• Modrevius André Fricius

     

     
     

       Modrevius André Fricius

     Modrevius André Fricius

     Modrevius André Fricius

     Modrevius André Fricius (Polonais, Andreas Frycz Modrzewski,) était un Chevalier polonais et reconnu comme l'un des plus illustres parmi les familles du Palatinat de Sandomir. Un récit fut écrit sur lui par Lubieniecius, Sandius, Bayle et d'autres. Bien qu'il ne se joignit jamais formellement à une dénomination des Protestants, il poursuivit ses recherches religieuses avec la plus parfaite liberté, et allégrement autorisa aux autres la liberté qu'il réclamait pour lui-même. Dans la Préface de l'un de ses travaux, (De Mediatore,) il dit, "Nos Églises sont divisées, en raison que pas une ne veut faire des concessions. Pour ma part, je ne cacherai pas mon tallent, et comment il peut être considéré: mais laisser chaque homme être libre, laissez quiconque imaginer mes sentiments comme des oracles, procédant du Apollon Pythien, ils sont seulement à être considérés comme des idées de Fryez ; qui est, un des hommes parmi beaucoup." Il eut une aversion pour chaque chose de nature à subtilité théologique, et fut un grand admiratif de la simplicité dans les formes et doctrines pour religion. Lubieniecius parla de lui avec les plus hauts termes possibles pour atteindre le plus grand honneur dans l'état, mais il vit sur une modeste fortune, contenue d'une connaissance de la vérité, laquelle était haïssable pour beaucoup d'hommes de cette période.   

    Il naquit dans l'année 1506, et reçut ses premières impressions religieuses, quand il se retrouva en danger imminent pour sa vie. "Quand il était très jeune," dit le révérend Robert Robinson, (Eccles. Rescarches, Cha. Xv. P. 666,) "Certaines affaires l'appelèrent à Cracovie. Un jeune homme de sa connaissance l'accompagna. Ils logèrent une nuit dans une auberge sur la rue, où toute la famille était en santé, mais où ils entendirent que la peste était à Cracovie. Ils furent obligés d'aller de l'avant, et s'étant fourni de tous les gardiens de santé que l'art médical fournissait, ils poursuivirent leur voyage, et bien qu'ils trouvèrent la ville bien pire qu'ils l'appréhendaient, pourtant ils expédièrent leurs affaires et retournèrent en parfaite santé, avec une haute opinion des précautions médicales qui les avaient préservées. Sur ceux, voyageant, ils arrivèrent tard dans la nuit à une auberge où ils avaient logés avant. Il faisait froid : ils réclamèrent un grand feu, un soupé et des lits. Après qu'ils se soient réjouis pendant deux heures, ils comprirent que la maîtresse de l'auberge et deux bons servants étaient morts soudainement de la peste. Ils furent abasourdis, et se pensèrent des hommes morts : mais bien qu'ils réprimandèrent le maître de ne pas les avoir averti, et pour l'avoir fait délibérément, un séduisant enfant de trois mois en parfaite santé poussait des cris dans le berceau. 'Cet enfant,' disait l'un des servants, 'était posé sur le sein de ma maîtresse lorsqu'elle mourut.' Cette information fut vitale pour la mort des voyageurs. Ils l'ont prise à cœur, admirèrent la providence, qui avait gardé un bébé d'un tel danger imminent, et espérèrent qu'ils pourraient en échapper indemnes. Ils firent ainsi, et ils discutèrent sur le chemin de retour sur la providence, et d'où par une transition naturelle, ils se mirent à parler de la prédestination, et trois ans après Modrevius publia un traité sur ces sujets, dans la préface duquel, adressé à son compagnon, il relata son histoire, et les profondes impressions que l'affaire avait faite sur eux."  

    De l'âge de vint huit ans à trente et un ans, il passa son temps en Allemagne, et principalement à Wittenberg, dans l'école de Melanchthon, avec qui il eut une grande faveur. Dans le cours de ses trois années, cependant, il semble qu'il soit allé au moins une fois visiter ses amis en Pologne. Ce fut en 1536. L'année suivante, il alla à l'Université de Nuremberg, où il resta un certain temps dans le but d'acquérir une connaissance auprès de certains hommes des plus cultivés du lieu.  

    Il fut appelé un apostat par les catholiques romains, mais ceci n'empêcha pas Sigismond Auguste, Roi de Pologne, qui était un vrai chercheur de la vérité chrétienne, de lui confier la fonction de secrétaire, le consultant sur les plus conséquentes affaires de l'état, en l'employant dans diverses missions importantes pour des pays étrangers. 

    Modrevius s'opposa au célibat des ecclésiastiques et autres pratiques ajoutées, pour ceci il reçut une sanction de l'Eglise Romaine. De ceci, comme il pouvait être vu par avance, il se fit de nombreux ennemis amers parmi les dignitaires papaux, et ceux qui avaient intérêt à maintenir les idées telles comme ils pensaient. Les Papes Paul IV, et Pius V, l'excommunièrent, et exhortèrent le clergé catholique de Pologne de le dénoncer et de l'inscrire comme hérétique. Mais ils ne les écoutèrent pas, et, en vérité, les censures de l’Église devinrent une fulminante discussion en Pologne. Orichowski, donc, fut engagé pour attaquer sa personne, et parla davantage de la relation qui exista formellement entre eux, pour l'accuser d'hérésie et le traîner devant un tribunal ecclésiastique. Mais la tentative de l'affaiblir et de le punir se finit seulement par la propre déconfiture d'Orichowski. 

    A une occasion Modrevius fut emprisonné, pour avoir  publiquement attaqué le culte des saints, et d'autres parties vulnérables du système catholique romain, mais il fut bientôt relaxé, par l'influence de la puissance de ses amis, et en retrait à Pinczow, Olesnicki insita d'ouvrir le premier lieu de culte en Pologne, dans lequel le service fut conduit sous les principes protestants. 

     A Königsberg il tint une discussion avec Osandier sur la méditation du Christ, et il visita la Hongrie et la Transylvanie, dans le but de promouvoir les progrès de la Réforme. Mais il ne peut pas vraiment être dit qu'il était avec un quelconque parti. "On ne peut douter," disait Bock, (Hist. Ant. T.I. p. 469,) "et Modrevius, qui avait une grande influence sur le Roi, et avait souvent accès à la présence royale, ne faisait pas moins pour promouvoir la cause des antitrinitariens avec sa souveraineté, bien qu'il semble qu'il ne soit pas approprié de le reconnaître parmi les Académiques et les Sceptiques, dont les deux discutaient et étaient contre la Trinité." Ruarus (Ed. Zeltner, p. 17) affirme qu'il était entre le parti évangélique et les catholiques, quand il traitait de la réforme politique, mais il faut le considérer pour avoir occupé une sorte de neutralité, entre les professeurs de la Trinité d'Athanase  et les unitariens, dans son Sylvae. En apparence, il fut catholique, et le corps catholique il n'avoua jamais l'avoir quitté. 

     Il fut nommé Secrétaire de Légation, commissionné par la Diète Polonaise de 1552, pour être présent au Concile de Trente, et en cette occasion, les propositions qu'il fit au Roi  pour réformer l'église, étaient des plus radicales et surprirent celui-ci. Les principes développés dans ses propositions, s'ils étaient accomplis, auraient déshabillé le Pape de toute son autorité, mais le concile fut ajourné, et la Légation ne fut jamais appelée à agir.  

    Les talents de Modrevius, cependant, ne furent pas permis de rester endormis. Le Roi, percevant ses aptitudes à organiser utilement des réformes dans la discipline de l'église, le commissionna pour mettre en question ces doctrines, et particulièrement celle de la Trinité, pour déterminer et faire un rapport de l'état existant de la controverse, et pour délier correctement et pleinement les vraies idées des anti-trinitaires, lesquelles avaient fait de grands progrès en Pologne, aussi bien que pour les arguments par lesquels ces idées étaient défendues. En émettant cette Commission, le Roi n'était pas seulement poussé par le désir d'obtenir l'information pour sa propre satisfaction, mais anxieux de concevoir une certaine méthode de composition des différences, lesquelles existaient parmi ses sujets, sur cette question qui agitait fortement. 

     Modrevius s'efforça de faire la volonté de son souverain, par la composition d'un travail, qu'il dressa avec grand soin, et l'intitula "Sylvae." Mais en exécutant les intentions de Roi, il rencontra des difficultés des plus harassantes et de formidables sortes. Parmi d'autres, Jérôme Ossolinius, ou Ossolinski, un patron bien connu de l’Église Évangélique, à plusieurs fois l'exhorta de se désister de l'entreprendre, et de ne pas être instrumentalisé en faisant une connaissance générale de ce qui avait été écrit au sujet de la Trinité, avisant qu'auparavant cela se fit, par Calvin, Pierre Martyr, Bèze, et d'autres théologiens étrangers dans leurs lettres aux réformateurs polonais. Ceci n'empêcha pas Modrevius, cependant, de procéder à ses questionnements et de mettre en page le résultat de ceux-ci dans le travail mentionné au dessus. Mais les conséquences de ceci furent, qu'il outragea beaucoup et particulièrement le Pape Pius V., dont il parla dans la Préface à la troisième partie de son travail. "Je pense que je ne m'aventurai pas au-delà du sujet, si j'appelle votre attention à ces controverses, et vous dédie ce livre, qui peut vous offrir l'opportunité de les clarifier, et peut en même temps, vous recommander mes pauvres labeurs, selon lesquels vous semblez avoir conçu une opinion défavorable, et cependant pour avoir donné des ordres pour ces affaires, qui sont de prendre connaissance de telles matières, pour me spolier de mes possessions, pour détruire de mes biens et de me bannir de la maison et de la société des hommes. Est-ce un du remerciement pour mérite? Est-ce un acte humain, du plus saint père?" Il apparaît,  de  la même préface, que le travail de Modrevius fut traduit en allemand, français et espagnol, mais ces versions circulèrent seulement en manuscrits et ne furent jamais publiées. Ce fut avec de grandes difficultés, en effet, que l'original fut réalisé par la presse. L'auteur dit à ses lecteurs, dans la Préface du quatrième Sylvae, qu'il entra en accord avec Jean Oporinus, pour lui transmettre une copie de celui-ci, par le libraire qui était présent à la foire de Francfort, pour l'un des hommes les plus cultivés de son temps, et pour toutes les universités catholiques et protestantes à travers l'Europe : mais il apparaît, du distique suivant, dans "Vies des Chrétiens Héros," de Erasme Octinovius, confirmé par d'autres autorités, que Christopher Trecuis, un concitoyen de Modrevius, par deux fois empêcha son édition, en dérobant le manuscrit, bien qu'il était dans les mains de l'éditeur.

     

    Rex Augustus jussit, Friez soripait, Trocius satu, 

    Sub praelo scripa hoae, bsi niger impediit. 

      

    Budzinius, dans le 36ème livre de son manuscrit "Commentaires," dit, que, suite à ces désappointements répétés, l'auteur recomposa le travail à partir de ses notes, et l'élargit, avec l'aide de certains livres transylvaniens, qui furent publiés dans le même temps. Cette forme améliorée fut publiée à Rakow, en 4to., en juillet 1590.  

    Ce qui suit sont les sujets qu'il traita. Sylva I. Sur les trois personnes et une essence de Dieu, dédié à Auguste Sigismond, Roi de Pologne. Celui-ci fut écrit en décembre 1565. Sylva II. Sur la nécessité de tenir un conseil pour clarifier les controverses religieuses. Celui-ci aussi fut dédié à Auguste Sigismond, et avait la même date que le précédant. Sylva III. Sur Jésus Christ, le Fils de Dieu et homme, et notre Seigneur et Dieu ; dédié au Pape Pius V., et écrit dans le mois de juin 1558. Sylva IV. Sur le mot consubstantialité, et ses adjonctions, dédié à Jacques Uchanski, Archevêque de Gnezmo, Légat papal, et Primat du Royaume de Pologne. Celui-ci fut écrit dans le mois de juin 1569. A ceux-ci il fut ajouté, un examen sur la question de l'Union et la Nature divine et humaine en la personne du Christ. 

    Ce travail, qui est maintenant excessivement rare, est d'une grande importance pour l'histoire de l'Unitarisme moderne. Il y a une copie de celui-ci, dans la librairie Archiépiscopale à Lambeth. Bock rencontra aussi une copie, qui avait formellement passée entre les mains de Faust Socin, et Michael Gittichius, dont les deux, duquel ils marquaient des passages, ils le conçurent plus pour servir de notice, et occasionnellement ajoutèrent leurs propres notes marginales. L'avis de Socin sur celui-ci est exprimé dans une lettre à un ami, écrite moins d'une année qui suivie sa publication. Dans cette lettre il dit "J'espère que vous avez reçu le Livre de Fricius, ou que vous le recevrez bientôt, car c'est un excellent travail, et il devrait être lu, alors que je suis pleinement persuadé que vous le lirez, avec une grande distinction, et j'ai espoir, que par une lecture, soit de ce livre, ou d'autres, que vous puissiez atteindre une connaissance exacte de la vérité." Les opinions de Modrevius, comme il peut être dit de ces passages, bien que pas exactement comme celles de Socin, n'étaient pas très distinctes d'elles. Le Comte Krasinski, parlant du "Sylvae," dit, "Il est de  fortes saveurs pour une indifférence philosophique au sujet des dogmes de la religion Chrétienne, une indifférence qui semble avoir été partagée par son maître royal, et lesquels comptes pour la conduite vacillante qu'Auguste Sigismond tint en respect des partis religieux qui agitaient sa domination." (Histoire Sketch, &tc. Vol. I. Pt. Ii Chap. iii p. 201.)

     Modrevius semble être assez bien reconnu par Bock parmi le nombre des anti-trinitaires. Cloppenburg décrit le "Sylvae" comme ouvertement anti-trinitaire (Theolog. Opera Omnis, T.II. p. 329), et dit que son auteur, dans une lettre adressée à Lismaninus, datée le 26 mars 1563, et souhaitant l'avoir pensé, qu'il approuvait une Confession de foi orthodoxe au sujet de la Trinité. Il est juste de présumer, cependant, que les opinions de Modrevius sur ce sujet changèrent, entre ce temps et la composition du "Sylvae." Il apparaît, cependant, de son propre récit d'une conversation, qu'il eut avec Spiritus, dans les environs de l'année 1546, laquelle sera plus particulièrement notifiée dans un prochain article, qu'une impression défavorable sur la doctrine de la Trinité fut faite sur son esprit à cette période, laquelle ne s'effacera jamais plus par la suite, et le prédestina à noter ce qui était dit en opposition d'elle, quand le sujet était encore mis devant lui, durant la préparation de son "Sylvae." 

      
    Les principaux travaux de Modrevius, qui suivent le "Sylvae," sont les suivants. 
     

    1. Quatre Oraisons, Un Homicide.

    2. Sur le partage laïc de la communion des deux espèces. Prague, 1549. 

    3. Une Discussion sur I Cor 7 :1. 1551.

    4. Sur la Réformation de la République, en cinq livres, nommément, 1. Sur les Morales ; 2. Sur la Guerre ; 4. Sur l'Eglise ;  5. Sur l'école. Le dernier de ces livres, lequel n'est pas trouvé dans l'édition de Cracovie, publié en 1551, et définitivement d'un caractère anti-Romain. D'autres éditions, contenant ce livre, furent après publiées à Bâle, en 1554 et 1559, et le travail fut traduit en français, allemand, et espagnol. 

    5. Un second livre, sur l’Église, écrit dans un style ironique, et dédicacé au Pape Paul IV.

    6. Une élocution sur les Légats pour être envoyés à un concile Chrétien, dédicacé à John Tarnovius, pour qui l'auteur reconnut son obligation, pour lui avoir donné un asile en temps de persécution. 8vo. C'est le plus anti-Romain de tous les travaux de Modrevius, et il excita une colère inhabituelle dans le parti catholique. 

    7. Un Traité contre  la Disposition de 1543, lequel donna exclusivement aux Nobles le droit de posséder des propriétés terriennes.

    8. Trois livres sur la fonction de méditation du Christ. En lui, lequel fut écrit en 1560, et dédicacé pour les premiers Synodes de Vlodislav et Xionx, et pour les deux grands protestants, Stanislaüs Stanicki et Jérôme Ossolinski, ici il est dit pour être une évidente inclination vers les idées de  Stancaro. Il fut publié en 4to., dans la fin de 1562. 

    9. Trois livres : 1. Sur le péché originel ; 2. Sur la libre pensée ; 3. Sur la prédestination. 1562, 4to.

    10. Un Avertissement prudent pour faire la guerre contre les non-croyants. Ce livre fut traduit du latin en espagnol par John Justiniati de Padou, qui envoya une copie manuscrite de sa traduction au Roi d'Angleterre, qui est maintenant dans la librairie  archiépiscopale de Lambeth. Bock parla aussi d'une copie manuscrite de sa traduction, comme étant dans la librairie impériale à Vienne. 

     

    (Vidend. Sandii B. A. pp. 35—38. Bayle, Diet. Hist, et Crit. Art. Modeevius. Bock, Hist. Ant. T. I. pp. 466—496. Robinson's Ecclesiastical Researches, Camb. 1792, 4to. 1. c. Cloppenb. Theol. Opera, T. II. p. 329. Lubieniecii Hist. Ref. Polon. L. i. C. v. Ruari Epist. Cent. i. N. 46. Wissowatii Narratio Compend. p. 210. KrasinskVs Hist. Sketch of the Ref. in Poland, Vol. I. Pt. ii. Chap. iii. pp. 199 —204; Chap. iv. pp. 218—233; Chap. viii. p. 363.) 

     

      


    didier Le Roux

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