• William Ellery Channing

     William Ellery Channing

     

     

    William Ellery Channing (1780-1842).

     

    Dans la préface, 'Des œuvres de W. E. Channing, de l'esclavage' de 1855, M. Edouard Laboulaye disait : "Channing n'est pas un moraliste ordinaire mais une âme vraiment chrétienne, qui aborde tous les problèmes de notre époque avec pleine confiance et en raison et en Dieu, et qui souvent les résous de la façon la plus heureuse et la plus sage…
    … Le symbole de
    Channing est celui d'une communion peu nombreuse, mais, par la façon dont il comprend et pratique la parole divine, par son respect de l'âme immortelle, par son amour de Dieu et les hommes, Channing est certainement un des noms qui fait le plus d'honneur au christianisme, et qui montrent le mieux comment l'Evangile, loin d'être épuisée, a des réponses toujours prêtes pour ces grandes questions qui troublent toutes les sociétés, et qui portent dans leur sein l'avenir du monde et de la civilisation."

    Découvrons ce personnage dont des historiens qualifient en tant que 'le prophète, le prédicateur et le héros'…

    Channing naissait le 7 avril 1780 à Newport, (Rhode Island), il était le troisième des neuf fils du Procureur Général William Channing (1751-17993) et de Lucy Ellery, fille du Juge suprême de la cour de Rodhe, William Ellery (1727-1820), un des 56 signataires de la déclaration d'indépendance.
    C'est dans un cadre aisé que
    Channing évoluait pendant sa jeunesse, porté à suivre les enseignements religieux de ses parents, bien qu'alors encore très jeune, il était froissé par ce qu'il entendait lors de prêches, par la dureté des propos de pasteurs dont certains n'hésitaient pas à faire valoir leurs couleurs politiques aux sortir de la période révolutionnaire…
    Le ministre
    Samuel Hopkins, qui était un disciple de Jonathan Edwards, bien qu'il laissait au jeune William une perception de l'esclavage, ne put obtenir faveur à ses yeux autrement, dont il qualifiait sa théologie de 'sévère et effroyable'. Alors encore très jeune, il démontrait déjà des qualités de discernement, de sensibilité, de jugement et de franchise qui feront de lui l'homme qu'il a été toujours. Un jour qu'alors son père l'emmenait écouter un prédicateur itinérant, offusqué par le prêche de celui-ci, il n'hésitait à faire valoir ses sentiments quand il disait le ressentir pour : "une malédiction qui semblait se reposer sur la terre et l'obscurité et l'horreur pour voiler le visage de la nature." Il était transporté dans une profonde tristesse par ce qu'il entendait autour de lui de la part des hommes religieux.

    A l'âge de 13 ans, il perdait son père et fut placé chez son oncle,
    Henry Channing (1760-1840), un ministre libéral à New London, dans le Connecticut. C'est de là que Channing fit ses premières méditations religieuses et son oncle le préparait à entrer à l'important collège de Harvard, qu'il intégrera deux ans par la suite, en 1794. Dans cette période, il prit connaissance des écrits de l'écossais et philosophe Francis Hutcheson (1694-1840), qui furent pour lui comme une révélation. Hutcheson affirmait la capacité humaine universelle pour exercer une bienveillance altruiste, ce qui ne manquait certainement pas de 'rééquilibrer' ses perceptions religieuses en comparaison de ce qu'il avait entendu précédemment par des prêches trop radicaux et portés vers un fondamentalisme qui ne correspondait pas à sa nature 'humaine'. Des idées tels que la dignité de la nature humaine ou encore le principe des droits de l'Homme imprimaient positivement l'esprit de Channing

    Diplômé d'une licence de Harvard, dans le but de s'assumer financièrement et de poursuivre ses études,
    Channing entrait au service de David Meade Randolph (1759-1830), officier judiciaire de la Cour Fédéral de Virginie, à Richmond, comme précepteur de ses enfants. Touché par ce qu'il apprenait de l'esclavage, Channing entre dans une autre dimension d'esprit en pratiquant l'ascétisme, et alors qu'il correspondait avec son oncle, il révélait que son cœur changeait, et lui disait : "Je me suis maintenant solennellement donné à Dieu."
    Deux ans après, en 1800, ce n'est plus cette fois, en tant qu'observateur, mais comme acteur que
    Channing revient à Newport et s'entretien à plusieurs reprises avec Hopkins. Bien que toujours pas convaincu par la théologie de Hopkins, il admettait toutefois sa ‘théorie du désintéressement’, comme un additif de ce qu'il avait retenu des enseignements de Hutcheson et reconnaissait la cohérence de sa vie en conformité avec ses principes.

    En 1801, il put étudier à la théologie à Harvard avec le professeur
    David Tappan (1752-1803), en profitant du fait qu'il avait été nommé superviseur des étudiants. Pendant cette période Channing a noté quelques pensées qui l'ont guidé dans ses études dans tous les domaines de sa vie, définissant sa libérale inclinaison : "Il est toujours mieux de penser d'abord par nous-même sur n'importe quel sujet et ensuite avoir recours à d'autres pour la correction ou l'amélioration de nos propres sentiments.... La quantité de connaissance ainsi gagnée peut être moins, mais la qualité sera supérieure. La vérité reçue sur l'autorité, ou acquis sans travail, fait seulement une faible impression."

    En 1802,
    Channing a été autorisé de prêcher pour l'association de Cambridge (une association régionale de pasteurs du culte congrégationalistes).

    En 1803, il fut nommé ministre à l'église Federal Street de Boston, où il restera tout du long de sa carrière.

    Très rapidement,
    Channing dans son ministère s'est intéressé aux enfants, à leur éducation et progrès spirituels. A cet effet, en 1813, avec l'aide de Samuel Cooper Thacher de la New South Church, il a produit un catéchisme pour les enfants des deux églises.
    De nombreuses autres initiatives de sa part suivront comme des petits groupes de discussions pour les membres de l'église qui ont émergé en tant que mouvement de l'Ecole du dimanche.

    En 1814,
    Channing épousait Ruth Gibbs, une cousine germaine (fille de sa tante Mary Channing Gibbs), une des femmes les plus riches dans le pays. Il a soutenu le droit d'une femme de posséder la propriété et n'a jamais revendiqué l'argent de sa femme, comme la loi de l'époque lui permettait de le faire. Ils ont eu quatre enfants de leur union.

    Des divergences sont survenues au sein de la Nouvelle Angleterre Congrégationaliste entre libéraux et orthodoxes, dès 1805,
    Channing ne s'impliqua pas dans celles-ci avant 1815.
    Sous l'impulsion du révérend
    Jedediah Morse l'attention fut attirée sur le libéralisme des congrégationalistes. A cet effet, il a été réimprimé un chapitre sur l'Unitarisme américain de l'anglais unitarien Thomas Belsham Life of Theophilus Lindsey. Sur l'examen de la réimpression de Morse dans un magasine orthodoxe, le Panoplist, accusait les ministres libéraux de la Nouvelle Angleterre de partager secrètement les opinions sociniennes de Lindsey, bien qu'ils les auraient cachées aux membres de l'église. Dans cette même année 1815, Channing a écrit une réponse, l'a adressée à un collègue libéral et l'a intitulée, A Letter to the Rev. Samuel C. Thacher on the Aspersions Contained in a Late Number of the Panoplist, on the Ministers of Boston and the Vicinity.
      




    Extraits d'une lettre, &c., pour le Révérend Samuel C. Thacher.
    Le 20 Juin 1815.


    "Mon ami et frère,

    Je me rappel avec beaucoup de satisfaction la conversation que nous avons tenue l'autre matin, au sujet de la dernière Revue, dans le Panoplist de juin, sur un pamphlet appelé : "American Unitarian."
    …Après vous avoir quitté, mon esprit toujours habité par le sujet, et, pénible comme est la tâche, j'ai à l'idée que mon devoir est de présenter au public le sujet dont nous avons discuté, aussi bien que d'ajouter quelques réflexions suggérées par mes propres méditations.
    "Je porte sur le sujet, un sentiment, lequel dont je ne peux pas bien exprimer dans les mots, mais dont vous pouvez facilement comprendre. C'est un sentiment comme si j'étais appauvri moi-même par la perception des fausses et injurieuses accusations contenues dans cette Revue. Je ressens comme si j'avais admis que nous ayons besoin de nous venger, que nos réputations veulent supporter, que nos personnalités et vies ne parlent pas pour elles-mêmes. Mon propre respect, aussi, est blessé, pour devenir en contact avec mes assaillants qui non seulement nous refusent le nom de Chrétien, mais également nous refusent le traitement de gentleman. Des sentiments, unis avec mon amour de la paix, me conduiraient de passer en silence sur la Revue, si elle était limitée à la sphère dans laquelle nous sommes personnellement connus. Dans cette sphère, je crois, ses amertumes, grossièretés, déclarations inexactes devront fabriquer leur propre remède, et qu'aucune autre défense est demandée, mais la teneur de nos ministères et vies. Mais le travail dans lequel cet article est publié est fortement répandu et parmi toutes les classes de la société. Les discrédits dont il contient sont aussi diffusés, et tout à fait possible, par les conversations et les journaux. Nous devons alors de nous-mêmes et ce qui est le plus important pour la cause de la vérité Chrétienne et charité, quelques remarques sur les représentations et l'esprit de la Revue…..
    "Le Revue Panoplist, bien quelle s'étend sur beaucoup de pages, peut être réduite dans un espace limité. Elle affirme,-
    "1. Que le grand corps des pasteurs libéraux de cette ville et alentours, et Chrétiens Libéraux, sont Unitariens dans le sens du mot de Belsham, c'est, qu'ils croient que Jésus Christ est seulement un homme, qui quand il était sur terre était lié à l'erreur et au péché, pour qui nous ne devons pas avoir de gratitude pour le bénéfice dont nous sommes maintenant réceptif et pour ces futures interpositions, dont nous n'avons pas de raison d'espérer.
    "2. La Revue affirme, que ces pasteurs et Chrétiens Libéraux sont coupables de dissimuler hypocritement leurs sentiments, et se comporter sur une base, lâche, et d'une manière hypocrite.
    "3. Les chrétiens sont appelés de sortir et de se séparer d'eux-mêmes de ces ministres et du corps des Chrétiens Libéraux, et de se tenir dans la communion Chrétienne.
    " Je considérai ces trois chefs dans leur ordre.

    "La première affirmation doit être considérée, que le grand corps des pasteurs Libéraux dans cette ville et alentours et des Chrétiens Libéraux* sont Unitariens, dans le sens du mot de Belsham….. Il n'est pas nécessaire de multiplier les extraits pour montrer que non seulement Boston, mais aussi ses alentours, sont compris dans ces accusations. En fait, le parti Libéral, en général, est rangé sous le standard de M. Belsham. Maintenant pour tous les deux nous savons que cet état est faux……
    "Le mot Unitarisme, qui dénote l'opposition au trinitarisme, sans aucun doute démontre le caractère d'une considérable part des ministres de cette ville et alentours, et le Commonwealth. Mais nous deux savons que leur Unitarisme et d'une sorte très différente de celui de M. Belsham. Nous étions d'accord lors de notre dernier congrès, qu'une majorité de nos frères croient que Jésus est plus qu'un homme, qu'il a existé avant le monde, qu'il est littéralement venu du ciel pour sauver notre espèce, qu'il soutient d'autres fonctions que celles d'enseignant et témoin de la vérité, et qu'il agi toujours pour notre bénéfice et qu'il est notre intercesseur avec le Père. De ceci nous sommes d'accord pour être le sentiment qui prévaut pour nos frères. Il y a d'autres classes de Chrétiens Libéraux, qui, lesquelles rejettent la distinction de trois personnes en Dieu, qui sont encore incapables de passer à un jugement définitif sur différents systèmes qui courent tels pour la nature et le rang de Jésus Christ. Ils sont rencontrés par des difficultés de chaque côté, et généralement reste sur la conclusion que Celui dont Dieu avait mis en place pour être notre Seigneur doit être précisément adapté pour son travail et que la foi acceptable consiste en ce qui le concerne et le suit comme notre Seigneur, enseignant et Sauveur, sans décider sur sa nature ou rang dans l'univers. Il y a d'autres classes, qui croient en la simple humanité de Jésus Christ, mais cette forme en petite proportion du grand corps des Unitariens dans cette partie de notre pays, et je suis vraiment douteux si l'un d'eux peut être trouvé, qui peut consciencieusement souscrire à la croyance de M. Belsham comme donnée dans la Revue. La conduite du chroniqueur, en rassemblant toutes les opinions des gentlemans, non seulement sur la Trinité, mais sur tout autre sujets théologiques, en donnant pour toute la collection le nom d'Unitarisme, en présentant cela au monde comme la foi des Chrétiens Libéraux dans la religion, est peut-être comme un criminel dans un cas d'injustice comme il peut être trouvé dans les rapports de controverse théologique. Le fait est que le grand corps des Chrétiens Libéraux voudrait se soustraire de quelques une de ces opinions avec autant d'aversion que quelques sombres doctrines de Calvin…
    " Je croie que l'affirmation dont elle avait maintenant été faite ne sera pas considérée comme composant le moindre reproche de ceux qui parmi nous, croyons dans la simple humanité de Jésus Christ. Bien que je diffère d'eux dans mon idée, je n'ai certainement pas de disposition pour leurs réfuter le nom et les privilèges de Chrétiens. Il y a des gentlemans dans cette classe, dont j'ai le bonheur de connaître, dans qui je découvre les preuves de la justesse et de la véritable piété, et il y en a d'autres, ces personnes, comme représentées par leurs biographes, m'apparaissant des exemples frappants de la meilleure influence du Christianisme…
    "Je viens maintenant à la seconde accusation de la Revue : Que les libéraux ministres de Boston et aux alentours, et les plus considérables membres du parti Libéral, 'opérant en secret, instruisant seulement l'initié avec leurs mesures, sont coupables de dissimulations hypocrites de leurs sentiments, se conduisant dans un fondement et hypocrite manière.'… Cette accusation est infiniment plus sérieuse que la première. Croire en M. Belsham n'est pas un crime. Mais artifice, complot, hypocrisie sont des crimes, et s'ils les pratiquent, ils méritent d'être propulsés, non seulement de leur ministère, non seulement de leur Eglise, mais de leur société convenable et respectable. Nos propres cœurs, je crois nous disent en premier combien sont grosses ses calomnies, et notre accord avec notre frère nous autorise de parler dans leur défense avec la même confidence comme pour nos propres.
    " Ce n'est pas pour être demandé à ceux qui nous ont accusés en tenant des hauts sentiments dont nous rejetons qu'ils devraient se développer pour nous accuser avec une dissimulation hypocrite de nos sentiments. La plus part d'entre nous avons en effet contredis les opinions de M. Belsham, et ceux qui insistent que ces opinions sont les nôtres seront forcés de maintenir que nous pratiquons la dissimulation. Ils débutent avec mensonge, et leur conclusion ne peut alors être vraie. Je n'ai donc pas, disposé de dissimuler ces accusations de l'artifice et hypocrisie si légère… Comme pour moi-même, je n'ai jamais été incliné de chérir les vues les plus exaltées de Jésus Christ qui sont en accord avec la suprématie du Père, et j'ai ressenti mon devoir de quitter M. Belsham dans peut-être tout sentiment lequel est particulier de lui sur le sujet. J'ai toujours été joyeux avec quelques sentiments du Dr. Watts sur l'intime et particulière union entre le Père et le Fils. Mais je me suis toujours abstenu plus scrupuleusement de toute expression qui pourrait être interprétée dans la connaissance de la Trinité. Mon adoration et sentiments avaient été unitariens, dans le sens propre du mot. Dans mes discutions avec les personnes qui m'avaient questionner sur le sujet, spécialement avec ceux qui se considéraient Trinitaires, j'ai parlé avec franchise et simplicité. Certains qui différaient de moi plus complètement avaient reçu de ma part l'assurance la plus explicite de ma non croyance dans la doctrine de la Trinité, et ma vue en relation avec le Sauveur. Comme pour moi, comme pour mon frère, jamais j'avais imaginer un instant, de leur prédication ou conversation, qu'ils avaient le moindre désir d'être considéré comme Trinitaires, ni je n'avais jamais entendu d'eux n'importe quelles vues de Dieu et de Jésus Christ sauf Unitariennes, dans leur propre manière de la parole. " C'est en effet vrai, que rarement ou jamais nous avons introduis la controverse Trinitaire de nos pupitres. Nous somme habitués de parler du Père comme le seul vivant et vrai Dieu, et de Jésus Christ comme son Fils, alors dépendant de lui, subordonné à lui et dérivant en tout de lui. Cette phraséologie pénètre toutes nos prières et toute notre prédication. Nous avons rarement ou jamais, donc, mentionner aucun sentiment différent, embrassé par d'autres Chrétiens, sur la nature de Dieu ou de Jésus Christ. Nous prêchons précisément comme si une telle doctrine de la Trinité n'avait jamais été connue. Nous n'essayons pas de la réfuter, ni même de réfuter les systèmes des Sabelliens, des Eutychiens, ou Nestoriens, ou des autres sectes qui ont débattues de ces questions avec une telle chaleur ou inapproprié zèle. Mais en suivant cette course, nous ne sommes pas conscient d'avoir contracté, dans le moindre degré, la culpabilité ou la non sincérité. Nous avons aimé de ne pas faire une fausse impression. Nous avons seulement suivi un système général, dont nous sommes persuadés d'être le meilleur pour nos personnes et pour la cause du Christianisme, un système excluant la controverse autant que possible de nos pupitres. En conformité avec ce système, je n'ai jamais harcelé le Trinitarisme, ni même je n'ai jamais dit une parole contre le Méthodisme, l'Episcopalisme, ou la dénomination des Baptistes, et je peux ajouter Papauté, si je fais exception un peu des occasions des remarques sur l'intolérance de ce système. Le nom de ces sectes, avec cette seule exception, n'avait jamais passé sur mes lèvres en prédication, à travers tout mon ministère, lequel a continué sur douze années. La plus part de nous pensons mieux de prêcher la vérité, ou ce que nous estimons être la vérité et de dire la plus petite erreur, à moins quelle est une erreur d'une stricte pratique naturelle. Une saisissante preuve de nos sentiments et habitudes sur le sujet peut être dérivée de la manière dans laquelle vous et moi-même avons traité le Calvinisme. Nous considérons les erreurs qui relatent la personne de Jésus Christ de la plus petite ou d'aucune importance, comparativement avec l'erreur de ceux qui enseignent que Dieu nous emporte dans une vie totalement dépravée et totalement impuissante, qu'il laisse des multitudes sans aide laquelle est nécessairement indispensable pour leur repentance et alors les plonge dans d'éternelles brûlures et inexplicables tortures par non repentance. Ceci nous le considérons comme l'une des plus injurieuse erreur qui a toujours assombri le monde Chrétien, et de même nous prétendons que nous avons aucune idée d'effrayer en exposant cette erreur par nos personnes. Au contraire, nous pouvons à peine choisir un sujet plus populaire, et encore nos orateurs seront nos supporters et témoins combien rarement nous introduisons ces sujets dans nos prédications. Le nom de Calvinisme n'avait jamais, je présume, été exprimé par nous du pupitre. Notre méthode est de statué ce que nous considérons être le plus honorable, et élevé, et encourageantes vues de la personne de Dieu et gouvernement, et de laisser celles pour avoir leur effet, sans élever les autre Chrétiens pour censurer ou mépriser. Nous pouvons, si nous étions pour faire de gros efforts rendre le nom de Calvinisme comme davantage un mot de reproche dans notre société, comme celui de Unitarien est dans quelques parties de notre pays. Mais nous estimons d'être notre devoir de désarmer, plutôt que d'exciter de mauvaises passions pour nos personnes. Nous voulons promouvoir parmi eux un esprit d'amour universel. Nous voulons leur faire condamner leurs propres mauvaises pratiques, au lieu que les erreurs spéculatives de leur voisin. Nous les aimons trop sincèrement pour les imprégner d'un esprit de controverse.
    "Dans cette controverse évitée, nous avons penser que nous desservons, aucun reproche, mais quelques degrés de louange pour notre sacrifice. Tous les prédicateurs savent combien il est plus facile d'écrire une controverse plutôt qu'un discours sur la pratique, combien il est plus facile d'intéresser une audience par une attaque sur un parti opposé, que de leur présenter le devoir et la motivation de l'évangile. Nous avons souvent ressentis que notre mode de prédication nous expose au danger d'être banal et insipide, et je présume que nous avons souvent été tentés de gratifier l'amour de la dispute laquelle rôde dans notre société. Mais si profondément sommes nous convaincu que la grande fin de la prédication est de promouvoir un esprit d'amour, un sobre, un juste, et sainte vie, et que toute doctrine est pour être exhortée simplement et exclusivement pour cette fin, que nous avons sacrifié notre facilité, et avons choisi d'être moins des strictes prédicateurs, plutôt que d'entrer dans la liste des controverses.
    "Nous avons rarement ou jamais harcelé le plan de la Trinité, non seulement pour notre dégoût de la controverse en général, mais d'une persuasion que cette discussion pourrait au dessus de toutes les autres, perplexe et inutilement perplexe une congrégation commune, consistant en personnes de tous âges, capacités, degrés de compréhensions, et de conditions dans la société. Cette doctrine nous avons tous estimé comme la plus inintelligible dont laquelle les Chrétiens avaient jamais contestés. S'il ne doit pas être pensé qu'il y a trois Dieux (une construction dont ses défenseurs indignement rappellent), nous ne savons pas ce qui est pensé et nous n'avons pas penser que nous devons édifier les auditeurs communs en attaquant une doctrine complètement inconcevable, et totalement au dessus de la compréhension de nos facultés. Nous rappelons, aussi, les espiègleries de la controverse Trinitaire par les âges passés, qu'elles avaient été un tison allumant les flammes de la persécution, et embrasant des passions infernales dans les coeurs sains des chrétiens, et nous avons ressenti aucune disposition pour intéresser les sentiments de notre congrégation dans un désaccord lequel avait tant desservi les disciples professés du docile et adorable Jésus. Beaucoup de nous avons été réticents, non seulement de harceler les systèmes dont nous ne croyons pas, mais même de forcer les vues dont nous avons données du rang et de la personne de Jésus Christ, en raison que nous avons connu combien divisait le meilleur des hommes ayant été sur ces sujets, et combien largement de nous-mêmes partageons la fiabilité de notre nature, en raison que nous avons voulu que nos auditeurs devaient dériver leurs impressions sur ces points autant que possible des Ecritures, et en raison que nous avons tous été persuadés avec précision de nos vues sur ces sujets, que ce n'est pas le degrés essentiel pour la foi ou la pratique d'un Chrétien. Nous avons considéré l'introduction de la controverse Trinitaire au pupitre le moins nécessaire, parce que nous avons généralement trouvé la communion Chrétienne admettant cette distinction entre Dieu et son Fils, et la subordination de son Fils, dont nous croyons être la vérité, et aussi cette très petite part de nos auditeurs qui sont fortement attachés à la doctrine de la Trinité, bien que nous n'avons pas voulu cacher avec eux notre différence d'opinion, nous avons été pleinement satisfait que la plus affectueuse méthode de promouvoir leur sainteté et salut que pour exhorter sur eux perpétuellement ces grandes vérités et préceptes autour dont il y a une petite pomme de discorde, et laquelle avait une immédiate porté sur le tempérament et sur la vie. Pour conclure, nous ne sommes jamais entrés dans les discussions de la doctrine de la Trinité, parce que nous n'avons pas gouverné par un tempérament de prosélytisme. Je m'aventurai d'affirmer, qu'il n'y a pas un terrain d'un corps d'hommes qui possèdent moins d'esprit de prosélytisme que les ministres de cette ville et alentours. Accoutumés comme nous sommes de voir la véritable piété dans toutes les classes de Chrétiens, dans les Trinitaires et Unitariens, Calvinistes et Arminiens, dans les Episcopaliens, Méthodistes, Baptistes, et Congrégationalistes, et enchantant dans cette personne où elle apparaît, nous sommes moins anxieux d'attirer les hommes pour notre particulière opinion. Je peux sourire de l'idée d'un complot unitarien, n'étant pas cette fiction d'essayer de répandre si indignement une limite. Il ne peut pas y avoir de doute, que, nous nous sommes sérieusement uni pour le but de répandre l'Unitarisme par tous les moyens, par des insinuations secrètes contre ceux qui diffèrent de nous, pas la non charitable dénonciation, et par les autres usuels arts des sectes, nous pourrions avoir produit dans cette partie du pays une chaleur Unitarienne et meilleure, et non inférieure de celle avec lequel le Trinitarisme est trop souvent préconisé. Mais le moindre chuchotement de n'importe quel arrangement pour ce but m'avait toujours élevé, et comme pour ces arts, notre peuple peut mieux dire combien de fois nous les avons pratiqué. Nos citoyens témoigneront combien peu nous avons recherché de les influencer sur le sujet de dispute parmi les Chrétiens, combien peu nous avons difficilement fait d'eux des partisans, combien constamment nous les avons supplié de regarder avec candeur sur d'autres dénominations et de se délecter dans toutes les marques dont d'autres exhibent la piété et la sainteté. Notre grand et constant objet avait été de promouvoir l'Esprit du Christ, et nous avons été persuadés que dans cette direction nous devions plus effectuer la promotion des intérêts de la vérité Chrétienne…
    " Je viens maintenant au troisième chef de la Revue, dont je propose de considérer. Le chroniqueur, nous ayant accusé avec la détention des opinions de M. Belsham, et les dissimilant hypocritement, gravement appellent sur les Chrétiens qui diffèrent de nous en sentiment 'pour sortir et être séparés de nous, et de se retenir de communier avec nous.'…Ce langage ne m'étonne pas, quand je me souviens les cris de l'hérésie qui avait été si fortement élevés contre cette partie du pays. Mais je crois que ceci est le premier cas dans lequel les Chrétiens avait été délibérément appelé pour nous réfuter le nom et les privilèges Chrétiens. Comme tel il est laissé rappeler, et laissez en les conséquences sur ses auteurs.
    "Pourquoi est-ce que nos frères sont ainsi les instigateurs pour nous couper, aussi loin qu'ils peuvent, du corps et de l'église du Christ ? Laissons tout chrétien considérer bien la réponse. Ce n'est pas en raison que nous refusons de connaître Jésus Christ comme notre Seigneur et Maître, ce n'est pas en raison que nous négligeons d'étudier sa parole, ce n'est en raison que nos vies sont déficientes dans l'esprit et la vertu de son évangile. C'est en raison, qu'après une sérieuse investigation, nous ne pouvons pas trouver dans les Ecritures, et ne peuvent pas adopter comme instructions de notre Maître, certaines doctrines qui avaient divisé l'Eglise dans les siècles, laquelle avait rendu perplexe les hommes sages et meilleurs, et sont très différemment conçues même par ceux qui professent de les recevoir. C'est en particulier, en raison que nous ne pouvons pas adopter le langage de nos frères en relation avec une doctrine dont ne nous pouvons pas comprendre, et qui est expressément dans les mots non seulement interdits par les Ecritures, mais, comme nous croyons, dans des mots sans signification (À moins qu'ils ne signifient qu'il y a trois dieux) pour ceux qui insistent sur elle. C'est notre crime, que nous ne pouvons pas penser et parler avec nos frères sur ces sujets les plus difficiles et perplexes sur lesquels les hommes pensent avoir toujours été engagés. Pour ceci, nous sommes persuadés avec le cri de l'hérésie, et sont pour ne pas rester sous une virtuelle excommunication pour nos frères…
    "Plus sérieusement dois-je penser que la Dissertation du Dr. Campbell sur l'Hérésie, dans sa traduction des quatre évangiles, soit généralement moins élevée et considérée. Il était prouvé, je pense, très satisfaisant, que l'hérésie, comme le mot est utilisé dans les Ecritures, ne consiste pas dans l'adoption ou profession de l'injuste opinion, mais dans un esprit de division, de partie, dans un tempérament factieux et turbulent, et que l'hérétique n'est pas un homme qui entretient des erreurs ou même des sentiments injurieux, mais un qui aime être appelé Rabbi et Maître, qui avait une disposition de se séparer des Chrétiens, pour créer ou pour étendre des sectes ou parties… Laissons les Chrétiens considérer bien et regretter du schisme les conséquences de la séparation, et l'esprit de leur religion, avant qu'ils aient adopté la mesure recommandée dans cette Revue. Pour moi-même, l'univers ne devrait pas me tenter de porter une part dans ce travail de la divine église du Christ, et de dénoncer ses adeptes. Si, ici, il est un acte qui, au dessus de tous les autres, est une transgression de la loi Chrétienne, c'est ceci… Je sais, il sera dit que les Chrétiens ne sont pas appelés sur le rejet des réels Chrétiens, mais des hérétiques et les faux prétendants pour le nom. Mais l'hérésie, nous avons vu, n'est pas une fausse opinion mais un esprit sectaire et comme pour la fausse prétention, nous désirons ceux qui nous connaissent de mettre leur main sur leur cœur, et de dire quand ils peuvent un moment croire que nous professons hypocritement et de suivre les instructions de Jésus Christ. Est-ce que la charité découvre rien dans notre langage et vies pour justifier l'espoir que nous sommes unis avec Jésus Christ pour l'amour de sa personne et par participation de son esprit ?.....
    "Je souhaite que mes motivations pour ces sérieuses remontrances contre la division puissent être comprises. Je ressens qu'un petit intérêt personnel sur le sujet, comme aucune individualité dans la communauté. Où la proposition de séparation prend place, je devrais toujours aimer les ordonnances de l'évangile, dans la société dont ceux que j'aime le mieux. L'excommunication qui est menaçante ne m'alarme pas. J'entends cette colère du tonère qui murmure à distance, avec comme une petite inquiétude telle si elle était où le tonère du Pape est, de qui il semble en effet pour être emprunté. Mais pour le moment, je crains rien pour moi-même, j'ai peur et je ressens pour que le corps, duquel Christ est à la tête, qui avait été ensanglanté pendant les siècles sous les contestations des Chrétiens, et lequel est maintenant menacé avec un nouveau vent. Je ressens pour la cause de notre commun Christianisme, lequel dont je suis installé pour défendre et lequel avait souffert inconvenablement plus des mauvaises passions et divisions de ses frères que de tous les arts et violences de ses ennemis. Je ne peux pas, mais regarder en avant avec douleurs pour les irritations, haines, amères récriminations, censures, esprit d'orgueil, et esprit de schisme qui grandira sous ce système de dénonciation et d'exclusion, et lequel ne peut pas seulement convulser beaucoup d'églises pour le moment présent, mais probablement finira dans des divisions moins heureuses parmi même les Chrétiens qui nous dénoncent, qui semblent en effet unis, maintenant en un ennemi commun et pour être la semelle sous le pieds, mais qui ont suffisamment d'arguments pour réveiller l'un contre l'autre toute la furie et intolérance, quand ceci sera devenu le tempérament et habitera leurs pensées. Je le répète, je n'ai pas d'intérêt sur ce point, mais comme un chrétien, et comme tel, je regarde avec un degré d'horreur sur ces tentatives d'enflammer et distraire nos églises. L'erreur d'opinion est un mal trop insignifiant pour être nommée en comparaison avec cette pratique de quitter l'évangile, avec cet orgueil, censure, tempérament autoritaire, lesquels parlent pour un large corps de Chrétiens, 'Vous aboutissez à une impasse, nous sommes plus saints que vous.'……
    "Ayant aussi considéré les trois principaux chefs dans la Revue, je procède maintenant, pour offrir un peu de mots de réprimande sans conséquence, alors pour le tempérament et la conduite qui sont devenus pour nos frères et nous-mêmes sous les injures dont nous recevons.
    "La première suggestion vous l'avez sans aucun doute anticipé. C'est que nous nous rappelons le grand devoir qui nous appartient comme Chrétiens, d'observer nos ennemis avec une bonne volonté, si possible avec un degré d'approbation, pour le moins avec un déplaisir tempéré avec compassion……
    Comme pour la grande masse de ces Chrétiens qui nous regardent avec autant de jalousie, nous devons rappeler qu'ils nous connaissent seulement par rapport de ce qu'ils croient comme ils sont enseignés par les hommes qui imputent une imminente satisfaction, et qu'ils sont liés pour être portés sur ceci, comme sur tout autre sujet, par une bruyante affirmation, et par l'adresses de leurs craintes. Accoutumés comme ils sont de nous entendre marqués avec des noms et des épithètes, pour lesquels ils n'ont pas d'idées définies, mais lesquels semblent pour eux d'exprimer toutes choses dépravées, pouvons nous nous étonner qu'ils nous dérobent avec une sorte de terreur ? Pour cette grande classe de nos opposants nous devons certainement rien sauf le gentillesse, et nous devrions l'estimer un inexplicable bonheur, que nous pouvons regarder avec autant de plaisir et d'espoir sur ceux par qui nous sommes épouvantés et évités, qu'ils ne sont pas obligés par notre système de regarder nos adversaires comme des ennemis de Dieu et les objets de son courroux. Sur ce point, au dessus de tout autre, je veux exhorter. Notre danger est, ce reproche nous précipitera dans un langage ou une conduite inconvenante avec l'esprit de notre Maître. Laissez-nous rappeler que nos opposants ne peuvent pas finalement nous injurier, au moins nous leur permettant de réveiller de mauvaises passions et d'affaiblir notre vertu. Laissez-nous rappeler ce qui est du de notre religion, le moins charitable pour notre époque est, au plus la gloire de l'évangile est obscurcie par ces êtres exhibant comme une source de censure et contestation, le plus que nous devons pour notre Seigneur, c'est d'ôter ces reproches de sa vérité, pour présenter l'amour de sa religion, de montrer sa puissance en changeant le cœur dans l'image de la divine tolérance et de pardon…….

    "Une autre importante suggestion est ceci : -Laissez-nous nous accrocher à notre droiture….. Que nos églises sont pour être généralement secouées par l'assaut qui est faite sur elles, je suis loin de croire. Mais quelques unes peuvent souffrir. Ce n'est pas impossible que les effets qui sont maintenant employés directement contre nous, les non charitables et les zélées erreurs sur le pays, et pour répandre la désaffection à travers les moins instruits et les classes les plus excitées de la société, peuvent produire un quelconque effet. Nous connaissons les fluctuations de la pensée humaine. Nous savons que les chrétiens sincères sont souvent extrêmement influencés par timidité, et peuvent être portés à suspecter un pasteur, quand il est décrié comme un hérétique qui est un leader des âmes pour l'enfer. Il demande plus de force des nerfs et plus d'indépendance de pensée, que toute bonne personne possible pour résister à cette incessante clameur. Une tempête, alors, peut-être rassemblée sur quelque uns de nous, et des souffrances peuvent être essayées pour virer sur eux. Mais Dieu interdit, mes frères, que n'importe lequel d'entre nous doit donner son soutient pour jeter le discrédit sur notre droiture, par, jamais de suppressions de nos convictions, ou parlant un langage interdit par nos cœurs. A travers un bon rapport et à travers un mauvais rapport laissons avec simplicité et sincérité déclarer que nous croyons pour être la volonté de Dieu et le chemin du ciel, et ainsi sécuriser pour nous-mêmes que paix et conscience qui sont infiniment meilleures que les rires du monde. Laissez-nous jamais oublier que la plus honorable condition sur terre, c'est qu'en étant souffrants par égard de notre droiture, pour adhérer à ce qui nous semble être la cause de Dieu et sainteté, et laissons bienvenir la souffrance, si elle pourra nous nommer, comme nous portant proche de notre persécuté Seigneur et ses apôtres injuriés. Mes frères, nous professons de compter le jugement des hommes comme une mince chose, pour estimer ce monde et tout ce qui est offert pour la vanité. Nous professons de regarder vers un héritage céleste, et pour l'espoir qu'un jour nous serons mêlés avec les anges et les hommes justement faits parfaits. Et avec ces sublimes espoirs, devons nous trembler devant ces frêles et faillibles amis créatures, être déprimés par des difficultés, ou abaissés par les expressions que nous considérons importantes et utiles vérités ? Dieu l'interdit !
    "J'ai le temps d'ajouter une suggestion de plus. Laissez-nous prendre garde de peur que l'opposition et reproche avancent n'importe lequel d'entre nous dans un attachement sectaire à notre opinion particulier. C'est un danger pour lesquelles personnes d'un ardent et irritable tempérament sont particulièrement exposées. Bien trop de nous sommes aptes pour s'accrocher à un système en proportion comme il est assailli, pour considérer nous-mêmes de permettre les doctrines que nous avons ouvertement épousées, pour leur apporter soutient comme si notre propre honneur et intérêt sont à l'enjeu, et pour les soutenir de plus en plus positivement, comme si nous étions incapables d'erreurs. C'est l'infirmité de notre frêle nature, et pendant que nous la condamnons dans d'autres, ne la laissons pas autorisée en nous-mêmes. Laissez-nous être ce que nous professons pour être, des demandes patientes après la vérité, ouvrant la conviction, prêt pour écouter des objections, prêt pour renoncer à l'erreur, prêt pour croire que nous, aussi bien que les autres, pouvons avoir été pervertis dans nos opinions par éducation et situation, et que d'autres peuvent avoir acquis d'importantes vérités lesquelles faibles ou préjudiciables, nous pouvons avoir passé dessus. Etions-nous un parti, anxieux pour faire des prosélytes, nous devrions faire bien d'être positif et autoritaire. Mais nous professons d'être anxieux que nos amis chrétiens devraient s'informer par eux-mêmes des difficultés de la religion, au lieu d'implicitement recevoir ce que nous avons embrassé. Nous professons de croire que la candide et impériale recherche guidera l'humanité vers un pur système du Christianisme, alors et maintenant pour être fondé dans n'importe quelle église ou pays sous le ciel. Le plus sincèrement j'espère que nous ne serons pas trahis par aucune violence d'assaut dans un cœur sectaire et obstiné, lequel discréditera notre profession, et entraverait cette glorieuse réformation de l'Eglise de Dieu."


    *"J'ai usé la phrase ou dénomination Libéraux Chrétiens, en raison que c'est employé par le chroniqueur pour distinguer ceux qu'il assaille. Je n'ai jamais été incliné de clamer cette appellation par moi-même ou mes frères, parce que, comme le mot liberté exprime les nobles qualités de l'esprit humain,- Liberté de locales préjudices et étroits sentiments, l'extension des vues et affections,- J'ai pensé que sa supposition devait avoir la saveur de cet esprit lequel avait essayé de limiter les travaux orthodoxes et évangéliques par un corps particulier de chrétiens. Comme l'appellation ne peut pas être bien évitée, je déclarai la manière dont je l'attaquerai.

    "Par un chrétien libéral, je comprend une personne qui est disposée de recevoir comme ses frères en Christ tous qui, dans le jugement de l'amour, professant sincèrement de recevoir Jésus Christ comme leur Seigneur et Maître. Lui rejette tous essais ou standard de foi Chrétienne ou personne Chrétienne, mais la parole de Jésus Christ et de ses inspirés apôtres. Il le pense un acte de déloyauté pour son Maître d'introduire dans l'Eglise des croyances d'hommes faillibles comme engagements de l'union ou termes de coopération Chrétienne. Il appel lui-même par nos noms dérivés des leaders humains niant tout attachement exclusif avec n'importe quelle secte ou parti, professant lui-même un membre de l'Eglise Universelle sur terre et dans le ciel, et joyeusement étend la main à la confrérie de tous les hommes qui découvrent l'esprit de Jésus Christ.
    "Selon cette vue des Libéraux Chrétiens, ils ne peuvent pas être appelés un parti. Ils sont distingués seulement par le refus de se séparer de n'importe quelle forme ou degré du grand corps du Christ. Ils sont isolés, trop, par toutes les classes de Chrétiens. J'ai connu les Trinitaires et Calvinistes qui justement desservent le nom de Libéral, qui intéressent avec toute affection qui apparaît pour suivre Jésus Christ en tempérament et vie, néanmoins ils peuvent différer sur des points communs de la controverse théologique. Pour cette classe de chrétiens, laquelle est isolée sur la terre, et laquelle je crois n'avait jamais été éteinte dans n'importe quel siècle, je professe et désire appartenir. Dieu leur envoie la prospérité ! – Dans cette partie du pays, les Chrétiens Libéraux, comme ils avaient été au dessus décrit, sont généralement, bien en aucun cas universellement, Unitariens, dans le propre sens de ce mot. C'est de cette part d'eux que j'aime parler dans cette lettre."


    En 1819, les positions unitariennes de Channing seront définitivement affirmées, quand les orthodoxes refusaient de partager les chaires avec les libéraux. Il prononça un sermon 'Unitarian christianity', (le christianisme unitarien) à l'occasion de l'ordination de J. Spark en 1819, au sein de la nouvelle église unitarienne de Baltimore, qui restera à tout jamais une des bases fondamentales des croyances unitariennes en Amérique. Channing à juste titre est considéré un des piliers de l'Unitarisme. Dans ce discours, il avançait ouvertement L'unité de Dieu en tant que base même pour les unitariens chrétiens par ces paroles : 

     


    "Eprouvez tout, retenez ce qui est bon" (1 thes, 5,21)

    "…Notre principe directeur en herméneutique est le suivant : la Bible est un livre pour des hommes, dans un langage humain. Sa signification est à rechercher de la même manière que celle des autres livres. Nous croyons que Dieu, quand il parle aux hommes, se conforme pour ainsi dire, aux règles établies de la parole et de l'Ecriture…"

    "Nous sentons que c'est une obligation d'exercer notre raison envers la Bible, en permanence; de comparer, d'inférer, de regarder au-delà de la lettre vers l'esprit…"

    " Nous croyons à la doctrine de l'Unité de Dieu, autrement dit qu'il y Un Dieu et Un seul… Nous y attachons une importance infinie et pensons que cette doctrine est particulièrement claire : Il y a Un être, Une personne, Un agent intelligent et Un seul, à qui appartient le perfection non dérivée et infinie et la toute-puissance…"

    "Nous objectons à la doctrine de la Trinité que, bien que la connaissant en paroles, elle subvertit en réalité l'unité de Dieu. Selon cette doctrine, il y trois personnes infinies et égales, possédant chacune la divinité suprême, et décrites par les théologiens avec chacune sa conscience, sa volonté, ses perceptions…Elles jouent des rôles différents dans la rédemption de l'homme, chacune avec sa tâche appropriée…et quand un chrétien ordinaire entend converser ces personnes, les voit accomplir des actions différentes, aimer chaque autre personne, comment pourrait-il faire autrement que de les considérer comme des entités distinctes ?"

    "…Nous défions nos opposants d'alléguer un seul passage au Nouveau Testament dans lequel le mot Dieu signifie trois personnes; ce n'est pas une doctrine fondamentale du Christianisme…"

    "Nous croyons secondement en l'unité de Jésus-Christ : nous croyons qu'il est un seul esprit, un être, exactement comme nous, et également différent du Dieu unique…"

    "Nous croyons qu'il est envoyé par le Père pour accomplir la délivrance morale et spirituelle de l'humanité, et ce par une grande variété de méthodes; enseignements sur l'unicité de Dieu, sur l'obéissance qui lui est due, et contre l'idolâtrie; promesse de pardon et d'assistance; exemple sans tâche et révélation par ses souffrances acceptées d'une immoralité possible… C'est ce plus pur esprit du Christianisme qui nous pousse à espérer son expansion à travers le monde."
     

     

    Channing étant toujours très actif, était souvent à l'origine de différentes organisations telle la Berry Street Conference, une réunion de ministres libéraux qu'il a réclamé en 1820 et qui s'est assemblée annuellement depuis.

    En 1822-23
    Channing a voyagé en Angleterre et en Europe continentale en raison de sa santé qui restait frêle. Le voyage a fait peu par améliorer sa santé, mais il a stimulé ses intérêts littéraires. Channing pendant son voyage avait été largement influencé par Samuel Taylor Coleridge et Thomas Carlyle
    . Revenu de l'Europe, il a réalisé plusieurs essais, tous fortement acclamés, sur Milton, 1825 ; Fenelon, 1829 ; et Napoléon Bonaparte, 1828-29.

    En 1824, il a pris un jeune associé,
    Ezra Stiles Gannett
    , après presque vingt années de bons services à l'église Federal Street.

    En 1825
    Channing
    a écrit Gannett que "ma santé m'obligerait de reporter sur vous cette année prochaine et probablement par la suite une grande partie du soin de notre paroisse."
    Toujours en 1825, le 26 mai fut fondée l'American Unitarian Association pour diffuser la connaissance et promouvoir les intérêts du pur Christianisme. Il semble que
    Channing n'ait pris aucune part en elle pour une certaine crainte des grands mouvements et s'en expliquait quand il disait : "qu'il n'y a aucune valeur morale en étant entraîné par une foule, même vers les meilleurs objets." En autre occasion, il insistait de ne pas produire des institutions, mais le fait d'être sérieux. Dans ses 'Remarks on Associations,' de 1829, Channing
    décrivait l'église, la famille et l'état comme des institutions naturelles. Il formulait la loi de l'Oligarchie : "La tendance de grandes institutions pour accumuler le pouvoir dans quelques mains." Il pensait que les grandes associations "ont tendance à produire une dépendance et détruire l'action auto-produite dans les vastes multitudes qui les composent."

    Channing
    progressant dans ses convictions soulevait les conclusions d'une étude raisonnée des Saintes Ecritures. Il disait que ne nulle part il y a un mot dans le Nouveau Testament pour signifier Dieu en trois personnes, qu'une doctrine si perturbante comme la Trinité distrait l'esprit de la communion avec Dieu, et qu'en réalité la doctrine de la prédestination "fait des machines des hommes." Tout le but du Christ, qu'il a prêché, était "de susciter et renforcer la piété dans le coeur humain."
    Il s'est étendu sur ce sujet dans un sermon en 1826 intitulé 'Unitarian Christianity Most Favorable to Piety,' (Le Christianisme Unitarien plus favorable pour la piété). Ici, critiquant la doctrine Trinitaire de l'expiation par procuration, il disait : "Il ne fait pas la promotion de la piété une fin principale [du Christ]. Il enseigne, que le but le plus haut de sa mission était de réconcilier Dieu avec l'homme, pas l'homme à Dieu."

    Channing croyait ardemment que Dieu avait fait la nature humaine, avec sa capacité pour le choix moral et une compréhension toujours croissante, apparentée au divin. Il avait avec assurance prêché la possibilité du progrès moral et spirituel éternel pour tous ceux qui modèleraient leurs vies en conformité avec ses demandes. Les principales vues religieuses de Channing
    se résument en plusieurs points : La Bible est un livre écrit pour les hommes dans le langage des hommes sans particuliers messages ; qu'il est fondamental d'employer la raison dans la religion ; un dogme peu clair comme la Trinité distrait l'esprit des hommes de la communion avec Dieu ; la prédestination calviniste transforme les hommes en automates ; la mission du Christ était de réconcilier Dieu avec les hommes, pas les hommes avec Dieu ; l'homme a le potentiel d'être semblable à Dieu.

    Toutefois, c'est toujours la liberté qui prévaudra comme fond de son enseignement, ce qui sera exalté dans son sermon de 1830, 'Spiritual Freedom' (La liberté spirituelle) :
     


    "…Je nomme libre cet esprit qui maîtrise les sens, qui se défend des appétits animaux, qui dédaigne plaisir et chagrin par rapport à sa propre énergie insinuée dans le corps, et qui reconnaît sa réalité propre et sa magnificence, qui parcourt la vie non pas en se demandant que boire ou manger, mais bien plutôt dans la soif et la faim et la quête de la droiture.
    Je nomme libre cet esprit qui se défait des liens avec la matière, qui, loin de s’arrêter à son environnement matériel, pour s’y emprisonner, le dépasse en direction de son Auteur, et découvre les aides nécessaires à son illumination spirituelle dans les signes radieux qui partout témoignent de l’Esprit infini.
    Je nomme libre cet esprit qui préserve jalousement ses droits et puissances spirituels, qui n’appelle maître aucun homme, qui ne se contente pas d’une foi passive ou héritée, qui s’ouvre à la lumière d’où qu’elle vienne, qui accepte une vérité neuve comme un ange venu du ciel, qui, prenant l’avis des autres, creuse plus l’oracle lui-même et use des instructions venues de l’extérieur, non pour écraser ses énergies propres mais pour les hâter et les exalter.
    Je nomme libre cet esprit qui ne limite pas son amour, qui n’est pas emprisonné en lui-même ni dans une secte, qui reconnaît en tout être humain l’image de Dieu et leurs droits étant ses enfants, qui se réjouit de la vertu et sympathise avec la souffrance, où qu’on la découvre, qui maîtrise orgueil, colère, paresse, et s’offre pour la cause de l’humanité en victime volontaire.
    Je nomme libre cet esprit qui n’est pas passivement dirigé par les circonstances externes, qui n’est pas balayé par le torrent des évènements, qui n’est pas le jouet des pulsions accidentelles, mais qui plie les évènements vers le mieux et qui agit mû par un élan profond partant des principes immuables qu’il a délibérément adoptés.
    Je nomme libre cet esprit qui grâce à la confiance en Dieu et au pouvoir de la vertu, s’est défait de toute crainte hors celle de faire le mal, qu’aucune menace ou danger ne peut aliéner, qui reste calme dans le tumulte et reste sous contrôle alors que tout le reste est en perdition.
    Je nomme libre cet esprit qui résiste aux chaînes de l’habitude, qui ne se répète pas mécaniquement, recopiant les choses passées, qui ne vit pas sur les vieilles vertus, qui n’est pas l’esclave du règlement en oubliant ce qu’il recouvre, qui est à l’écoute des avertissements de la conscience, et se réjouit de contribuer à de nouveaux et enrichissants efforts.
    Je nomme libre cet esprit qui est jaloux de sa propre liberté, qui prend garde de se laisser immerger chez les autres, qui maintient son empire sur soi-même comme supérieur en noblesse à un empire sur le monde…"
     

    Channing a ouvert la voie du transcendantalisme par son enseignement, dont Ralph Waldo Emerson (1803-1882) en 1838 ouvrait la Divinity School et le mouvement Transcendentaliste. Dans l'été de cette année, Emerson a été invité à prêcher un sermon devant la classe des diplômés de l'Ecole de Théologie. Seulement une petite partie était présente, mais le discours qu'ils ont entendu a commencé une nouvelle époque dans l'Unitarisme Américain. Il a amené à ses jeunes auditeurs le message du Transcendantalisme comme s'appliquant à la religion.
    Mais
    Channing
    a peu adhéré au mouvement, qui pour lui risquait de détourner les jeunes ministres de certaines bases chrétiennes. Cette nouvelle génération de ministres, affichait plutôt un transcendantalisme d'ouverture vers divers centres d'intérêts et se rebellait contre l'autorité externe et les vieilles traditions de pensée et de faire.

    Le ministre
    Samuel Hopkins, quand il était jeune l'avait touché quand il évoquait l'esclavagisme, et ceci eut certainement une importance et dès 1825 Channing évoquait ce fléau à plusieurs occasions. Lors d'un voyage aux Indes, en 1830, en raison de sa santé, il fut stupéfait par la condition d'injustice et de cruauté qui sévissait alors, et sera pour lui l'objet d'un combat tout du long des jours qui lui restaient à vivre et à y consacrer. Pour Channing, La plaie de l'esclavagisme, en tout cas moralement répréhensible, rappelait la nécessité d'un profond examen du fondement, de la nature et de l'étendue des droits de l'homme et que l'émancipation de l'esclavage ne devait pas se produire par l'intervention gouvernementale, mais plutôt au moyen d'une prise de conscience publique sur le problème et avec des moyens pacifiques. En 1835, Channing à publier un ouvrage 'L'esclavage', dans lequel il revendiquait ses postions, en autre que les droits de l'homme tiennent dans sa nature morale créée par Dieu et non pas de la société. Le 1 août, 1842, Channing
    a célébré l'anniversaire de l'émancipation des esclaves en Indes occidentales britanniques et a réclamé la fin de l'esclavage aux Etats-Unis.

    Deux mois plus tard, le 2 octobre 1842,
    Channing mourait à Bennington, dans le Vermont.
     


    DidierLe Roux

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