• Crovicius Martin

    Crovicius Martin

     

     Crovicius Martin, (Polon. Krowicki,) était un chevalier polonais, qui présida successivement comme Pasteur sur les églises de Pinczow et Piski, prêt de Lublin. Dans cette dernière situation, il décéda dans le mois de décembre 1573. Il était à l’origine un Prête catholique, mais après la Réforme, qui s’était étendue en Pologne, il officia comme Ministre à l’église évangélique de Pinczow, et non seulement il joignit le parti des réformateurs, mais devint lui-même un réformateur zélé et actif. Bien qu’il restait en communion avec l’Église Catholique, il prêcha contre l’adoration des saints et des images, et la dénonça comme une innovation et une pratique inconnues dans l’Église primitive. Il arrêta aussi d’utiliser la langue latine dans ses offices religieux en public, et commença de s’adresser aux personnes en langue vernaculaire, et cela même avant de passer dans les rangs des réformateurs. 

      
    En 1555, quand une tentative fut faite de le visiter, avec de sévères peines pour être infligées qui étaient en la puissance de l’église, pour s’être marié, il fut placé sous la protection d’un patron, Nicolas Olensniki, gouverneur de Pinczow, des attaques qu’il ne souhaitait pas d’André Zebridowski, Évêque de Cracovie. Le Prélat futé, quand il trouva que ses plans échoueraient, étant incapable de maintenir la possession de la personne dans son intention d'en faire une victime, il l’attaqua avec sa plume, et en réponse, Crovicius publia une justification de ses idées en langue polonaise, intitulée, "Une défense pour la vérité et l'ancienne Doctrine, contre la fausse Discipline Romaine moderne, dont l’Évêque de Cracovie, André, défendit par la force plutôt que l’Écriture." Pinczow, 4to. 

      
    Dans une lettre, adressée à Jean de Lasco, de Petricow, et datée du 26 janvier 1559, Crovicius, après avoir fait allusion aux évènements politiques du jour, dit, "Nous prêchons et recueillons des audiences chrétiennes, mais sommes interdits par Trzebochowski, au non du Roi, de nous rassembler plus longtemps pour prier et prêcher publiquement. Ceci a été fait pour faire plaisir à l’Évêque, qui, cependant, n'a pas été en mesure de réaliser son objectif : car nous prêchons même à ce jour, librement et publiquement". Il ajoute, "Nous n'avons pas encore résisté jusqu'au sang, qui sera bien l'issue, votre Excellence en prendra connaissance bientôt."

    Crovicius
    composa certaines lignes en langue polonaise, lesquelles nous fournissent les plus terribles accusations contre les persécutions sanglantes, qui ont eu lieu contre les protestants en Pologne. Le Comte Valériane Krasinski donne une copie de ces lignes, dans son "Scène de la Réformation en Pologne," (Vol. I. Pt. II; Chap. III p. 177,) et joignit la traduction littérale d'elles. "Si les prisons de Cracovie pouvaient parler, si les tortures de Lipowiec osaient parler, chaque corps voudrait savoir combien de personnes, ont été affamées, battues, et tourmentées d'une façon païenne. Vous aurez à répondre devant Dieu pour la mort du Prêtre Michel, mais vous serez brûlés à travers son sang, vous ne détruirez jamais la vérité divine, qui prouve que vous êtes des scribes et des pharisiens, et condamnez les personnes!" Qui était le Prêtre Michel, ou bien quelle sorte de mort il souffrit, l'auteur de ces lignes ne nous le dit pas, et le traducteur professe son incapacité à le découvrir. 

     
    L'apologie, mentionnée ci-dessus fut écrite dans les environs de 1557, mais ne pas publiée avant 1560. Après peu de temps sa parution, Crovicius composa "Une large apologie, ou défense de la véritable doctrine au sujet de la plus ancienne Foi Chrétienne, avec les saints prophètes, Christ le Fils de Dieu, et ses apôtres enseignants, en opposition à la fausse doctrine et nouvelle foi, que le Pontife romain enseigne dans ses églises." Celle-ci fut écrite en langue polonaise et apparaît pour avoir été éditée en 1584. Une traduction en allemand d'elle, par James Markovitz, est apparue en 1602, et l'original fut réimprimé à Wilms en 1604, en 4to. Bock la suppose pour avoir été écrite dans l'année 1562, avant que l'auteur ait renoncé à la Trinité, en raison que Crovicius professa sa foi dans les doctrines des deux natures en la personne du Christ, et soutint qu'il est de la même essence avec le Père, selon pour sa nature divine. A cette période précise, il rejoignit le parti anti-trinitaire maintenant connu. 

     
    Il est mentionné tout le temps avec Alciati, Georges Schoman, et Socin par André Dudithius, comme une personne qui, par ses écrits et enseignements contre la doctrine de la Trinité, et la double nature du Christ, contribua à jeter une grande lumière sur ces sujets. 

     
    En addition a ces travaux déjà mentionnés, il adressa une lettre à Stanislas Budzinius, de Piaski, en 1573, (l'année de sa propre mort,) dans laquelle il blâma les rakoviens d'exclure les Magistrats de la communion de l'Eglise. Dans sa lettre, laquelle Budzinius l'inséra dans son manuscrit "Commentaires," si souvent il est fait allusion dans son travail, Crovicius non seulement maintint que le Magistrat ait nécessaire pour la sécurité civile, et est autorisé à utiliser les armes. 

     
    Dans sa dernière volonté, il enregistra les transactions dans lesquelles il fut engagé, et les persécutions qu'il subit. Sandius nous dit, (B.A. p.46,) que l'autographe de ce curieux document fut une fois en possession de James Milius, Pasteur de l’Église Réformée à Belzyce, en Pologne, par lequel André Wissowatius fut favorisé par la vue et la lecture de celui-ci.

     

     Dans les Actes Synodaux de l’Église Réformée en Pologne, une mention est parfois faite d'un Martin Polonus. (Bock, Hist. Ant. T. I. P. ii. P. 646.) Ce n'est pas improbable que ce soit Crovicius, qui était probablement polonais par naissance, et qu'il puisse avoir été appelé quelque fois Martin Cellarius, ou Martin le Polonais, pour le distinguer de Martin Cellarius, qui était un allemand, et de Rudolph Martin, ou Adam Pastori, qui était soit hollandais, ou un westphalien ? Il y eu un Martin Polonus, un auteur du treizième siècle, et un autre, qui devint un étudiant dans l'Université de Königsberg, à son premier établissement, en 1544, durant le rectorat de Sarinus, et ce nom est inséré dans le rouleau académique de cette année. Mais si ce fut le dernier de ceux-ci, qui ensuite se joignit aux anti-trinitaires, ce ne peut être déterminé avec certitude. Il n'y a pas d'improbabilité chronologique en la supposition, que Martin Polonus et Martin Crovicius soient bien les mêmes. 

     

     

     

    (Vidend. Sandii B. A. pp. 45, 46. Bock, Hist. Ant. T. I. pp. 205— 209. 646. Gabbema, Epistolar. ab Illustr. et Clar. Viris Scriptar. Cent. Tres. Harling. Fris. 1663, Cent. i. N. 59. Krasinshi's Hist. Sketch of the Ref. in Poland, Vol. I . Pt. ii. Chap. i. p. 142; Chap. ii. pp. 176, 177. Bayle, Diet. Hist, et Crit. Art. Polonus.)

     
      DidierLe Roux

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