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Stoinius Jean
Stoinius Jean
Stoinius Jean , (Polon. Stoienski), appelé aussi Statorius, était un Chevalier polonais, et le fils de Pierre Statorius, fils. Son père et son grand-père sont tous deux connus sous le nom de Statorius, mais il est plus fréquemment appelé Stoinius. Il ressort des Actes Synodaux Manuscrits, qu'il fut ordonné au synode de Rakow, en mai 1612, et nommé, dans le même temps, pour être l'un des Ministres de l'église dans cette ville. Ensuite, il partit pour Lublin, mais, quand il était là depuis quelques temps, il fut rappelé à Rakow, pour l'église auquel endroit il fut le dernier Ministre. Lorsque les troubles éclatèrent à Rakow en 1638, il fut proscrit et obligé de chercher refuge à l'étranger. Certains auteurs disent qu'il se retira aux Pays Bas après que le décret de bannissement fut émis, mais il semble, d'après les Actes Manuscrits, qu'il vivait déjà à Amsterdam en 1638, et n'était pas présent lors de la persécution à Rakow. Nous apprenons de ses propres lettres à ses amis en Pologne, écrites à ce moment-là, qu'il avait une grave maladie, et désirait retourner dans son pays natal, mais était totalement inconscients des calamités qui avaient frappé ses frères à Rakow, et de la sentence de bannissement prononcée contre lui-même. Il apparaît en outre, cependant, d'une lettre de Curcellaeus à Ruarus, écrite le 9 octobre 1641, dans laquelle Stoinius est mentionnée sous le nom dissimulé d'Histiams, qu'il avait ensuite quitté Amsterdam. (Ruari Epp. Cent. I. N. 85). C'est probablement dans la première partie de cette année, ou la fin de l'année précédente, qu'il retourna en Pologne, où il vécut une vie de retraite, avec son ami et mécène, Etienne Woynarowski, et officia en tant que Ministre d'une petite congrégation d'unitariens, à Szersznie, en Ukraine, où on dit avoir eu, pendant un court moment, André Wissowatius comme collègue. Après avoir composé avec de nombreuses difficultés, et les avoir surmontées, il s'installa définitivement à Czarcow, où il mourut en l'an 1654, à l'âge de soixante-quatre ans. Comme son père, il fut l'un des plus éloquents Prêcheurs socinien. Il eut deux frères, Christophe et Pierre, qui étaient des défenseurs acharnés de la doctrine unitarienne, mais n'occupèrent pas la même position élevée et influente que lui-même dans le corps socinien. La liste suivante comprend les titres de ses principaux écrits, publiés et non publiés.
1. Une discussion avec un jésuite, qui s'est tenue à Lublin, dans l'année 1615. Par la même occasion, le parti réformé publia "Un bref comte rendu épistolaire simple et candide d'une discussion tenue à Lublin par les jésuites, le 9 et 10 août, 1615", 4to. Wengerscius dit, que Jacques Zaborowski fut l'auteur de ce compte rendu.
2. Rapport d'une discussion entre Jean Stoienski, Ministre de l'Evangile, et Jean Maria, un carmélite italien, tenue à l'église des Carmes de Lublin, le 13 Juillet 1616, sur la divinité du Christ, et la rémission de nos péchés obtenus par lui, écrite par le dit Jean Stoienski, Ministre de l'église à Lublin. Rakow, typ. Sternacki, 1618, 4to.
3. Une autre discussion avec la même personne, tenue à la même église. Rakow, 1620. Il était présent, et la discussion précédente, qui conduisit Daniel Clementinus à composer et à publier son célèbre ouvrage en langue polonaise, intitulé, "les contradictions et les absurdités qui découlent de l'avis des anabaptistes sociniens", dont Bock fit un grand usage dans son "Historia Antitrinitariorum", et du contenu duquel il donne un aperçu dans son compte de Jonas Schlichtingius, n ° 2 (TIP II. pp. 773-776).
4. Une conférence avec un Français, nommé Claude, qui s'est tenue en l'an 1626, sur la question de savoir si le Christ, comme il n'est pas le Dieu suprême, est un objet propre d'adoration ? MS.
5. Contre Pax Ulus le Moine. MS.
6. Pieuses prières sur différents sujets, par Jean Stoinius. 1633, en 12 mo. Polon. Ce livre de prières se compose de deux parties, dont la première contient les formes générales de la prière, adaptées aux diverses circonstances de la vie, ce dernier, des prières sur des sujets particuliers. Il a été élaboré à la demande du synode, qui s'est tenue dans l'année 1630.
7. Préface sur le commentaire sur Matthieu de Jean Crellius. Rakow, 1636, en 8vo. Sandius remarque, que celle-ci, avec de légères modifications, est l'épître d'introduction, liée aux Travaux de Crellius dans la "Bibliotheca Polonorum Fratrum".
8. Préface sur la Déclaration de l'opinion sur les causes de la mort du Christ de Jean Crellius. Rakow, 1637, 8 VO., et "Bibl. Fratr.Polon".
9. Une hymne sur le Credo des Apôtres, inséré dans le recueil des psaumes et cantiques, utilisée dans les églises des Frères polonais. Rakow, 1610 et 1625, en 12 mo.
10. Lettres écrites aux églises polonaises, pendant son exil à Amsterdam, 1638. MS.
11. Trois questions proposées à Jean Crellius.
12. Une Lettre à Adam Franck, ministre de l'Eglise de Kolosvar, écrite à partir d'Amsterdam, le 24 Juillet, 1638. Cette lettre fut interceptée en Transylvanie, et une copie de celle-ci fut retournée aux Pays Bas par George Rakotzi, Prince de Transylvanie. Sandius dit, qu'elle fut envoyée sous le nom de Jean Sartorius, Sartorius se substituant à Statorius.
13. Chansons d'un abstinent, dans lesquelles les excès y sont désormais répandus, composée en 1650. MS. Polon.
14. Messages sacrés. MS.
15. Chronologie des étapes, par lesquelles la vérité céleste progressivement atteint son apogée, en particulier en ce qui concerne Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Cet opuscule a été annexé, avec d'autres traités, à la "Bibliotheca Antitrinitariorum" de Sandius (pp. 181-188).
16. Récit d'un voyage en Transylvanie. MS. Polon.
17. Diverses lettres manuscrites.
18. Un livre sur la réforme ecclésiastique et congrégationaliste. MS. Il est fait mention de ce livre dans les Actes Manuscrits de l'assemblée de Siedliski, tenue dans l'année 1643, date à laquelle il fut résolu, que plusieurs copies de celui-ci devaient être faites par les élèves des écoles de Kissielin et Luclavice, et une envoyée à chaque congrégation. Lors de l'assemblée d'Andreaswalde, en Prusse, instituée en l'an 1682, il fut déterminé que la discipline ecclésiastique dans la célébration du culte divin devrait être réglementée par la règle énoncée dans ce livre.
19. Un dialogue sur la piété. Au synode de 1626, on demanda à Stoinius d'écrire un tel dialogue, et l'injonction fut répétée l'année suivante, date à laquelle il était nécessaire, en conjonction avec Rupnovius, et les Frères de Rakow, de réviser le petit catéchisme.
20. Nous apprenons aussi des Actes Synodaux de 1637, que Stoinius entreprit de composer une œuvre sur la Divine Providence, et pour la composition et l'impression d'un tel travail, qui rencontra l'assentiment de tous, un individu contribua pour mille florins, et offrit une récompense de cent florins à l'auteur. Florian Crusius et d'autres ont été invités à traiter sur le même sujet, et Théodore Simonis, en 1642, incité par la récompense offerte, entra dans la composition d'un tel traité.
(Vidend. Sandii B. A. pp. 121, 122. Bock, Hist. Ant. T. I. pp. 938—947. Ruari Epp. l. c)
Didier Le Roux
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