son correspondant régulier, pleura sur ses erreurs, comme en témoigne leur correspondance, jamais ne le suspecta. Jusqu'à sa mort, Crellius était un membre et un patron des collégiants à Amsterdam, qui étaient généralement unitaires. Il est allé à leur lieu de rencontre avec sa sœur chaque jour de Sabbat, quand ils étaient les seuls membres restants, elle proposait de servir leur Dieu à la maison, ce qu'il refusa, plein d'espoir d'un renouveau, et il vécut jusqu'à ce qu'il pu voir la congrégation de nouveau progresser à soixante-dix personnes. C'est ce que j'ai souvent entendu dire par les membres respectables de cette congrégation, lesquels, à cette époque ne pouvaient pas soupçonner que les opinions religieuses de Crellius se tiendraient dans le besoin de leur témoignage. Je sais que tout cela est une preuve négative. Je doit donc vous copier l'opinion de Bockius, dont l'orthodoxie comme trinitaire n'a, autant que je sache, jamais été mise en doute". Il cite ensuite ce que Bock dit à ce sujet, et dont la substance est donnée ci-dessus ; ajoutant, du même auteur, "Stosch, dans son Histoire du dix-huitième siècle, dont Jablonski a fait le troisième volume de son Histoire ecclésiastique, à la page 424, dit: "Je me souviens que Crellius, quand je lui ai rendu visite à Amsterdam en 1742 et que nous avons conversé beaucoup sur diverses doctrines du christianisme, m'a déclaré, avec un peu de chaleur, qu'il n'avait pas adopté le système de Socin, mais plutôt, de tout son cœur, croyait à la doctrine de la satisfaction de Jésus-Christ, dans le même sens que ce qui est enseigné par les remontrants, et qu'il était persuadé que par Jésus-Christ tous les hommes à un moment donné sont sauvés et délivrés des peines de l'enfer." Il ajouta qu'il était certain que maintenant on pouvait trouver peu ou pas de sociniens, à proprement dits. Dans Europ. Litter. de Strodman, Tom. I, p. 283, Crellius lui écrit ainsi. 'J'ai en tout temps, aussi bien parmi les unitariens que les remontrants, enseigné le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ, et mes instructions n'ont pas été contredites.'" (Fred. Sam. Bock, Hist. Antitrin. Lips. 1774, Tom. I. Pt. i. pp. 167, 168). De ces déclarations, il semblerait, que les vues de Crellius ressemblaient à celles de Martin Ruarus et Jonas Schlichtingius, qui acceptaient avec le corps principal des sociniens leurs points de vue concernant la personne du Christ, mais avec les remontrants, en ce qui concerne la doctrine de la satisfaction déléguée de notre Seigneur. Stosch, mentionné ci-dessus par Bock, dit: "Il me semble être affirmé sans raison, que Crellius renonça à ses erreurs avant sa mort." Le témoignage commun de deux écrivains tels que Stosch et Bock, sur un sujet de cette nature, est particulièrement précieux ; car les deux sont bien connus pour avoir été trinitaires, et les personnes dont l'orthodoxie est au dessus de tout soupçon. L'érudit Mosheun corrobore leur témoignage; car il dit, "Crellius, bien qu'il a été Professeur de théologie parmi les sociniens, il différait dans ses opinions, sur de nombreux points de doctrine, des sentiments de Socin et du Catéchisme de Rakow, et ne serait être appelé un socinien, mais un artemonite, de Artemon, qui vivait sous le règne de l'empereur Sévère, et qui a nié la préexistence de Jésus-Christ". Mais Mosheim est tout à fait silencieux sur tout changement d'opinion qu'aurait subi Crellius, vers la fin de sa vie ; et nous pouvons être assurés que ce n'aurait pas été le cas, s'il y avait eu quelque chose de vrai dans la déclaration du Révérend B. Latrobe.

    Crellius a lui-même expliqué, dans une lettre à un ami, que nous rencontrons en correspondance avec La Croze, qu'une revue de ses œuvres montrera plus entièrement la différence de ses sentiments avec ceux des sociniens et les points d'accord entre eux. (Thesaur. Epist. La Crozianus, T. I. p. 110.) Il commence ainsi: "Vous ne serez pas fâché, je crois, que je m'adresse à vous comme à un frère, puisque même le Révérend James Abbadie, qui se détermine antagoniste des unitariens, dont personne n'a fait une attaque si audacieuse sur Socin, n'hésite pas à appeler les disciples de Socin 'les frères de l'errement', au début de son 'Traité sur la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ.' Vous savez que je laisse ouvertement Socin, où était Socin, c'est où il occupait des opinions particulières qui lui son propre. Dans la doctrine d'un Dieu, le Père, je persiste sans hésitation. En ce qui concerne les autres points qu'ont en commun les orthodoxes de différents partis, je pense comme eux, ou m'approche près d'eux. Pas seulement moi, mais les disciples strictes de Socin, ont toujours détesté et ont tenu en abomination la doctrine de Mahomet. Non je ne vois pas comment ceux qui croient que Christ n'est pas seulement qu'un prophète supérieur à tous les autres, mais le Seigneur du ciel et de la terre, unis aussi étroitement que possible avec le Père, et en fait un participant de son gouvernement, peut devenir désagréable à la charge de l'islamisme, plus que les autres chrétiens. Je confesse, que ces monstres d'unitariens, qui nient l'invocation du Christ, ou le considèrent seulement comme un prophète, qui doit régner pendant mille ans, peut facilement arriver à un tel degré de folie, comme Neuser, le père de cette doctrine impie, l'aurait fait. Je dis « le père », Francis David, au moment où, avec Georges Blandrata, il a réfuté Georges Major, le Professeur Wittenherg, et réduisit, que le Seigneur Jésus était un objet d'invocation, comme le semble paraître plus d'une partie de ce travail. Neuser, en termes obscurs, s'attribue l'invention de cette doctrine, et donc semble avoir séduit Francis. En effet, les orthodoxes ne sont pas rare de passer directement dans le camp des Turcs, et parfois des Juifs ; ni, alors qu'ils s'apprêtaient à le faire, ils ont toutes les occasions de se détourner de Socin à leur manière. "Considérant qu'au contraire, il ne semble pas du tout, par exemple, à ce que je sache, que n'importe quel adepte de Socin sur l'invocation du Christ n'est jamais allé aux Turcs, pas même quand, en 1658 et 1660, ils ont été bannis de Pologne, qui borde la Turquie. Et comment pourraient-ils aller facilement aux Turcs, ceux qui invoquent rapidement le Seigneur Jésus pour détruire la doctrine abominable de l'impur Mahomet, et le faisant à la fois en public et en privé, comme cela apparaît dans les livres de prières et les discours qu'ils ont publié à des moments différents ? "


    Dans une autre lettre à La Croze, (1. c. T. I. p. 103), il dit, "j'ai vraiment découvert à peine ce qui est nouveau. J'ai corrigé la christologie de Socin de l'antiquité unitarienne ecclésiastique, que j'ai rendue, si je ne me trompe pas, plus sublime et un peu plus acceptable pour la partie orthodoxe modérée, et je me suis efforcé de ramener la théologie chrétienne à cet état, dans lequel il me semble pour moi avoir été, quand Justin Martyr commençait à innover. Serait-ce ces théologiens, lassés de tant de conceptions et dissertations abstruses sur la Trinité, reviendrait au même point ! Laissez les modes d'expression inventés par les hommes être jetés: laissez nous rejeter les termes hypostase, (dans le sens métaphysique), trois personnes, la génération, la procession éternelle, perichoresisor circumincession, union personnelle, etc: ne nous laissons pas exhorter, ou imposer à notre voisin, les questions que nous ne comprenons pas, et qu'il ne voit pas dans les écritures ; et il nous restera une théologie, intelligible, même pour un clown, ou toute personne analphabète, à savoir, Dieu le Père ; Jésus-Christ homme, intimement et indissolublement uni à Dieu le Père ; et l'Esprit Saint, qui procède du Père et du Fils (c'est-à-dire reçoit immédiatement les ordres et les instructions); que le Père et le Fils seuls envoient et nous fournissent. Laissez ces termes, je dis que le Saint-Esprit n'a pas à être prononcé, être écarté ; et laissez ces doctrines ne pas être imposées sur les autres, mais nous avons la charité comme un grain de sénevé ; et alors comment sera facilité l'union, avec la tolérance ecclésiastique, d'Athanase avec Socin, réformée et corrigée par moi! Mais laisser le Logos platonicien, et l'esprit préexistant Arien, créé avant le monde, et monstrueusement et fatalement uni avec le fils de l'homme, sans une âme humaine, dans le sein de la Vierge, être banni de l'utopie dont il est issu."

    Crellius, en toutes occasions, refusa de prendre sa dénomination de Socin, car il ne pense pas avec lui les mêmes choses sur tous les points. Bien que, dans l'adoption et la défense de l'unitarisme, il peut être classé en général avec les sociniens, mais il a embrassé les principes des Artemonites en particulier, et pensait que ceux-ci dans le cours de temps obtiendraient l'assentiment de tout le monde. Les Artemonites, parmi lesquels Crellius avait tellement hâte d'être classé, a pris son nom de Artemon, ou Artemas, qui fleurissait vers la fin du deuxième siècle. Selon Théodoret, Artemon était en accord avec les orthodoxes pour reconnaître un Dieu suprême, et le possédait pour être le créateur de l'univers: mais il a dit, que notre Seigneur était un simple homme, né d'une vierge et supérieur en vertu des prophètes. Il a dit aussi que c'était la doctrine des apôtres ; et a affirmé que, depuis le temps des apôtres, certains avaient enseigné la divinité du Christ sans raison. (Hist. des hérétiques de Lardner, Chap. xvi. Sect, i.).

    Peut-être que nous pouvons résumer ce qui a été dit aujourd'hui, en respectant les opinions religieuses de
    Samuel Crellius, dans des termes plus appropriés suivants, extraits d'une communication du Dr T. Rees pour le "Réformateur Chrétien" (NS Vol. II. 1835 , p. 30). "Il a été parfois mis en doute si Samuel Crellius devait être classé parmi les écrivains sociniens, en partie de la particularité de certaines de ses opinions, et en partie à cause de son affirmation selon laquelle il n'était pas un socinien. Mais se référant à ses écrits, on verra, que tout ce qu'il voulait vraiment dire par ce refus était qu'il n'avait pas adopté l'ensemble du propre plan socinien. Mais s'il peut y avoir certains principes détenus par ses ancêtres et frères polonais qui formaient aucune partie de son credo, encore à l'égard des grands principes de proue de l'unitarisme, comme ils se rapportent à l'unité de Dieu et à la personne du Christ, il était décidément de l'école socinienne, et étant l'objet principal de ses travaux imprimés pour établir et défendre ses dogmes distinctifs".

    Si l'on en croit Bock, cependant,
    Samuel Crellius brûlait d'un ardent désir de conviction sur la foi orthodoxe; comme une preuve dont il dispose, que Crellius alla une fois à Halle, en Saxe, et demanda une conférence à la faculté de théologie, qui eut lieu sur le premier chapitre de Jean, avec un tel succès, que toutes les personnes présentes ont été confirmées dans leur conviction de la Divinité essentielle du Christ. Bock nous informe aussi que Crellius avait une fois déclaré, avec beaucoup de larmes, que c'était le plus grand chagrin pour lui, qu'il ne puisse pas renoncer à l'opinion qu'il avait formée sur la personne du Christ. Parmi les autres opinions singulières, il y avait celle qu'il détenaient sur les corps de ceux qui sont dits avoir ressuscités avec le Christ. Il pensait que ce n'était pas une résurrection complète, mais que les corps de certains saints ne sont pas sortis de la tombe, et se rendirent à Jérusalem, et lesquels, étant de nouveau déposés dans la tombe, leurs âmes étaient traduites vers le ciel.

    Crellius eut deux fils, Stephen et Joseph, qui étaient tous deux mariés, mais n'eurent pas de descendance masculine. Ils se sont installés en Géorgie, l'une des colonies britanniques d'Amérique du Nord. Stephen était un Juge de paix dans ce pays; et Joseph gagnait sa vie dans l'agriculture. Il n'est pas improbable qu'ils émigrèrent en Amérique, sous le conseil, ou avec la sanction, du Comte de Shaftesbury, qui était l'un des propriétaires originaux de l'état de Géorgie. Crellius eut également deux filles, dont l'une, nommée Theophila, qui devint l'épouse de I.A. Leddius, M.D., et a survécu à son mari ; et l'autre, nommée Dorothée, est restée seule. Les deux filles étaient présentes avec leur père à Amsterdam, au moment de sa mort.

    Cette dernière information a été communiquée à Bock par Paul Crellius, qui a survécu à son frère
    Samuel de nombreuses ans, et mourut à Andreaswalde, le 18 novembre 1760, dans sa quatre-vingt-troisième année. Les deux frères fournirent des articles aux revues littéraires quotidiennes et contribuèrent au Dictionnaire Critique de Bayle. D'un extrait d'une lettre écrite par Bayle, et adressée à Samuel Crellius, nous apprenons que Paul était étudiant à l'université de Cambridge dans l'année 1706, à laquelle il avait été envoyé grâce à la libéralité du Comte de Shaftesbury. Il avait passé l'année précédente à Leyde, aux frais de sa seigneurie, à qui il avait été présenté par M. Arent Furly, fils de M. Benjamin Furly, un marchand anglais résidant à Rotterdam, et l'ami et le correspondant de Locke, Algernon Sidney et de monsieur Shaftesbury. Il accompagna sa seigneurie en Italie, et était présent à sa mort ; et on dit qu'il reçut une pension de la famille pendant le reste de sa vie. Bock reconnaît ses obligations à Paul Crellius pour beaucoup de précieuses informations sur les unitariens polonais. Mais Samuel était le plus distingué comme auteur. Il était l'un des hommes les plus érudits de son temps ; et jouissait d'une grande réputation dans le monde littéraire. Son étude favorite était l'Histoire ecclésiastique, où sa connaissance était à la fois vaste et profonde. Bock énumère vingt-sept ans de ses productions, avec un certain compte de ceux-ci nous fermerons le présent article.


    1. Observations sur Phil. Le sermon de
     J. Spener concernant la génération éternelle de Jésus-Christ. En Allemand. Le Sermon de Spener a été publié à Berlin, en 1694, en 12 mo ; et il a répondu aux «Observations» de Crellius dans une «défense» de son «Sermon», publiée à Francfort-sur-Maine en 1706, en 4 to.

    2. La vraie et l'antique foi sur la divinité du Christ affirmait, contre le Dr
    George Bull "Tractatus Tres; quorum qui Prior Ante-Nicenismu s dicitur; is exhibet Testimonia Patrum Ante-Nicenorum: in quibus elucet Sensus Ecclesiae Primaevo-Catholicae, quoad Articulum de Trinitate. In Secundo, Brevis Responsio ordinatur ad D. G. Bulli ' Defensionem Synodi Nicenae.' Authore Gilberto Clerke Anglo. Argumentum Postremi: Vera et Antiqua Fides de Divinitate Christi, explicata et asserta, contra D. Bulli 'Judicium Ecclesiae Catholicae,' &c, per Anonymum. 1695." Ces trois traités rares ont été imprimés en Angleterre. Le premier et le deuxième ont été généralement considérés comme les productions de Gilbert Clerke, et étaient, selon toute probabilité écrits par lui. (Vide Art. 351, n ° 5 et 6.) Le dernier est communément attribué à Samuel Crellius. Il prétend contenir une affirmation de la foi véritable et ancienne au sujet de la divinité du Christ, en l'opposition "Judicium Ecclesiae Catholicæ" de M. Bull. Il est court, mais habilement écrit. L'éditeur, qui a pris grand soin d'apprendre par qui il a été composé, déclarant que ses efforts pour élucider ce point ont échoué (p. 140); mais que son auteur n'était pas qu'un compétent ordinaire dans la littérature ecclésiastique, le traité lui-même en témoigne suffisamment. Il n'est pas indigne de la plume de Samuel Crellius. Bock admet que la différence de style dans ces traités donne lieu de soupçonner, que tous n'ont pas été rédigés par la même personne; et pourtant affirme positivement que tous procède de la plume de Samuel Crellius. Mais pour preuve de cette affirmation, nous n'avons rien, mais que sa parole. Walchius observe que "le second de ces traités est attribué dans le titre de Gilbert Clerke, dont certains pensent aussi avoir été l'auteur du premier, mais d'autres disent que Samuel Crellius les a écrit tous les trois." (Bibl. Theol. TI pp 970, 971.) Vogt, d'autre part, semble penser, que Gilbert Clerke était l'auteur des trois traités. Après avoir donné le titre du premier, il mentionne le nombre de pages dans l'ensemble du volume, et dit, "ce livre très rare se compose de trois traités." (Catal. Libr. Rar. Pp 35, 36). Sa copie semble réclamer la page du titre général. Bock déclare, qu'il n'y a pas que quelques auteurs qui ont attribué les premier et second traités à Gilbert Clerke. Parmi ceux-ci, il mentionne Pfaff, Vogt et Stoll. Il aurait pu ajouter Bull, Nelson, et l'auteur des «Motifs et occasions de la controverse concernant l'unité de Dieu» (p. 17). Ils ont certainement été écrits à la fois par une seule et même personne, et quelques autres personne peut-être (Brevis Responsio, & c p 69..); et le troisième et dernier traité dans le volume a été aussi certainement écrit par une personne différente. En plus de la différence de style, il y a une particularité de l'orthographe dans le troisième traité, ce qui rend possible que cela venait de la même plume que les deux traités précédents, dans le dernier degré improbable. L'auteur de "Ante-Nicenismus," et de "Brevis Responsio," écrit toujours quis, qui, qua/is, guantus, &c, de la manière habituelle; et l'éditeur fait la même chose. Mais l'auteur du troisième traité omet toujours le u après le q, et écrit antiqa, antiqitatis, haudqaqam, atqi. Pour ces raisons, il semble probable que l'éditeur a fait à juste titre, en revendiquant les premier et second traités comme les productions de Gilbert Clerke; tandis que l'auteur du troisième, dont le nom était inconnu de lui, était selon toute probabilité, Samuel Crellius.
     
    3. La foi des chrétiens primitifs prouvée par Barnabas, Hermas et Clemens Romanus, en opposition de "la défense de la foi de Nicée;" du Dr George Bull par Lucas Mellierus, V. D. M. Londres, 1697, 8 vo. La «défense de la foi de Nicée» a été publiée à Oxford en 1685, en 4 vo. Il a été réimprimé à Amsterdam en 1686, en 4 vo.; et une autre édition de sa publication à Oxford en 1688, en 4 vo. Grabe a répondu à l'attaque de Crellius, dans ses notes sur les œuvres de l'évêque Bull; mais Crellius dit que la défense de Grabe pour l'évêque indigne d'une réponse.

    4 Recueil de nouvelles pensées sur le premier et le second Adam.; ou la nature du salut perdue par l'ancien, et récupérée par ce dernier. Amst. 1700, en 8 vo. Ce traité se compose de cinq parties. Dans la première, l'auteur traite de la chute d'Adam, et la promesse d'un Rédempteur: la seconde traite de notre libération de la puissance du diable par le Christ: la troisième, de la nature des passions, et de l'obéissance: la quatrième, de la nouvelle création, et la cinquième, du sacerdoce du Christ. L'annexe contient quelques remarques sur l'efficacité des souffrances et de la mort du Christ, qui avait déjà parue en Allemand, 1698. En plus de ces auteurs qui ont d'ailleurs remarqué ce travail de Crellius, Jean Schmidt, un théologien de Leipzic, publia "Les sténoses" sur elle en latin, 1702, en 4 to, dont une traduction en allemand est apparue en 1766, en 8 vo.

    5. Une courte thèse, prouvant que la Cène du Seigneur n'est pas un signe, ou une partie de l'union privée et d'une confrérie, et donc que la déclaration est tout à fait superflue, par laquelle certaines personnes professent, qui, en mangeant le pain sacré, elles ne souhaitent pas témoigner leur accord avec les personnes tenant des opinions différentes, et en expliquant et exposant certaines lois du Christ d'une manière différente. Amst., S. Pezold.
    Crellius affirme que cette thèse est la sienne dans une lettre à La Croze. En réponse à cela, Godfrey Olearius publia "Une thèse théologie sur La communion avec les hérétiques, et surtout avec les sociniens, par le sacrement de la Cène du Seigneur, par opposition à une thèse d'un auteur anonyme. Leipz 1710," 4to.

    6. Le début de l’Évangile de Jean restauré à partir de l'antiquité ecclésiastique, et illustré de la même source, par une nouvelle méthode. Dans ce travail, il est prouvé notamment que Jean n'a pas écrit, «et le Verbe était Dieu», mais, «et le Verbe était de Dieu » L'ensemble des dix-huit premiers versets de cet évangile, et de nombreux autres textes des écritures sont également illustrés ; et non que quelques passages d'anciens écrivains ecclésiastiques et hérétiques sont revus et modifiés: par
    LM Artemonius. En deux parties. 1726, en 8 vo. L'auteur déclare, dans une lettre à Joachim Lange, que ce travail a été imprimé à Londres; qui, en effet, il ressort de la typographie. Il a été publié au détriment de quelques amis, et en particulier de Matthew Tindal. Les lettres «L. M. » sont les initiales du nom d'emprunt, Lucas Mellierus, qui est formé par la transposition de son vrai nom d'auteur, Samuel Crellius. L'épithète "Artemonius" est destiné à désigner l'auteur comme un disciple de Artemon, plutôt que Socin. La première partie de l'ouvrage contient 48 chapitres; et la seconde, 47. Quatre mémoires sont jointent à la partie II. Le premier de ces contient l'explication de l'auteur sur Michée v 2. Dans le second, il prouve que les anciens chrétiens, et certains hérétiques des premier, deuxième, quatrième et sixième siècles, croyaient que le Christ, dans le début de l’évangile, après sa naissance, et avant sa mort, est monté au ciel, et est descendu de là, sur la terre de nouveau. La troisième contient l'explication de l'auteur de Héb. 1. 10-12. Dans le quatrième, il s'engage à prouver, que les mots «Avant qu'Abraham fût, je suis», Jean 8:58, ne peuvent être expliqués dans le sens socinien. Le travail, lequel, en même temps abonde en spéculations audacieuses, montre une vaste connaissance de l'auteur, a été attaqué par le révérend John Jackson, BA, Recteur de Rossington, et Maître de l'Hôpital de Wigston, Leicester. D'autres attaques ont été faites sur lui par John Phil. Baratier, John Francis Buddeus, John Christopher Wolfius, et John Laurence Mosheim. L'auteur a répondu à l'œuvre de Jackson ; et dans une lettre à La Croze, écrite à Amsterdam, le 17 février 1730, dit-il, "je vais répondre à Buddeus et Mosheim cette année, si je vis et que Dieu me le permet, et montrer qu'ils n'ont pas plus de succès que Jackson à réfuter Artemonius, à condition que je puisse trouver un imprimeur".

    7. La défense de LM Artemonius des corrections faites dans Novatien contre le célèbre John Jackson.; avec quelques ajouts à apporter à l'œuvre de Artemonius. En 8 vo. Le lieu de publication n'est pas donnée dans la page du titre; mais ce travail est connu pour avoir été imprimé à Londres, 1729. Jackson, dans son édition des œuvres de Novatien, Londres, 1728, en 8 vo, avait entrepris de réfuter le traité de Crellius sur l'introduction de l'Évangile de Jean ; et Crellius ici tente de montrer que Novatien cite la dernière phrase de Jean i. 1, «et Dei Verbum erat», et que le passage a ensuite été corrompu.

    8. Explication du passage contesté, 1 Jean v 7. Ceci paru dans la «Bibliotheca Anglicana » (t. VII P. ip 271.); et les réponses à celui-ci ont été publiées par Mosheim, et John Francis Berne. De Rubeis.

    9. Certains griefs relatifs au passage, 1 Jean v 7, et l'antiquité de la foi de Nicée sur la Trinité. Ces griefs ont été insérés dans le «Thesaurus La-Crozianus » (TI p 89.); et OEder tenta de donner une solution de la plupart d'entre eux dans une lettre à
    Christophe Briickmann, Pasteur de Nuremberg, qui a été jointe à l '"Agenda" de Pierre Morscovius, publiée par OZder, pp 333 et suiv.

    10.
    Christliches Glaubensbekanntniss von einigen Unitariis ans Licht gegeben, 1716. L'endroit où cette confession de foi a été publiée n'est pas mentionné.; mais que Crellius était l'auteur de celui-ci est placé au-delà de tout doute par lui-même: car non seulement il a entrepris une "défense" de celui-ci, et le clamait être de sa propre production dans une lettre à Joachim Lange, en date du 23 Juillet, 1740. Reinbeck l'attaqua dans les "Berlin Heave-Offerings" (Vol. I. p. 851) (vol. I, p 851.); et Crellius a répondu à cette attaque dans un travail séparé, intitulé,

    11.
    Berthadigung des Unitarischen in denen Berlinischen Hebopfern angefochtenen Glaubcnsbekanntnisses; oder eine Zugabe zu dem X. Beytrag derselbigen Hebopfern. Im Jahr 1720, 8vo. Cette «défense» contient quatre petits traités. La première partie de celui-ci avait déjà été publié sous une forme séparée, en 1718; car Crellius fait appel à son Apologie pour la confession unitarienne, dans une lettre à La Croze, écrite à Kcenigswald de l'année 1718, et insérée dans le "Thesaurus Epistolicus La-Crozianus" (T. ly 91).

    12. Unpartheyische Erwag-und Betrachtung des beyderseitigen Hauptgrundes derer Trinitarier und Unitarier, u. s. f. 1719, 8vo. Ce traité est généralement attribué à John Christ. Seitzius; mais Bock a dit qu'il est venu sous la plume de Crellius. Une réponse anonyme à celui-ci a été publiée dans "Berlin Heave-Offerings" (vol. III. P. 153).

    13. Der seine eigene Erfindungen als gottliche Ausspriiche canonisirende Trinitarius, u. s. f. 1722, 8vo. Un examen de ce petit ouvrage apparut dans le "Berlin Heave-Offerings" (Vol. IV. Pp 208. 222. 234).

    14. Kurtzer Unterricht in der Christlichen Religion: u. s. f. (1717) 8vo. Un rapport commun parmi les unitariens affirme que Samuel Crellius était l'auteur de ce petit ouvrage, et qu'il exerçait son ministère à Kcenigswald, au moment de sa composition. Mais il établit lui-même, dans "Nov. Erud. Europa,", de Jean Christophe Strodtmann (TI p. 218), que ce Catéchisme, rédigé en langue polonaise par certains unitariens de la Marche, et imprimé à Amsterdam, a été traduit par lui en allemand, avec de légères modifications. Pierre Jaenichi, Recteur du collège de Thorn, a publié des sténoses sur la traduction allemande de Crellius de ce Catéchisme en 1722, en 4 to.

    15. Untersuchung auf was Weise der Herr Jesus das Brodt gebrochen und seinen Jiingern gegeben. 1694, 4to. Le lieu de publication n'est pas mentionné. Cette investigation est attribuée à Crellius dans la "Bibliotheca théologique Selecta," de Walchius et est revendiquée par Crellius lui-même, comme sa propre production, dans le manuscrit, dont un compte sera donnée ci-dessous, sous le n° 24. Au 15ème Mémoire (§ xx.) de ce manuscrit, il fait appel à elle, et, entre autres choses, professe d'avoir montré, que le Christ ainsi institué le rite de la Cène du Seigneur, qui, comme nous prenons la coupe nous-mêmes, nous devons donc nous aider à briser le pain, et l'exposer publiquement, et il n'est pas besoin qu'il nous soit remis par un autre: parce que notre Seigneur semble avoir rompu le pain d'abord, et d'avoir placé une quantité de celui-ci, ainsi rompu, devant les disciples, puis dit: «Prenez, mangez, ceci est mon corps.»

    16. Kurtze und einfaltige Untersuchung, ob, und warum, die Reformirte Evangelische Kirche die also genannte Socinianer mit gutem Gewissen dulden, oder auch in ihre Gemeinschaft aufnehmen konne und solle. 1700, 4to. Aucun lieu, ou le nom de l'auteur est donné; mais Bock a été informé que ce travail était de la plume de Crellius. Son objet est de prouver que l'église réformée pouvait, en conscience, et devait, non seulement supporter les sociniens, et de les recevoir dans leur communion, mais aussi de ne pas les condamner, et les accuser d'hérésie, sauf s'ils étaient prêts à agir à l'encontre de leurs propres principes. Ce qu'il s'efforce de montrer par cinq arguments distincts, au cours desquels il a réuni tout ce qui pouvait être dit à leur sujet; et montré que l'église réformée devait tolérer les sociniens, s'ils ne participent pas à la communion avec eux.

    17. Geistlichen Opfers schuldige Zugabe de Samuel Crellius. Amst. 1684, en 8 vo. Ceci est mentionné dans le "Catalogue des livres rares," de Daniel Salthenius. P. 530, n ° 2666.

    18. Lettre au Vénérable Joachim Lange. Amst. Le 23 juillet 1740. Dans cette lettre Crellius se plaint que les unitariens aux Pays-Bas n'étaient pas autorisés à imprimer un travail théologique d'une nature controversée.; et que, à l'exception de Londres, les presses étaient partout fermées à leur encontre. Il ajoute que les travaux du parti unitarien aux Pas-Bas, qui voyait toujours la lumière, ont été clandestinement imprimés; et que le risque de détection était si grand, qu'il était nécessaire de prendre et de cacher les feuilles, comme elles revenaient humidifiées de la presse.

    19. Douze lettres à La Croze, insérées dans le "Thesaurus Epistolicus La-Crozianus."

    20. Lettre à un Ministre d'une église à Berlin, écrite le 11 octobre 1731, dans laquelle Crellius, entre autres choses, laisse entendre sa condamnation, que Joachim Lange s'apprête à entreprendre une réfutation de Artemonius.

    21. Lettre à Wetstein, à laquelle Jean Christophe Wolfius se réfère à une autre, adressée à La Croze, et insérée dans les "Thes. Epist. La-Croz." (T. II. P. 257).

    22. Certaines annotations concernant Michel Servet, pour illustrer le compte de la Roche sur lui, publiées récemment dans son "Bibliotheca Anglicana," T. II. P. i. Ces annotations ont été insérées dans la "Bibliotheca Bremensis" (CI. i. Fasc. v. N. iv. p. 739); et nous apprenons des "Thes. La-Croz.," (T. III. p. 210), que Crellius était l'auteur d'elles.

    23. Contributions à une nouvelle édition du Dictionnaire de Bayle. Bock a été informé par Paul Crellius, dans la conversation et par lettre, que son frère et Samuel et lui-même contribuèrent à fournir des matériaux pour un travail d bon niveau et curieux.


    24. Antiquités et monuments des premiers siècles du christianisme, et illustrations de ceux en particulier qui concernent les Ébionites et les Nazaréens, et leurs récits évangéliques.
    MS.  La signature de ce travail était une fois dans la bibliothèque de Theod. Lielenthal. Il s'étend sur environ sept cents pages écrites en étroite collaboration, et contenait quinze thèses sur les sujets suivants. Thès. i. Combien de temps l'apôtre Jean a vécu, et quand a t-il écrit ? Thès. ii. Sur Cérinthe et les Nicolaïtes, les adversaires de Jean. Thès. iii. Sur le Alogi, qui attribue l’Évangile et l'Apocalypse de Jean à Cérinthe. Thès, iv. Est-ce que oui ou non l'introduction de l’Évangile de Jean est parvenue par une autre personne, ou tout au moins si elle n'a pas été falsifiée ? Thès. v. Si le dernier chapitre de l'Évangile de Jean, ou au moins les deux derniers versets, ont été ajoutés par d'autres ? Thès. vi. Les mots sur les trois témoins célestes, 1 Jean v 7, sont prouvées pour ne pas être de Jean. Thès. vii. Qui étaient les Ébionites, contre lesquels Jean aurait écrit ? Thès. viii. En ce qui concerne les Nazaréens, un autre type de Ébionites, comme certains l'ont pensé. Thès. ix. Une réponse aux objections, qui peut être poussée contre les assertions contenues dans le mémoire précédent, en respectant les Nazaréens. Thès. x. Jean est prouvé pour ne pas avoir écrit contre les Ébionites. Thès. xi. Sur l'Évangile selon les Hébreux, ou les Douze Apôtres, que les Nazaréens utilisaient. Thès. xii. Sur l’Évangile des Ébionites, qui a été appelé l'Évangile selon Matthieu. Thès. xiii. Sur l’Évangile selon les Égyptiens. Thès. xiv. Sur les paroles du Christ, qui existaient autrefois dans certains Évangiles ou des livres d'écrivains orthodoxes, maintenant inconnus ou douteux. Thès. xv. Ceci a été ajouté, à titre d'annexe, et seulement une copie agrandie de la "Mémoire courte", dont il est rendu compte sous le n° 5. Les Mémoires précédentes ont été suivies par un autre travail, sous le titre de "partie II . Antiquité ecclésiastique illustrée,"qui ont été divisées en cinq chapitres. Les sujets de ces chapitres sont les suivants. Chap. i. Sur l'Épître de Agbarus, (pas Abgar,) roi d'Édesse, à Jésus-Christ, et ceci à Agbarus. Chap. ii. Sur la prédication de Thaddée. Chap. iii. Sur hernies. Chap. iv. Sur Polycrate. Chap. v Sur l'écriture, portant le titre de "La deuxième épître de Clément aux Corinthiens."

    25. Unitarisme ancienne et moderne. Allem. Ms. Ce travail, intitulé "Alte und Neue Unitariana," u.s.f., rempli au moins deux volumes de taille considérable. Il a été laissé à Paul Crellius par son frère Samuel, mais ne l'a jamais atteint. Bock a diverti l'espoir d'être en mesure de le récupérer, quand il a publié son "Historia Antitrinitariorum."

    26. Sur les mots alwv, ai&va, aiwv rSiv aliivuv, et D^W, qui ont été jusque-là mal expliqués par les interprètes des écriture, mais lesquels un auteur anonyme maintient vrai et authentique, en opposition au faux sens. Dans ce travail Crellius préconise la doctrine de la Restauration Universelle.

    27. Lettre à la MM Widavii, unitariens, et les officiers de l'armée prussienne, qui avait proposé la question, s'il était licite pour eux, supprimés car ils étaient à une grande distance de toute église unitarienne, de prendre part à l'Éternel Souper chez les réformés? Ms. La réponse de Crellius été rédigée en allemand, et en date de sept. 1717 à Koenigswald. Deux lettres sont entrées en possession de Bock, qui leur applique l'épithète «mémorable», et promet de les insérer dans un autre endroit. Le Widavii semble avoir été en amitié avec Crellius, qui leur a présenté une copie de son travail sur l'introduction de l’Évangile de Jean, et de mémoire dont il semble, qu'ils étaient les descendants d'une vieille famille unitarienne.

     


    (Vidend. Bock, Hist . Ant. T. I. pp. 161—203. Monthly Repository, Vol. V. (1810) pp. 49—53. 169, 170; Vol. XI. (1816) pp. 639, 640. Jortin'sTracts, 8vo., 1790, Vol . I. p. 366. Birch'* Life of Tillotson, App. iii. pp. 426, 427. Christian Reformer, N. S., Vol . I. (1834) pp. 821, 822; Vol. II. (1835) pp. 27—31. Thesaurus Epistolicus La-Crozianus, passim. Moshemii Inst. Hist. Eccles. Ssec. xviL Sect. ii. Pars ii. § T. Not . e. p. 895; Ssec xviii. § xxvii. p. 911. Krasinski's Hist. Sketch of the Ret in Poland, Vol . II. Chap. xiv. pp. 383, 384. Original Letters of Locke, Algernon Sidney, and Lord Shaftesbury, edited by T. Foster, M. B., F. L. S., M. A. S. &c. Lond. 1830,8vo. pp. 214,215. 223. 272—274.Walchii Bibl. Theol. Sel . T. I. pp. 297,298. 545. 914. 970, 971. Vogt, Catal . Historico-Crit . Libr. Rax. && Hamb. 1747, p. 221.)

     

     

     
     DidierLe Roux
     
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  • Crellius Johannes

    Crellius Jean

      

    Crellius Jean , (allemand: Krell,) est né le 26 Juillet 1590, dans une ferme, appelée Helmetzheim, entre Nuremberg et Francfort, et non loin de la ville de Kitzingen. Son père, Jean Crellius, était un Pasteur luthérien, qui exerça le ministère pastoral pendant une période de vingt ans, d'abord à Heimetzheim, où le sujet de cet article est né, puis à Winterhausen, sur le Maine. Sa mère, dont le premier nom était Anne Grinewald, était d'une bonne famille et une femme de réalisations singulières, et une excellence personnalité. Leur fils fut béni par des talents supérieurs et d'une bonne mémoire, ce qui les encouragea à accorder une attention particulière à son éducation, et le 15 Juin 1600, à l'âge de dix ans, il fut envoyé à une école publique de Nuremberg. Là, il passa trois années très rentables, et réussit à obtenir l'approbation de ses tuteurs, et sa connaissance, Jean Klingius, avec qui il vivait et qui occupait le poste de Secrétaire public. Ensuite, il étudia deux ans à Stolberg am Harz, une ville de Saxe prussienne, et après avoir passé un peu de temps à Marienberg, dans le cercle de Meissen, il repartit, le 27 août 1606, ramenant avec lui, à partir de ces deux endroits, des témoignages satisfaisants de ses aptitudes et de sa bonne conduite. 

    Crellius avait maintenant atteint l'âge de seize ans, et son parent et son patron, Jean Klingius, le croyant suffisamment avancé pour entrer dans ses études collégiales, l'envoya à l'université d'Altorf, qui à cette époque accordait particulièrement des avantages littéraires, par le nombre et l'éminence de ses professeurs. Ici, son esprit, d'une grande capacité, fut emmené sur les vastes domaines de la littérature et la science. Sa première attention fut d'acquérir une connaissance adéquate du grec et de l'hébreu, et de se perfectionner dans la langue latine. Il poursuivit ensuite en étudiant les branches supérieures de la philosophie, et quand il avait obtenu plus de compétences communes dans les différentes branches de l'étude académique, il tourna son attention vers les Saintes Écritures.

    Il devint progressivement de plus en plus mécontents du système théologique dans lequel il avait été instruit, et ne pourrait plus jamais se réconcilier avec certaines de ses doctrines, mais maintenant, assisté des conseils qu'il reçut de Ernest Sohner et Michael Gittichius, deux des ses condisciples il poursuivit ses recherches sur des sujets religieux avec une plus grande liberté.

    Vers l'an 1610, le Sénat académique le nomma à la fonction d'Inspecteur de la jeunesse, mais cette fonction, il l'a refusa, à partir d'une conviction délibérée, qu'elle opérerait comme un frein à la liberté de ses recherches. Certains de ses condisciples, qui étaient candidats à la même fonction, jetèrent des soupçons, qu'il était entaché de calvinisme, et s'efforcèrent, par ce moyen, de le faire baisser dans l'estime des Sénateurs et des Curateurs de l'université. Ils n'étaient pas conscients, qu'il y avait des motifs pour fixer sur lui un nom encore plus impopulaire que celui de calviniste, et qui aurait été exploité bien plus à son désavantage. Il arriva, à ce moment, qu'il était débattu parmi les étudiants en théologie de l'université, si le Christ, en tant qu'homme, était un objet d'adoration. Crellius prit le côté affirmatif de cette question, mais certains des arguments, qu'il employa à cette occasion, étaient tels, que les luthériens n'avaient pas l'habitude d'utiliser, et étaient destinés à servir ce qu'il estima pour être une meilleure cause que la leur. Son point de vue réel, toutefois, étant connus que de ceux qui tenaient les mêmes opinions que lui, il fut acquitté de l'accusation de calvinisme, et les Curateurs de l'université reprirent l'idée de le faire Président de la jeunesse, ce qu'il, à nouveau, déclina respectueusement.

    Une obstruction à la volonté de Crellius avait maintenant disparue, mais pas la peur des autres, car il avait atteint à ce point, pour lequel d'autres titres honorifiques, en usage dans les universités d'Allemagne, l'attendaient, et son apprentissage lui ouvrit la voie pour diverses fonctions publiques, dont il pensait, néanmoins, qu'il était en son devoir d'éviter, comme il savait qu'il ne pourrait pas les accepter, sans jurer sur des formulations humaines, ou confessions de foi. D'autres obstacles pour jouir de la liberté se levèrent des supplications et remontrances de ses relations familiales, en particulier de sa mère, et de cette relation, dont le patronage qu'il avait apprécié dans son enfance, et dont l'anxiété et les soins en respectant son jeune protégé semblaient être devenus infructueux, si, après tout, il devait abandonner l'Église Luthérienne, pour laquelle il avait été expressément instruit. Cela peina grandement l'esprit de cet excellent jeune, de trouver qu'il ne pouvait pas plaire à la fois à Dieu et à des amis, auxquels, à côté de Dieu, son attachement et obéissance sont dus. Il pensait être faux, cependant, de donner à l'homme la liberté de son esprit, qui devrait être consacré à Dieu seulement, et vint donc à la conclusion, que la faveur ou le ressentiment de ses amis les plus chers devaient, dans un tel cas, être négligés, et que toute objection devait être soit délibérément mise de côté, ou résolument combattue. 

    Quand il vit qu'il ne pouvait pas rester où il était, et continuer à jouir de la liberté de conscience, il commença à examiner quel autre endroit il pourrait aller où être permis à penser comme il lui plaisait et de donner l'énoncée de ses pensées. La Pologne apparut, à la fois pour lui-même et ceux de ses condisciples qui jouissait de sa confiance,  pour offrir la retraite la plus éligible, bien qu'il n'avait jamais vu ce pays, et qu'il savait qu'il n'avait aucun amis là-bas, sauf qu'il pensait que ceux qui étaient déjà des amis de la vérités pourraient aussi en temps devenir ses amis. En conséquence, il quitta Nuremberg vers le 1er Novembre 1612, et voyagea à pied, par le temps le plus défavorable, et sans surveillance d'un seul compagnon, pour tromper la monotonie de son voyage, jusqu'à ce qu'il arrive à Cracovie. Là, il fut entretenu avec hospitalité par un illustre italien exilé, Jean-Baptiste Cettis, à qui il apporta des lettres de recommandation de Jean-Georges Leuchsner, un ami résidant à Nuremberg. Le 13 décembre, dans la même année, il atteint Rakow, où il fixa sa résidence, et y passa le reste de sa vie. 

    Environ quinze jours après son établissement à Rakow, Crellius fut officiellement reçu dans la communion de l'Église Unitarienne, et reçut l'amitié de quelques-uns de ses Pasteurs les plus éminents. De même, il ne se passa pas longtemps, avant qu'il ait été introduit à la cour de Jacques Sieninius, Palatin de Podolie. Mais il n'abusa pas de la générosité de ce seigneur, en se livrant au luxe et l'oisiveté, et ne s'occupa de toutes les questions à propos de la courtoisie, mais quel que soit le temps qu'il disposait (et il en a toujours eu autant qu'il lui plaisait) il le consacra aux études théologiques, à  participer aux conférences de Valentin Smalcius, et à fréquenter Jérôme Moscorovius, qui n'était pas moins distingué par son érudition variée, que par l'attractivité de sa conversation.

    Au mois de mai 1613, Crellius fut nommé, par une résolution du synode des Rakow, correcteur d'imprimerie pour des publications en allemand et en latin, et Professeur de grec au collège de cette ville. Il prêcha en privé, pendant deux ans, en langues allemande, latine et polonaise. En l'an 1615, Smalcius l'introduisit dans un milieu public, et au mois de Juillet de cette année, il prêcha son premier sermon dans l'église, dans une langue vernaculaire accessible à la majorité de son auditoire, mais qu'il n'avait pas acquise sans un dur labeur. En 1616, il fut choisi Recteur du Collège. Paul Krokier, son prédécesseur à ce poste, s'étant retiré dans le but de voyager, on s'attendait à ce qu'il reprenne ses fonctions professionnelles, à son retour, mais à défaut de le faire, aucune personne n'était mieux équipée pour le poste vacant que Crellius, il consentit de l'entreprendre, et il le conserva pendant cinq ans, pour sa propre amélioration et à l'avantage du public. 

    Dans la même année, qu'il entreprit la fonction de Recteur, Crellius épousa Rosine, fille de Simon Pistorius, Ministre de l'église à Czarcow, avec qui il eut trois fils et trois filles, qui lui survécurent. Les noms de ses fils ont été Théophile, Christophe et Jean ; dont Christopher, le second, et Jean, le cadet, ne sont pas tout à fait inconnus pour la célébrité. 

    En 1621, Crellius démissionna du rectorat du collège, et reprit le ministère, mais une maladie infectieuse éclata à cette époque, qui emporta un grand nombre des habitants de Rakow, il se retira de la ville avec beaucoup d'autres, et, pendant cette absence temporaire, il prépara son célèbre ouvrage sur l'éthique chrétienne, et commença ses explications des passages les plus difficiles des Saintes Écritures

    A la mort de Smalcius, qui eut lieu vers la fin de la même année, il fut choisi collègue dans la direction de l'église à Rakow, avec son successeur, Christophe Lubieniecius. Il est inutile de le suivre à travers les occurrences des dix prochaines années, pendant lesquelles il remplit fidèlement les fonctions de la charge pastorale. Il fut si assidu dans l'accomplissement de ces devoirs, qu'il ne se laissa guère d'autres loisirs, et ses amis jugèrent nécessaire qu'il ait une certaine retenue pour ses travaux. Pas un jour ne passait, pour lequel il ne prêcha pas, ou n'était pas engagé à donner des conseils, ou à administrer du soulagement, ou à encourager certains à la vertu, ou à reprendre d'autres, ou éclaircir certains passages difficiles des Saintes Écritures. Ces travaux auraient pu lui être facilement enlevés, par une personne sans autres engagements. Mais pour Crellius ces droits étaient seulement une occupation habituelle et un travail quotidien. Il exposa les Saintes  Écritures aux étudiants en théologie, et  des personnes assistèrent souvent à ses conférences, bien qualifiées dans les matières théologiques, lesquelles, si le conférencier souhaitait qu'elles renouvellent leur présence, ne devaient pas être rejetées par des remarques banales et des lieux communs .Mais ces auditeurs étaient si bien heureux de ce qu'ils apprenaient auprès de Crellius, qu'ils jugeaient que c'était digne d'être vu du public. Ainsi, quoi qu'il présenta expressément, ou même aborda brièvement, ils le digéraient, et s'engageaient à l'écrire à leur retour chez eux. De cette manière nous avons l'origine de ses commentaires sur les épîtres aux Galates et aux Hébreux, les premiers publiés pendant sa vie, et ceux après sa mort, des notes de Schlichtingius, son collègue. Le commentaire sur les deux épîtres aux Thessaloniciens fut préparé, de la même manière, à partir de notes prises par Pierre Morscovius. Il exposa tous les autres livres du Nouveau Testament de la même manière, et des expositions furent ensuite publiées à partir des notes de ceux qui assistèrent à sa classe. En effet, très peu de ses œuvres furent publiées à partir de manuscrits, qu'il avait dressés de sa propre main, mais la plupart d'entre elles furent dictées par la mémoire, ou la suggestion du moment, sans l'aide de notes, ou de protocoles d'aucune sorte. 

    La mort enleva ce grand homme, dans la pleine vigueur de son âge, et au milieu de ses programmes variés d'utilité. Le 2 mai 1633, pour la fête de la Pentecôte, les principaux membres de l'Église Unitarienne, des régions les plus reculées, se sont rassemblés, après avoir prêché à la demande sur le 2 Cor. iii. 17, 18, il commença à se plaindre d'être souffrant. Il est vite apparu qu'il était saisi d'une fièvre infectieuse, qui régnait alors à Rakow, avec laquelle un de ses fils était à l'époque confiné à son lit. Au début de sa maladie, comme s'il avait un pressentiment de sa mort prochaine, en présence de l'un de ses amis, il pria Dieu avec ferveur, le suppliant, avec beaucoup de larmes, de lui pardonner ses péchés, et de le préserver du délire qui surgit pour ce genre de fièvre. Dans l'état d'avancement de son trouble, sa respiration fut gênée et ses articulations souvent rendues, imperceptibles, par une accumulation de mucosités, avec lesquelles il trouvait difficile de se séparer, mais ses amis étaient en mesure de collecter, de ses phrases indistinctes et saccadées, qu'il était parfaitement résigné à la volonté de Dieu et plein d'aspirations pieuses et saintes. Le 11 Juin, quand il ne restait plus d'espoir de continuer dans ce monde, ses amis se rassemblèrent autour de son lit de mort, pour prendre leur dernier adieu. A leur entrée, il était décidé, d'exprimer, aussi bien qu'il le pouvait, sa gratitude pour cette preuve de leur affection, et de leur accorder sa dernière bénédiction. La société entière, y compris le Ministre, alors tombèrent à genoux, et, tandis qu'ils étaient engagés à prier Dieu, il eut calmement son dernier soupir, dans la quarante-troisième année de son âge.

    Peu de temps avant sa mort, ses yeux commençaient à défaillir, et il fut résolu, par un vote du synode, que les Frères devaient l'aider à écrire ses œuvres, et, à des heures fixes chaque jour, prendre note de ce qu'il dicterait. Pour cette idée, Krzyskievicius fut nommé, par le synode, pour agir comme secrétaire auprès de lui. Cette fonction, il l'entreprit, mais comme une expédition était nécessaire, il fut remplacé par Ruarus, dont les Anciens Rakoviens pensaient qu'il était mieux adapté à cet emploi que tout autre.

    Sous le portrait de Crellius, en tête de ses œuvres, on trouve ces vers en latin.

    Crellius hos oculos, haec ora modesta gerebat:

    Sic animo mitis cum pietate fuit.
    Hunc cito mors rapuit nimis; at per viva manebit Scripta, quibus vivos post sua fata docet.
    Heec lege, qui mores, qui Sacra volumina nosse, Qui cupis accenso ccelitus igne frui.

    Les allusions dans le dernier distique sont pour son Ethique, ses Commentaires, et son Traité sur le Saint-Esprit. Ses œuvres, qui remplissent quatre volumes du "Bibliotheca Fratrum Polonorum", sont habituellement liées en trois. Les 1er, 2ème et 3ème comprennent son exégèse, et les écrits du 4ème  ses écrits didactiques et polémiques. Le contenu de ces volumes sont comme suit

    Vol. I.-1. Commentaire sur Matthieu i-v. 4, dictée par Crellius. (Fol.1-64.)

    2. Commentaire sur l’Épitre aux Romains, prit par Jonas Schlichtingius des Conférences de Crellius ; mais pas révisé par son auteur au-delà du Chap. iv. 4. (Fol. 65 - 202.) Ce commentaire et le précédent ont d'abord été imprimés par  S. Sternacki, puis publiés en 1636, en 8 vo, avec une préface de Jean Stoinski.

    3. Paraphrase sur l'Epître aux romains. (Fol. 203-246). 

    4. Commentaire sur les dix premiers chapitres de la première Epître aux Corinthiens, écrite par Crellius, et sur ​​le quinzième chapitre, dicté par lui. (Fol. 247-371). Le commentaire sur I Cor. XV  fut son dernier travail, et imprimé par Paul Sternacki, en 1635, en 8vo. Crellius entra sur celui-ci, après des sollicitations répétées et sérieuses de ses amis, pour leur donner satisfaction sur la doctrine de la résurrection du corps. Il commença à le réviser un peu de temps avant sa mort.

    5. Commentaire sur l’Épitre aux Galates, écrit par Jonas Schlichtingius des conférences de Crellius. (Fol. 372-450) Ce commentaire fut imprimé dans un premier temps sur la presse de S. Sternacki, Rakow, 1628, en 8 vo.

    6. Paraphrase sur l'épître aux galates. (Fol. 451 -471).

    7. 8. Commentaire sur l’Épitre aux Éphésiens, et paraphrase sur le même. (Fol. 472-500).

    9, 10. Commentaire sur l’Épitre aux Philippiens, et paraphrase sur le même. (Fol. 501-524).

    11, 12. Commentaire sur l’Épitre aux Colossiens, et paraphrase sur le même. (Fol. 525-543). Ces trois commentaires et paraphrases ont été écrits de la dictée de Crellius.

    13. Commentaire sur la première et la deuxième Épîtres aux Thessaloniciens, (fol. 544-604), préparé à partir des notes de Pierre Morscovius, et d'abord imprimé par Paul Sternacki à Rakow, en 1636, en 8 vo.

    14. Déclaration de l'avis de Jean Crellius sur les causes de la mort du Christ. (Fol. 605-615). Ce traité contient un résumé de la réponse de Crellius à Grotius, et fut publié au Rakow en 1618, en 8 vo. Après la mort de l'auteur, il fut révisé par Stoinius et Schlichtingius, et publié une seconde et une troisième fois, dans les années 1635 et 1637. Elle fut traduite en néerlandais et une mention est aussi faite de la traduction française.

    Vol. II.-1. Commentaire sur la première Epître de Paul à Timothée. (. Fol. 1-40) Ce commentaire est imparfait, mais les parties qui sont souhaitées ici sont insérées dans le vol. III.

    2. Commentaire sur l'Épître à Tite. (Fol.41-54).

    3. Commentaire sur l'Épître à Philémon. (Fol. 55 - 59.) Ces trois commentaires ont été pris des conférences de Crellius par Pierre Morscovius.

    4. Commentaire sur l’Épître aux Hébreux. (. Fol. 60 -230) Celui-ci était le travail de Schlichtingius, mais il dit, dans la préface au lecteur, "en enquêtant sur le sens de cette épître, Crellius fut associé à moi, et que trop de telle façon, que je suis lié à lui attribuer le principal mérite". 

    5. Paraphrase sur l’Épître aux Hébreux, dictée par Crellius. (Fol.231-267).

    6.  Commentaire sur le premier et le deuxième chapitres de la première Épître de Pierre, écrit par Crellius. (Fol. 268 - 284).

    7. Explications des passages difficiles du Nouveau Testament, également écrites par lui. (Fol. 285-321).

    8. Réponses à certaines questions. (Fol. 321-327). Vol. III .-

    1. Explication de divers passages des évangiles de Matthieu, Marc et Luc, et une grande partie de celui de Jean. (Fol. 1-122).

    2. Commentaire sur une grande partie des Actes des Apôtres, et de nombreux passages des épîtres de Paul, avec Fragments sur la première Épître à Timothée, qui ont été omis dans le Vol. II. (Fol.123-264).

    3. Commentaire sur la seconde Épître à Timothée, et aussi sur des passages dans les épîtres catholiques, et le livre de l'Apocalypse, et un synopsis des sermons sur divers textes. (Fol.265-416).

    Vol. IV.-1. Réponse aux "Travaux sur la satisfaction du Christ",  de Grotius, (fol. 1-231), d'abord imprimée sur la presse de Sternacki, Rakow, en 1623, 4to. Ci-joint à cette réponse, dans la Bibl. Fratr. Polon., il y a le propre travail de Grotius, avec deux lettres adressées par lui à Crellius (fol. 232-234, 1 - 34).

    2. Deux livres sur le Dieu Unique, le Père. (Fol. 1-110). Ce traité fut imprimé à Rakow, par Seb. Sternacki, en 1631, en 8 vo. Il fut réimprimé, avec une réfutation, par Jean Henry Bisterfeld, à Leyde, en 1639, 4 to. Wolzogenius l'a traduit en allemand, en 1645, 4 to. Une version néerlandaise fut imprimée à Rakow, en 1649, 4 to ; et une version anglaise apparue en 1665, 4 to. Cette dernière prétend avoir été "imprimée en Kosmoburg, à l'enseigne du Soleil-rayons". Le Dr. Toulmin suppose Kosmoburg pour signifier Amsterdam (Mémoires de F. Socin, p. 422), mais il n'y avait probablement pas d'autre raison pour cette supposition, que le fait que Cosmopoli apparaît fréquemment sur ​​les pages des titres  des œuvres, imprimées dans cette ville, au cours du XVII siècle. Un correspondant, dans le Référentiel Mensuel, (1808, p. 142,) dit qu'il a "une copie, avec la page du titre imprimée en lettres rouges", mais dans d'autres copies la page du titre est en noire. Une traduction de ce travail de Crellius en grec fut maintes fois établie à la suite de différents synodes, et des sommes d'argent ont été votées pour couvrir les frais de son impression, mais la conception ne semble pas avoir été mise à exécution.

    3. Un livre sur Dieu et ses attributs. (Fol. 1-16.) Ce précieux travail fut publié à l'origine, comme une sorte d'introduction au traité de Volkelius sur la vraie religion". Rakow, Seb. Sternacki, 1630, 4 to. 

    4. Les éléments de l'éthique, pour l'usage des étudiants, (fol. 117-148), d'abord imprimés à Rakow, en 1635, en 8 vo. Cette édition est extrêmement rare.

    5. Éthique chrétienne, précédée par l'éthique d'Aristote, modifiée d'après la norme des Saintes Écritures. (.Fol. 149-454.) Ce travail fut commencé à la demande d'un ami noble et ingénieux, mais divers engagements de Crellius l'empêchèrent de réviser et de compléter ces notes, qui ont été prises de sa bouche alors qu'il les dictait, sans aucune composition précédente. Dans sa dernière maladie, il exprima le souhait qu'elles puissent être transcrites. Un ami érudit, à la demande de beaucoup, se procura et collecta différentes copies de l'œuvre, pour former une seule qui devrait être aussi bonne qu'elle était, dans toutes les circonstances, susceptible d'être faite. Ruarus, Stoinius et Stegmann, par la direction du synode, en 1635, eurent la charge de la publier. La première édition, qui était en 4 to, était sans date, et dit qu'elle a été imprimée  Selenoburg, aux frais d'Asterii." Par Selenoburg il est probablement supposé Amsterdam, et l'Asterii semble être les frères Blaeu. Les imprimeurs étaient Jean et Henry Sterns, de Lunenburg, et on dit que Curcellaeus corrigea la presse. Une autre édition fit son apparition en 1681, 4 to. A cela on ajouta une vie de l'auteur par Joachim Pistorius, et dans le même volume il y a une nouvelle édition du Catéchisme de l’Église polonaise imprimée, révisée, modifiée, et illustrée par des notes, par Jean Crellius, Jonas Schlichtingius, Martin Ruarus, et André Wissowatius. Il prétend avoir été imprimé à Cosmopolis, par Philalèthe Eugène, mais était en réalité imprimé à Amsterdam, par Christophe Pezold.

    6. Un Traité sur le Saint-Esprit, (fol. 455-520), d'abord publié à Francfort en 1640, puis aux Pays Bas, 1650, en 8 vo. Mais le lieu de publication n'est pas mentionné dans l'une de ces éditions. Une traduction néerlandaise de celui-ci apparue en 1664, en 8 vo.

    7. Une justification de la liberté religieuse, (fol. 521-532), d'abord publiée sous le nom d'emprunt de Junius Brutus Polonus, Eleutherop.1650, 4 to., et encore, 1681, 4 to. Une version néerlandaise de celle-ci est apparue en 1649, et une en français par Le Cène, en 1687, en 12 mo.

    8. Problèmes avec des solutions. (Fol.533, 534).

    9. Extraits de lettres. (Fol. 534-542).

    10. Un Traité sur la piété, (fol. 542-551), pour lequel une traduction en néerlandais a été imprimée en 1673, en 12 mo., qui est venue à une deuxième édition en 1678, en 12 mo.

    11. Un discours sur le bonheur. (Fol. 551, 552). Ce qui précède sont tous les écrits de Crellius, qui ont été insérés dans la "Bibl.Fratr. Polon". Les titres de quelques autres, d'importance mineure, pourraient peut-être être glanés de Sandius et Bock. Ceux-ci consistent principalement en lettres à ses amis. Il est également dit pour avoir aidé à traduire les livres du Nouveau Testament en allemand, et d'avoir écrit des versets latins chaleureux à ses amis, Jean-Georges Fabricius, Frauenburger, Hänlein et autres, qui montraient qu'il n'était pas un poète latin méprisable.

     

    (Vidend. Vita Joh. Crellii Franci a Joachim Pistorius, M. D. descripta. Sandii B. A. pp. 115—121. Bock, Hist. Ant. T. I. pp. 116— 138. Toulmin's Mem. of F. Socinus, App. ii. pp. 408—423. Zeltneri Hist. Crypto-Socin. Altorf. pp. 77, 78. 188—198. Smalcii Diarium, A.D. 1612, apud Zeltn. p. 1197. Buari Epist. Cent i. N. 2. 8. 33; Cent. ii. N. 13. T. Crenii Anim. Philol. et Hist. P. v. C. iii. § ix. Moreri, Diet. Hist. Art. Ceellixjs.)
     

     


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  • Crellius Christophe

      

    Crellius Christophe,  (ou Krell,) surnommé Spinovius, était le deuxième fils de Jean Crellius, l'aîné et le frère de Théophile, et Jean Crellius, le plus jeune. Il vivait à Dantzig en 1642, avec Ruarus, qui avait la surveillance de son éducation, et a été entretenu, au cours de son séjour là-bas, sur les fonds de l’Église socinienne. En 1646, lorsque Baumgartus était sur le point d'aller en Transylvanie, Christophe Crellius a été nommé comme son successeur à l'école de Luclavice : mais de cette fonction, il démissionna, après l'avoir tenue deux ans environ. En 1648, lorsque Jean Arcissevius alla à l'étranger pour affaires touchant aux intérêts de l’Église, Christophe Crellius l'accompagnait en tant qu'assistant missionnaire. Au synode de Raszcow, en 1650, il a été nommé prédicateur à l'église unitarienne de Krzelow, et dans l'année qui suit à celle de Raszcow. Bien qu'à ce premier lieu, il a été invité à préparer une défense du traité de son père "De Uno Deo Patre," contre les attaques qui ont été faites sur elle, à cette fin les travaux de Jean Bottsaccus et Abraham Calovius ont été achetés par Ruarus, au détriment du public. La même injonction fut répétée l'année suivante, et tous ceux qui possédaient des copies manuscrites des écrits de son père, ont été invités à lui transmettre, afin qu'il puisse les préparer pour la publication. En 1653, il a été ordonné avec Jean Preussius, et en 1654, il succéda à André Wissowatius, en tant que ministre de Robcow. Sur l'expulsion des unitariens de la Pologne, il est allé présider sur l'église à Kreutzburg, en Silésie, composée d'exilés polonais, et en 1663 , il entreprit la charge conjointe d'une autre église des exilés polonais à Fredericksburg, avec son frère Jean. Il a fait deux voyages en Angleterre, et quand il est venu pour la deuxième fois, (qui était en 1668), il obtint un congé de douze mois, à condition qu'il revienne à l'expiration de l'année, et de reprendre ses fonctions pastorales dans l’Église de Silésie. Il a été incité à entreprendre ce second voyage, dans l'espoir d'obtenir une éducation en Angleterre pour ses enfants, une espoir, qui lui avait été laissé par certains de ses amis d'outre-mer lors de sa visite précédente dans ce pays. Sandius dit, que Christophe Crellius officia dix ans en tant que Ministre des exilés polonais de Silésie, et le même nombre d'années à ceux de la Prusse. Il décéda le 12 décembre 1680, sur le chemin de Pologne en Silésie, et fut enterré en privé à Raciborsk, un domaine appartenant à la famille de la Morstinii. Il laissa deux fils, Samuel et Paul, dont une note sera prise dans une partie ultérieure de ce travail.


    Les écrits de Christophe Crellius, notamment précisés par Sandius et Bock, sont :

    ,
    1. Dissertation sur la vertu chrétienne et païenne, précédée de "Éthique chrétienne", de son père 1650, 4 to, et 1681 , en 4 to ; Cosmopolis ( c'est-à-dire Amsterdam) ;


    2 . Une lettre manuscrite en respectant l'état des unitariens en Angleterre , et


    3. Une lettre au Baron N.N., contenant le récit d'une conférence qui s'est tenue à Roznow, entre certains catholiques romains et les unitariens. Cette lettre a été écrite le 19 avril 1660. La conférence, à laquelle il se rapporte, a duré du 10 au 16 du mois précédent , et a déjà été mentionnée dans un article précédent.


    4. Sandius fait allusion à d'autres lettres manuscrites, et ajoute :
    que l'objet du présent article a laissé quelques compositions inédites d'autre nature.


    (Vidend. Sandii B. A. pp. 162, 163. Bock, Hist. Ant. T. I. pp. 158— 160.)

     

     
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  • Cratzer Georges

    Cratzer Georges fut l'auteur d'un catéchisme en allemand. Les idées de celui-ci sont considérées pour être photiniennes par Wolfgang Franzius, qui le note, dans sa quatrième discussion sur la confession augustine ; et dit, qu'il fut publié à Kolosvar, Transylvanie, en 1582. Il n'est pas mentionné par Vogt ou Walchius, et Book ne trouva aucune notice soit de l'auteur, ou du catéchisme, dans les Manuscrits des Actes Synodaux de l’Église.

     

    (Vidend. Bock, Hist. Ant. T. I. p. 116. Wolfg. Franzii Disp. in August. Conf. Disp. iv. § 71.)

     



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  •  

    Coq Jean

      

    Coq Jean, (Lat. Coquus ou Coqius), était un Français, de la ville de Rouen, que Smalcius décrit, dans son Journal, comme "l'Homo Levior, quam religiosior". Il visita les sociniens polonais en 1612, professant lui-même être un chercheur de la vérité, mais ayant de fortes propensions ariennes, il s'en retourna comme il était venu. Il n'y a aucune raison, toutefois, de douter, qu'ensuite il professa lui-même être un socinien. Il entra en correspondance avec Martin Ruarus vers l'an 1630, et dans le Deuxième Siècle des lettres de Ruarus, (p. 421), il y est inséré une partie d'une lettre très sympathique, qui lui est adressée par Ruarus, en réponse à deux autres écrites par lui-même. Son histoire personnelle est impliquée dans une grande obscurité, et Bock reconnaît son incapacité à fournir une indication du lieu de sa résidence, ou les incidents de sa vie. 

     

    (Vidend. Bock, Hist. Ant. T. I. pp. 110, 111. Smalcii Diar. A.D. 1612, apud Zeltn. p. 1195. Ruari Epp. Cent . ii. N. 91.)

     


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