Socin Celse, (Socinus Celsus ; italien Sozini ou Sozzini,) un autre frère de Lélio, s'installa dans un premier temps à Sienne, comme Professeur Extraordinaire de la loi civile, et par la suite il emménagea pour Bologne, où, pour l'intérêt de son père, il jouissait d'un salaire, en tant que Professeur de droit canonique.

 
Sur la mort de son père, en 1556, Celse lui succéda à sa fonction de Professeur à l'académie de Macerata, mais fut bientôt obligé de quitter l'Italie, sous l'accusation d'avoir changé ses sentiments religieux. Bock semblait douter à savoir s'il embrassa les idées de Lélio, mais admit qu'il puisse l'avoir fait, sans les avoir jamais professées publiquement, en raison que Lélio, lui-même, ne fit jamais une déclaration ouverte pour l'anti-trinitarisme. Jugeant du peu qui soit connu de Celse, son grand défaut semble avoir été le manque de volonté pour persévérer. Hubert Languet, écrivant à un ami, à la fin de l'année 1559, dit, que Celse avait alors formé un engagement avec l'Université de Gène, mais anticipait que, s'il devait aller ici, il y resterait peu de temps. Il n'est pas impossible qu'il refusa la nomination, car son nom n'apparaît pas dans "Syllabus des Recteurs et Professeurs de Gène" d'Adrien Beier.

   
A cette période, l'ensemble de la famille était en grand danger. Il apparaît que certains firent une rétractation de leurs idées libérales, qui sont connues pour avoir professées, alors que d'autres trouvèrent leur sécurité dans la fuite. Cornelius était assez fortuné pour échapper à la prison, et réussir à rejoindre ses frères en Suisse. 

(Vidend. Bock, Hist. Ant. T. II. pp. 576, 577. R. S. apud Mon. Rep. Vol. I. (N. S.) p. 571.)