• Lutomirscius Stanislas

     

     
     


    Lutomirscius Stanislas

      

     Lutomirscius Stanislas,  (en polonais Lutomirski,) fut un Chevalier polonais d’une illustre famille et Secrétaire d’Auguste Sigismond, Roi de Pologne. A l’origine il était un Prête Catholique, et avait les charges communes de Commin et Tussin. Selon Sandius, il fut nommé Archevêque de Gnezno, mais s‘il y eut un jour une réelle intention de s’élever à cette dignité, cela semble douteux. Aux environs de l’année 1544, il adopta la confession helvétique, et quelques années après fut nommé pour succéder à Felix Cruciger, comme Superviseur des église de Petite Pologne. Il fut cité, par l’Archevêque de Gnezno, à Lowicz, en 1555, pour une accusation d’hérésie, et prit avec lui une copie de la Bible et un grand nombre de ses voisins. Etant alors préparé à une rencontre, l’Archevêque prit toute prudence pour prononcer les faits institués contre lui, et l’autorisa à repartir sans être molesté. Quand il repartit chez lui, il entreprit d’écrire, en langue polonaise, une confession de sa foi, qui fut imprimée à Königsberg, en 1556, en 4to. Deux lettres suivirent celle-ci, une adressée au Roi, l’autre à l’Archevêque de Gnezno. Cette confession ne différenciait en rien d’avec le credo orthodoxe sur la Trinité. Pourtant Lutomirscius fut l’un des premiers qui préparèrent la voie de la controverse sur la Trinité, laquelle par la suite agita le royaume de Pologne ; et n’hésita pas à s’attacher au parti de Grégory Pauli, quand cet intrépide leader de la cause unitarienne commença à lancer ses idées au sujet de la suprématie du Père.

    John Stoinius, ou Stoinski, dans son "Epitome Historiae Originis Unitariorum en Polonia", dit (p. 185,) dit que Lutomirscius fut nommé Superviseur des églises de Petite Pologne, par le quatre vingt dixième synode, qui se tint à Pinczow, le 30 janvier 1561. Avant cette période on dit qu'il était seulement un Pinczovien ; mais lors de la conférence tenue à Petricow, en 1562, il s’engagea complètement avec le parti anti-trinitaire.  

    Rendu à ce point, il préférable d’expliquer ce que signifie d’être un Pinczovien ; et, comme d’autres désignations du corps anti-trinitaire seront trouvées dans différentes parties de ce travail, les remarques explicatives suivantes, de la plume du Dt. Thomas Rees, (Catéchisme Rakovien : Hist. Introd. P. Xxviii.) peuvent assister le lecteur en affirmant la signification précise de ces désignations, et peuvent l’avertir de ne pas les confondre avec une autre affirmation. "Bien que de ces réformateurs unitariens il fut occasionnellement dit qu'ils étaient des unitariens, dans le récit précédent, en conformité avec l’usage moderne, il doit être observé qu’ils n’étaient pas connus par cette désignation en Pologne. A la période en cours de révision, ils furent appelés par différentes dénominations, se levant principalement sur des circonstances temporaires ou locales. Ils furent d’abord distingués par le nom de Pinczoviens, de la ville de Pinczow, où fut leur premier établissement. Certains du corps furent appelés ensuite Farnoviens, de Stanislas Farnovius, qui tint la doctrine arienne au sujet de la personne du Christ". "D’autres furent appelés Budnéens, de Simon Budny, qui tint l’idée de la simple humanité du Christ, et refusa que son être soit un objet d’adoration religieuse".  "Mais la désignation par laquelle ils furent par la suite le plus généralement connus était Rakoviens, de la ville de Rakow, qui fut pendant sept années leur ville". 

    Le 17 mai 1568, au synode de Cracovie, Lutomirscius écrivit une lettre à certains nobles et Frères, dans laquelle il s’efforça d’avertir le schisme, dont Stanislaüs Sarnicki essayait de promouvoir, et justifia Grégory Pauli des accusations portées contre lui. Cette lettre fut signée par trente trois Anciens et Ministres en plus de lui, et elle est entièrement insérée dans "Histoire de la Réforme Polonaise" de Lubieniecius. Le 20 mai, dans la même année, il adressa une autre lettre sur le même sujet aux Ministres et Frères de Lituanie et Podlachie, dont Lubieniecius l’avait de même incorporée dans son "Histoire". Il eut aussi un profond intérêt dans la controverse qui s’était récemment élevée, sur le sujet du Baptême, et dans le mois de juin 1565, il écrivit une lettre, au nom du synode de Brzest, en Cujavie, à l’église des Frères de Vilnius, en référence à la discussion, qui avait eu lieu entre Martin Czechovicius et d'autres. Le 30 décembre, dans la même année, il rédigea la "Conclusion du synode de Wengrow", et la signa en tant que Superviseur, avec le consentement du synode. Ces deux documents furent transférés du manuscrit "Commentaire" de St à "Histoire" de Lubieniecius. Le 23 juillet 1566,  il adressa une lettre à Martin Czechovicius et ses amis, les invitants au synode à Brzeziny, en laquelle il proposait de discuter sur les doctrines de la préexistence du Christ, et l’union des natures humaine et divine de sa personne ; mais ce synode, comme Sandius nous en informe, fut reporté pour certaines raisons. En 1574, il dressa un compte de ses propres idées sur le droit d’un Chrétien de porter des armes, et d'agir en qualité de Magistrat, deux questions qui excitèrent la discussion dans cette période. Bock pense, que ce compte fut dirigé contre Pauli, ou Martin Czechovicius, auquel Budny et Budzinius s’opposèrent dans leurs écrits. Dans la même année, Lutomirscius écrivit une lettre sur le sujet du baptême, en réponse à une de Nicolas Paruta. Dans cette lettre il défendit la célébration du Baptême, et le Repas du Seigneur, et admit que les temps et mode de célébration devaient être laissés à la discrétion des différentes églises. Il recommanda de se tenir à l’écart de toute superstition, et espérait que l’on puisse tendre vers l’édification, la paix et la tranquillité.

    Hoven Gerdesius fournit une lettre, adressée par Lutomirscius à Jean Utenhoven, datée en 1560, et trois autres aux églises réformées de Cracovie et de Vilnius : la première de celles-ci fut adressée, en 1563, aux Frères assemblés à Cracovie, la seconde, dans la même année, aux Frères à Vilnius, et la troisième, en 1565, à l’église de Vilnius.

     

    (Vidend. Sandii B.A. pp. 42. 43.  Bock, Hist. Ant. T.I. pp. 459-463. Stoinii Epitome, Ic. Lubieniecii Hist. Ref. Polon. L. Iii. C. i. Pp. 161-167 ; C. Iii. Pp. 177-184.)    Didier Le Roux
     
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