• John Campanus   

    Jean Campanus

     

     

    John Campanus      Jean Campanus est rarement mentionné par les écrivains de son propre temps, mais Schelhorm, dans son "Amoenitates Literariae, " (Tom. XI.) avait collecté, avec grand soin, beaucoup de curieuses et intéressantes particularités le concernant.

    Son lieu de naissance est inconnu. Schelhorn pensait qu'il est né soit à Juliers, ou à Maseych, une ville intérieure des Pays Bas, sur le Maese. La première de ces hypothèses est la plus probable, qui est confirmée par le témoignage de Witzel.

     

    Campanus étudiait d'abord à Düsseldorf, et après à Cologne, mais été éconduit de ce dernier lieu, dans les environs de 1520, par un nœud d'obscures individualités, dont il avait fait la satire, sous le nom de "the Wiseacres of Cologne." (Les égocentriques de Cologne). Dans une lettre, datée en 1520 à Cologne, et publiée dans les travaux de Cornelius Aggripa, il est appelé "un homme d'une distinguée culture et vertu: " Mais il avait alors imbibé les opinions antitrinitariennes, rien n'apparaît.

     

    Il s'installait à Wittemberg dans les environ de l'année 1528, et pour un temps avait la charge de quelques jeunes nobles de cette ville, mais il se conduisait avec une telle caution, que pas un des Professeurs découvrait qu'il était antitrinitaire, bien que secrètement il dissimulait ses opinions, même à cette première période. D'abord, comme Cellarius et Capito, il professait de lui-même être disciple de Luther, mais différait du grand réformateur sur les sujets de l'Eucharistie et de la Trinité, il se séparait de lui à la fin de deux années, et selon Moreri, formait sa propre secte. Cet établissement, cependant, n'était pas tant encouragé, par le nombre de ses disciples, ou l'indulgence de ses adversaires, alors pour être en condition de former une secte régulière et organisée. Ce n'est pas, en effet, jusqu'à qu'il ait quitté Wittenberg, et allait pour résider avec le révérend Georges Witzel, à Niemeck, que Luther et Melanchthon étaient instruits quant à sa personne pour être antitrinitaire. Avant sa résidence à ce village, cependant, il allait pour Marburg, dans le but d'attendre une conférence entre Luther et les Protestants suisses, sur le sujet du Repas du Seigneur, selon lequel il est dit pour avoir tenus des opinions qui lui étaient particulières. Mais Luther objectait pour sa présence, sur lequel compte il n'était pas autorisé d'attendre. Retournant, cependant, de Marburg, il prit son adieu de Wittenberg, et allait, comme avant établi, pour Niemeck.

     

    Des rumeurs maintenant commençaient à donner à l'étranger concernant son manque de sagesse dans la foi, et son ami Witzel, qui l'entraînant comme son invité, aussi tombait sous une suspicion pour hérésie. Cette suspicion était entièrement fondée, et Witzel, cependant, est omis par Sandius dans son catalogue des écrivains antitrinitaires.

     

    Il apparaît qu'en 1530, Campanus était à Thurgau, pour lequel canton, Luther, Jonas, Bugenhagen, et Melanchthon avaient été invités par l'Electeur du pays Saxon, en ordre de prendre en considération certains articles controversés de foi. Pour cette occasion il était accompagnait par certains jeunes hommes de Juliers, mais comme il allait sans invitation, il était une seconde fois refusé.

     

    Peu après ceci, il offrait une courte visite à la maison de Witzel, bien qu'il obtenait accès pour la valable librairie de Werner von Stechau, dans le but de consulter les écrits des Pères. Mais cet acte de bonté impliquait Witzel dans un grand trouble, car maintenant il était devenu connu, que Campanus rejetait la doctrine de la Trinité, et il était supposé que Witzel aussi était un antitrinitaire. Campanus, cependant, se retirait dans le Duché de Juliers, et Witzel était jeté en prison. Mais sur un soigneux examen des papiers de Witzel, rien n'était trouvé pour l'incriminer. Cochlaeus, et après lui Spondanus et autres, disaient qu'il était emprisonné sur l'instigation de Luther, mais Magalander niait ceci, et affirme que l'Electeur l'avait emprisonné de son propre accord. Il apparaît, cependant, de "Table-Tack" de Luther, que, pour quelques années après, qu'il retenait ses suspicions que Witzel était en secret favorable pour l'hérésie de Campanus.

     

    Campanus est dit pour avoir écrit un livre, intitulé, "Against the whole World after les Aspotles." (Contre la totalité du Monde après les apôtres). Si ce livre était composé en latin, ou en allemand, et s'il était publié, ou supprimé, Scekhorn reconnaissait son incapacité de le déterminer. Luther disait avoir une copie de celui-ci écrit de la propre main de Campanus, et lui et Melanchthon en faisait allusion. Bock rappel ayant quelque part lu, qu'il était composé à Niemeck, mais été incapable de référer le passage, dans lequel cet établissement apparaît.

     

    Campanus enseignait, que le Fils est inférieur au Père, et que le Saint Esprit n'est pas une distincte personne, et le premier article de la "Confession d' Augsbourg" est supposée avoir été cadrée avec une directe référence de ces opinions, dont Campanus était employait en propageant, à la même période que la Diète était installait à Augsbourg. Melanchthon, qui n'était pas moins distingué pour sa modération que sa grande culture, était la personne principalement concernée en conduisant cette Confession; et il est résolument connu pour avoir utilisé des termes, pour de petites offenses pour les catholiques romains, comme une considération pour la vérité et avec cohérence serait admis. Pour son complément, il était soumis pour l'inspection de certains Théologiens catholiques, par ordre de Charles V, et après qu'ils ont scruté son contenu, et objectaient pour certaines de ses expressions, rejetant d'autres, et donnant pour tout, qu'il avait une lointaine connexion avec les points en discussion entre les luthériens et les catholiques romains, la plus gentille et plus favorable construction dont ils souhaitaient supporter. Tel, en effet, était l'anxiété démontrée par le parti Réformé, sur cette occasion, pour expliquer les différences entre eux-mêmes et leurs frères Catholiques Romains, qu'ils semblent presque avoir perdu de vue du fond sur lequel ils avaient fait sécession avec l'Eglise de Rome, et pour avoir été tentés en concessions, pour une variante avec le vrai principe Protestant. En accord avec ce temps de service spirituel, la doctrine enseignait par Campanus était condamnée, et une formelle censure prononcée sur ceux qui étaient amicaux pour sa diffusion. La majorité de ceux qui avaient écrit des commentaires sur "La Confession d'Augsbourg," supposaient, que dans les mots "Damnant Samosatenianos Noetericos," Servet et ses disciples sont les personnes dénoncées, et cette opinion est favorisée par d'anciens et respectables témoignages. Dans une anonyme édition de la Confession, publiée à Rostokc dès l'année 1562, l'observation suivante est jointe, par moyen de note, sur les paroles "Veteres et Noestericos : " – 'Michael Servet, d'Aragon en Espagne, qui fut brûlé à Genève en Savoie, le 27 Octobre 1553, avait ravivé dans notre période l'hérésie de Paul de Samosate, par sas écrits publiés en Allemagne et France.' Melanchthon aussi, dans une Congrès tenue à Worms, A.D. 1540, s'adressait à Eccius à cet effet : "Il n' y a pas de controverse concernant ce premier chapitre, dans lequel il est évident que nos Eglises avaient fidèlement défendu la doctrine communément reçue, contre Servet et autres. " Parmi ceux-ci, pour lesquels Melanchthon réfère ici, il doit il y avoir sans aucun doute Campanus, qui était activement employé en diffusant les doctrines antitrinitaires en Allemagne, auparavant Servet ne publiait rien au sujet de la Trinité , et même avant qu'il ait visité ce pays. Melanchthon, dans une lettre du 15 juillet 1531, et adressée à Conrad Heresbach, un Conseillé de Duché de Juliers, disant,-"Vous avez parmi vous une personne nommée Campanus, qui confesse une hostilité pour le parti de Luther, en pensant qu'il puisse gagner une bonne opinion de ces nations dans lesquelles le nom de Luther est odieux.  Contre les luthériens il écrit presque rien sauf en verbiage et vulgarité. Il avait tissé une toile dont il n'était pas capable de dénouer. Je vous requière, donc, de prendre un soin spécial, qu'aucun mal ne s'élève de ces discussions. Il est un homme jeune, et incompétent en controverse de cette nature. Le titre de son livre est, 'Contratotum post Apostolos Mundum.' Vous réfléchirez à ces choses." 

    Dans l'année 1532, Campanus publiait un travail avec le titre suivant "Göttlicher und heiliger Schrifft, vor vielen Jaren verdunckelt, und durch unheisame Leer und Lerer (aus Gottes Zulassung) verfinstert, Restitution und Besserung, durch den hochgelhrten Johannem Campanum. Ein Send-brief an Königl. M. Von Denmarcken, &c. Durch Nicolaüm Frantz von Streiten, 1562," 8vo. Ce travail était divisé en quatre parties, et l'auteur le traitait en général au sujet de la Trinité, le Saint Esprit, la vraie nativité du Fils de Dieu du Père, et une variété d'autres matières. Il conclu, qu'ici, il n' y a pas une Trinité de personnes en Dieu. Il suppose que par les paroles 'Saint Esprit" dans l'Ecriture signifie, non la troisième personne en Dieu, qu'il nie expressément, par l'essence, nature, et opérations de Dieu le Père, et du Fils. Il rejette, comme suspicieux, I Jean verset 7. Mais ceci seulement, comme Bock l'observe, n'est pas suffisant pour prouver qu'il était antitrinitaire, car c'est bien connu, que Luther lui-même avait des doutes quant à l'authenticité de ce passage. Il confesse que Christ est le Fils de Dieu, non par adoption, mais par réelle génération, étant prononcé par la substance du Père, et cependant pour une et même Essence avec lui : pourtant il croie, avec les Ariens, qu'il y avait un temps que le Fils n'était pas, et par conséquence le Père existait antérieurement au Fils. Il croie aussi que le Fils est inférieur au Père, et était son assistant dans la création du monde, et qu'il était appelé le Logos, parce qu'il était le Messager et Ambassadeur du Père : mais il nie que l'adoration divine devrait lui être offerte.

    Il a été parfois supposé, que  Campanus était un disciple de Servet, et qu'il a fait connaissance avec cet homme injurié en France. Une piste pour cet effet est jetée par Zeltner, mais elle ne reste avec aucune preuve historique. Leurs opinions étaient par aucun moyen identiques, comme Schelhorn montre, dans un parallèle qu'il avait dressé entre eux : car bien que les deux attaquaient la doctrine de la Trinité, ils se positionnaient à son sujet dans de différentes façons. Campanus croie que le Christ était engendré par le Père avant les temps, mais Servet enseigne, qu'il n'avait aucune existence, avant qu'il soit formé dans le sein de Marie. Le premier affirme que le Christ était le vrai Fils de Dieu, de la même substance que le Père, produisant avant la fondation du monde, et cependant un partageur de la même essence divine : le dernier positivement niait ceci, et enseignait que le Sauveur était appelé "le Fils de Dieu," en raison que Dieu lui munissait la place pour un Père, et le formait en vue d'un homme dans le sein de Marie. Le premier enseignait que Christ était appelé le Logos, par qui, comme son ministre, Dieu créait l'univers : le dernier confidentiellement niait que ce nom soit donné au Christ dans l'Ecriture, et n'autorisait pas que le monde puise avoir été fait par lui. Campanus, en bref, affirmait que pas un seul sauf lui-même avait utilisé les correctes opinions concernant le Père et le Fils, des âges apostoliques allant jusqu'à son propre temps, et par conséquent que Servet, duquel, cependant, n'avait nulle part dit un simple mot, et qui était probablement inconnu de lui quand il écrivait.

    Il n'est pas certain où Campanus était, ou comment il était employé, entre l'année 1532 et 1541, mais dans la dernière année, Sébastien Franck lui adressait une lettre de Strasbourg, qui était traduite du latin en allemand, et éditée à Amsterdam en 1661. Schlhorn obtenait un fragment de cette lettre de John Conrad Ziegler, et l'avait insérée dans son rapport sur Campanus.

    Dans une autre lettre, écrite le 10 juin 1546, et adressée à Vitus Theodorus, Melanchthon parle de Campanus comme d'une personne pour quelques notes à Juliers, et comme secrètement dissimilant ses opinions, et sapant le fondement de l'Evangile. "Dans le même temps," disait Melanchthon, " il s'insinuait dans les bonnes grâces de Groper, et bien aimé, en raison qu'il déversait sa rage contre nos églises. Il se peut que l'Eternel Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui, au baptême de son Fils, réellement  se manifestait lui-même, et le Fils, et le Saint Esprit, nous guide, et ne permet pas que la lumière de l'Evangile puisse être éteinte."  Ce Campanus publiait un travail en défense de ses opinions dans le cours de la même année, qui avait été inféré d'une autre lettre, adressée par Melanchthon à Heresbach, mais que ce travail n'avait jamais été constaté.

    De cette période, il apparaît pour chercher à se retirer, en effet, comme Schelhorn fait  conjecture, par les complaintes faites par contre lui par Melanchthon à  Heresbach, dont l'influence était grande à cette période dans le Duché de Juliers. Mais sur la publication d'un anonyme travail "contre la doctrine de la Trinité, et l'Eternité du Saint Esprit," dans l'année 1553, Melanchthon, qui, en dépit de cette usuelle candeur, était produit de sa plume. Il semble probable, cependant, que c'était le "Christianismi Restitutio" de Servet,  qui était édité dans cette année, sans le nom de l'auteur sur la page du titre, mais avec les initiales M.S.V. à la fin. Il peut facilement s'être passé, que Melanchthon devait tout d'abords être ignorant de qui l'auteur était, et discutait que le livre pouvait être écrit par Campanus, qui avait préfixé presque le même titre pour son travail en allemand, publié dans l'année 1532. Mais cependant ceci peut-être, dont nous l'apprenons accidentellement, de la conjecture au dessus de Melanchthon, qui étroitement surveillait ses mouvements, que Campanus ne fut pas jeté en prison avant l'année 1553. Il apparaît, cependant, du témoignage de Loindanus, qu'il souffrait après un long emprisonnement. La période précise de son incarcération n'est pas facile a déterminer, mais il semble probable, que le sort de Servet à Genève, sur le 27 octobre 1553, sur le compte de ce qui se répandait rapidement dans le monde Chrétien, induisait le Duc de Juliers de donner ordre pour son appréhension et mise au confinement.

    Bredenbach, sur l'autorité de Lindanus, disait que Campanus persuadait les personnes du pays de Juliers, que le jour du jugement était prêt, et que le monde devrait, dans un court temps, être détruit par un second déluge, ainsi qu'il n'était pas nécessaire qu'ils s'harassent par de durs travaux plus longtemps, mais devaient se réjouir de ce qu'ils possédaient, et de ne pas s'épargner des dépenses  dans leur mode de vie. Les crédules personnes du pays, ce qui est ajouté, croyaient en la prédiction, vendaient leurs terres, mais bientôt trouvaient, à leurs coûts, que Campanus n'était pas un prophète. Il n'est pas certain que cette histoire soit vraie, parce que Lindanus, de qui, elle était emprunté, ne faisait pas de scrupules d'avoir recours à une mauvaise représentation et  à la fausseté, quand il servait son but : mais si elle n'était intitulé d'aucun crédit, elle était néanmoins amplement suffisante pour le compte de l'emprisonnement de Campanus. Cet emprisonnement est dit pour avoir duré vingt six années, mais d'où Campanus était relâché, ou effectuait son évasion, ou comment il vivait ensuite, et quand il mourrait ; - sont des points, sur lesquels aucune information satisfaisante n'a jusqu'à maintenant été obtenue.

    Il peut être inféré, ce que Lindanus disait de lui, qu'après qu'il ait regagné sa liberté, il se tenait caché dans une certaine retraite en sécurité, et vivait pour être un homme très âgé. Il est dit, aussi, qu'il prédisait sa libéralisation de la prison, et exprimait son crédit, comme une Réforme religieuse, sur la correction de la prédiction, s'engageant lui-même, que, si elle ne devait pas devenir vraie, il renoncerait à toutes ses idées chéries. Cette histoire, cependant, aussi bien que la première, pour la prédiction de la fin du monde, n'est intitulée d'aucun crédit, en considération de la source de qui elle émanait.

    Aucun écrivain contemporain ne publiait une réponse aux travaux de Campanus, comme il ressortait de la presse. Luther, Melanchthon, et autres cultivés réformateurs, s'abstenaient d'entrer dans n'importe quelle controverse avec lui, par crainte de la porter en remarques, et excitant dans l'esprit public une volonté de devenir en accord avec ses écrits. Pourtant Bock pense qu'il est probable, d'une comparaison de la période pour laquelle Campanus était établi à Wittenberg, qu'un travail, intitulé, "Vernanung auss unser gnedigsten Herm des Ehurfürsten zu Sachssen Befehl, gestellet, durch die Prediger zu vorlesen Gotteslesterung und Fülerey, Wittenberg, 1531," 4to., était publié sur le compte de ses opinions dissimulées par lui à Wittenberg, et dans son voisinage, bien que son nom est nulle part mentionné dans le cours de celui-ci.

    Certains ont supposé, que notre John Campanus était la même personne que John Campanus ou Campensis, qui publiait "A paraphrastic Interpretation of the Psalms and Ecclesiaste" en latin, à Paris, A.D. 1553, qui par la suite allait par de nombreuses éditions et était traduit en Français par Stepen Dolet. Ainsi par l'auteur du Catalogue des Hérétiques, préparé dans l'année 1559, par commande du Pontife Romain, dont P. P. Vergerius republiait avec des annotations. Mais Schelhorn avait montré, que c'était une erreur, et que Campanus et Campensis étaient bien deux personnes différentes.


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  • Calissius Albert

    Calissius Albert , dans le compte du synode de Chmielnik, qui se tint en 1586, est appelé "Recteur," à laquelle période il eut probablement la direction de l'école à Chmielnik. Lors de ce synode il fut admis dans l'église socinienne par le baptême. Il apparaît de plus, des Actes Synodaux, qu'il fut Recteur de l'école de Luslawice en 1600, et celle de Levartow en 1601. Lubieniecius dit de lui qu'il était un éminent homme cultivé, duquel le grand Zamoyski lui-même utilisa ses conseils et assistance, pour l'établissement de l'académie à Zamosk.  Il eut un fils,  du nom Chrétien de André ; de qui Lubieniecius décrivit un homme cultivé, éloquent, pieux et particulièrement hospitalier. Dans les Actes du Synode de Lublin, tenu en 1590, Martin Calissius, qui fut d'abord Ministre à  Wieliczka, est mentionné comme Ministre de Wengrow ; mais alors remplacé, il alla vers le parti évangélique, et en devint un Ministre à  Navahroudak. D'autres individualités du nom de Calissius apparaissent pour avoir étudié à l'université de Königsberg. Albert Calissius écrivit :

    1. Le procès des jésuites par un chevalier polonais. 1590. Une seconde édition fut publiée dans la même année et une troisième dans l'année qui suivit. Certains attribuèrent ce travail à Simon Stenius, mais André Zaluski clame très clairement qu'il est d'Albert Calissius. Quatre réponses distinctes à celui-ci furent publiées ; une de celles-ci, par le duc Jésuite, Jean Lans, était intitulée, "La première discussion pour un certain noble polonais en défense du clergé jésuite, en réponse à 'le procès des jésuites  par un 'prétendu' chevalier polonais.'"

    2. Le miroir des jésuites, ou les ornements et fleurs de "La première discussion," etc. 1560, 4to. Ce petit travail est une réponse à celui du jésuite, Jean Lans.

    3. Une discussion contre les Jésuites, délivrée en 1591, et éditée en 1592. 4to. Celle-ci fut en allemand, et Bock dit, que ce n'est pas un travail séparé, mais au-delà du doute une traduction allemande du numéro 1.

    4. L'école de Levartow restaurée. Rakow, 1598, 4 to. Ce petit volume extrêmement rare est une série de lettres contenant un compte du mode d'instruction adopté par les enseignants dans l'école de Levartow.

    Sandius mentionne, sous le nom d'Albert Calissius, une discussion tenue à Levartow en 1592, avec le jésuite Radziminski. Mais bien qu'Albert Calissius fut l'un des partis engagés dans cette discussion, le compte de celle-ci dit qu'elle fut dirigée par Jean Niemojevius
     

    (Vidend. Sandii B.A. p. 94, 175. Bock, Hist. Ant. T.I. pp. 88-91. Lubieniecii Hist. Ref. Poln. L. Iii. C; xiii. Pp. 254, 255.) 

     

     
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  • Calinovius Jacques

      

    Calinovius Jacques , (en polonais, Kalinowski,) fut l'un des premiers parmi ceux qui militèrent sous la bannière de Lélio Socin en Pologne. Il prit part contre les ariens lors du synode de Skrzynno, en 1567.

     

    (Vidend. Bock, Hist. Ant. T.I. p. 1071.) 

     


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  • Calb Ernest

    Calb Ernest, (ou Kalbus,) était un Livonien, de la ville de Riga, et fut connu parmi les polonais sous le nom de Ciolex, qui est une traduction de l'allemand "Calb". Nous apprenons des Actes Synodaux, qu'il se joignit à l'Eglise Socinienne, dans l'année 1608, exprimant à cette période le souhait d'être plus pleinement instruit dans ses doctrines. Il demanda, cependant, qu'il puisse être employé comme enseignant au collège de Rakow, en ordre de ne pas être une charge pour l'Eglise. En cette occasion, il fut recommandé pour son solide enseignement et reçut cinquante florins pour soutient. Ensuite, il succéda à Smalcius Valentin, comme Ministre de l'église à Smigel, quand ce dernier quitta Smigel pour Rakow. En 1611, il fut ordonné avec Michaël Gittichius, et en 1616, fut envoyé à l'église de Lasznyn, dans l'état de Cyriac Lazinius, où il mourut, après s'être plaint du scorbut, le 12 mai 1618. Ruarus le mentionne pour avoir été un bon instrument à la conversion d'autres.

     

    (Vidend.. Bock, Hist. Ant. T.I. p. 87, 88. Smalcii Darius, A.D. 1618, apud Zelta. P. 1211. Ruari Epist. Cent. Ii. N. 17. ) Anonym Epist. De Vit. And. Wissowatii, p. 229.)

     

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    Maja et Norbert Capek

     



     

    Church of the larger fellowship (CLP),

    Article
    paru dans le Quest, vol. L VIII, n°6, juin 2002, p2 et p3,

    Traduit en français par Didier Le Roux.
     

    Tout au long de la première guerre mondiale, aux États-Unis, il exista une forte activé pour favoriser l'indépendance tchèque.

       
    Maja V. Oktavec naquit en Bohême, puis arriva aux États-Unis en 1907. Elle étudia la science à la bibliothèque de l'université de Colombie et en 1914 et fut promue responsable du département "Tchécoslovaquie", de la bibliothèque publique de New York. Là, elle y rencontra Norbert Capek qui étudiait avec un docteur en lettres et en sciences, à l'université de la ville. Ils se marièrent en 1917 et se déplacèrent à Belleville. Norbert Capek y officia comme pasteur d'un petit rassemblement. Mais en 1919, il démissionna de son poste de pasteur, ne souhaitant plus cette activité de baptiste.

       À la fin de la première guerre mondiale, l'empire Austro-hongrois tomba en morceaux et la Tchécoslovaquie devint indépendante. Les
    Capeks, comme d'autres réfugiés de guerre, désiraient retourner dans leur pays d'origine et jouer un rôle dans son réveil spirituel.

       A cette époque,
    Norbert et Maja allaient à la première église unitarienne de la ville d'Essex du comté de New Jersey. Le ministre et docteur Walter Reid Hunt, élabora un plan pour que, N. Capek puisse retourner vers la Tchécoslovaquie. Il s'arrangea pour qu'il puisse rencontrer le président de l’Association Unitarienne Américaine, le Docteur Samuel A. Eliot. L'arrivée de N. Capek dans les bureaux de l' (UUA) fut plus conviviale cette fois et dans les semaines qui suivirent, Maja et Norbert Capeks obtirent un engagement de l' (UUA) pour soutenir le travail en Tchécoslovaquie. Il quitta son refuge aux Etats-Unis et avec Maja partirent pour l'Europe.

       Dans le mois de février 1922,
    Maja et Norbert travaillèrent en équipe et organisèrent : la Congrégation de Prague de la Religion Libérale de la Camaraderie. Presque immédiatement, les services se pratiquaient dans un salon, et la foule s'y tenait debout. Le sermon du dimanche, le point culminant du service, fut répété et discuté un mardi soir, ouvertement, pour décider de sa forme. En 1926, l'Association Unitarienne Britannique et l' (UUA), participèrent au financement de l'achat et de la rénovation d'un palais médiéval. Ce nouveau lieu permit les rassemblements de plus en plus important et la mise en fonction d'un bureau. Maja fut ordonnée en tant que ministre unitarien.

       Le 24 Juin 1923, la première
    célébration avec des fleurs fut célébrée. Ce rituel est célébré annuellement par des congrégations d'unitariens et d'universalistes dans le monde entier, tirant leurs origines du rassemblement de Prague.

        Comme la plupart des autres personnes de l'empire Austro-hongrois, la majorité des membres du rassemblement était issue de l'église d'état. Beaucoup, quittèrent cette église quand la Tchécoslovaquie devint indépendante. Un grand nombre se méfiait du rituel standard imposé par l’église. En conséquence, les services dans le rassemblement de Prague furent rigides et simples.
    N. Capek, ne portait aucune robe longue. Il n'y avait aucun chant des hymnes et aucune prière. Au lieu du plat de collecte, les membres payaient comme ils désiraient ! Mais les Capeks recherchèrent pour le service une dimension spirituelle et empirique qui dépassa les mots habituels du sermon. Et ainsi ils conçurent le festival des fleurs (Flower Célébration Service).

       Chaque membre du rassemblement fut invité à apporter une fleur pour le service. Au début du service, les fleurs furent placées dans un grand vase au milieu du hall. On disait " que les fleurs symbolisent les membres, chacun unique et libre, s'associant ensemble à la camaraderie et s'acceptant indépendamment de leurs différences". À la fin du service, chaque membre rapportait une fleur pour sa maison. Le rassemblement trouva beaucoup de signification dans le service du festival avec des fleurs et cela devint une tradition pour eux.

       En 1939
    M. Capek partit pour les États-Unis. Ce déplacement supposait être une brève excursion pour une conférence dans le but de récupérer des fonds pour la communauté unitarienne et la société du programme d'amis pour l'aide des réfugiés en danger et des internés. Elle apporta, le service du festival de fleur qui fut célébré pour la première fois aux Etats-Unis, dans la première église unitarienne de Cambridge du Massachusetts, au printemps 1940. Tragiquement, les allemands envahirent la Tchécoslovaquie tandis que Maja était toujours en déplacement, ce qui l’empêcha de retourner à Prague. Elle resta dans le Massachusetts pendant la guerre, travaillant avec l’église de New Bedford.

       Dès que l'armée Nazi succéda à la Tchécoslovaquie,
    N. Capek fut repéré et la Gestapo l'interrogea. Les espions écoutaient chaque mot qu'il prêchait. Pendant sa prédication, il dissimula le message de liberté avec des paraboles bibliques et le symbolisme religieux. Cette astuce fonctionna pendant un bon moment.

    Puis, le 28 mars 1941,
    N. Capek et sa plus jeune fille Zora furent arrêtés par le Gestapo. Étrangement, N. Capek fut condamné à une année de prison et sa fille à 18 mois. On leur imposa d'écouter des émissions de radio de l'étranger pendant leur détention. Mais après l'assassina du chef des nazis par la résistance tchèque, une vague de représailles, d’exécutions et de déportations déferla. Un officier de la Gestapo dépassa la première sentence de la cour et commandita que N. Capek soit envoyé au camp de concentration de Dachau. Sur les papiers de Capek était inscrit " retour non désiré ".

       A Dachau, il fut dit de
    Norbert Capek, qu'il maintenait la spiritualité des autres prisonniers grâce à son humour et à son esprit implacablement gai. Il était comme la fleur de feu fleurissant parmi les cendres du désespoir. Le 12 octobre 1942, il fit partie d'un transport inadmissible, et fut tué ce jour, par un gaz toxique ou une injection mortelle de létale. Le certificat officiel déclarait " mort le 30 octobre, d'une hémorragie cérébrale". Maja Capek appris la mort de Norbert, après la fin de la guerre.

       La conduite de l’Église de Prague passa à la fille et au fils de
    Maja et Norbert Capek. Leurs enfants ordonnaient des unitariens pour le ministère. Maja décida de travailler pour aider les victimes de la guerre et se joignit au personnel de l'agence de soulagement et de réadaptation des Nations Unies. Elle travailla pendant des années en temps que spécialiste des Personnes déplacées pour la Palestine et l’Égypte.

        Pendant sa retraite elle continua de prêcher dans les églises unitariennes et dans les rassemblements d'Europe et en Amérique du Nord avec l'appui de l’Église de Prague. Ceux, qui la connaissaient, la décrivaient une personne possédant une formidable énergie et la détermination combinées avec un cœur sensible et aimant. Une autre fleur de feu fleurissait dans les endroits brûlés du monde. Elle décéda en 1966.

       Le festival des fleurs est un symbole de notre unité dans la diversité. Il est une célébration de la beauté de la terre. Il est, aussi une leçon dans la fragilité et la beauté de la vie. Et en conclusion, il représente pour nous l'unité de la force qui vient s’enraciner dans la communauté. L'intensité du rituel est reflétée dans la prière que 
    Norbert Capek a écrit juste avant sa mort : " il est intéressant de vivre et de combattre courageusement pour des idéaux sacrés. Oh, vous vents mauvais, dans le feu de mon corps. Mon âme, vous ne pourrez jamais la défaire. Quoique, déçu mille fois ou tombé dans le combat, et tout semble sans valeur, j'ai vécu parmi l'éternité. Sois reconnaissante, mon âme. Ma vie a valu la peine d’être vécue. Celui qui a été serré de tous les côtés mais qui est resté victorieux dans l'esprit est bien accueilli dans le choeur des héros ". 

     
      DidierLe Roux

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  • Caper Jean

    Caper Jean , senior, après avoir officié comme Pasteur de l'église évangélique de Mescritz, pendant environ vingt huit années, changea ses opinions durant la dernière partie de sa vie, et alla vers les sociniens. Il fut rebaptisé dans un étang à Smigel, le dernier jour de l'année 1588 ; dont à cette occasion, Valery Herberger, un populaire Ministre évangélique, écrivit un certain nombre de versets satiriques. Il fut dit, que Caper présida en tant que Ministre sur l'église socinienne de Smigel, du temps de sa conversion jusqu'à sa mort ; et que, dans l'année 1608 ou 1609, il fut noyé par une compagnie de cavaliers, dans un étang à cet endroit, — probablement le même étang où il fut immergé lors de son baptême, vingt années auparavant.  

    Dans les Actes Synodaux des Ministres évangéliques, tenus à Posnanie en 1566, il est enregistré, que Caper fut enlevé de sa fonction en tant que Ministre à Meseritz, sur le compte de certaines de ses idées, lesquelles il entretint au sujet du Repas du Seigneur: mais il n'apparaît pas, à cette période, pour être allé vers un quelconque parti anti-trinitaire. 

    Il publia, en 1565, Un Dialogue sur le Repas du Seigneur, entre un bradenburger et un polonais, en lequel il exprima son accord sur ce sujet avec Zwingle. A ce Dialogue, Erasme Gliezner publia une réponse, dans laquelle il désigna Carper, "Ecclesiarum Renascentuim in Majori Polonia Inspector."

     

    (Vidend. Bock, Hist. Ant. T.I. pp. 92, 93.) 

     

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  • Büttel Werner

      

    Büttel Werner  est classé par Bock parmi les sociniens prussiens. Il est mentionné par Hartknoch, comme un qui fut converti au socinianisme ; mais si cela se fit par Matthieu Radecius ou pas, c'est incertain. Il apparaît, que, dans l'année 1643, cela faisait cinquante neuf années qu'il était en liaison avec le corps socinien, ainsi il doit l'avoir joint dès l'année 1584.

    (Vidend. Bock, Hist. Socin. Pruss. § vii. p. 17.)

     


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  • Bullinger Heinrich (1504-1575)

     

     

    Bullinger Heinrich est né le 18 juillet 1504 à Bremgarten (canton d’Argovie ; Suisse), fils du doyen Bullinger et d’Anna Wiederkehr, dont leur union était illégitime bien que prêtre, et cinquième et plus jeune garçon de ce couple.

        A l’âge de douze ans, Bullinger H. fut envoyé à Emmerich dans le duché de Clèves pour étudier à l’école des frères de la vie commune.

        En 1519, à l’âge de 15 ans, envisageant à son intention la même direction que son père, ses parents l’envoyèrent à l’université de Cologne où il étudia la théologie scolastique. Il s’appliqua à un programme de lecture selon la méthode innovante de Peter Lombard basée sur questions et discutions. En 1520, Bullinger H. étudia les écrits de Martin Luther puis ceux de Melanchthon qui lui donneront une orientation quant a l’étude de la Bible et le préparait à un futur changement.

        En 1522, Bullinger H. qualifié maître ès art s’en retourna chez lui et accepta de 1523 à 1529 un poste d’enseignant à l’école du couvant des moines cisterciens de Kappel, après avoir négocié les conditions particulières de n’avoir à prendre les vœux monastiques. En accord avec l’abbé Wolfang Joner, il réforma les méthodes d’étude et lança un programme de lecture systématique et d’exégèse de la Bible pour les moines. Pendant cette période, il entendit à plusieurs reprises Zwingli Huldrych prêcher, fit sa connaissance et l’accompagna lors d’une conférence à Zurich en 1525 et pour une discussion à Berne en 1528. Il étudia pendant cinq mois dans l’année 1527, les langues antiques et s’intéressa aux prophéties de Zwingli.

        En 1529, il épousa Anna Adlischweiler, une ancienne none, qui se révéla être une formidable épouse et leur couple sera un excellent témoignage durant leur union. La maison de Bullinger H. était un foyer chrétien très heureux et il aimait jouer avec ses enfants et petits enfants, et à chacun écrivait de petits pour les fêtes de noël.

        Dans cette même année, il quitta l’école cistercienne de Kappel. Bullinger H., se démarquant par un remarquable et puissant sermon, parmi d’autres postulants, fut promu prêtre de Bremgarten. C’est à la succession de son père qu’il pourvoyait, venant d’être évincé suite à des déclarations où il disait « avoir prêché des fausses doctrines pendant toutes ces années passées et souhaitait maintenant s’orienter vers les doctrines de la réforme ».

        1531, les cantons suisses catholiques attaquèrent les zurichois et les battirent à la 2ème bataille de Kappel (les batailles de Kappel considérées être la premières guerre de religion en Europe). Zwingli aumônier des troupes zurichoises fut tué sur ce champ de bataille le 11 octobre. La région d’Argovie retournant à la foi catholique obligea Bullinger H. et deux autres pasteurs de quitter la ville malgré le mécontentement général.

        Se forgeant une bonne réputation, très rapidement des propositions se présentèrent à lui de Zurich, Bâle, Berne et du canton Suisse d’appenzell pour être leur pasteur. C’est avec les pouvoirs de Zurich, que Bullinger H. entra en négociation, refusant les limites imposées et trouva un compromis lui permettant certaines libertés quant à ses dires et prédications au sujet des autorités civiles et en deviendra pasteur ; bientôt il deviendra la tête au dessus des autres pasteur de Zurich et portera le titre honorifique Antiste, donné au XVI siècle dans les églises réformées de Suisse par le grand Conseil suite à une élection.

        Il fut répandu que Zwingli, présentant sa mort, avait indiqué Bullinger H. comme son successeur. Le dimanche qui suivait l’arrivée de Bullinger H., de son épouse et de ses deux jeunes enfants, et qu’il monta au pupitre pour un sermon, beaucoup pensèrent à la résurrection de Zwingli comme phoenix (oiseau de feu de la mythologie).

        Bullinger H. assuma les tâches d’ordre économique, l’épuration et la consolidation du travail de Zwingli de son vivant et c’est avec succès et loyauté qu’il se dépensera pour la réussite de ses engagements. Nul autre homme aurait pu être choisi avec autant d’esprit et revêtait toute l’importance pour les églises suisses par sa modération et autolimitation dans ses actes et paroles.
        

        Il prit pour autant une position ferme pour la réforme, qui était en danger d’être abandonnée par les hommes timides du Conseil affaibli par la guerre. Bullinger H. s’établit rapidement le défenseur du système ecclésiastique développé par Zwingli. Quand Jud se proposa de séparer entièrement la discipline ecclésiastique du pouvoir séculier, Bullinger H. argua le fait que le besoin de séparation se terminera au moment où le magistrat deviendra chrétien et que de cette position les institutions de l’ancien testament seraient appropriées. Cependant Bullinger H. ne croyait pas que l’Église devait être complètement subordonnée à l’état. En outre en 1532, il créa et instrumenta un Comité mixte de magistrats et de pasteurs pour surveiller l’Église.

        Dans les premières années, il prêcha six à sept fois par semaine et à partir de 1542, seulement deux fois, le dimanche et le vendredi. Il suivait exactement la méthode de Zwingli, expliquant dans son entier chaque livre des écritures du pupitre. Ses sermons étaient simples, clairs et pratiques et devinrent un modèle pour plusieurs jeunes prédicateurs.

        Bullinger H. fut un pasteur dévoué, distribuant des conseils et réconfortant qui en avait besoin et exposa sa vie à plusieurs reprises lors de visites bien que la peste sévissait dans Zurich. Sa maison était ouverte à tout heure pour qui souhaitait son aide. Il distribua de la nourriture, de l’habillement, de l’argent de ses revenus aux veuves et aux orphelins, aux étrangers, aux exilés et n’excluait personne pour une position de foi différente de la sienne. Il fixa une pension décente pour la veuve de Zwingli et ses enfants furent élevés au même rang que les siens. Il divertit des frères persécutés pendant des semaines et des mois dans sa propre maison, leur obtenait des moyens de voyager ou un endroit se réfugier.

        Ces activités ne se limitaient pas à Zurich, il entretenait une correspondance avec toutes les églises réformées et fut appelé par Beza « le berger commun de toutes les églises chrétiennes », Pellican disait de lui, « un homme de Dieu, doté des cadeaux les plus riches du ciel pour l’honneur et le salut de Dieu des âmes ».
        

        Il reçut des protestants fugitifs d’Italie, de France, d’Angleterre et d’Allemagne et fit à Zurich un asile de liberté religieuse. Il protégea Celio Secondo Curione, Ochino Bernadino, Vermigli, les émigrés de Locarno et facilita l’organisation d’une église pour les réformateurs italiens à Zurich. Par deux fois, il fit appel au roi de France pour la tolérance au sujet des huguenots. Bullinger H. était fort apprécié par les membres de l’Église Réformée d’Angleterre, pour la protection qu’il accorda aux adeptes persécutés et exilés pour la Suisse qu’il réfugia à Zurich et de ses nombreuses correspondances. Un grand nombre d’éloges, telle que celle de Mme Jane Grey, qui fut décapitée en 1554, qui lu ses travaux, traduit son livre sur le mariage dans le Grecque, le consultant au sujet de l’hébreux et s’adressant à lui avec beaucoup d’affection et de gratitude, dont trois de ces lettres sont encore préservées à Zurich. L’évêque Hooper de Gloucester, qui avait apprécié son hospitalité en 1547, s’adressait à lui peu avant son martyre en 1554, le considérant comme son père et guide vénéré et le meilleur ami qu’il n’ait jamais eu, recommandant son épouse et ses deux enfants à ses soins. D’autres éloquents témoignages mériteraient d’être évoqués.

        Au sujet de la tolérance et de la punition des hérétiques, Bullinger était conforme à la théorie régnante, mais favorablement il différa de la pratique courante. Il dénonça l’Anabaptisme dans ses écritures, autant que Zwingli et ne s’opposa pas à la malheureuse exécution de Servet Michel, mais ne persécuta jamais personne. Il toléra Lélio Socin avec qui il eut une correspondance et tranquillement décéda à Zurich en 1562. Ochino Bernadino put prêcher des années aux réformateurs italiens de cette ville, mais sera expulsé pour ses avis unitariens et pour la défense de la polygamie par le grand Conseil. 
         

        Contrairement aux catholiques,  Bullinger H. exprime le christianisme et le sentiment humanitaire, dans le fait, qu’aucune violence ne devrait être faite aux dissidents, que la foi est un don de Dieu, qui ne peut être interdite ou ordonnée. 
       

        Bullinger H. a loyalement maintenu la doctrine et la discipline réformée contre les catholiques romains et luthériens et cela toujours avec modération et dignité même quand ces derniers dénonçaient du pupitre ses positions. Il se refusa à tous compromis avec les luthériens sur la question de la Cène et réussi à unifier les cantons autour de ses doctrines. En 1566, Il joua un rôle déterminant dans la rédaction de la deuxième confession helvétique adoptée en Suisse.

        Sa contribution à la réforme est immense, il est connu pour plus de douze mille correspondances, s’adressant aux responsables protestants de tous endroits. Son principal travail théologique fut "les décennies" (un traité théologique pastoral), réimprimé 137 fois, très apprécié et employé en Hollande et Angleterre. Bullinger H. laissa derrière lui une œuvre d’historien de Zurich à travers ses chroniques. Il est à l’origine, sous la bienveillance de la reine Elizabeth d’Angleterre qui permit le retour dans leur patrie des exilés, du mouvement puritain et du presbytérianisme.
        Il est encore à mette à son actif une large part au développement scolaire et de son organisation en Suisse…

        Bullinger H. fut vraiment un théologien d’engagement, sa quantité de travail et ses responsabilités ont miné sa santé. En 1562, il s’adressait dans ces termes à Fabricius de Coire « J’ai presque sombré sous la charge de travail et des responsabilités, et la sensation d’une grande fatigue est que je demanderais au Seigneur de me donner le repos si ce n’était pas contre sa volonté ». La peste, des années 1564 et 1566, emporta son épouse, trois de ses filles, son frère et plusieurs de ses plus intimes amis. Bullinger H. se résigna dépité, affaibli par la maladie, se sentant seul et nostalgique, de diminuer pendant plusieurs année ses activités, et continuera assisté, d’écrire et de pêcher et ce jus quand 1575 (année de son décès, le 17 septembre), pour son dernier sermon sur la Pentecôte.



      DidierLe Roux

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    Budzinius Stanislas

     

    Budzinius Stanislas, (en polonais Budzynski,) était secrétaire de Jean de Lasco et Francis Lismaninus, et par la suite assistant de Jérôme  Philipovius, Vice-Palatin de Cracovie. Il était en accord, avec Simon Budny et Francis David, que de prier le Christ n’est pas sanctionné par les Saintes écritures. Pour son idée sur ce sujet, il fut excommunié ; mais en l’année 1588, après une exclusion de douze années de la communion de son église, il se réconcilia avec les frères.   

    Il fut pour le destin que tous les écrits de Budzinius restèrent à l’état de manuscrit, bien qu’une copieuse utilisation fut faite d’eux par Sandius, Lubieniecius, Wengerscius et autres, de son "Histoire Ecclésiastique de la Pologne et de ses pays voisins, du début de la Réforme à l'année 1593." Ce travail fut rédigé en langue polonaise. Erasme Otvinovius affirme, qu'une partie de celui-ci périt entre les mains d'un certain incroyant, mais dont le nom ne nous est pas donné. Pour les principaux faits enregistrés dans celui-ci, Budzinius fut lui-même témoin. 

      

    1. Un lettre au synode de Rakow, en 1574 : en laquelle il exhortait les frères de s'accorder et défendre l'utilisation des armes, ainsi que la fonction de Magistrat. 

    2. une lettre à Grégory Pauli, dans laquelle il défendit aussi l'avis, qu'il est juste pour un Chrétien d'agir en tant que Magistrat, et de tenir les armes. 

    3. Un traité sur le Millénium, composé dans les environs des années 1589 ou 1590, duquel Faust Socin tint une réfutation. Travail en polonais. 

    Book pense aussi, que Budzinius était l'auteur d'un travail, préservé dans la librairie Zaluscienne à Warsaw et contenait les vies de soixante deux Archevêques de Gnezno. L'auteur est appelé Stanislaüs Buzenski ; et la raison de ce travail est donnée dans la "Bibliotheca Warsaviensis," P. iii, et iv. 

      

    (Vidend. Sandii B.A. p.55. Bock, Hist. Ant. T. I . pp. 85, 86, etc...)

     

     

    DidierLe Roux

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  • Budny Simon

      

    Budny Simon (ou Budneus), était originaire du duché de Mazovie, selon Sandius, ou, comme Krasinski pense, du Grand-duché de Lituanie. Il fut le fondateur de la secte appelée Budnéens. L'idée qui le distingua était, que Jésus Christ est né dans le mode normal de production, et par conséquent n’est pas un objet de culte divin. "Plus adroit", dit Mosheim, "que le reste de ses frères à déduire les conséquences de leurs principes, et à percevoir clairement les conclusions auxquelles les principes particuliers de Lélio Socin naturellement amenaient, il nia catégoriquement toutes sortes de cultes à Jésus-Christ. Budny ne s'arrêta pas là: afin de donner une couleur plus spécieuse à cette erreur capitale, et la maintenir sur des motifs cohérents, il affirma que le Christ ne fut pas engendré par un acte extraordinaire de la puissance divine, mais qu'il naquit comme tous les autres hommes, d'une manière naturelle. Cette hypothèse, cependant, conforme au principe fondamental de socinianisme, apparut intolérable et impie à la plus grande partie de cette communauté". 

    Daniel Clémentinus dit que Budny renia la foi chrétienne et embrassa le judaïsme, mais la vérité de ces affirmations est très discutable. Il fut encore dit, que ses notes sur la Bible sont celles d'un mécréant et que d'autres parmi ses travaux sont subversives de la révélation. Mais ces déclarations ont également besoin d'une confirmation et semblent avoir été occasionnées par l'extrême liberté de ses idées. Quelques-unes furent des notions secrètes qu'il put entretenir, extérieurement il se conforma à la religion protestante, et il n'y a aucune raison de supposer que ses écrits exercèrent à tout moment une influence directe et défavorable pour la cause de la révélation. Il fut considéré, cependant, comme le précurseur des rationalistes actuels d'Allemagne. Qu'il fut un homme de grand savoir et d'une sagacité extraordinaire, cela était admis de tous. Il fut pendant un certain temps l'Aumônier du Prince Nicolas Radzivil à Kleck, et plus tard de Jean Kiszka, Châtelain de Samogitie, à Losk, et enfin à Zaslav, en Lituanie. Après avoir gagné un grand nombre de prosélytes à ses idées, en Lituanie et en Pologne russe, il fut désavoué en tant que Ministre et frère, au Synode des Luslawice, en 1582, et excommunié publiquement en 1584. Il demanda souvent aux synodes sa admission à la communion, et on dit qu'il fut à nouveau pris dans les faveurs des Frères, sur le renoncement de ses opinions odieuses. La vérité de ce récit, cependant, semble être mise en doute par Bock, qui le représente comme cherchant sa réadmission, non pas sur le terrain d'avoir changé ses idées religieuses, mais parce qu'il pensait qu'il n'y avait pas d'autre moyen d'obtenir la restauration de son salaire, qui lui avait été enlevé par un acte du synode. 

    Il prit part à la controverse sur la guerre défensive, qui fut discutée avec beaucoup de zèle par les premiers unitariens, et décida en faveur de sa légalité, et fut l'un des premiers et plus actifs opposants  au pédobaptisme. Ce qui suit est une liste de ses travaux.  

    1. Une simple confession des principaux articles de la foi chrétienne. Losk, 1576, en 8vo. En polonais. Une réponse à celle-ci fut publiée par Martin Bialobrzycki, Evêque de Camieniec, intitulé "Une confession orthodoxe concernant le Dieu unique auquel les chrétiens catholiques croient, adorent et invoquent, prises des Saintes écritures. Cologne, 1579," en 8vo. 

    2. Une version polonaise de toute la Bible de l'hébreu, du grec et du latin. Zaslav, 1572, 4to., imprimée aux frais, et avec les types de Matthias Kawieczynski, Staroste de Nieswiez, par Daniel Leszczynski. Ringeltaube donna un compte rendu de cette version dans son "Nachricht von den Bibeln Polischen", p. 37. 142 et suivantes, et le père Simon dit, qu'il fut honorablement cité, pour l'Ancien Testament, par les Juifs. (... Hist. Vers P. III, p. 375 Voir aussi Wolfii Bibl. Hebr. vol I, p. 641.) Il est extrêmement rare, mais il y a une copie dans la bibliothèque du collège Sion, à Londres".

    3. Le Nouveau Testament, ou des livres de la Nouvelle Alliance, en polonais, avec des annotations. Losk, 1574, en 8vo. Un compte rendu de ce qui peut être vu dans "Nachricht" de Ringeltaube, & c. p. 37. 151.

    4. Un Traité sur les deux natures en Christ. 1574. De ce traité Josias Simler publia une réponse, qui fut imprimée par Froschover, à Zurich, en l'an 1575, en 8vo. Une autre réponse à celui-ci fut écrite par Jean Wigand, et publiée à Berlin, en 1576, 4to. 

    5. Une brève démonstration que le Christ n'est pas Dieu lui-même, mais le Père, et pourquoi il est appelé Dieu dans les Saintes écritures, et néanmoins est Dieu. Celle-ci fut annexée au traité qui précède sur les deux natures du Christ. 

    6. Une défense de la "simple confession", & c. [N ° 1]. Sandius mentionna cette pièce, sous le titre "Apologia Polonica". Il est cité par son titre polonais "Obrona" (Apologie) dans le "Chissuk Emouna" de R. Isaac sous les mots " ". Budny, dans cette Apologie, dit que le Christ est Dieu dans le même sens dans lequel Moïse le prit. les idées de Budny, énoncées dans la présente "Apologie", avec celles de Czechovicius et Farnovius, furent attaquées par Stanislas Zdescheki Ostrowski, Abbé de Przement, dans un travail "Sur la Trinité", publié en 1591, 4to. Il semblerait, également, que les "Assertiones Theologicae du Collège de Posnanie, concernant le Dieu trinitaire, contre les nouveaux adeptes de Samosate, & c, 1581," Faust Socin qui écrivit une réfutation, fut dirigée contre Budny.

    8. Une traduction du Catéchisme de Luther dans le dialecte lithuano-russe. Nieswiez, 1562. Dans cette traduction Budny fut assisté par Matthias Kawieczynski et Laurence Criscovius.

    9. Sur la justification de l'homme pécheur devant Dieu. Ceci fut écrit dans le dialecte lithuano-russe, et avec la même assistance. Nieswiez, 1562.

     

    (Vidend. Sandii B. A. pp. 54, 55. Bock, Hist. Ant. T. I. pp. 80— 85. Krasinski's Hist. Sketch of the Ref. in Poland, Vol. H. Ch. xiv. pp. 362—364. Moshemii Inst. H. E. Saec. xvi. Sect. iii. P. ii. C. iv. § xxii. p. 723. Anonymi Epist. de Vita A. Wissowatii, p. 226, etc.)

     


     DidierLe Roux
     
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