• Sandius Christophe

     

     
     



    Frédéric GuillaumeSandius Christophe

      

    Sandius Christophe,  (Allem. Sand), le fils de Philippe Sandius, est né en décembre 1611, à Kreutzburg, une petite ville dans la province de Natangen, en Prusse, dont son père était un conseiller municipal. Il quitta l'école à la session de l'été de 1627, avec une honorable recommandation du Recteur aux autorités de l'université de Königsberg, mais étant sous l'âge habituel d'admission, il n'a pas pris le serment académique avant le 14 avril, 1631. Dans cette université, il s'est d'abord appliqué à l'étude de la Théologie, et ensuite à celle de la Loi, et après avoir terminé ses études dans son pays natal, il voyagea à travers l'Allemagne, les Pays Bas, la France et l'Italie, et partout fit son objet d'ajouter des connaissances à celles qui avaient déjà acquises. Il est connu de lui, qu'il a agi en tant que copiste de Hugo Grotius, lors d'une résidence un peu longue aux Pays Bas. A son retour dans sa patrie, vers l'an 1644 ou 1645, il a commencé à donner des instructions aux élèves en privé dans l'université de Königsberg, ce que, comme il n'avait pas encore obtenu son diplôme académique, était une violation des statuts de la faculté de philosophie: mais après avoir été assigné devant le Doyen, et de faire une bonne excuse, il a été félicité pour sa bonne conduite et acquisitions, et l'amende qu'il avait encourue, par une violation des statuts de l'université, a été remise, à condition qu'il s'abstienne de donner des instructions supplémentaires, jusqu'à ce qu'il ait obtenu son diplôme.


    En 1648, il a été présenté pour les fonctions de Conseiller de Brandebourg, et Secrétaire du gouvernement suprême en Prusse. Quelque temps après, lorsque la Prusse a été déclarée un état indépendant, et qu'une Cour Suprême a été instituée, sous le nom du Tribunal, Sandius a été nommé son Secrétaire, mais a été autorisé à conserver son ancienne fonction. Ce devait être vers l'an 1656, car c'était dans la même année que l'électeur Frédéric-Guillaume, surnommé le Grand, a contraint le roi de Pologne à reconnaître l'indépendance de la Prusse, qui avait été autrefois tenue par des souverains polonais. Les fonctions des deux postes de secrétaire, bien qu'ils aient été présents avec beaucoup de travail et de peine, n'ont pas tout à fait empêcher Sandius de suivre ses activités littéraires, pour lesquelles il avait l'habitude de mettre de côté une partie de la journée: mais il s'est surtout consacré à l'étude de l'histoire ecclésiastique et à l'archéologie biblique.


    Au milieu de ces occupations privées, il a été amené à étudier la controverse socinienne, qui avait récemment suscité passablement l'intérêt, et qui occupa une grande partie de son temps et de ses pensées, qu'il s'abstint du culte public, et très naturellement tomba sous une suspicion de séparatisme. Il avait, en outre, adopté la doctrine arienne, dont il ne faisait pas mystère. Il a plutôt cherché des occasions de la professer et de la diffuser, au cours de la conversation. Son arianisme est devenu très manifeste en l'an 1668, quand il a demandé que la Cène du Seigneur puisse être administrée, par Jacques Tilheim, Doyen de la cathédrale, à sa fille, qui était alors sur le point de mourir. De grandes peines ont été prises, par le clergé de la cathédrale de Königsberg, à le reconvertir, mais en vain. Il a donc été privé de ses fonctions publiques en 1668, et a passé le reste de sa vie comme une personne privée, qui employa son temps à étudier les Pères et à visiter les boutiques des libraires. Il a tenu un différend avec Melchior Zeidler, Professeur de théologie à l'université de Königsberg, sur le thème de la Trinité, mais n'a pas été convaincu par lui. Sa mort a eu lieu le 6 Juin 1686. Il a recueilli un certain nombre d'interprétations de l’Écriture, en contradiction avec celles communément reçues, et être incapable de les faire imprimer à Konigsberg, il les envoya à son fils, Christopher, à Amsterdam, avec une demande qu'il les fasse imprimer ici, sous son propre nom. Ses autres écrits ont été les suivants.


    1. Préface de son Fils "Nucleus de l'histoire ecclésiastique." Cologne, 1676, en 4 to.

    2. Une démonstration solide, que les ariens, les mennonites, ou hérétiques similaires, ne peuvent justement être exilés à cause de leur religion. MS. Allem.

    3. Sophron, sur l'usage de la raison en théologie. MS.

    4. Poèmes.

    5. Lettres sur des sujets théologiques. MSS. Ceux-ci ont été abordés principalement à son fils, Christophe Sandius, avec qui il a écrit deux traités suivants.

    6. Un livre, qu'ils ont présenté à Jacques Bohlius le 24 Janvier, 1668 et dans lequel ils ont discuté de la doctrine communément reçue de la Trinité. MS.

    7. Répondre à une réfutation du premier Doute dans le document susmentionné. MS.

    8. Une discussion avec les théologiens de Konigsberg. MS.

    9. Sur la Confession du ministère Kneiphof de Konigsberg.

    10. Réponse à la Faculté de théologie sur l'affirmation de Konigsberg quant à la divinité du Christ.

    11. Déclaration présentée à la Société de Konigsberg.

     

    (Vidend. Sandii B. A. pp. 150, 151. Bock, Hist. Ant . T. I. pp. 741 —744.)

     

     
     Didier Le Roux
     
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