• Statorius Pierre, junior

     

     
     
     



    Statorius Pierre, junoir

      

    Statorius Pierre,   junior, (Polon. Stoienski ou Stoinski), est né dans les environs de l'année 1565. Il était le fils de Pierre Statorius, de Thionville, et épousa la fille de Gregory Pauli. En 1588, à l'âge de vingt-deux ans, il fut nommé Pasteur de l'église à Luclavice, et après y avoir séjourné pendant un certain temps il s'installa à Rakow, où il devint rapidement très populaire. Bien que beaucoup plus jeune que Faust Socin, il est connu pour avoir été, pendant de nombreuses années, le compagnon de vie de cet homme illustre et de labeurs. Il ne vécut pas longtemps après son ami, car la mort de Socin eut lieu le 3 mars 1604, et Statorius, qui prononça une oraison funèbre pour lui, décéda le 9 mai 1605, avant qu'il ait terminé la quarantième année de sa vie. Smalcius enregistra, dans son Diary (journal), que Christophe Brockayus, Recteur de l'école, ou d'un collège, à Rakow, est décédé le 15 du même mois, qu'ils furent enterrés le même jour, et que le service funèbre pour les deux fut réalisé par lui-même. 

    Beaucoup d'écrivains, parmi lesquels se trouve Calovius, Professeur de théologie à l'Université de Rostock, confondit le jeune Statorius avec l'aîné Pierre. Cette erreur fut soulignée à Calovius lui-même par Ruarus, dans la quarante-septième épître de son "premier siècle".

    Le sujet du présent article  fut gagé dans diverses controverses, et est de style, par l'auteur anonyme de la "Vie d'André Wissowatius", en annexe, avec quelques autres petites pièces, de la "Bibliotheca Antitrinitariorum" de Sandius (p. 228), "strenuus ille veritatis, (cui et in medio Turcarum, in ipsa Byzantina arce, haud veritus est praebere testimonium,) propugnator propagatorque". Dans cette description il peut y avoir une certaine exagération, que Statorius alla en Turquie à la suite de l'ambassadeur de Pologne: et encore il fut pensé, par ses amis, qu'il ne courut pas qu'un petit degré de danger, pendant sa résidence à la Porte. De ceci, de nombreux témoignages sont assurés par l'extrait suivant d'une lettre, adressée par Faust Socin à Jean Volkelius, le 16 novembre 1596. "Nous sommes tous dans une grande anxiété pour l'absence de notre Statorius. Serait-il en sécurité parmi nous à nouveau. Car il y a des rumeurs de la mort de Ostrowski, l'ambassadeur du Roi pour le turc, dans la suit il est allé. Mais nous espérons que ces rumeurs soient fausses. Je ne cesse de supplier Dieu, qu'il nous console par le retour des deux pour leurs amis."Les rapports, auxquels fait allusion Socin, se trouvent sans fondement, car l'Ambassadeur et Statorius se retrouvent en sécurité, comme Socin, avec beaucoup de joie, l'annonce dans une autre lettre au même correspondant, écrite le 8 mars 1597. 

    Comment Statorius était cher à Socin après cela, ressort de sa propre correspondance, et notamment d'une lettre, qu'il adressa à Christophe Ostorod, le 17 février 1602, et d'une autre adressée à  Valentin Radecius, le 23 novembre 1603, quelques mois avant sa propre mort. L'auteur anonyme de la "Vie d'André Wissowatius", déjà cité, décrit Statorius comme "la seconde partie et le compagnon inséparable" de Socin (Ibid.), et Francis Cheynell, en parlant de Socin, dit, "il était si sage comme de se mesurer avec les nobles et les courtisans, avec les Pasteurs les plus pointus et jeunes d'esprit, et pas seulement avec les subtils parleurs, mais les calmes orateurs populaires, les hommes les plus capables de corrompre le peuple, pour témoignage Pierre Steinius ou Statorius, par qui  la malheureuse éloquence, les plus sublimes subtilités de Socin qui transcendent les capacités vulgaires, furent tellement expliquées et lissées d'une manière populaire et plausible, que les notions les plus raffinées devinrent familières aux gens du commun".

    Statorius fut associé à Socin, dans la préparation de la publication d'un catéchisme, destiné à présenter une vue synthétique des sentiments doctrinaux des sociniens polonais ; mais ils furent tous deux arrêtés par la main de la mort au milieu de leurs travaux, et le travail fut transféré à Valentin Smalcius et Jérôme Moscorovius, qui, avec l'aide, réelle ou symbolique, de Jean Volkelius, réussirent à l'amener à un état ​​d'achèvement. Smalcius fit allusion à cette circonstance dans son Journal du 25 avril 1605. Ce jour-là, comme il nous l'apprend, il a lui-même avec Statorius, Moscorovius et Volkelius, commencé à composer un catéchisme, mais le sujet immédiat qui suivit dans son Journal est un enregistrement de la mort de Statorius, qui eut lieu sous les quatorze jours après la date qui précède. 

    Ce qui suit sont les travaux de Statorius

    1. Une conférence ou discussion qui eut lieu à Luclavice avec Farnovius en 1591, sur l'existence du Christ, le Seigneur avant sa mère. Cette conférence était en polonais, et il nous est dit, par Daniel Clementinus, qui cite d'elle, que Statorius interpréta Jean VIII. 58, de la manière suivante. "Avant qu'Abraham soit, avec le nom d'Abraham, à savoir, le père de nombreuses nations croyantes, moi, Jésus, je suis déjà le Christ". 

    2. Une discussion qui eut lieu pendant deux jours, à Lublin, en 1592, avec Adrian Radziminski, et d'autres jésuites, dans leur propre église,et en présence des Juges du tribunal suprême du royaume de Pologne. Cette discussion était aussi en polonais, mais un autre récit de celle-ci fut publié par le parti jésuitique.

    3. Une confession délivrée au synode de Lublin, in1593. Sandius place celle-ci dans sa liste des écrits anonymes (BA p. 174), mais Bock la réclame pour Statorius. (Hist. Ant. T. I, p. II. P. 924.)

    4. Une conférence avec Farnovius et Wisnovius sur  l'existence du Christ la Seigneur avant sa mère, tenue en 1593. MS. Polon.

    5. Une discussion tenue le 12 décembre 1593, avec Jean Petricius.

    6. Une traduction du "Réponse au Wujek" de Faust Socin en polonais, 4 to. Une seconde édition en 8 vo., apparue en 1593.

    7. Une défense de F. Socin "Sur la nature et le mode de notre salut", rédigée en réponse à une œuvre de Grégoire Zarnovecius, intitulée "apocatastase". Polon. Cette défense fut tenue en haute estime par les sociniens, comme il peut en être déduit du fait que lors de l'assemblée de Czarcow en 1654, Ciachovius fut prié de la rendre en latin. 

    8. Une exhortation aux Ministres évangéliques pour une union proposée avec les Ministres récemment baptisés, &c. Polon.  

    9. Répondre à un livre de Martin Smiglecius, dans laquelle il s'est efforcé de prouver la divinité éternelle de Jésus-Christ, et à cet effet fit apparaître plusieurs arguments monstrueux. Polon. Cette répondre apparut probablement en 1595 ou 1596. 

    10. Une version polonaise de "preuve de F. Socinque les personnes évangéliques, studieuses de piété parfaite, devraient rejoindre les récemment baptisés, & c. 1600, 4 to.

    11. Une oraison funéraire sur la mort de F. Socin, dans l'année 1604. Polon. et Lat. MS.

    12. Une pasquinade. 1610. Polon.

    13. Sermons sur divers passages des Saintes Ecritures, particulièrement sur une large partie de l'évangile de Jean. Polon. MS.

    (Vidend. Sandii B. A. pp. 92,93. Bock, Hist. Ant. T. I. pp. 922— 938. Smalcii Diarium, A. D. 1605. Bibl. Fratr. Polon. T. I. pp. 451. 492. Epistola de Vita A. Wissowatii, 1. c. Ruari Epistolae, Cent. i. N. 47. ChcyneWs Rise, Growth and Danger of Socinianisme,.Chap. ii. p. 23.)

     


     Didier Le Roux
     
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