• Morscovius Pierre

     

     
     


    Pierre Morscovius

    Morscovius Pierre

      

    Morscovius Pierre, (Polon. Morzkowski,) de Morzkow, était un Chevalier polonais, et un auditeur assidu et disciple de Jean Crellius. Il y a beaucoup de Morscovii, mais comme ils sont désignés par leur nom de famille seulement dans les Actes Manuscrits, il est, dans certains cas, pas facile de les distinguer les uns des autres. 

    En 1619, Pierre Morscovius occupa le poste de Catéchiste dans l'église de Lachowice, et en 1625, il fut ordonné et nommé Pasteur de cette église. En 1634, il alla à Krzelow, où il succéda à Joachim Rupnovius. Ensuite il présida sur l'église à Czarcow et Lubieniecius dit, qu'il succéda à Jonas Schlichtingius, en tant que Ministre de l'église à Rakow. Mais c'est pendant le ministère de Schlichtingius que les Professeurs et les Pasteurs unitariens furent expulsés de Rakow et Bock pense que Schlichtingius n'a pas eu de successeur dans l'église de cette ville, bien que Morscoviuspeut-être, a été son collègue pendant une courte période. En 1639, un an après l'expulsion des dirigeants unitariens de RakowJacques Sieninius mourut, et Pierre Morscovius prononça son oraison funèbre à Rakow. Cela semble rendre l'affirmation de Lubieniecius probable, qui décrit le décret d'expulsion émis contre les Professeurs innocents, à cause des indiscrétions juvéniles des élèves, non seulement comme injustes et illégales, mais ambiguës dans un degré très élevé. De leur ambiguïté les unitariens ont pu éventuellement s'en prévaloir, dans une tentative de former une autre église, sur laquelle Pierre Morscovius officia une courte période  comme Pasteur. Mais rien n'est plus certain que le socinianisme devint tout sauf que d'avoir disparu dans la ville de Rakow, après la catastrophe de 1638. 

    Morscovius, alors qu'il était étudiant, a agi comme un copiste volontaire pour Jean Crellius, et a couché par écrit la substance des conférences de cet éminent homme sur ​​les deux épîtres aux Thessaloniciens, la première à Timothée, l'une à Tite, et celle à Philémon . Mais la grande œuvre de Morscovius, et ce par quoi il est le mieux connu, est son "politique ecclésiastique", dans lequel il traite pleinement de la forme du gouvernement de l'Église par les unitariens de Pologne. C'était son souhait de cacher son nom sous l'anagramme onomastique, "Veri Promus Custos", mais que son travail fut publié que plusieurs années après sa mort, son nom est apparu dans la page de titre imprimée, dont nous  donnerons une traduction, avec un compte de cela, et d'autres productions de sa plume.

    1. Politique ecclésiastique, appelée communément Agenda, ou la forme d'un gouvernement externe des Eglises chrétiennes en Pologne, qui confesse un seul Dieu le Père, par son Fils unique Jésus-Christ, dans l'Esprit Saint, mise en trois livres par Pierre Morscovius ; publiée en manuscrit, avec l'ajout de notes et un discours préliminaire concernant le programme ecclésiastique en général, et celles-ci en particulier, par Georges Ludwig Œder, &c. Frankf. et Leipz. 1745, 4 to. Morscovius n'a pas entrepris ce travail pour son propre compte, ou de sa propre responsabilité, mais fut commandé de le préparer, par une ordonnance de l'assemblée de Daszow, dans l'année 1646. Il présente, sous une forme systématique, tout ce qui concerne le gouvernement ecclésiastique de l'Eglise Socinienne, de son commencement à l'époque de l'auteur, y compris non seulement les points de discipline qui ont été retenus, et ceux qui semblaient à l'auteur être utiles et nécessaires, mais aussi ceux qui étaient tombés en désuétude Il la dédia aux Patrons et  aux Ministres de son Église, et leur demanda de la modifier et corriger, là où ils penseraient susceptible d'avoir une amélioration : et, si nous voulons croire ce qui est dit sur celle-ci en tant qu'un ouvrage qui fait autorité, elle a obtenu force de loi parmi les sociniens, et fut reçue par le consentement commun de tout le corps. Livre I. englobe les principes généraux du droit ecclésiastique, et traite des membres de l'Église, et leur liaison les uns avec les autres, en six chapitres, dont voici les sujets. Chap. 1. Sur la nature de la religion chrétienne, le caractère d'une personne chrétienne, et les lois relatives à son gouvernement. Chap. 2. Quelle est la politique de l’Église, et d'où le mode de son gouvernement externe doit être recherché ? Chap. 3. Combien et quels sont les ordres parmi les membres de l’Église ? Ces ordres sont dits pour être au nombre de six, savoir, a. Patrons; b. Pasteurs; c. Aînés et d. Les diacres, qui constituent les dirigeants, et associés, ou dirigés, qui sont divisés en deux ordres, e. Associés seniors, et f. Associés juniors. Chap. 4. Sur la source à partir de laquelle les dirigeants de l’Église tirent leur autorité, et l'élection et la consécration des Pasteurs. Chap.5. Sur la vocation des Pasteurs. Chap. 6. Sur l'assujettissement des gouvernés de par leurs Pasteurs. Livre. II. contient une énumération des fonctions de ceux qui président et gouvernent sur l'Église. Il est délivré en onze chapitres, dont le contenu est comme suit. Chap. 1. Sur les fonctions des Pasteurs en général. Chap. 2. Sur la prédication de la parole divine. Ce chapitre contient de nombreuses règles homilétique, lesquelles, selon Bock, sont dignes de l'étude minutieuse des Prédicateurs de toutes confessions, bien que prévue par un auteur socinien. Chap. 3. Sur l'imposition des mains sur les jeunes. Chap. 4. Le baptême d'eau. Chap. 5. Le Repas du Seigneur. Chap. 6. Sur le mariage. Chap. 7. Sur la visite. Chap. 8. Sur les conseils et l'exhortation. Chap. 9. Sur les prières privées des Pasteurs pour le troupeaux commis à leur charge. Chap. 10. Sur les rites funéraires et l'inhumation des morts. Chap. 11. Sur les fonctions des Anciens et des Diacres. Livre III. traité sur le sujet de la discipline ecclésiastique en sept chapitres, et contient une discussion sur les points contestés habituellement, en respectant les moyens de faire respecter les devoirs qui incombent à tous les membres de l’Église, comme l'inspection privé et publique, de la congrégation, l'excommunication, la confession du péché et la pénitence, les consultations et les collections, le jeûne public, des synodes et la discipline pastorale. De chaque pénitent sont requis, (chap. 4,) 1, l'obéissance au jugement de l’Église: 2, la confession du péché, qui est due d'abord à Dieu, comme le Seigneur Suprême, puis, dans le cas des infractions publiques, à l'Église, en tant que gardien, inspecteur et chef des punitions sur les délinquants sur terre, et si, après tout, il reste un péché, pour lequel il existe une difficulté à découvrir, ou d'appliquer le remède adéquat, il convient de recourir pour le repentant au Pasteur, comme son guide spirituel: 3, la repentance, dont l'auteur définit pour consister en modification de la vie, et prononce pour être le seul remède contre le péché, puis la miséricorde du Dieu. Tout au long de l'œuvre, l'auteur, sur chaque point, fait appel à l'exemple de l’Église apostolique, et saisit chaque occasion de jeter le blâme sur l'Église de Rome. Sandius dit, (B.A. p. 142), que la "politique ecclésiastique" de Morscovius  a été écrite pour l'utilisation des églises sociniennes aux Pays Bas, qui, bien que pas ouvertement toléré, semblent avoir été régulièrement organisées sur le plan de celles de Pologne. L'auteur d'un ouvrage anglais, intitulé "Les fonds et les occasions de la controverse concernant l'unité de Dieu, Lond. 1698", qui se fait appeler "un Théologiens de l’Église d'Angleterre", décrit ainsi ces églises, telles qu'elles existaient dans la seconde moitié du XVIIe siècle, et apporte, comme son autorité, Mons. Stoop, un officier protestant dans l'armée française, qui, dans son "Religion des Hollandais", année 1673, donne le compte rendu suivant d'entre eux. "Ils ont leurs assemblées secrètes, dans lesquelles ils sont très fervents dans la prière à Dieu, en gémissant et pleurant. Ils affirment qu'ils n'ont aucun intérêt à maintenir leur doctrine, ne sauver que la persuasion qu'ils ont de sa vérité, et le zèle de s'approprier le Dieu unique souverain et individuel, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, la gloire de sa divinité. Ils sont confirmés dans leur foi par la lecture de la Parole de Dieu, et par les livres qui ont été écrits contre eux. Leur conversation est saine et sans reproche, autant ce que les hommes puissent en juger par ce qu'ils voient". Bien que Sandius est sans aucun doute correct de dire que Morscovius composa son "Agenda" pour l'usage des églises néerlandaises, aucune mention n'est faite de ces églises dans l'Indice, ni cela peut-il être directement déduit de ce qui est contenu dans les Actes Manuscrits, lesquels, selon Bock, semblent plutôt impliquer, que le travail a été établi pour l'utilisation des églises polonaises. Le mot polonais, cependant à ce propos, peut avoir dépassé son sens originel, et peut avoir été utilisé pour désigner ces églises, aux Pays Bas et ailleurs, qui ont été fondées par des missionnaires polonais et exilés. Depuis l'année 1650 à 1687, quand l'autographe de Morscovius semble être passé dans les mains de Samuel Crellius, il fut soumis à la révision des Ministres éminents du corps socinien par de nombreux synodes successifs, et des résolutions ont été adoptées, qu'il soit imprimé. Mais ces résolutions n'ont pas été en vigueur. Avec le temps cependant, ce travail, qui est resté en manuscrit pendant presque un siècle, fut publiée, avec notes et une dissertation préliminaire, par Georges Ludwig  Œder, les S.T.D., en 1745, à Francfort et à Leipzig. Pendant longtemps, l'autographe est resté dans les mains de Samuel Crellius, mais il l'a donné, à la longue, au célèbre médecin, Grashuys, des mains duquel il est passé dans celles de Brückmann, de Nuremberg, qui, à son tour, a transmis Œder aux fins de publication. Œder ajouta de copieuses animadversions, et les explications des nombreux passages de l'Écriture, et profita de chaque occasion, en particulier, pour lutter contre les opinions de Morscovius, dans ces passages où il représente l'Église comme indépendante de l'Etat. Joachim Sigismond Schwartzkopf attira quelques anonymes animadversions sur des notes de Œder, et ils sont tombés, avec d'autres manuscrits sociniens, dans les mains de Bock. Zeltner dit, que le célèbre traité de Grotius, "De Ccenae Administratione, ubi Pastores non sunt, etc., Amst. 1638", 4 to, a été l'occasion pou Morscovius de composer le son "Agenda", et il est certain que quelques années avant que le Traité de Grotius vit la lumière, Valentin Radecius envisageait la préparation d'un ouvrage sur la politique ecclésiastique, et que d'autres parmi les sociniens tournèrent leur attention vers le même sujet, dans la première moitié du XVIIe siècle. 

    2. Méditations sur la mort du Christ. Ces méditations ont été révisées par Ruarus, mais pas imprimées. 

    3. Une réponse à un certain ministre évangélique "Asymbolum Socinianorum, et Non credo" ou manque de foi chez les Ariens de l'époque actuelle, à laquelle une réponse est jointe, par voie de supplément, le Credo des ministres évangéliques concernant le salut de l'homme, exprimé dans leurs propres mots ; par Pierre Morscovius of Morzkow. Rakow, Sebast. Sternacki, 1632, 4 to. Polon. Le "Asymbolum Socinianorum», auquel ce travail il y a une réponse,  qui a été écrit par le Pasteur Thomas Wengierski, et publié en 4 to., À Baranow 1630. 

    4. Un Commentaire sur les deux épîtres aux Thessaloniciens, fondé sur les cours de Jean Crellius, avec une préface, datée de mai 1636. Sandius fait allusion à une traduction en néerlandais de ce commentaire. 

    5. Préface du "premiers éléments de l'éthique", de Jean Crellius  écrite le 28 août 1635, à Krzelow. Cela a également été traduit en néerlandais.

    6. Commentaires sur 1 Tim., Tit. et Phm., pris des conférences de Jean Crellius.

    7. Une oraison funèbre pour Jacques Sieninius, palatin de Podolie.1639. MS. Polon

    8. Une réponse aux thèses de Kesler et Jacques Martini. Morscovius a été incité à entreprendre ce travail par le synode de 1626, et le premier livre, selon les Actes Manuscrits de 1630, était à ce moment terminé, et prêt pour une révision. Le premer des deux auteurs mentionnés ci-dessus était sans doute Andrew Kesler, qui publia son "Examen logicae Photinianae" à Wittenberg, 1624, 4 to. Le dernier était Jacques Martini, Professeur à Wittenberg, avec lequel Adam Goslavius avait précédemment saisi ​​les listes, mais contre qui ce travail de Morscovius il dirigea ses attaques Bock professe son incapacité à le déterminer.

    9. Le "Triadomachia", la première copie juste qui a été complétée par Voidovius, 1643, a reçu des ajouts précieux sous la plume de Morscovius. Nous apprenons, à partir des Actes Manuscrits du synode de Siedliski, tenu en 1643, que ce travail de Voidovius se composait de plusieurs volumes, et fut arrangé dans l'ordre des livres de l'Ancien et du Testaments, et que Ruarus fut chargé de surveiller l'impression du premier volume sur l'Ancien Testament, et de prêter le second aux Frères, au Pays Bas, qui étaient désireux de le voir, ou au moins de tenir un espoir de leur être envoyé. En 1644, Morscovius ordonna de donner ce travail à Wolzogenius, qu'il pourrait être transmis à Jonas Schlichtingius. Il semble avoir été le même travail, dont Sandius, (p. 131), dans son compte de Schlichtingius, cite sous le titre suivant. "Tous les passages de l'Ancien Testament, les plus souvent invoqués par les Trinitaires en défense de cette doctrine, expliqués par ce qu'on appelle des écrivains orthodoxes de la même manière pour laquelle les unitariens, communément appelés sociniens, les expliquent ; de même tous les passages du Nouveau Testament, recueillis de la même manière, les deux écrits par les mains de Schlichtingius, Morscovius,  Stegmann, et d'autres". Ruarus est représenté comme l'auteur du "Triadomachia" dans un passage des Actes Manuscrits. Il est donc clair, que beaucoup aidèrent en amenant ce travail à un état d'achèvement.

     

    (Vidend. Sandii B. A. pp. 131. 141, 142. Bock, Hist. Ant. T. I. pp. 497—507. Lubieniecii Hist. Ref. Polon. L. ill. C. xii. p. 240. Moshemii Inst. H. E. Stec. xvi. S. iii. P. ii. C. iv. § xix. Not. i. p. 722. The Grounds and Occasions of the Controversy concerning the Unity of God, &c, the Methods by which it has been managed, and the Means to compose it: by a Divine of the Church of England. Lond. 1698,4to. pp. 14, 15. Zettneri Hist. Crypto-Socin. Altorf. p. 150, Not. b.)

     

     
     Didier Le Roux
     
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