• Taszycki Stanislas

     

     
     
     


    Taszycki Stanislas

      

    Taszycki Stanislas de Luclavice, était un chevalier polonais et fut un temps attaché à la cour de Charles V. La famille de Taszycki était plus célèbre en Pologne ; et même souvent mentionnée dans les Actes Synodaux de l'Eglise Unitarienne, aussi bien que par les auteurs polonais. John Taszycki, un home âgé et Juge du district de Cracovie, fut appelé le vénérable de son temps, sur le compte de sa singulière sagesse, et persuasive éloquence. Certains de ses discours dans la diète, délivrés sous le règne du Roi Sigismond, furent insérés par Stanislas Orichowski, dans ses "Annales", BK. Vi. Stanislas Taszycki appartenait à la même famille ; et est décrit par Lubieniecius comme un homme de grand mérite, tant en privé qu'en public. Il fut en partie propriétaire du village de Luclavice, prêt de Cracovie, et fondateur de l'église socinienne d'ici. Dans un premier temps, il rejoignit Farnovius et Wisnovius, mais par la suite il changea ses sentiments, et alla avec le parti des rakoviens, qui tenait que le Christ n'eut aucune existence avant qu'il naisse de la Vierge Marie. 

     

    Quand, en 1581, Martin Czechovius écrivit sa "Décision sur le catéchisme de Paul Gilowski," Taszycki fournit la dédicace, qui était adressée à Stanislas Szafranière, Castellan de Sandomir. Il publia également un discours adressé à Stephen, roi de Pologne, en 1583, au nom de Alexius Rodecki, l'imprimeur, qui avait été emprisonné sur ordre du roi, obtenu par l'influence des Jésuites, et qui retrouva sa liberté, par les représentations de Taszycki. Le roi, dans sa réponse, fit l'utilisation des remarquables paroles. "Pour moi, il est possible que la religion Catholique croît seule, j'en appel Dieu à témoin, que je ferai tout en mon possible pour la promouvoir ; non que je verserais mon sang pour sa défense. Mais comme elle ne l'a pu faire, particulièrement dans ses temps malheureux, jusqu'à ce que Dieu l'amène en une certaine autre manière, je pense que la religion ne doit jamais être propagée par la persécution et le sang versé, et même si je n'ai jamais été lié par un vœu, la raison en soit, la constitution de l'état et ce qui prit place en France, clairement, m'enseigne mon devoir sur ce point. N'ayez crainte, cependant, car ce que vous avez dit  nous l'avons considéré avec devoir,--que la conscience de l'homme ne peut jamais être forcée." L'emprisonnement de Rodecki fut occasionné par son édition du "Livre contre la Trinité" de Christian Francken. Francken, comme auteur, avait été banni de royaume, et ceci est dit pour avoir été la seule instance d'une quelconque souffrance sur le compte de ses idées religieuses, durant le règne de Stephen Barthory. Rodecki, donc, fut privé de sa presse, et jeté en prison. Il avait été aussi incarcéré pour une première occasion, pour avoir imprimé la Défense de Palaelogus de Francis David, qui, comme Schwartz observe, dans son "Vie et écrits de Dudithius," qu'il avait fait simplement par amour du gain. Mais d'après la déclaration d'avant de Stephen Bathory, les unitariens semblent pour avoir été permis d'imprimer leurs propres livres sans réprimande, jusqu'à leur expulsion du royaume de Pologne. Faust Socin, en effet, écrivit à Matthieu Radecius, le 8 janvier 1586, et lui disait qu'Alexius, qui avait été éjecté de l'Eglise par les Frères, était prohibé, après son emprisonnement, ou plutôt après sa libération, de publier quelque chose de plus. Il semblerait, cependant, d'une autre lettre de Faust à Jean Balcerovicius, écrite plus de cinq années par la suite, et datée du 4juillet 1591, qu'Alexius alors exerçait son métier en tant qu'imprimeur, et en 1594 fixait son nom sur la page du titre du traité de Faust, "De Jesus Christo Servatore", ainsi que la prohibition prit place, ou doit avoir agie en défense des autorités constituées. Comme aucune autre opportunité se présentera dans le cours de ce travail, quelque mots peuvent être ajoutés sur les moyens employés par les unitariens polonais, pour faire connaître leurs idées au monde, par le moyen de la presse. 

     

    Ils avaient une maison d'édition en Pologne et une autre en Lituanie. La première était originaire à Cracovie, laquelle fut transférée à Rakow, un nouveau lieu d'installation dans le Palatinat de Sandomir. L'imprimeur était Alexius Rodecki, qui vivait à Cracovie, et durant le règne de Stephen Barthory il y eut de nombreux livres édités, particulièrement certains écrits anonymes de Faust Socin. Rodecki s'aventura parfois à donner son propre nom dans l'édition: à d'autres moments il apparaissait sous le nom de dissimulation de Theophilus Adamides, ou Adamowitz, et Alexander Turobinscius, ou Turobinczyk. Alors que sa vie était considérablement avancée, il alla à Rakow, où il imprima, parmi d'autres choses, une traduction du Nouveau Testament en polonais par Martin Czechovicius, en 1577. A cette période, Rakow était la propriété de John Siennyuski, palatin de Podolie, et par la suite de James Siennyuski, qui fut porté parmi les réformateurs, ou le parti évangélique, mais, dans l'année 1600, il se joignit aux antitrinitaires, et de par son patronage et son soutient, il contribua grandement à l'expansion de leurs idées. Il leur acheta une église et une école, et agrandit leur imprimerie à Rakow. L'imprimerie, qui ne fut plus conduite de manière clandestine, était maintenant supervisée par Sébastien Sternacki, qui épousa la fille de Rodecki, et reçut les types de son beau-frère comme portion de mariage d'avec sa femme. Cet établissement, qu'il envoya, non simplement les œuvres des sociniens, mais aussi beaucoup de livres d'un caractère purement scientifique et littéraire restèrent à l'existence jusqu'en 1638.

    La presse en Lituanie apparaît pour être plus ancienne que celle de Pologne, et fut d'abord installée par Matthias Kawieczynski, Conseillé de Nieswiez. La version de la Bible en polonais de Budny fut éditée à Zaslav, une ville de Lituanie, aux frais de Kawieczynski et son frère, par Daniel Leszczynski, en 1572. Cette maison d'édition fut transférée de la ville de Losk, qui appartenait à Kiszka, Castellan de Vilnius, d'où de Vilnius, où le nom de l'éditeur était Karkan ; et d'où encore de Lubeck, qui aussi appartenait à Kiszka, où l'édition était aux soins de Pierre Blastus Kmita, qui épousa la fille de Karkan. La succession fut assurée par son fils, John Kmita, dont le successeur était John Langius, un luthérien. Lubeck était alors la propriété de Janus, Duc Radzivil, Palatin de Vilnius, et Commandant en Chef de l'armée du grand Duc de Lituanie, qui hérita des larges états de Kiszka, étant mort sans aucune  descendance.

    Cette maison d'édition eut une longue période à Rakow. Mais dans l'année 1655, ou 1656, celle-ci cessa d'exister, en conséquence et en partie des ravages d'une épidémie, et d'une incursion des moscovites.

     

    (Vidend. Sandii B. A. pp. 82, 83. Bock, Hist. Ant T. I . pp. 363. 975, 976. Krasinski's Hist. Sketch of the Ref. in Poland, Vol. II. Chap. ii. p. 60. De Typographiis Unitarior. in Polon. et Lithuan. pp. 201, 202.)

     


     Didier Le Roux
     
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