• Socin (Sozini ou Sozinni) Lélio

     

     
     


    Panorama sur l'Eglise de Grossmünster Zurich

    Socin (Sozini ou Sozinni) Lélio ; (1525-1562)

      

    Moréri appela Lélio Socin "Le Père du Socinianisme." Socin L. naquit à Sienne, en Toscane, le 25 Mars 1525, fils du jurisconsulte et professeur universitaire Marianus Sozzini (1482-1556), dit le jeune, et de Camilla Salvetti, fille de Paul Salvetti. Bon nombre des membres de sa famille ont fait carrière dans le métier de juriste, aux exemples de Batholomé, son grand oncle ; Marianus Senior, son grand père ; et Marianus junior, son père, tous d'éminents hommes de loi. De l'union de ses parents, 10 garçons et trois filles virent le jour, Socin L., était l'un des plus jeunes. De ces frères, ceux qui semblent avoir été les plus en vue étaient Alexandre, Camille, Celsus, Philippe et Cornélius, et Lélio était le junior d'Alexandre de 15 ans.

     Suivant la tradition familiale, il entama des études universitaires à Padou, où ses parents émigrèrent alors qu'il avait cinq ans et connurent et entretinrent des rapports d'amitié avec le collègue du père de Matteo Gribaldi Moffa. Toutefois, peu après, il abandonna ses études de juriste, pour se consacrer à l'étude de la théologie. Grandissant, il était devenu conscient des désavantages sous lesquels il travailla, en étant ignorant du Grec. Il lui tarda d'apprendre à lire attentivement les Écritures dans le langage dans lesquelles étaient originellement écrites, et avec cette idée au cœur il se détermina de se rendre maître du Grec et de l'Hébreu, une détermination qu'il porta dans les faits avec grand zèle et ardeur. Il fut poussé de donner le plus d'attention à l'étude de ces langues, pour le grand intérêt que la Réformation avait excité à travers les pays de l'Europe.         

    D'où, il prit la voie dans la formation de ce système religieux, lequel fut par la suite distingué par le nom de Socinianisme, ou de marcher dans les traces des investigateurs précédents, fut une question qui ne fut pas encore placée entièrement au delà de l'atteinte de la polémique. Sandius, dit que certains des derniers écrivains penchèrent pour la première possibilité, mais d'autres tinrent, que l'esprit de Lélio reçut la première impulsion de ces vues particulières qui furent par la suite portées par son neveu Faust Socin, et avec zèle répandues par lui, de son rapport avec Renato Camille (camillus Siculus), qui était le principal support des anabaptistes dans le nord de l'Italie, vers le milieu du XVI siècle. Renato nia l'existence de trois personnes dans la divine essence, et pour tenir cela, et autres opinions hérétiques, il fut exclu de la communion des Églises orthodoxes en Valteline, qu'il avait jointes dans les années 1542. Renato eut pour autant beaucoup de disciples zélés, et il est dit par De Porta, qu'il traça les grandes lignes de ce système religieux qui fut ensuite affirmé par Lélio et Faust Socin. Toujours, il n'est pas impossible que l'esprit de Lélio fût rempli par l'anti-trinitarisme avant qu'il quitte l'Italie.

    Quand il arriva à l'âge de devenir un homme, il quitta Bologne, et alla dans le territoire Vénitien, où un degré de liberté religieuse était inconnu dans d'autres parties de l'Italie, et où non seulement les écrits de Luther et de Melanchthon étaient largement lus, mais ceux de Servet avaient aussi trouver leur voie, comme il apparaît dans une lettre adressée par Melanchthon au Sénat de Venise, dans l'année 1539. Parmi ceux qui embrassèrent les idées de Servet, les uns totalement ou d'autres en partie, il y avait à cette période de nombreuses personnes de hauts rangs, et d'éminents talents de la ville de Venise. Ces idées, cependant, ne furent pas ouvertement acceptées par le Sénat, les membres duquel, bien que favorables à certaines réformes dans l’Église Catholique, n'étaient pas préparés pour rejeter le joug papal. Le résultat fut que des réunions secrètes furent tenues par ceux qui adoptaient, ou préconisaient les nouvelles idées, et quand Lélio alla dans le territoire Vénitien, il devint bientôt amoureux de ces idées, et les embrassa avec toute l'ardeur et l'ingéniosité d'un esprit juvénile, déterminé sur la poursuite et l'acquisition de la vérité religieuse.        

    Des écrivains anti-trinitaires relatent, qu'en conjonction avec environ 40 autres, qui embrassèrent les principes de la Réformation, ils instituèrent, une société à Vicence, avec des branches d'autres villes du territoire Vénitien, le sujet de laquelle était, de libérer la religion Chrétienne des erreurs qui s'étaient glissées en elle, et de restaurer l'Eglise dans sa pureté d'origine. Parmi les sujets discutés par eux, Sandius expressément mentionne la Trinité, et les doctrines de la Satisfaction. Le même écrivain nous informe aussi, que l'existence de la société étant mal connue, certains de ses membres furent saisis, et mis à mort, pendant que d'autres, plus heureusement, s'échappèrent, et trouvèrent asile dans des pays étrangers.

    Un dénommé Gustave Zeltner fut le premier pour avoir jeté le doute sur l'authenticité de ce compte, en insinuant, que certaines des circonstances reliées avec elle demandaient davantage d'élucidations. (Hist. Cryto-Soc. Altord. Cap. II. 41, p. 321, Not. B.) Mosheim, le célèbre ecclésiastique historien, (Instit. Hist. Christ. Recentioris, Hemlst. 1741, 8 vo. Pp. 309-311,) et Wannfred Von Camben, (Allgemeine Staats, Kriegs, kirchen- und Gelehrten- Chronike, 7B, Leipz. 1739, fol.), après avoir pris le sujet. Le premier de ceux-ci ne trouva rien dans l'histoire elle-même, dont il n'eut aucune difficulté à croire, et fut plutôt poussé à admettre ces probabilités. Il n'eut pas de scrupule, cependant, d'appeler en question ce qu'il disait, au sujet de certains membres de cette société, et la nature des sujets discutés par eux. Le dernier, en corrigeant certaines erreurs, qui se trouvaient dans le 7ème volume de "The Leipzic Universal Chronicle", prit l'occasion d'observer, que toute le narration était un tissu d'erreurs, et tenta de prouver son assertion par des arguments, qui, cependant, ne peuvent pas apparaître pour avoir satisfaire Mosheim.  

    Quelques temps après, Bock entra avec diligence sur celle-ci, et travailla en investiguant le sujet, et essaya seulement de montrer, que le compte de cette société était digne de crédit, mais aussi réfuta les arguments de Von Camben, et répondit aux doutes levés par Mosheim. (Hist. Socinianisme Prussicci, p. 1, sqq. Hist. Antitri. Tom. II. Pp. 395-426). Mais bien qu'il leva beaucoup de faits, tentant de jeter le lumière sur le sujet, et de confirmer la narration de Sandius et les autres historiens unitariens qui lui avaient annoncé, il laissa les autres choses inexpliquées, qui avaient été éclairées depuis par le Dt. Christ. Fred. Illgen, dans ses "Symbolae at Vitam et Doctrinam L. Socini illustrandam". Pour notre connaissance de la société à Vicence, nous sommes redevable principalement à Andrew Wissowatius, Christopher Sandius, et Stanislaüs Lubieniecius. Le dernier de ces trois écrivains nous informe, que son compte vient de "vie de Lélio Socin", intitulé "Vitae Leal. Socin Curriculum", et du manuscrit "Comentaries of Stanislaüs Budzinus". Mais Wissowatius et Sandius restèrent silencieux sur les autorités, de qui leurs comptes étaient pris. Il semble, cependant, aucune raison de douter, qu'ils obtinrent leurs informations, l'un ou l'autre, d'un manuscrit copié de Lubieniecius "History of the Polish Réformation," (qui avait en privé circulé quelques années avant qu'il soit imprimé), ou des livres consultés par cet écrivain, dans la composition de son histoire. Wissowatius étant la petit fils de Fausto Socin, il est hautement probable qu'une copie de "Life of Lélio Socin", dont il est fait allusion au-dessus, qui était soigneusement préservé comme un document familial, et que Sandius incontestablement eut accès au "Commentaires de Budzinius", le titre de qui il en donne une pleine mesure dans la 55ème page de son "Bibliotheca Antitrintarianorum" et à côté ayant fait plusieurs marques d'eux à d'autres endroits. Mais pourquoi devrions-nous avoir une anxiété particulière pour tracer les sources de qui ces trois écrivains prirent leur information à ce sujet ? Quelle possible incitation devaient-ils avoir eu pour inventer une telle narration, et en faire une manipulation sur le monde ? Leur véracité comme historiens ne fut pas remise en cause sur d'autres sujets : pourquoi devraient-il être remis en question sur celui-ci ? Sûrement il ne sera pas dit, que leur anxiété pour tracer la doctrine Unitarienne en tant que première source, les incita à fabriquer cette histoire, pour les avocats de cette doctrine invariablement satisfaisante, dont ils dataient ses débuts à l'âge apostolique, et font allusion à la société de Vicence, simplement comme une institution désignée pour agir à restituer la pureté de la doctrine, ces parties des circonstances Chrétiennes, qui à aucun degré affecte la crédibilité de ces écrivains, que leurs histoires ne soient pas vérifiées par d'autres historiens, par un témoignage humain, aussi bien que pour tout autre chose d'humain, a ses limites, et si l'évidence que nous possédons sur ceci, ou tout autre à ce sujet, d'être d'un caractère non suspecté, trois écrivains pour la vérité de l'établissement aussi bien que pour trois cent. Des écrivains contemporains, il est vrai, ne firent pas mention de l'existence d'une telle société qui soit découverte, les membres se sauvèrent précipitamment dans d'autres pays, à l'exception d'un ou deux qui furent immédiatement arrêtés, et mis à mort sans pitié, comme hérétiques. A côté de cela, le Sénat de Venise dut avoir pris attention, que rien d'avancé contre les doctrines reçues de l'Eglise Romaine, de la société et de cette manière devait être rendu public, et particulièrement à cette période, quand les principes de la Réformation gagnaient fortement quotidiennement, étendant leur influence dans toutes les directions.        

    Mais en supposant que les écrivains italiens furent en relation avec l'histoire de cette société, il est même incertain, qu'ils auraient eu une opinion d'elle pour en rendre une quelconque notification. Certains durent probablement être poussés à regarder au dessus en se posant des questions dans un intérêt temporaire, et de la considérer comme ayant une particulière revendication dans l'attention pour la postérité. Depuis il n'y eut pas une nouvelle opinion en Italie quant à une affaire similaire avec d'autres hérétiques qui s'abstiendraient de révéler les sujets discutés par les membres de cette société, au moins, en faisant ainsi, ils devraient être des instruments en réveillant l'esprit de questionnement bien que d'autres encore ne désirèrent pas encourir de risques personnels, attendant pour une telle révélation, consulter leur propre sécurité, et passer sur elle en silence. Ces historiens, vivant à cette époque, étaient, sur toutes littératures ou morales, obligés de notifier l'existence, ou d'enregistrer le sort de cette société, est une supposition entièrement dénuée d'aucun fondement rationnel. En effet, nous pouvons appliquer à cette histoire de cette société en particulier, les remarques dont le Dr. M. Crie fit, en référence de l'histoire de la Réformation in Italie généralement. "Malheureusement, pas un des protestants italiens dans le seizième siècle pensaient à enregistrer les faits en relation avec le mouvement religieux qui était le problème dans leur expulsion de leurs pays natifs. De l'autre côté, les écrivains de tendance pour l’Église Catholique apparaissent pour être d'accord, dans une première période, de passer au dessus d'un sujet, qui autrefois était dangereux pour eux, et peu reconnaissant pour leurs compatriotes, ou, s'ils ne le touchait pas, de représenter n'importe quelle agitation qui prit place comme extrêmement légère et passagère, et alors produite par quelques individualités pour ne pas le noter ou le considérer, qui avaient souffert eux-mêmes pour être conduit à s'égarer…"

    La société de Vicence n'a pas été préservée, les personnes cités ensuite formant une partie des membres comme Leonard Bucalis, ou Busalis, Lélio Socin, Bernardo Ochino, Nicolas Paruta, Giovanni Valentino Gentil, Julius Trevisanus, Francis de Ruego, James de Chiari, Francesco Niger, Darius Socin, et Jean Paul Alciati. D'autres noms peuvent être ajoutés, Celio Selon Curione, Francesco De Sega, de Giulio Gherlandi, et de Matteo Gribaldi Mofa. Si tous ceux-ci furent présents aux conférences, qui eurent lieu dans l'année 1546, est, de dire pour le moins, incertain. Ochino et Niger quittèrent l'Italie avant cette année, nous en sommes sûr, sur l'indubitable autorité, ni qu'il y ait ici une raison suffisante à supposer qu'ils soient revenus de façon clandestine dans le but d'être à ces réunions, bien que Niger n'était pas à une telle distance de l'Italie, pour rendre une visite de cette sorte impossible. Si Ochino était à Venise en 1542, un peu de temps avant cette fuite pour Genève, et qu'il était après dans d'habituels rapports familiaux avec beaucoup de membres de la société de Vicence et spécialement avec Lélio Socin, est biens attesté dans les faits, mais les circonstances de son absence d'Italie in 1545 offre une forte présomption, qu'il n'était pas un membre. Il ne doit pas être oublié le fait, que Sandius qui dans ses "Bibliotheca Antitrinitarium", (p. 18) mentionna que Ochino, comme l'un de ceux, qui appartint à la société de Vicence, exprima lui-même une incertitude sur ce point, dans l'appendice de son "Nucleus Hi… Eccles., (p. 90), où il dit : "An inter eosdem fue Bernar. Occchinus, qui anno circiter 1546 in Italie ditio Veneta apud Vicentiam colloquia ac collegia frequentarum certo asserere non ausim". Mosheim admit, que l'existence d'une telle société, celle qui est maintenant à l'étude, était loin d'être improbable et que le territoire de Venise put avoir été la scène de ses discussions, que ses assemblées furent interrompues et dispersées par la vigilance papale, que certains de ses membres furent appréhendés et mis à mort, et que le reste puisse être sauvé par la fuite. Mais il le considéra comme extrêmement improbable, si ce n'est absolument pas crédible, que pour toutes les personnes, qui sont dites pour avoir été présentes à toutes ces réunions, il en était réellement ainsi. Ceci, comme nous venons juste de le voir, était le cas pour Ochino, et pas improbable aussi pour Niger. De même, selon pour Mosheim, peut être confidentiellement accordé avec respect à Lélio Socin. "Comment", il demande, "pouvons-nous supposer qu'un jeune homme, seulement âgé de vingt et un ans, devait quitter le lieu de naissance, de regagner Venise ou Vicence, et que sans autre idée alors que le plaisir de discuter librement pour certains points de religion ?" (Institut. Hist. Eccles. Saec. XVI. Sect iii. Pars. Ii. C. iv. Not. f, p. 172) Mais il n'est pas affirmé que Lélio "quitta son lieu de naissance", et rejoignit le territoire Vénitien, pour le simple plaisir de discuter librement sur certains points de religion. Son lieu de naissance était Sienne, mais il fut éduqué à Padou et Bologne, et résida avec sa famille, dans la dernière ville, pour une période de six ou sept années, s'éloignant dans la même période quand il allait dans le territoire Vénitien. C'était dans l'année 1546, et pourquoi un jeune homme, qui avait juste atteint sa majorité, et dont on dit qu'il avait détecté de nombreuses erreurs de l’Église Romaine par une attentive lecture des Écritures, et d'avoir été enflammé par le plus ardent désir de faire lui-même connaissance avec toutes les choses relatives à l'étude de la religion Chrétienne, ne devait pas avoir quitté le lieu où il était élevé, et avoir rejoint Venise, ou Vicence, ou ailleurs, sans aucune autre idée que le moindre plaisir de discuter librement sur des points de religion, est difficile à concevoir. "Une telle supposition est-elle réellement absurde ?" c'est une question pertinente du traducteur de Mosheims, le Dt. Maclaine. "N'est-ce pas un esprit d'enthousiasme, ou même un extraordinaire degré de zèle adéquate pour la production d'un tel effet ?"
            

    Mais c'est encore objecté, alors avec un haut degré d'improbabilité, "qu'un jeune d'une telle inexpérience montre une possession telle pour un haut degré d'influence et d'autorité pour obtenir le premier rang, et la principale direction, d'une assemblée composée d'autant d'éminents hommes cultivés et géniaux", alors la société de Vicence. (Idem) Ils ont simplement dits, cependant, que l'unité de plus d'une vingtaine d'autres amis de la liberté religieuse, dans la formation de cette société, de qui il n'est pas déduit, quelle était sous sur une direction individuelle et contrôlée, bien qu'il n'est rien qui ne soit pas crédible dans la supposition, qu'il est pris une plus active part, alors que certains de ses membres, dans la promotion de sa cause, pour laquelle elle fut instituée. C'est en effet précisément ce qui put être espéré, par un jeune homme de talent et d'esprit, tel que Lélio.
    C'est ensuite encore plus objecté, cependant, "c'était le désir d'amélioration, et l'espoir d'être aidé dans le questionnement après la vérité, par la conversation d'hommes cultivés de nations étrangères, qui le poussa à quitter l'Italie, et l'appréhension d'être persécuté et tué," et "que de retour dans son pays natal par la suite, et, dans l'année 1551, il resta quelque temps à Sienne, pendant que son père vivait à Bologne" : et c'est encore davantage représenté ici "il ne peut pas être facilement imaginé, qu'un homme dans ses sens puisse retourner pour un pays, duquel, quelques années avant, avait été obligé de le fuir, en tentant d'échapper à la terreur de la barbare Inquisition, et pour une violente mort". (Idem) Ce ne fut pas seulement l'amour de la vérité, ce fut une appréhension du danger pour sa propre personne, qui fut la raison l'immédiate de son départ d'Italie, et quand il revisita le pays, nous savons que ce fut secrètement et le hasard dans sa vie. Il put être imprudent de laisser libre sur une telle démarche, mais nous pouvons aisément supposer, qu'un jeune homme, qui était disposé quelques années d'être séparé des membres de sa propre famille put être disposé aussi d'encourir certains risques, dans la quête d'obtenir une entrevue avec eux.

    Lélio ne quitta pas l'Italie avant 1547, l'année qui suivit la dispersion de la société de Vicence, et d'où il en fut déduit, qu'il ne fut pas un membre de cette société. Mais il est dit qu'il dissimula d'être un membre de cette société, et il est alla en Valteline, dans le territoire des Grisons, puis à Chiavenna, et connut et fut fortement influencé par Camillo Renato, mais aussi partagea ses idées, chercha à se maintenir plus neutre que possible dans la diatribe qui prit place avec le Pasteur local Agostino Mainardi. De Chiavenna il alla à Genève pour faire connaissance avec Calvin et Théodore de Bèze qui étaient les leaders du parti réformé de la ville, et il resta un peu de temps à Genève, avec le désir de visiter d'autres pays de l'Europe, dans lesquels la Réformation avait fait quelques progrès, et avec cette idée passa de Suisse en France, et delà en Grande Bretagne.

    En France, il y avait plusieurs personnes cultivées et intelligentes, qui étaient anxieuses de voir le religion Chrétienne libre des erreurs qu'elle avait contractées, et restaurer sa première pureté : mais les Docteurs de la Sorbonne qui travaillèrent, de tout leur possible, à empêcher les tentatives qui étaient faites pour ce but, de sévères mesures furent adoptées pour étouffer la question, de plus avec le récent sort de Stephen Dollet mis à mort dans l'année 1545, sur le compte de ses idées religieuses, Lélio fut poussé à précipiter son départ du pays, dans lequel le professeur des principes libéraux fut constamment exposé au danger le plus imminent. Le Dt. Prietley, dans son "Général History of the Christian Church from the Fall of the Western Empire to the present Time", (Vol. IV. Per XXIII. Sect. X. p. 136), mentionne un John Du Bardy Ministre socinien, qui avait publié et défendu ses opinions à Poitiers, mais qui par la suite fit une rétractation publique, lors d'un Synode de la Réformation, (daté en 1565.) Si ceci fut le résultat d'une conviction, nous ne pouvons pas le dire. Ce fut plus probablement ce dernier, la Réforme en France qui était à cette époque ami de la puissance arbitraire de la Couronne, et maintenait qu'il était légal pour un Magistrat Civil de punir un hérétique.

    En Angleterre des essais  furent faits pour réformer l’Église, sous les auspices de Crammer, assisté de Martin Bucer, Paul Fagi, Pierre Martyr, Bernardino Ochino, Emmanuel Tremellius, et Jean Laski, qui firent connaissance et amitié, et en toutes probabilité, Lélio fut studieux pour se cultiver. Nous savons, en effet, qu'il eut par la suite une correspondance amicale avec Martyr et Ochino. Mais la Réformation, même en Angleterre, fut portée en dehors de sa pleine extension.
    Passant au dessus, aux Pays Bas, et trouvant qu'ici il y avait des hérétiques réputés qui s'exposaient à de sévères persécutions, il détermina, après un court passage, de retourner en Suisse.   

    Etant arrivé à Bâle, il fit connaissance avec Munster, le Professeur d'Hébreu, et Castellion, le Professeur de Grec, comme aussi bien avec Celio Secondo Curione, qui fut nommé Professeur de Belles Lettres et d'Histoire, dans l'Université de cette ville. Mais à Zurich, il y eut aussi de nombreux hommes cultivés et lumières distinguées de la Réformation, parmi qui Bullinger et Pellican se tenaient en avant. Lélio fut gentiment reçu par ces deux, et prit place et demeura avec le dernier, pour qui une lettre de recommandation, portant la date du 8 octobre, 1548, fut adressée par Nicolas Maier, Ambassadeur du Prince de Wirtemberg, à la cour de Bologne. Dans cette lettre il est décrit comme "un jeune homme très pieu et cultivé, natif de Sienne en Italie, un Praticien, et un qui voyagea sur le compte de la foi en Christ".

    Depuis après son arrivée en Suisse, il commença à manifester les questions qui trottaient dans son esprit, en proposant à Calvin des questions telles comme les suivantes : Où, il est légal de marier une femme, qui n'est pas de la vraie foi, ou, au moins, une qui n'ose pas, par crainte, ouvertement avouer les réelles convictions de son esprit ? Où, Le Baptême Papal est valide ? Où, il est criminel de feindre sa foi par crainte du danger ? Et où, les morts sont élevés, habillés de leur propres corps ? Pour la teneur de ses questions respectant la validité du Baptême Papal, Illgen déduisit, qu'il avait bu, pour l'avis bien connu des anabaptistes, durant sa résidence dans le pays des Grisons, pour que Lélio n'eut pas de scrupule à déclarer sa conviction, quand il proposa cette question, que le Baptême Papal qui n'est pas célébré dans une assemblée des pieux est une nullité. Calvin lui répondit qu'il n'était pas profondément satisfait de cet interrogateur, qui apparaît toujours pour avoir amusé des doutes sur la résurrection du corps, et pour avoir poursuivi sa correspondance avec Calvin sur ceci, et les autres questions énumérées au dessus. Sa motivation en réitérant ces questions, selon Illgen, fut soit de la simple curiosité, ou un désir de connaissance, comme il avait quitté l’Église Catholique, combien davantage il se sentit autorisé de tenir un rapport avec les membres de cette Église. Mais ce questionnement sur cette disposition, après longtemps, devint une offense pour Calvin, qui ainsi conclut par une lettre à son intention, datée le 26 décembre 1549. "Si vous désirez en savoir plus, vous devez regarder pour information ailleurs, pendant que vous serez jamais poussé de superposer les prescriptions admises du Seigneur, en complaisance avec votre humeur. Pardonnez-moi, aussi, si je suis plus réservé que vous le souhaitez pour d'autres matières".

    Trouvant ainsi peu de sympathie avec ses idées en Suisse, il tourna son attention vers l'Allemagne. Il envisagea longtemps une visite auprès Melanchthon à Wittenberg, dont il a après longtemps accompli, mais il y eut quelques difficultés à déterminer sa durée, et le temps précis de son commencement. Joachim Camererius, Pierre Melius, Théodore de Bèze, Samuel Przipcovius, et les polonais et transylvaniens pasteurs, de qui Sandius souvent se référa et faisant allusion au fait, sans mentionner le moment. Hoornbeek, Jonh Henry Hottinger, et Christian Aug. Salig établirent, en termes généraux, que Lélio fut trois années à Wittenberg sans définir le temps plus fidèlement. Mais Godfroy Arnold, et John James Hottinger dirent, qu'il y fut de 1550 à 1552, bien que John Dietrich Hartmann et John Matthias Schröckh supposèrent qu'il y fut de 1548 à 1550. D'autres comme Lausterbach et Bock, comptent les trois années de 1548, pour la moitié de 1551, et à cet avis Illgen acquiesce, quand il publia son "Vis de Lealius Socin" en 1814. Mais après, il vit une raison de changer son opinion, et dans la deuxième partie de ses "Symbolae" il est assez prouvé que le séjour de Lélio à Wittenberg ne fut d'une année pleine, s'étendant de Juillet 1550 au mois de Juin 1551. A moitié juin 1550, il était à Zurich, comme il apparaît d'une lettre adressée par Oswald Myconius, un célèbre théologien de Bâle, pour Melanchthon, et pour le 6 juillet de la même année, il était enseigné d'une lettre adressée à Bullinger, qu'il était à Nuremberg, sur son chemin pour Leipzig, mais essayant de passer l’hiver à Wittenberg. (Symb. P. II. Pp. 17, 18.) Il resta à Leipzig, cependant, il doit y avoir été peu, car nous trouvons d'une lettre de Melanchthon, écrite le 19 juillet 1550, adressée à Jérôme Baumgartner, qu'il était alors arrivé à Wittenberg. (Idem.)
            

    Il fut reçu poliment par Melanchthon, qui immédiatement le conduisit à John Foster, Professeur de Théologie à l'Université de Wittenberg, et à cette maison il logea durant le reste de l'année, et au printemps 1551, et sous ce super intendant il étudia l'Hébreu et l'Arabe. Au 26 septembre 1550, il entra son nom dans les livres de l'Université, comme Lélio Sozinus, Senensis Italus, par lesquels mots, alors Illgen fut informé par Heubner, Professeur de Théologie à Wittenberg, que ce dernier fut ajouté par une position ultérieure, Mariani, avec un degré de méfiance, dans une lettre adressée à Campararius, écrite le 25 juillet 1550, quelques jours après l'arrivée de Lélio à Wittenberg, dit, "le fils de Socin est souvent un ami logé par Forter, et je souhaite qu'il reparte en Suisse." Ils ressentirent, cependant, qu'il était résolu pour Lélio de rechercher diligemment la vérité, et de son anxiété à comprendre les écrits sacrés, et d'obtenir une connaissance plus précise des théologies controversées des jours tant imprimées sur la gentille nature de ce distingué réformateur, qui le traita comme un frère qui lui fut révélé dans ses profondes pensées, et le fit entrer pour trois mois comme un visiteur dans sa propre maison.
            

    Quand au sujet de Lélio en visite à Wittenberg il fut répondu, il passa quelques mois en Pologne et Moravie. L'Unitarisme avait fait peu, ou pas de progrès en Pologne et bien qu'il soit dit, qu'il fit la conversation avec Lismaninus, durant son court passage dans ce pays, il vit qu'il n'y avait aucun public opposé à n'importe quelle doctrine reçue. En Moravie, il vit  probablement vu Paruta, Daruis Socin, et d'autres anti-trinitaires, qui avaient pris refuge ici, quand ils furent éconduits par la persécution de leur propre pays. Sur son retour pour la Suisse, à la fin de l'année 1551, il alla à Genève, mais désapprouvant l'autorité de Calvin, qui provoqua la mise en prison de Bolsec, pour avoir contesté la doctrine figée de la Prédestination, et disait, que cette doctrine rend Dieu l'auteur du péché, il passa par Zurich, où ses amis Bullinger et Pellican résidaient, qui naturellement étaient à moitié, voir plus, d'accord avec ses propres idées.
            

    Bolsec ne fut pas le seul avec cette idée, quand il considéra la doctrine Calviniste de la Prédestination. Sébastien Castellion et d'autres la rejetèrent, et Melanchthon lui-même la blâma "les stoïques paradoxes concernant la Nécessité, alors manque de respect envers Dieu, et injurient les bonnes morales". Mais Lélio, bien qu'il ne put pas suivre Calvin dans les sévères et impitoyables doctrines, continua de lui répondre avec des questions sur des sujets religieux, et son importunité avec le temps fit descendre sur lui le mauvais déplaisir de Calvin, qui lui écrivit une violente lettre, dans laquelle il dit : "il me peine extrêmement, que les fins talents, dont le Seigneur a conféré sur vous, doivent non seulement être d'aucun profit pour être utilisés sur les choses du moment, mais gaspillés sur de pernicieuses fictions. Que j'ai longtemps depuis déclaré, je vous averti scrupuleusement pour encore, qu'à moins que vous corrigiez rapidement cette impertinente curiosité, il est à craindre, que vous élèverez vous-même de mauvaises calamités. Le temps viendra, comme j'espère, quand vous serez ravi, que vous ayez été tant violemment provoqué". Ici, il est exhorté, par d'obscurs termes, que, si Lélio sous peu de temps ne stoppe pas ses questions, qu'il n'a pas à espérer la pitié des mains de Calvin. Mais l'ardeur de l'esprit de Lélio ne fut pas refoulé, par de si sombres et mystérieuses allusions pour des conséquences, dans les quelles sa curieuse tournure d'esprit pourrait en fin de compte l'impliquer. Il protesta par sa correspondance gentiment, mais fermement, sur la rudesse de son jugement, et la sévérité de son langage, et Melanchthon, écrivant à Camerarius le 1er  février de la même année, dit, (pas de doute en référence pour ce qui s'était passé durant le mois précédent,) "Lealius me disait, qu'il avait écrit à un certain Coryphaeus, non pour lutter tant avec véhémence," et ajoutait, "les hommes de Zurich sont des modérés".

    Dans l'été de 1552, nous trouvons Lélio s'aventurant une journée en Italie, dans le but de visiter son père à Bologne. A cette occasion il eut P. P. Vergerius comme ami de voyage, mais l'éminence du danger qui le menaça bientôt le poussa à repartir, et il est incertain s'il vit son père. Dans le courant de cette journée il renouvela son intimité avec Camillus Siculus (Renato), avec cette doctrine dont il ne fut pas qu'un peu enchanté, et qui leva dans son esprit un doute considérable au sujet de certains articles de foi, profondément fondamentales pour beaucoup, et spécialement au sujet des mérites du Christ, et des Sacrements. De ceci, cependant, il ne fit pas suivre, s'il embrassa la totalité de la doctrine de Camillius.

    Après son retour en Suisse, il visita encore Genève, dans l'année 1553, et était ici au moment que Servet mis en prison. Il fut même dit, (mais pour cet établissement, il apparaît que ce ne soit pas suffisamment authentifié), qu'il était un spectateur du martyre de Servet. C'est certain, cependant, que cet évènement excita sa juste indignation, et Illgen lui attribua un travail sur le traitement des hérétiques, publié sous le nom dissimulé nom de Martin Bellius, dont il suppose l'avoir écrit dans les environs de cette période, soit à Genève ou à Zurich. Sur ce travail il sera dit davantage après. Maintenant il peut être suffisamment observé, que Lélio, dégoûté par la conduite du clergé de Genève dans l'affaire de Servet, quitta le canton, et retourna à Zurich, où il trouva des hommes plus prêt de son propre cœur.   

    Ici, il pris sa demeure avec Pellican, à qui il résuma l'étude de la langue de l'Hébreu. Mais pas complètement satisfait avec l'opportunité d'amélioration, dont ses rapports personnels et renouvelés qui lui étaient permis avec de tels hommes comme Bullinger et Pellican, il entra dans une active correspondance avec les plus célèbres théologiens de Suisse et d'Allemagne, comme Calvin, Théodore de Bèze, Melachthon, Brentius, Musculus, Munster, Zanchius, Curione, Martyr, Vergerius, Castellion, et autres. En entament cette correspondance, ce ne fut pas sur le moment pour un simple fond de discussion, mais pour un ardent amour de la vérité, et une détermination, si possible, d'arriver à une certaine et définitive conclusion sur ses sujets, qui avaient si longtemps occupé son attention, et pour la recherche pour qui il dévoua toute la puissance de son énergique et  de son droit esprit. L'état de ses sentiments à cette période ne peut mieux être exprimé que dans ses propres paroles. "Ego vero esse in dies magis ostendi cupio, et mihi firmius persuaderi, ut amore possim Deo meo vehementius adhaerere, et, lites verborum, concertationes opinionum, spinosas quaestiones, labyrinthos inextricables descrendo, acquiescere in ipsa Dei veritate simplicissima".
      

    De cette lettre, qui passa à cette période entre Lélio et ses correspondants, qui étaient parmi les grandes lumières de cet période, il apparut, au-delà du doute, que les opinions professées par son ami, Camillius Siculus, prirent fermement position dans son esprit, le germe de ce système, qui par la suite fut développé par son neveu, Faust, et dont il obtint de lui le nom de Socinianisme. Le Dr. M'Crie, quand il avertit des causes, lesquelles poussèrent Lélio d'abandonner la foi orthodoxe, attribua une grande influence des entrevues qu'il eut avec Camillus à Chiavenna, et alors alla à dire : "Rapidement suite à son arrivée en Suisse il commença, dans ses conversations et épistolaires correspondances avec des hommes cultivés, a avoir des doutes sur les idées reçues au sujet de la Résurrection, ensuite la Rédemption et la Trinité, mais il, uniformément, proposa celles-ci dans le caractère d'un cultivé, non d'un enseignant ou disputant, comme tant de difficultés qu'il était anxieux d'avoir résolues, et non comme des sentiments qu'il portait, ou souhaitait porter. La modestie avec laquelle il soumettait ses doutes, accompagnée du désir passionnel qu'il montrait pour connaître, sa bonne éducation, et la correction de ses moralités, lui gagnait l'estime non seulement de Melanchthon et Bullinger, mais aussi de Calvin et Théodore de Bèze. Si à aucun moment, il donne offense par l'audace avec laquelle il appuyait ses spéculations dans de hauts et inscrutables mystères, ou par pertinence en exhortant ses objections, il savait comment apaiser ses sentiments par de prudentes concessions et amples excuses, et Calvin, après, déclinant davantage de correspondance avec lui, fut poussé de les renouveler, de retourner à une amicale réponse pour ses doutes respectant la doctrine de la Trinité. En adoptant cette méthode envers les plus cultivés réformateurs, il était probablement l'objet de Socin de déterminer qu'ils ne pouvaient rien dire contre ses idées, mais, dans d'autres instances, il s'exerçait en secret faisant des prosélytes, et pas sans succès. Il concédait prudemment ses sentiments respectant la Trinité des Divins de Zurich. En recevant un avertissement de Bullinger, dont il avait gagné son affection, mis la question devant lui, et, d'une très amicale manière, l'avisait d'enlever les suspicions qu'il avait élever alors pour l'orthodoxie. Socin protestait qu'il soit d'accord en tous points avec l’Église de Zurich, et se plaignait pour le rapport qui circulait pour son préjudice, mais, en étant en accord plus fermé, il établissait qu'il avait accordé beaucoup trop d'abscondes et vaines spéculations, promettant qu'il se garderait de ceci dans le futur, et souscrivait une déclaration de foi qui satisfaisait Bullinger. Jolio da Milalno, qui était un de ceux par qui l'information avait continué et connaissait la correspondance que Socin avait avec les anti-trinitaires en Valteline, était suspicieux de la sincérité de ces professions, et bien qu'il promettait d'élever son influence pour pousser son frère d'accepter la promesse qu'il avait donnée, implorait Bullinger de regarder sur la pureté de la congrégation de Locarnese. Par la suite Socin était plus circonspect : nous ne trouvons pas davantage au sujet des opinions durant cette période de sa vie, et il y a toutes les raisons de penser qu'il avait continuait de communiquer, comme il avait formellement fait, avec l'église italienne de Zurich. Mais après sa mort, les antitrinitaires qui avaient appréciaient sa confidence, pensaient d'eux-mêmes ne pas porter longtemps au secret, proclamaient quels étaient leurs sentiments, et pour preuve de ceci, il circulait pareillement de ses écrits en leur possession alors." (History of the Reformation in Itly, 2nd Ed., Chap. vi. Pp. 425-427.)

    Dans la journée du 19 août 1556, Marianus Socin, le père de Lélio, mourut à Bologne, dans sa soixante quinzième année, et Lélio eut le désir d'aller à Venise, dans le but de recouvrir son patrimoine, qui lui était retenu par l'Inquisition, sur le fond d'être l'associé des hérétiques. Pour se protéger de risques personnels, il chercha une nomination diplomatique, et des lettres de sauf-conduit de Maximilien, Roi de Bohème, et Archi-Duc d'Autriche, et de Sigismond Auguste, Roi de Pologne, des deux pour qui il fut hautement recommandé par Melanchthon, Bullinger, et Paul Scalichius, sur le compte de sa culture, piété, prudence et intégrité et ses particulières finesses pour la fonction d'ambassadeur pour une cour Italienne. Il lui sembla dans un premier temps d'avoir une entrevue avec ces deux monarques. (…)        

    Il semble qu'il ne resta pas longtemps sur place, et aussi rapidement que possible retourna à Zurich, et ensuite pour poursuivre son chemin pour l'Italie, d'où il avait été refusé, il obtint son but par ces deux Princes et fut par conséquence autorisé à poursuivre son voyage, sans aucun davantage obstacle. Mais ses attentes pour recouvrir la propriété familiale furent sans résultat, bien qu'un grand intérêt lui fut rendu, par l'intermédiaire de l'influence de ses amis, par le Dog de Venise, et le Grand Duc de Toscane. Quand il arriva à sa destination, il trouva les différents membres de sa famille, tous portant un soupçon d'hérésie, s'enfuirent dans des pays étrangers. Celsus résida à Bologne, et Cormelius et Camillius avec le neveu Faust, le fils de son frère aîné Alexandre à Sienne, étaient tous maintenant dispersés dans différentes directions. Faust prit refuge à Lyon, en France, Camillus alla dans les Grisons, Celsus fuit en Allemagne, et Cornelius, qui fut été arrêté par les officiers de l'Inquisition et jeté en prison, réussit à déjouer leur vigilance, et réalisa son évasion en Suisse.
      

    Sous ces circonstances, Lélio retourna sans tarder à Zurich, où il se dévoua, avec une ardeur renouvelée, à son questionnement religieux. Il trouva son échappatoire, non pour faire une profession ouverte de ses sentiments anti-trinitaires parmi le clergé Suisse, avec qui il contribua à vivre sur des termes amicaux, mais il s'ouvrit plus amicalement avec ses amis à distance, et particulièrement pour son neveu Faust. Après longtemps, cependant dans la vigueur de sa vie, quand il fut tenu par l'insistance de ses amis, et commença alors de circuler certains de ses écrits, et quand il fut dans l'espoir de voir libérées ses longues et laborieuses études théologiques, dont d'autres plus âgés que lui-même vivraient pour en témoigner, il fut soudainement emporté par la mort, le 14 mi 1562, dans la maison de son ami, Pellican, à Zurich.

    En entendant parler de sa mort, son neveu Faust, qui l'apprit par Marius Besozzus, se dépêcha d'aller de Lyon à Zurich, et pris possession des papiers de son oncle, desquels par la suite, il fera une considérable utilisation, pour la composition de ses propres travaux. Pour tous les points enseignés de la doctrine Chrétienne, les opinions du neveu étaient celles de l'oncle. Il y eut certains sujets, en effet, sur lesquels Faust décida par lui-même, et pour les difficultés propres sur lesquelles il dut travailler de sa propre manière. Il reconnut à plusieurs reprises, qu'il était le disciple de son oncle, et que la doctrine qu'il enseignait était principalement des études des papiers de son oncle. Seulement deux brefs traités "De Sacramentis" et "De resurrectione corporum" furent donnés aux presses, au-delà du commentaire sur le premier chapitre de l'Évangile de San Giovanni, publié dans le chapitre 11 du livre II du traité de Biandrata et de Ferencz David "De vera et falsa unius Dei, Filii et Spiritus Sanctii cognitione" (de la fausse et vraie connaissance de l'unité du Dieu Père, Fils et l'Esprit Saint), l'attribution duquel à la plume de Socin, on le doit à l'historique de Delio Cantimori.

     


     Didier Le Roux
     
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