• Kiszka Jean

     

     
     


    Kiszka Jean

      

    Kiszka Jean de Czechanowiecz, était un Chevalier de Lituanie et un élève de Castalio, à la mémoire duquel il a érigea un monument à Bâle. Alors qu'il assista aux conférences en grec de Castalio dans cette ville, Celio Secundo Curione qui était professeur d'éloquence et de belles lettres là, et Jean-Nicolas Stupanus, dans son "Discours panégyrique" pour Curio, demande: "Quid superioribus annis Magnificum Dominum Johannem Kisckam, Palatini Vitebliensis Illustrissimi Principis filium, ex ultimis Lituaniae terris, cum magna nobilium caterva, ad nos usque proficisi compulit, quam Ccelii potissimum videndi audiendique desiderium ?" Lorsque Kiszka termina ses études à Bâle, Leo Curio, le frère de Celio, l'accompagna sur son retour en Lituanie, et resta dans ce pays quelques années. Avec une connaissance de ces faits, le lecteur ne trouvera pas qu'il soit difficile de rendre compte des tendances libérales de Kiszka.

    Il était le gendre de Constantin, Duc d'Ostrog, Président Général de Samogitie, Castellan de Vilnius, et portait d'autres hautes fonctions sous le roi de Pologne, en plus d'être un propriétaire de très vastes terres. Il fut Seigneur de soixante-dix villes et villages, et environ quatre cents villages, mais mourut sans enfants et ses possessions héréditaires allèrent aux déjà opulents Princes Radzivil. Il fut aussi le patron de plusieurs églises unitariennes en Lituanie et en Podlachie, et à ce titre, Faust Socin lui dédia sa "Discussion sur la nature ou l'essence de Jésus-Christ le Fils de Dieu", laquelle fut écrite en réponse à la "lettre d'exhortation adressée aux églises de Pologne par André Volanus". La dédicace conclut par les mots suivants. "Je vous offre et vous dédie, illustre et magnifique monsieur, ce fruit de mes travaux, ne sollicitant pas votre patronage dans ce que j'avance, (car la vérité divine n'est pas dans le besoin d'un patronage humain, et où je m'éloigne d'elle  je ne souhaite pas être soutenu), mais à engager et à accélérer votre attention en lisant et en étudiant les choses ici discutées: car il devient pour vous plus ardent de rechercher la vérité céleste, dans la mesure où vous surpasser dans la richesse les autres membres de l'église dans ce royaume, que vous pouvez exercer tout votre pouvoir pour la promouvoir et la répandre, après avoir découvert la vérité par votre propre enquête, et non par celle des autres. Dieu veuille que, méprisant toutes les autres choses, vous puissiez vous consacrer exclusivement à sa gloire".

    Kiszka adressa une lettre aux églises polonaises, dans laquelle il les invite à tenir un synode, dans le but de mettre fin à la controverse au sujet de la Magistrature et l'usage des armes, et le 6 Juillet 1592, lorsqu'il était près de la fin de sa la vie, il s'engagea à écrire une confession de sa foi en langue polonaise, pour se prémunir contre toute bruits sinistres concernant sa religion, ce qui pourrait survenir après sa mort. Ces deux écrits sont évoqués par Sandius, mais ne furent jamais imprimés.

    Dans une lettre écrite par Socin à Jean Volkelius, du 3 avril 1593, Socin pleure sur le triste destin de l'église en Philipov, après la mort de Kiszka, qui était le Seigneur de ce district.

    Ce noble libéral imprima fréquemment, à ses propres frais, de telles œuvres comme il pensait sans doute servir les intérêts de la vérité. Martin Czechovicius nous raconte, qu'un  de ses traités en langue polonaise, contre le pédobaptisme, fut imprimé aux frais de Jean Kiszka, et l'édition la plus complète de la controverse de Faust Socin avec Francis David, sur l'invocation de Jésus-Christ, fut publiée d'une manière similaire, en 1595, Socin, comme il l'affirmait lui-même, ayant demandé à ce qu'il défraye les frais de sa publication.

     

    (Vidend. Sandii B. A. p. 82. Bock, Hist. Ant. T. I . pp. 424, 425, etpassim; T. II. pp. 826.840. Toulmin's Mem. of F. Socinus, Chap. iv. pp. 326, 327. HcMhornii Amoen. Literariae, T. XIV. pp. 348. 377.) 

     


     Didier Le Roux
     
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