• Crusius Florian


    ville de Stettin

    Crusius Florian

      

    Crusius Florian, (en allemand Kraus,) était d'une grande renommé et le plus distingué comme philosophe parmi les anti-trinitaires. Selon certains, il est né à Stettin, la capitale de Poméranie : selon d'autres, à Dantzic. Sandius est totalement silencieux pour le lieu de sa naissance, mais Bock l'appelait un Samogète, en raison des actes de la faculté de philosophie de l'université de Königsberg, et dans un certain poème publié par lui, il est familièrement appelé un Samogète, ou un Lituanien 

    Il reçut son éducation dans le lycée provincial de Tilsit, une ville de Prusse sur le bord de la Lituanie, dont on, parle en hauts termes pour ses instructeurs, dans la dédicace de son traité "De Enumciationis Divisione" pour Adrien de Wendt, et Geoges Hartwich, co-Recteur de l'école de Tilsit.  

    Il partit de l'université de Königsberg en 1611, et s'investit ensuite dans ses études littéraires avec un grand soin et diligence, offrit une attention particulière à la langue grecque et se voua totalement à la philosophie et à la médecine.
    Durant son établissement à Königsberg, il fut un proche dans la maison de
    Jean Papius, Professeur de médecine, qu'il appelait son patron et protecteur et avec lequel il entretint une affection filiale. Ceci apparaît, de la Dédicace de son "Dissertatiuncula de Morbi Ungarici Caussis et Curatione, Lintz, 1616," 8 vo., dans lequel il est mentionné, avec gratitude, trois cas d'hospitalité, pour lesquels il trouva une grande satisfaction et avantage, nommément, celui de Ehrenreich, Baron de Surau, en Styrie, celui de Jean Papius, de Königsberg, en Prusse et celui des états provinciaux d'Autriche Supérieure, dont pour la munificence il passa une haute louange. A ce brève exposé, certains versés latin de Jean Strauss sont rattachés, alors Précepteur Public d'une célèbre école à Ens, puis un des Professeurs de l'université de Königsberg. Crusius, de même écrivit un poème lyrique congratulatoire en grec, qui fut joint à "Logistica Astronomica, Lintz, 1616", de Strauss en 8 vo. Il donna plusieurs spécimens de son expertise pendant qu'il était à l'université, par une discussion publique, sous la présidence de Sigismund Weyer, Professeur en mathématique, "De Figura et Motu Coeli, neenon de Figura et Situ Terrae", sur le 22 août 1614, par la délivrance de sa discussion, "De Enunciationis, ejusque Adfectionibus", sous la présidence de Georges Meier, le 3 août 1611, sur la prise de son diplôme de Maître, par la composition d'un poème lyrique en grec, lequel fut indexé à la Discussion "De Predicamentis" de Meier, tenue le 20 juillet 1611, quand Georges Kolb agissait comme juge, et par un autre poème en grec, joint à la discussion "De Dinitione et Divisione," de Meier, tenue le 28 septembre 1611, quand Laurence Neresius agissait comme juge. Mais quand il eut fini ses études à l'université de Köningsberg, il mena une sorte de vie d'itinérance un certain temps, et choisit plutôt de s'engager comme tuteur de quelques jeunes hommes de la noblesse, que d'entrer immédiatement sous son devoir professionnel de Médecin, et, avec cette idée, poursuivit ses conférences dans plusieurs universités allemandes. 

    Pendant quelque temps, il vécut dans des termes des plus amicaux avec Kepler, le célèbre Astronome, à Lintz, la capitale de l'Autriche Supérieure. Quand il quitta cette ville, il alla en France, avec son patient, Gotthard Carl Von Mülbach et visita Strasbourg, où il resta jusqu'en 1619, et publia sa dissertation "Sur le principal mal". Jusqu'à cette période ses sentiments religieux semblaient être franchement orthodoxes, aussi loin que la doctrine de la Trinité était concernée, mais rencontrant Martin Ruarus à Strasbourg et ayant une conversation avec lui sur des sujets théologiques, son orthodoxie chancela, et ensuite, il devint un anti-trinitaire décidé et zélé. Les doutes qui se levèrent dans son esprit par Ruarus reçurent une confirmation par une relation personnelle avec Wolzogenius et par sa lecture des travaux de Faust Socin et de Valentin Smalcius. Il établit, dans une lettre pour Ruarus, que par une lecture appliquée des "Lectures théologiques" du premier de ces écrivains, il devint un maître de la controverse, laquelle, auparavant, il l'avait entreprise imparfaitement. Calovius, cependant, sur l'autorité de sa confession qui ne fut publiée, il affirmait, qu'il ne mourrait pas sans aller, avec Socin, nier la doctrine de l'expiation.

    Sur son retour de Strasbourg en Autriche, il fut accueilli au château de Rastenburg sous la gentillesse de Michael Zelter, qui avait été d'abord Chamberlain de Rudolph II. Mais n'ayant pas d'activités établies, il  décida de faire le tour de l'Allemagne. Il alla d'abord en pays Saxon, et resta un certain temps à Erfurt. Après ceci, nous le trouvons à Stettin, en Poméranie, où il fit un plus long séjour et épousa la sœur de Wolzogenius. De Stettin, il alla à Bobelwitz, à la résidence de Gaspard Sack, prêt de Meseritz, en Prusse polonaise. Après longtemps, il s'installa à Dantzic, où il acquérait un considérable domaine en pratiquant comme Médecin et s'acheta une maison. Durant sa résidence dans cette ville, il tira profit du parti unitarien, par des conversations et arguments avec Daniel Zwicker, un gentleman de sa propre profession, et on suppose qu'il a été  utilisé dans la conversation pour d'autres. S'il s'était confiné qu'à ses poursuites professionnelles, il n'aurait probablement pas rencontré de difficultés, en faisant cause commune avec Ruarus, qui était installé à Dantzic, dans le but premier d'enseigner le Socinianisme, et on lui  ordonna, par un décret du sénat en 1643, de quitter la ville, mais il fut autorisé pour une année, de finaliser ses affaires et de disposer de sa maison. Où par la suite il alla et où il mourut, ni Sandius ni Bock nous en informent. Il était toujours vivant dans l'année 1645 et probablement quelque part en Pologne, ou Lituanie, dont une lettre de Marinus Mersennus qui lui était adressée, l'atteste. Dans cette lettre, Mersennus l'exhorte de ne pas priver le public de son "Collectanea contra Atheos". Bock pense, que celui-ci est le même travail, pour lequel Ruarus fut commissionné par le synode de Rakow, en 1636, de demander que Crusius   puisse préparer, "Sur la providence divine". Mais s'il est le même que le premier que Sandius mentionna, (B.A. p.177,) sous le titre de "Brève Raison, ou plutôt les étapes vers la réalisation de la vraie religion, contre les athées", on ne peut le déterminer avec certitude.

    Les écrits de Crusius révèlent une grande érudition, une forte philosophie et pas qu'un petit degré de compétence mathématique, spécialement ses lettres pour Kepler, insérées dans la correspondance de cet éminent Astronome. (Epist. Kepleriannae, Lips. 1718, Fol. 629, seqq., N. 399, seqq.) D'ici, les sociniens, qui avaient été accusés d'adhérer à la philosophie avec excès, le tinrent en haute estime et le considérèrent comme le prince de la philosophie, étant fier pour l'accensions d'un tel homme de leur corps. En addition à ces travaux déjà mentionnés, ceux qui suivent sont énumérés, comme venant de sa plume.  

    1. Sur la Vraie Liberté. MS.  

    2. Un traité sur la liberté religieuse. Crusius lui-même fit allusion de celui-ci, dans une lettre pour Joachim Peuschel, écrite en 1628, et Bock  pense qu'il ait probable, que c'est le même traité, que Sandius mentionne, dans sa liste des auteurs anonymes, sous le titre "Les raisons pourquoi la liberté devrait nous être accordée dans les choses sacrées" (unitariens).  

    3. Sur l'efficacité de la mort du Christ. lat. et Alle. MS.  

    4. Une lettre pour Marinus Mersennus sur la vraie connaissance de Dieu. MS. Crenius fait référence à cette lettre, dans son "Animady. Philo.," P.iii, pp.93, seqq., Où la lettre de Mersennus pour Crenius est insérée  dans le détail.  

    5. Sur l'origine et l'essence du Fils de Dieu. MS.  

    6. Un traité sur la Trinité. Crusius parle de ce traité comme à moitié fini, dans sa lettre à Peuschel, mentionnée au dessus. (Zetneri Hist. Cryto-Soc. p. 806.)  

    7. Sur la nature et la puissance de l'homme. Alle. MS.  

    8. Sur l'Eglise du Christ. Alle. MS.  

    9. Sur la satisfaction du Christ. Alle. MS. Sandius mentionne un traité, portant ce titre, dans sa liste des anonymes auteurs. (B.A. p. 177.)  

    10. Une réponse au "Probbüchlein" de Paul Felgenhauer. Alle. Ce titre avait une référence du "Prüfebüchlein auf das Photiniannische Buch : Kennzeichen der falshen Lehrer;" et les livres photiniens en faisaient allusion, par Felgenhauer, est, un tract allemand, intitulé, "Zwölff Kennoder Mahl-Zeichen der falschem Lehrer," indexé pour le premier des "Les trois problèmes théologiques", de Ernest Sohner. (Voir article. 145, No. 13, et Bock, Hist. Ant. T.I.P.i. p. 213, p.ii. pp. 706 et 902.)  

    11. Une confession ouverte de foi concernant la connaissance infaillible des choses divines. Alle. MS. Sandius mentionne ceci dans son catalogue des écrivains anonymes, mais dit que Florian Crusius en est probablement son auteur. (B.A. p.177.) Bock pense que celui-ci est la confession mentionnée par Calovius, dans son inaugurale oraison, "De Haeresi Socin" (Hist. Ant. T.I.P.i. p.214).

    12. Une réfutation de l'opinion de ces sociniens qui nient la personnalité du Saint Esprit. Cette réfutation fut ajoutée, par voie d'appendice, à "Problema Paradoxum de Spiritu Sancto," de Sandius.  

    13. Critiques de N.N. sur certains passages dans les écrits de Faust Socin, dans lesquelles Faust semble pour avoir réfuté les arguments de ses opposants d'une manière insatisfaisante, ou pour avoir donné une interprétation erronée des passages des Saintes Ecritures, et une brève explication de Isaïe viii. Ces critiques furent publiées, avec les travaux de Socin, dans la "Bibliotheca Fratum Polonorum," (T.I. Fol.801-805) et sont attribuées par Sandius à F.C., (B.A. p. 80,) pour lequel il n'y a pas de doute que ce sont les initiales du nom de Florian Crusius. L'explication de Isaïe viii. Suivant (Fol. 805-809). Il fut pensé, par une explication de ce passage en hollandais, qu'il a été écrit par Theophilus Eleutherius, dont Sandius mentionne, (B.A. p. 179,) qu'il est seulement une version de celui de Crusius.  

    14. Deux notes sur le catéchisme de Rakow. 1681, 4 to., 1684, 8 vo. La première de ces éditions était indexée à "Ethica Aristotelica" de Crusius.  

    15. Une lettre de Martin Ruarus, datée du 1er mai 1625 à Erfurt.  

    16. Une autre lettre d'une considérable longueur, adressée à la même personne, dans les environs de 1628.  

    17. Une troisième lettre, en défense des sentiments contenus dans le N° 16, datée du 21 février 1629 à Stettin. Ces trois lettres sont insérées dans le second siècle de la correspondance de Ruarus, et sont numérotées 29, 32 et 38 respectivement.  

    18. Une lettre de Joachim Peuschel, écrite le 21 juillet 1628. L'objet de cette lettre était de reporter sa correspondance pour le parti anti-trinitaire, lequel il avait quitté quelques années auparavant. Elle contenait une longue série d'arguments en faveur de la doctrine unitarienne, qui est mise en avant par Zeltner, dans son "Historica Cryto-Socinismi" (pp. 802-805). Zeltner nous donne aussi une partie concluante de la lettre en totalité (pp. 805-808). Jean Paul Felwinger inséra la lettre de Crusius, et soumit son contenu à examen, dans son "Disceptatio Theological Anti-Photiniana de Ratione in Théologie. Helmst. 1671," 4 to.  

    19. Critiques sur une lettre des autorités de Dantzic pour l'illustre Castellan de Cracovie, et Général en chef de l'armée polonaise, (Koniekpolski,) écrite le 29 janvier 1639. Ces critiques sont insérées dans les correspondances de Ruarus, (Cent. ii. Ep. 55,) et furent intentées comme réponse pour une lettre de la Magistrature de Dantzic, contenue dans la même collection. (Ep. 50.) Dans l'édition de 1681, David Ruarus les attribua à son père, par erreur, car Zeltner les assigna avec raison, dans son édition, pourquoi elles devaient plutôt être attribuées  à Crusius.  

    20. Sur l'âme. C'est une réponse pour un écrit d'un anonyme adversaire, et est mentionné par N.N. dans une lettre de Ruarus. (Cent. ii. Ep. 43.)  

    21. Une explication sur le début de l'évangile de Jean. MS. On dit que Crusius donna une interprétation de ce passage, différente de la socinienne.  

    22. Une réponse au "Disceptatio de Ratione in Théologie" de Felwinger.  

    23. Une lettre de Nathenaël Dilger, Ministre Ancien de Dantzic, datée du 11 avril 1643. L'autographe de cette lettre vint dans les mains de Bock, et ajouté à celui-ci étant, un papier, dont l'objet était de procurer la paix et la Sécurité pour l'église socinienne, et une confession de foi.  

    24. Les écrits de Crusius sur des sujets philosophiques et mathématiques, e. g. Sur place, l'infinie divisibilité de la matière, de l'espace, du mouvement, etc., sont dit pour être empli d'enseignement, de talent et de jugement.

     

    (Vidend. Sandii B. A. pp. 140,141. Bock, Hist . Ant . T. I. pp. 209— 217.1029. Hist. Socin. Pruss. § x. pp. 30—33. Zeltneri Hist . CryptoSocin. Altorf. pp. 50, 51. 114. (Not b.) 800—808. Ruari Epp. Cent . ii. N. 29. 32. 38. T. Crenii Anim. Phil, et Hist . l. c. Calovii Opp. Anti-Socin. Fol. 7. Rees's Racov. Cat . pp. 233. 281. Hist. Introd. p. kxxiii. Walchii Bibl. Theol. T. I. p. 541.)

     

     
     DidierLe Roux
     
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