• Celse Minus


    Celse Minus

      

    Celse Minus, de Sienne, était un de ces italiens, qui, vers le milieu du XVIe siècle, s'embarqua avec ardeur pour la cause de la Réforme; mais s'il a rejoint le parti antitrinitaire, cela n'a pas été positivement constaté. La tendance générale de son esprit était décidément libérale ; et Bock semble à moitié disposé à contester son orthodoxie. "Je m'abstiens volontairement à de nombreuses conjectures", dit cet écrivain, "que je ne peux pas donner l'occasion à d'autres de m'accuser d'avoir fait une blessure aux hommes orthodoxes et innocents. Mais Minus Celse, de Sienne, m'a parfois paru pour moi être soit un membre de la société de Vicence, ou bien disposé envers ceux qui en étaient membres." On ne sait que peu de son histoire personnelle; et pendant longtemps on a pensé que Minus Celse était un nom d'emprunt de Castalio, ou de Lelio ou Faust Socin. Schelhorn, cependant, a montré, dans un traité distinct sur le sujet, que Minus Celse était le vrai nom de l'auteur de l'ouvrage intitulé "In Hsereticis coercendis quatenus progredi liceat; Mini Celsi Senensis Disputatio: ubi nominatim eos ultimo Supplicio affici non debere apert£ demonstratur. Christling. Anno M.D.LXXVII." En 8vo. Ce savant auteur pense que la foi de Minus Celse dans les doctrines romaines a été secouée par Ochino et Aönius Paleärius. Du premier de ceux-ci un compte a été donné dans le corps de ce travail (art. 12); celui-ci était Professeur de rhétorique et de belles-lettres, d'abord à Sienne, puis à Lucques ; et a été brûlé sur une accusation d'hérésie à Rome, en 1566.


    Minus Celse, alors un peu avancé en âge, a jugé nécessaire, comme il tenait à sa propre sécurité, de quitter l'Italie, et chercher asile dans une terre étrangère. C'était en l'an 1569, quand le pape Pie V., un homme d'un caractère féroce, par son traitement cruel de Pierre Carnesecchi et d'autres, avait frappé la terreur dans l'esprit de beaucoup, qui étaient favorables aux principes de la Réforme. En cette année Minus Celse chercha un refuge pour ses vieux jours dans les Alpes rhétiques, où la renommée de son érudition l'avait précédé, et où il a été en mesure d'adorer Dieu sans être inquiété, selon les impératifs de sa propre conscience. C'est ce que nous apprenons de la dédicace à Sir Francis Walsingbam d'une édition du Nouveau Testament, en latin et en français, par Minus Celse, publiée à Bâle en 1572. Son séjour parmi les Grisons a été court, certes n'excédant pas trois ans, car 1572, on le retrouve à Bâle, gagnant sa vie comme Correcteur de presse, dans l'entreprise de Pierre Perna. Vers la fin de la dédicace de son édition du Nouveau Testament, il exprime un espoir, qu'il peut accomplir une œuvre plus grande, sous le toit de Sir Francis Walsingham, alors en mission à la cour de France ; et ainsi émuler la renommée d'autres hommes excellents, qui ont été si heureux de partager le patronage de cette personne distinguée. Que cet espoir a été réalisé, et que Minus Celse soit devenu un proche dans la famille de Sir F. Walsingham, Schelhorn professe son incapacité à le déterminer. Il pense qu'il n'est pas improbable que la mort le surprit tout à coup, et l'empêcha d'accomplir un voyage à Paris, et de réaliser les plans qu'il avait formés.


    Le traité sur la répression des hérétiques dit qu'il a été publié à Chritttingen; mais Schelhorn pense, du caractère des types, qu'il a vraiment été émis par la presse de Pierre Perna à Bâle, où Minus Celse a été employé comme Correcteur de presse. Dans ce travail la question est traitée avec une grande solidité et connaissance. L'auteur a été conduit à une discussion sur le sujet, nous le retrouvons à contester parmi les protestants, quand il passait par le territoire des Grisons en 1569. "Dans le travail," explique le Dr M'Crie", il souligne la distinction entre le royaume de Christ et les royaumes séculaires, examine la doctrine des écritures sur le sujet, produit des témoignages de pères et réformateurs en faveur de l'opinion qu'il soutient, et fait voir que ce n'est pas incompatible avec l'exercice de l'autorité civile en réformant et en soutenant la religion. Son raisonnement ne se limite pas à la peine capitale." Le travail a été écrit en italien, comme l'auteur lui-même le dit, et était destiné à être publié dans cette langue. Mais les soucis et les difficultés qui se sont multipliés autour de lui, dans son état d'exilé, lui firent non seulement reporter sa publication, mais presque à la mettre de côté, et quand, à son arrivée à Bâle, d'autres ouvrages sur le même sujet ont rencontré son œil, et l'amena à le reprendre. Là, dans la maison de Pierre Perna, il fit une traduction latine de celui-ci, et là aussi, bien qu'employé pour cette traduction, ou un peu plus tard, et avant qu'il puisse s'acquitter de son engagement avec Sir F. Walsingham, Schelhorn suppose qu'il est mort, et stoppa son travail, avant d'avoir reçu le dernier en polonais, dans les mains de Perna."


    Une deuxième édition de ce célèbre traité est apparu ensuite sous le titre suivant. "Mini Celsi, Senensis, De Hscreticis capitali Supplicio non afficiendis. Adjuncts e sunt ejusdem Argument! Theodori Bezse et Andres e Duditii Kpistoloe duoe contrariss: cum Indice satis copioso et accurate. MDLXXXEHL" 8vo. Le volume commence par une épître dédicatoire de "Valens Titus Ligius" à "Christophorus Cnipius Saxo," du "ex meo pistrino Lemnico. Cal. iiix.br. MDXVIC", et occupe 14 pages. Puis suit un "Prooemium", s'étendant sur 15 pages de plus. L'ouvrage est divisé en quatre sections, et occupe 460 pages; mais celles-ci sont numérotées comme 230, le nombre étant donné que dans chaque page alternative. A la fin du volume, il y a deux lettres de Bèze et Duditius, s'étendant à partir de la p.231 à p.260 ; une liste des noms des auteurs cités ; un index de passages des écritures expliquées ; un index général ; et une liste de Errata.


    Des deux éditions, une copie de chacune, lesquelles, le présent auteur a maintenant couchées devant lui, ont été rassemblées par un correspondant pour le Monthly Repository, (R. S.—Mon. Rep. 1819, p. 741), qui dit: "le corps du travail, pour autant que la signature h, ou p.224, est identiquement la même dans les deux, ayant le même errata typographique. la seule partie de l'œuvre originale qui semble avoir été réimprimée est celle comprise dans les pp 224 -230."

     

     
     DidierLe Roux
     
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