• Otvinovius Erasme

     

     
     



    Otvinovius Erasme

      

    Otvinovius Erasme (Polon. Otwinowski,) était un Chevalier Polonais, qui, avec huit de ses frères, embrassa les doctrines sociniennes. Il fut remarqué dès l'année 1564, où à ce moment il devait avoir déjà atteint l'âge de quatorze ans. La date exacte de sa naissance reste inconnue, mais Sandius affirme les faits, qu'il était toujours en vie en 1608, et avait atteint sa quatre vint dixième année au moment de sa mort. Christophe Lubieniecius, l'ancien, épousa sa fille, Anne.

     Il fut, sans aucun doute, la même personne, dont Smalcius dit, qu'elle décéda dans les environs de la fin du mois de mai de 1614, et qui, quatorze ans auparavant, avait arraché le pain de l'eucharistie des mains du Prêtre qui officiait à Lublin et le piétina dans la boue. (Smalcius, apud Zeltneri, Hist. Cryto-Sociniami, Suppl. p. 1202.) Lubieniecius, dans son "Histoire de la Réforme en Pologne," (L. iii. C.L.) donne un récit particulier de cette épisode et des conséquences par lesquelles elle fut amenée, et le Comte Krasinski, dans son "Récit Historique de l'élévation, des progrès et du déclin de la Réforme en Pologne," (Vol. I. pp. 327-329,) le mentionnant, détailla les circonstances de celui-ci, dans le but de démonter les faiblesses de l'autorité de l'Eglise Romaine au cour du seizième siècle, et le contexte dans lequel elle était tombée à cette période en Pologne. "Erasme Otwinowski," dit, "qu'il devint suspecté d'être un adhérant de la secte antitrinitaire, et un Maître en chef de leur célèbre école à Rakow, et réussit par convaincre au moyen de ses arguments un Prêtre de l'Eglise de Rome de l'absurdité de la présence réelle dans l'eucharistie, ainsi le Prête lui promit de ne jamais l'exposer à l'adoration aux personnes. Le Prête, cependant, ne respecta pas sa promesse et amena le pain de manière usuelle pour la procession solennelle dans les rues de Lublin. Otwinowski stoppa le Prête en plein milieu d'une grande foule, et lui reprocha ouvertement d'avoir fait cette cérémonie, et de l'absurdité pour laquelle il l'avait reconnue. Il demanda au Prêtre de dire la prière du Seigneur, et disant ceci, il arracha des mains du Prêtre la boîte, contenant le pain de consécration, qu'il jeta au sol, et l'écrasa sous ses pieds. L'assemblée murmura quant à la profanation du culte établi, mais n'offrit pas de violence à Otwinowski. Le Prêtre envoya une armée pour le faire arrêter, mais il prit refuge dans la maison d'un noble protestant du nom de Suchodolski. Par cet acte aventureux, lequel, très certainement, répréhensible pour sa violence, mais qui pouvait être excusé pour le zèle d'Otwinowski, qui avait risqué sa vie plutôt que de supporter ce qu'il considérait être un acte d'idolâtrie impie, produisant, comme il peut être pensé, un grand scandale parmi les catholiques romains, et il ne pouvait y avoir plus d'injure pour la croyance en la Transsubstantiation, pour qu'un signe de colère céleste puisse surgir pour punir un tel acte de profanation d'un objet qui était considéré si sacré aux yeux des catholiques romains. Il fut accusé devant le tribunal de la Diète, et se retrouva en grand danger d'être condamné à une sévère peine, mais son avocat, le célèbre Rey de Naglovice, qui était à cette période Membre de Cracovie, réussit sa défense en donnant une tournure favorable à cette affaire. Il le défendit sur le chef qu'il n'y avait pas de loi prévue contre un péché similaire, et qu'il pouvait être condamné pour infamie envers le Prêtre pour avoir cassé la boîte et la farine prise pour faire le pain de l'eucharistie. Otwinowski fut donc acquitté, mais une nouvelle loi fut promulguée, qui prohibait sévèrement de perturber tout culte religieux, soit de l'Eglise Romaine ou Protestante."  

    Il traduisit toutes les paraboles de notre Seigneur, qu'il dédiât au Duc Ostrorog, Palatin de Kiof, et écrivit les vies de toutes les femmes mentionnées dans l'Ancien et le Nouveau Testament. Ceux-ci furent traduits en versets polonais. Il composa de même un travail intitulé, "Héros Chrétiens", contenant de courts récits des vies d'illustres chrétiens, qui se distinguèrent durant la Réforme en Pologne et en Lituanie. Celui-ci fut aussi en verset polonais, mais ne fut jamais édité, et portaient un intérêt sur l'histoire de l'unitarisme moderne. Un catalogue des noms de ceux-ci, dont un compte est donné dans son travail, rassemblé avec d'autres choses, qui apparaît plus digne de préservation, fut rendu en latin par Bénédicte Wissowatius, et le joignit au "Histoire de la Réforme en Slovénie" de Wengerscius, édité à Amsterdam en 1679, 4to. Erasme Otvinovius écrivit un autre petit travail en verset polonais, intitulé, "Une contestation entre un Boulanger et un Peintre au sujet de leurs dieux, qui était des plus excellente?" La question fut tranchée en faveur du Peintre, en raison que son dieu perdurait, que celui du Boulanger était sujet à de nombreux changements. En littérature polonaise, Erasme Otvinovius fut reconnu pour être le traducteur de Métamorphoses de Ovid.

     

    (Vidend. Sandii B.A. pp. 83, 84. Bock, Hist. Ant. T.I. pp. 580, 581. Lubieniecii Hist. Ref. Polon. L. Iii. C.i.p. 171. Smalcii Diaruim, A.D. 1614, p. 1202. Hist. Récit de la Réf. En Polgne de Krasinski, Vol.I. Pt. Ii. Chap. vii. Pp. 327-329.)

     


     Didier Le Roux
     
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