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Spangenberg Everhard
Spangenberg Everhard
Spangenberg Everhard était un prédicateur dans l’Église Réformée à Antwerp. Il naquit dans les environs de l'année 1550, et avait des doutes quant à la Trinité, bien qu'alors encore jeune. Dans un premier temps, il embrassa et défendit l'arianisme, mais par la suite il rejoignit le parti Socinien, et comme ses idées lui donnèrent la nécessité de quitter son pays, il alla en Pologne et en Transylvanie. Quand ces évènements eurent lieu, on ne peut le préciser avec certitude, mais il est certain qu'à partir d'une lettre de Faust Socin, qui lui fut adressée le 14 mars 1593, il était alors installé dans la capitale de Transylvanie, et qu'il était allé auparavant à Cracovie, et retourna dans son pays natif. Il était toujours à Kolosvar dans l'automne 1596, mais s'il occupa une quelconque fonction publique ou pas, cela reste totalement incertain.
Il eut certaines notions particulières dans la restauration rapide de toutes les choses, et semble avoir été occupé dans les intérêts de Socin pour ses spéculations sur ce sujet. Mais Socin, qui caractérisait la prudence et le bon sens, dit en réponse, qu'il ne devait certainement pas posséder suffisamment de capacités sur de telles questions prophétiques et d'être en mesure d'instruire d'autres personnes, et fut toujours été d'avis, qu'il n'est pas nécessaire à un homme chrétien de demander diligemment, dans combien d'années et encore moins dans quelle année, ou même si c'est la première ou la dernière, que les prédictions des Saintes Écritures viendraient à se passer. Il ajouta, qu'il serait heureux d'apprendre, soi des son correspondant ou autre, toute chose relative au devoir chrétien, et qu'il forme, dans son opinion, qu'aucune partie du devoir Chrétien à savoir, la restauration des choses qui ont pris place en cette année, ou supprimée à une période, et tout ce que l'on en a à faire, en tant que disciples du Christ, est d'y être préparé, d'où cela peut venir.
Dans les environs de l'année 1597, Spangenberg retourna de Transylvanie en Pologne et s'installa à Rakow, où, très probablement, il passa le restant de sa vie.
En 1598, il envoya à Socin une autre des ses interprétations prophétiques, sur les deux bêtes dans l'Apocalypse, lequel, à la demande des Frères, écrivit certaines remarques sur elles. Mais n'étant pas satisfait de cela, il troubla de nouveau Socin, qui, le 11 août 1601, lui écrivit une longue réponse, en laquelle il s'efforça de montrer les erreurs de ses interprétations et tenta de le convaincre, que de telles spéculations manquaient simplement de solennité. Spangenberg, qui ne semble jamais avoir été sensibilisé par ses erreurs sur le sujet, continua de vivre à Rakow de nombreuses années après cela, et fut réduit pour son existence à un état de la plus abjecte pauvreté, jusqu'à sa mort qui mit fin à ses souffrances, le 30 août 1620. Il n'y a qu'un simple enregistrement de sa mort dans le Diary de Smalcius, non accompagné d'une autre remarque, que celle qu'il vivait toujours quand il avait atteint l'âge de soixante neuf ans. A partir des titres d'une lettre adressée en allemand à une femme polonaise unitarienne, dont la rédaction de celle-ci, que Sandius vit en hollandais, dans l'année 1682, il apparaît que Spangenberg fut excommunié par les Frères polonais, mais l'accusation portée contre lui n'est pas spécifiée. La datte de cette lettre est du 18 mai, et le contenu serait le suivant:
1. Sa propre confession, et celle des Frères polonais, sur l'humanité et la divinité du Christ, et sur sa fonction royale et sacerdotale. 2. Sa confession concernant l'excellence du Christ, quand il aura délivré le royaume à Dieu son Père. 3. Les raisons pourquoi il fut excommunié par les Frères polonais, avec son apologie. 4. Quels étaient ses accusateurs. 5. Sur la question de son excommunication. 6. Un bref compte d'un papier, lequel il dressa douze ans auparavant l'écrit de cette lettre, contenant certaines "affirmations au sujet de l’Église de Rome", et la période dans laquelle nous vivons. 7. Sa lamentation sur l'état misérable de l’Église des frères polonais.
En adition aux écrits mentionnés au-dessus, Spangenberg laissa derrière lui.
1. Ceux-ci concernant la destruction de l'église de Rome et
2. Un papier contenant un récit sur Erasme Jean.
(Vident Sandii B.A. pp. 88, 89. Bock; Hist. Ant. T.I. pp. 903-907. Bibli. Fratr. Polon. T.I. pp. 477-483. Zeltneri Hist. Crypto socinianismi Altorf. P. 246, Not. c. Smalcii Diaruim, A.D. 1620, p. 1214, apud Zelta.)
Didier Le Roux
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