• Czechovicius Martin


    Czechovicius Martin

      

    Czechovicius Martin , (en polonais Czechowicz,) était un polonais ou un lituanien, et l'auteur d'un schisme dans l'église socinienne, occasionné par sa véhémente opposition au baptême des enfants. La première mention que nous trouvons de lui est du 16 septembre 1561, comme porteur d'une lettre de Calvin au synode de Cracovie, avertissant les membres de  l'église réformée de se méfier de Blandrata. A cette période il fut Chaplin pour le Prince Radzivil, Palatin de Vilnius ; mais par la suite il officia en public, en sa capacité de Ministre, à Cujavie, et à Lublin. Bien qu'au dernier endroit il fut remercié par le synode, le 8 mars 1598, pour exciter les conflits sur les sujets de l'arianisme et du baptême. Il est représenté, dans les Actes Synodaux, comme recherchant à être exempt des devoirs de la fonction de Ministre, sur le compte de manque de force pour s'acquitter d'eux d'une manière efficiente : mais il fut supposé, qu'il fit cette requête, par anticipation de la sentence en déposition du synode. Christophe Lubieniecius, qu fut dans un premier temps Ministre à Levartow, fut nommé pour être son successeur, avec Valentin Smalcius en tant qu'assistant. 

    Czechovicius crut dans un premier temps en la préexistence du Christ ; mais dans les environs de l'année 1570, il abandonna cette doctrine, avec Niemojevius et plusieurs autres, et embrassa les idées des pinczoviens. Le récit suivant de ses croyances est donné par le Conte Krasinski, dans son "aperçu de la réforme en Pologne."-"Il maintint que n'est pas Dieu celui qui fut fait homme, mais cette homme a été fait Dieu, et ce Jésus Christ n'exista pas avant qu'il soit né de la Vierge ; qu'il était un homme similaire aux autres hommes, sauf qu'il était sans péchés ; qu'il fut conçu comme les autres hommes, mais qu'il fut appelé le 'Fils de Dieu' en raison qu'il fut préparé par le Saint Esprit dans le ventre de sa mère ; et qu'il fut fait Seigneur sur toutes choses, qu'il puisse sauver et donner la vie éternelle à qui il avait plaisir. Jésus Christ devait donc être adoré. Czechovicius attaqua ceux qui refusèrent d'adorer Jésus Christ, et les désigna de l'appellation de demi-Juifs, ou demi-judaïsants, un terme qui depuis fut généralement adopté. Il admit les miracles et la preuve des prophètes qui prédirent la venue de notre Sauveur, aussi que cette justification était uniquement obtenue par la foi, et ses œuvres n'avaient qu'un mérite subordonné. Ses idées sur les autorités de ce monde furent modérées, et il recommanda seulement le refus de leur obéir lorsqu'elles commandaient des actions contraires à la parole de Dieu. Il recommanda une endurance patiente pour les atteintes, et s'abstenir de rechercher réparation, soit personnellement ou en ayant recourt aux autorités, et maintint qu'un Chrétien ne devait accepter de fonctions matérialistes ni faire l'utilisation d'une arme". Ruarus dans une lettre adressée à Abraham Calovius de Dantzic, dans l'année 1638, dit, "Martin Czechovicius pense avec nous," (c'est-à-dire avec les sociniens,) "au sujet de Dieu et du Christ ; avec les mennonites sur le sujet du baptême ; et autres sujets, si je ne me trompe pas, avec l'école de Calvin." Il écrivit encore, et travailla de différentes manières pour fonder sa propre école, mais ne réussit point à établir un système religieux complet. 

    Sandius eut tort de supposer qu'il décéda à Lublin, en 1608 ; et l'erreur fut réparée par Lauterbach. Nous apprenons du Diary de Sandius, que la mort de Czechovicius eut lieu dans le mois de novembre 1613 ; et l'établissement est accompagné par un mémorandum sur ce fait, que ses disciples avaient grandement diminués en nombre avant cette période. Quand il fut prêt de sa fin, il exhorta ceux, qui continuèrent toujours de rester prêts de lui, de rester fermes à l'église mineure, dont Lubieniecius supposa signifier l'unitarienne, comme opposée au calvinisme, duquel ils s'étaient à l'origine séparés. Mais Bock pense, qu'il signifia sa propre section de l'église unitarienne, comme opposée à celle de Socin, de laquelle il différencia principalement sur les sujets du baptême et de la justification. Sur ce point, cependant, Bock était incontestablement faux ; car l'église mineure, parmi les écrivains sur les affaires ecclésiastiques liés avec la Pologne et la Lituanie, signifiait toujours unitarienne, comme opposée au calvinisme, ou a cette branche de l'église réformée, qui reçue la confession helvétique, et dont, sur le compte de son nombre supérieur, fut appelée la grande église.

    Ce qui suit est la liste des travaux de Czechovicius.
     

    1. Sur l'origine des erreurs des adeptes du pédobaptisme, etc. Édite par Théophile Adamides (un nom d'emprunt pour Alexius Rodecki) ; 4to. Pp. 201. Ce travail n'est pas daté, pas de lieu de publication, ou le nom d'auteur ; mais la lettre dédicatoire de Jean Kizska fut écrite à Lublin, le 7 avril 1575. Le nombre d'erreurs présumées que l'auteur pointe est au nombre de quarante. Dans un annexe, il s'efforça de montrer, de quelle gravité est l'erreur, de maintenir que le baptême est inutile pas nécessaire pour ceux, qui ont déjà cru, ou ceux qui sont nés de parents Chrétiens ; et s'efforça de réfuter ceux, qui considèrent l'observation du Repas du Seigneur comme pas importante, aussi ceux, qui disent, que les personnes qui le partagent, n'ont pas besoin du baptême d'eau externe.

    2. Une traduction du Nouveau Testament en langue polonaise, avec divers écrits dans la marge. Alex. Rodecki (Rakow). 1577. 

    3. Explication du premier chapitre de Jean. En polonais.

    4. Objections pour l'explication de Faust Socin sur le commencement de l'évangile de Jean.

    5. Conversations chrétiennes ou dialogues. Alex. Rodecki. 1575, 4to. Ces dialogues relatent de ce qui semble pour l'auteur les principaux articles de la foi Chrétienne ; et il tenta de s'en servir comme une sorte d'extension de catéchisme. Il y eut en réponse à ceux-ci, ce que le Canon Powodowski publia dans son travail, intitulé "Wensidlo," ou "La Restriction." Les deux étaient en polonais ; et Jean Niemojevius entreprit une défense de Czechovicius dans la même langue.

    6. Décision contre l'explication du catéchisme de Paul Gilowski. Alexandre Torobinczyk (qui est Alexius Rodecki). 1581, en 4to. Celle-ci est aussi en polonais. Elle est précédée par une dédicace, de la plume de Stanislaüs Taszycki, adressée à Stanislaüs Szafranice, Castellan de Sandomir et datée du 20 janvier 1581 à Luclavice. Les charges que l'auteur portent contre Gilowski sont, qu'il accuse d'autres de ce que lui-même est coupable ; qu'il travaille à établir ce que lui-même confesse ignorer ; qu'il ne comprend pas les noms hébreux de Dieu ; qu'il accuse sans raisons les nouveaux baptisés avec erreur selon Dieu ; qu'il est inconscient lui-même ; et qu'il fait faussement et avec imperfection des notes sur les Saintes Écritures. Contre ces accusations, Gilowski se défend dans un travail, dont la troisième édition de celui-ci fut éditée en 1605.

    7. Réponse à un travail de , dans laquelle cet écrivain s'efforce de mettre de côté la pacification de Luclavice. 1581, 4to. En polonais. Ce petit travail est placé dans une préface de la plume de Florian Morstinius; et fut essayé pour servir d'appendice au No. 6. Ces auteurs proposent d'affaiblir les arguments de Farnovius en faveur de l'existence du Christ avant sa conception de Marie. Sur Jean I : 14, il remarque, qu'il y d'anciens dialogues papaux inventés que Dieu devint homme ; en raison que s'il eut été vraiment Dieu avant, et ensuite devint vraiment homme ou chaire, il aurait cessé d'être ce qu'il était avant. 

    8. Une conférence de trois jours sur certains articles de foi, spécialement sur le baptême des enfants ; écrite à Nieswicz, et dédié au Prince Nicolas Raziwill, du 6 janvier 1565. Rabbi Isaac Ben Abraham note cette conférence dans "Chissuk Emuna."

    9. Sur le baptême des enfants, une  brève discussion au sujet de l'origine de la dispute, et la tentative de dissimuler le premier sacrement, qui est le sacrement du baptême, dans le Grand Duché de Lituanie, et ensuite en Pologne. (1585). 

    10. Une justification de son dialogue contre Jacques, le Juif, de Belzyce. 1581. En polonais.

    11. Un petit Miroir pour les femmes chrétiennes, dans lequel il peut être vu comme un aperçu sur l'exercice de leurs devoirs chrétiens. 1582, 4to. Théophile Adamowitz. En polonais. Le nom de l'auteur n'apparaît pas sur la page du titre, mais est inséré dans la dédicace, qui est adressée aux deux jeunes femmes d'une famille noble. Sandius ne notifia pas ce travail, qui est divisé en trois parties. La première parle des œuvres de Dieu, de sa prééminence, de sa vérité et perfection ; la seconde, du Dieu unique, et son seul Fils, l'homme Christ Jésus ; et la troisième, du devoir des Chrétiens envers Dieu, Christ et leurs semblables. Sur le travail de la rédemption considéré en elle-même, la quelle il traite dans la troisième partie, il écrit comme un orthodoxe, ainsi que Daniel Clémentinus en appelle Czechovicius sur ce sujet, contre le reste des sociniens.

    12. La discussion de Jean Niemojevius et Martin Czechovicius, tenue à Lublin, dans l'église des Jésuites, avec les prêtes, Warszycius et Jodocus, etc., dans l'année 1581. En polonais.  

    13. Explication sur le septième chapitre de l’épître aux Romains; lequel Czechovicius proposa aux Frères à Dantzic, et après au synode à Wengow en 1584. 

    14. Une lettre écrite au nom de l'ensemble du synode de Chmielnik, du 13 septembre 1586, aux Magistrats de Goslar, pour la cause de Ostorod, et signée par Czechovicius, Rebnicius, Paul de Orgente, Jean Laurentius, et autres.

    15. Illustrations des articles de Lublin, dont P. Radziminski montra dans les environs de l'année 1592. En polonais. Dans ce traité, comme Dan. Clémentinus nous informe, Czechovicius dit, "Le Christ ne reçut pas sa puissance, et suprême domination, jusqu'à qu'il est accompli la volonté de Dieu, et fut relevé de la mort, et placé à la droite de Dieu ;" et que "la gloire du Christ était sous la garde du Père, mais il l'a reçu au temps nommé".

     

    (Vidend. Sandu B. A. pp. 50—52. Bock, Hist. Ant. T. I. pp. 217— 237. Ruari Epistolse, Cent. i. N. 46. Smalcii Diarium, apud Zeltneri Hist. Crypto-Socinismi Altorf., pp. 1169.1200. De Typographiis Unitariorum in Polon. et Lithuan., apud Sandii B. A. p. 201. Stoinii Epitome, p. 185. Krasinshi's Hist. Sketch of the Ref. in Poland, Vol. H. Ch. xiv. pp. 360—362.) 

     


     DidierLe Roux
     
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