• Palaeologus Jacques


    Palaeologus Jacques

      

    Palaeologus Jacques   fut un natif de l'île de Chios, et l'un des premiers parmi les réformateurs anti-trinitaires, qui dirent que le Christ n'avait pas le droit aux honneurs d'une adoration divine. Zeltner, qui, généralement, eut beaucoup de succès dans ses recherches sur l'histoire du Cripto-Socianisme, confondit Palaeologus avec Jacques Suter, le compagnon de l'infortuné Vehe. Dudithius, le fit entrer, après un temps considérable, dans son histoire ; et l'appelle parfois le Chien, et parfois Palceologus, dans les lettres qu'il lui adressa, et qui sont préservées dans la Librairie d'Elisabeth à Breslau. Stief, dans sa Vie de Dudithius, donna à certaines occasions des extraits de ces lettres, qui laissent un sentiment de regret à l'esprit du lecteur, qu'ils ne donnent pas plus. 

    Il est dit de Palaeologus était issu de la famille impériale de Constantinople. Il fut l'un des nombreux Chrétiens qui prirent refuge en Italie, après que les turques devinrent les maîtres de la ville. Durant sa résidence en Italie, il fut emmuré dans les prisons de l'Inquisition, desquelles il échappa dans l'année 1559, et s'enfuit en Allemagne. Après cela, il résida successivement en Pologne et Transylvanie, où il propagea avec zèle ses idées et les supporta par ses publications.  

    Il entreprit, avec Matthieu Glirius, la fonction de Recteur adjoint à l'école de Kolosvar, dans les environs de l'année 1573 ou 1574 ; et son opinion selon l'Invocation du Christ coïncide avec celles de Francis David et Jean Sommer. En d'autres mots, il dit, que la prière ne doit pas être adressée, en aucune manière, au Christ, ou sur un quelconque prétexte. Sur ce compte, Socin l'appelle un "Juif," et un "homme complètement aveuglé avec haine pour la gloire du Christ." Il dit, que "rien ne peut être plus divisé excessivement, ou plus rabaissant pour la religion Chrétienne," que cette idée de Palaeologus. Il alla aussi loin que d'affirmer, que, si cette idée est vraie, "le Christ et ses apôtres doivent seulement être considérés comme des imposteurs et des falsificateurs notoires, et aucun crédit peu ou doit être accordé à leurs paroles." M. Lindsey, dans son "Vue Historique de l’État de la Doctrine Unitarienne et le Culte de la Réforme jusqu'à nos jours," passe un temps considérable sur le sujet de l'attaque de Socin envers Palaeologus ; et montre, que les arguments qu'il utilisait, et avec lesquels il tentait de justifier l'Invocation du Christ, devraient être aussi valables dans le but de la justification de l'Invocation de la Vierge Marie. Socin affirma, par exemple, que les Chrétiens veulent l'aide et le support nécessaires, pour rester stables et vertueux dans ce monde dangereux et d'épreuves, s'ils n'avaient eu personne, qui était un homme tel qu'eux-mêmes, dans l'application lors de la prière pour l'aide et assistance. "Mais ces remarque et affirmation," dit M. Lindsey, "n'étaient manifestement rien que l'effet de l'habitude et du pur préjudice, en Socin. Croyant lui-même avoir prit de grands avantages dans l'utilité de la prière au Christ, en se portant sauvé et innocent des différentes difficultés au cours de sa vie, il progressa, par degrés, et que c'était une chose pas moins nécessaire pour tous les Chrétiens. Ainsi, de nombreux catholiques romains pieux crurent eux-mêmes avoir recueilli un grand bénéfice spirituel de la prière à la Vierge Marie, et furent persuadés que ceux qui la négligent, se privent des moyens principaux pour devenir saints et vertueux. Mais personne ne doit gouverner par les fantaisies et l'autorité des autres, mais parce que les Saintes écritures prescrivent ; au sujet de l'objet de leur prière. Et ceci nous est adressé uniformément et nous amène à faire nos supplications à notre bon Créateur et Père céleste, comme celui qui prend soin de nous, et qui seulement entend, et peut nous aider." 

    Il y eut d'autres questions, avec lesquelles Palaeologus différa grandement d'avec les sociniens ; car il soutenait, que Christ n'a pas abrogé la fonction de Magistrat civil, que la guerre était admissible et que les Chrétiens étaient par conséquence autorisés à porter des armes. Sur ces points, il fut largement différent d'avec les membres du corps socinien, dont les idées il les combattît, et cette faveur il ne prit aucune peine pour apaiser. 

    Pendant plusieurs années, les officiers de l'inquisition, secondés par la puissance du Pape, exercèrent leurs plus grands efforts pour mettre de nouveau Palaeologus sous leurs mains, dans lesquelles, après longtemps, ils réussirent. Il est affirmé par beaucoup d'écrivains, qu'il fut emprisonné par ordre de l'Empereur Maximilien II. ; mais comme l'Empereur décéda dans l'année 1576, et que le second emprisonnement de Palaeologus ne commença pas avant l'année 1581 ou 1582, il est clair, qu'il du avoir lieu pendant le règne de l'Empereur Rudolf. Dudithius, dans une lettre adressée à Hagacius, Breslau, du 8 janvier 1582, fit allusion de son arrestation, que du commandement de l'Empereur, comme d'un évènement qui se passa récemment, et dit, qu'il ne peut imaginer une autre cause pour cela, que ses idées religieuses. "J'ai de la peine," il ajoute, "pour la mauvaise fortune de l'homme, qui est vieux, pauvre, et un étranger, avec une femme et une famille." Dans une autre lettre, écrite le 29 de ce même mois, adressée au même correspondant, il dit, "je crains qu'il aille à Rome. Dans une lettre, adressées à Pierre Monavius, et écrite le 15 mars 1582, il fit allusion à une rumeur, que l'infortuné Palaeologus doit être livré au Pape, et que la cause est son anti-trinitarisme ; et dans une lettre ultérieure à Jean Crato, datée du 30 juillet, de la même année, il dit, "ils écrivent de Bavière, où l'Empereur est maintenant, que, par ordres impériaux, et en accord avec la demande du Pape, et la pétition de son Légat, Palaeologus fut envoyé à Rome, en tant qu'introducteur de nouvelles hérésies". Dans la même lettre il dit, "il est à se lamenter que les Césars sont pour obéir à la volonté des Pontifes, comme de délivrer la punition,  à leur requête, ceux pour qui l'Empereur lui-même, et son père, et son grand-père, si je me trompe pas, garantissaient une indemnité annuelle." 

    Palaeologus fut détenu en prison à Rome presque trois années, et amené en jugement. Un jour, il fut déféré à la prison, et décéda là. Mais, il est généralement admis, qu'il fut condamné à être brûlé, comme Dudithius le prévit dans l'année 1582 ; car, dans une lettre adressée à Hagacius, du 10 août de cette année, il écrivit ainsi. "Il est dit que Palaeologus a été emmené à Rome, pour être offert à Moloch. O, destin misérable!" Quand il fut emmené à la punition, et vit deux personnes accusées de magie, mises au pieu et rôties devant un feu lent, il feint une rétractation, mais étant ramené en prison, et confessant encore lui-même être un anti-trinitaire, il fut mis au poteau, et brûlé vivant, le 25 mars, selon Bock, mais, selon Sandius, le 22 mars 1585.

    Il écrivit : 

    1. Un récit des persécutions à Rome dans le temps du Pape Paul IV.

    2. Un livre sur le Baptême. L'objet de ce travail était de montrer, que le baptême mentionné dans les évangiles n'est pas pour nous qui sommes les fils de l'alliance. Il semble s'être opposé a un petit travail de Grégory Pauli sur le sujet du baptême.

    3. Sur le Magistrat civil. Losk, 1573. John Karkan. Simon Budny prit en charge la publication de ce travail. Les rakoviens publièrent une réponse à celui-ci, dans la composition pour laquelle Grégory Pauli apparut pour avoir la part principale. 

    4. Une défense sur la vraie idée au sujet du Magistrat civil. Losk, 1580. A cette "défense," qui fut aussi éditée par Budny, une réponse fut publiée par Socin, en 1581, 4to., et réimprimée, sous un autre titre, à Rakow, en 1627, 8vo.

    5. Une défense de Francis Davidis par Jacques Palaeologus, Matthieu Glirius , et Francis David, le fils, Frankf., 1579 ; Cracovie, 1580, 8vo. 

    6. Une véritable et solide réfutation du jugement des églises de Pologne au sujet de la cause de Francis David. A celle-ci, en annexe, il y eut  trois lettres de Blandrata à Palaeologus.

    7. Spondanus, dans son "Annal. Eccles.," T. II. f. 573, établit, que Palaeologus autrement assista les unitariens dans leur traduction des Écritures, par lequel il est supposé signifier, la version de Budny de l'Ancien et du Nouveau Testaments en langue polonaise.

     

    (Vidend. Sandii B.A. pp. 58-60. Moreri Dict. Hist. Art. Jacques Paleologue. Bock, Hist. Ant. T.I. pp. 583-587 ; T. II. pp. 798-806? Socini Opera, T.I. Fol. 1-114. Zeltneri Hist. Crypto-Socinismi, p. 170, Not. c. p. 1234. Moshemii Int. H.E. Saec. Xvi. Sect. iii. P. ii. Cap. iv. § xxiii. Ruari Epist. Cent. i.N. 46. Toulmin's Mem. Of F. Socinus, Chap. ii. Sect. iii, pp. 78-82; Chap. iii. Sect. ii. § iii. pp. 204-208. Lindsey's Hist. View, Chap. iii. Sect. i. p. 155, Note d.; Sect. ii. pp. 195-210, ect.) 

     


     Didier Le Roux
     
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