• Tyscovicius Jean

     

     
     
     


    Place du marcher de Wasaw

    Tyscovicius Jean

      

    Tyscovicius Jean , ou Tyskievicius, (Polonais, Tyszkiewicz,) était un habitant de la ville de Bielsk, en Podlachie. Ses relations, parmi lesquelles il y avait le Magistrat en Chef de la ville, espéraient posséder pour eux-mêmes sa propriété, qui avait récemment reçu une considérable accession, par la mort d'une personne dont il était son héritier, avec comme compromis, de l'obliger à accepter la fonction de Chamberlain ou de trésorier de la ville, et en même temps se retrouva dispensé du vœu coutumier. Mais à la fin de cette année, il lui fut demandé de faire la promesse qu'il s'acquitterait bien des devoirs de sa fonction. Dans un premier temps il refusa de le faire, mais quand ils l'exhortèrent, des doutes se levèrent, qu'il ait pu s'approprier de l'argent public, alors il consentit de jurer par le Dieu Tout Puissant! Ceci, cependant, n'était pas permis, qu'on lui demande de jurer, soit sur une image d'un crucifix, ou par le Dieu Trinitaire. Sur son refus de faire soit l'un ou l'autre, il fut accusé à tort d'injurier le crucifix et de blasphémer sur la Trinité, et dit qu'il ne voulait pas jurer par elle, car il ne savait pas si elle était mâle ou femelle.  

    D'autres accusations d'une nature similaire furent portées contre lui, sur lesquelles il fut harcelé verbalement et défait par le Magistrat de la ville. Étant condamné et jeté en prison, il fit appel confidentiellement, en l'absence du Roi, au tribunal suprême du royaume, pour preuve de son innocence. Pour cette cause entendue, le Tribunal, se déchargeant honorablement de son devoir, le prononça innocent et l'acquitta de toutes les charges portées à son encontre, et en plus de ceci, le Magistrat de Bielsk fut condamné et puni, comme un pervertisseur de la justice. Néanmoins, cependant, les ennemis de Tyscovicius, persistant dans leurs accusations malicieuses firent appel à la Reine Constancia, épouse de Sigismond III, à qui la ville de Bielsk avait été garantie, en tant qu'Archiduchesse d'Autriche. La Reine confirma la sentence du Magistrat et ordonna qu'elle soit mise à exécution, et il fut déterminé ensuite par le Roi lors d'un concile, que Tsycovicius devait souffrir la peine de mort. Il fut alors appréhendé à Warsaw, où il était allé s'installer puis commis à un confinement étroit, et peu de temps après, à une sentence de mort prononcée contre lui, dans ces termes: -s'il est coupable de blasphème, que sa langue soit enlevée, s'il a eu le courage de faire appel au tribunal du royaume, et soit trouvé coupable d'insubordination envers le Magistrat dont il était un sujet, et envers le décret de sa majesté la Reine, lequel avait été demandé du même Magistrat, il devrait être décapité conne un offenseur obstiné, et un rebelle, s'il a rejeté l'image du crucifix et l'a injurié, sa main et son pieds devraient être coupés: et finalement, qu'il devrait être brûlé comme un hérétique.  

     

    Les jésuites et les moines, qu'ils l'avaient auparavant pressé de changer de religion, l'exhortèrent avec plus de véhémence que jamais, quand le décret royal fut lu, et promirent, que la sentence de mort serait révoquée et que sa propriété lui serait restituée, s'il se conformait. Mais il présenta une sourde oreille sourde à leurs exhortations, et résista aux opportunités les plus fortes, alors que le temps de son existence se raccourcissait. Quand ils constatèrent qu'ils n'avaient pas d'autorité sur lui, soit par ordre ou promesse, il fut envoyé au pieux, sur la place du marcher à Warsaw, où des préparations avaient été faites pour son exécution, et fut mis à mort, selon la sentence. Cette tragédie fut perpétrée le 16 novembre, à neuf heures du matin du 16 novembre 1611.  

     

    "Les catholiques", disait le Dr. T. Rees, "étaient grandement joyeux de leur succès pour cette cruelle exécution, et certainement pas sans raison, comme ils avaient reçu une vive opposition dans toutes les procédures de la part des principaux individus de la noblesse du pays. Leur triomphe donna une nouvelle impulsion à leur intolérance et les amena à saisir chaque occasion de répandre le préjudice sur les unitariens dans l'esprit du public, et d'armer contre eux les puissances du gouvernement".

     

    (Vidend. Brevis Relatio de Johannis Tyscovicii Martyrio; ad calc. Sandii B. A. pp. 203—206. Smalcii Diarium, A. D. 1611. Krasinskfs Hist. Sketch of the Ref. in Poland, Vol. II. Chap. viii. p. 187. Reefs Hist. Introd. pp. xxxii—xxxiv.)

     


     Didier Le Roux
     
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