• THÉODORE PARKER SA VIE ET SES ŒUVRES ; Chapitre 1

    THÉODORE PARKER

     

     

    SA VIE ET SES ŒUVRES

     

    Un Chapitre De I'histoire De L'abolition
    De L'esclavage Aux États-Unis

    Albert Réville 

     

     

     CHAPITRE PREMIER.

    L'enfance Et La Première Jeunesse. 

    Naissance de Th. Parker. — Sa famille. — Son éducation domestique.— La petite tortue. — La petite fée. — Les lectures. — La Bible aux myrtilles. — Entrée au collège Harvard. — Temps durs à Boston. — Plus doux à Watertown. — L'aube des beaux jours se lève. — Miss Lydia.

     

    Théodore Parker naquit le 24 août 1810 dans l'état de Massachusetts, à Lexington, où sa famille, de la vieille roche puritaine, originaire du comté d'York et passée en Amérique depuis 1635, s'était fixée au commencement du xvième siècle. Son grand-père se distingua comme soldat lors de la guerre du Canada, à la prise de Québec, mais surtout dans la guerre de l'indépendance américaine. Il déploya même un véritable héroïsme au combat de Bunker's Hill, qui ouvrit la lutte sanglante d'où l'Union américaine devait sortir si glorieusement triomphante. Son père, qui avait cinquante ans en 1810, joignait, comme tant de cultivateurs de la Nouvelle-Angleterre1, une instruction solide à une grande habileté manuelle. Plus mécanicien encore que fermier, d'une force remarquable en mathématiques, il fabriquait pour le voisinage des roues de moulin, des pompes, des instruments d'agriculture. II était aussi grand lecteur, aimant beaucoup la Bible, bien que passablement sceptique sur le point des miracles, grand partisan de l'instruction populaire et tâchant de la développer le plus possible dans le cercle rustique dont il était un des oracles les plus écoutés. C'était un de ces hommes froids et forts, profondément honnêtes, qui n'hésitent jamais entre le devoir et l'intérêt, et dont le souvenir reste une bénédiction pour leurs enfants engagés à leur tour dans la bataille de la vie. Sa femme, non moins zélée dans l'accomplissement de ses devoirs, était pourtant d'un caractère très différent. Gracieuse, délicate, adroite comme une fée et charitable comme une sainte, tel est le portrait que nous en a laissé son fils qui la perdit jeune encore, et qui en avait conservé un délicieux souvenir. Bien souvent, dans ses rêves, il revit son bel œil bleu de puritaine, franc, pur, austère, mais tout brillant d'amour pour son Benjamin : car Théodore était le plus jeune de ses dix enfants.

    Les Parker étaient unitaires, comme tant d'autres descendants des pères pèlerins, à Boston et dans toute la Nouvelle-Angleterre. On sait que l'unitarisme est une branche du protestantisme dont le dogme principal est l'unité absolue de Dieu. Partant de là, les unitaires rejettent le dogme de la Trinité qui enseigne que Dieu est un, et pourtant existe en trois personnes distinctes, égales, co-éternelles. Ils ne reconnaissent donc que le Père pour Dieu, voient dans le Saint-Esprit sa puissance, son action, non pas une personne, et assignent au Fils un rang subordonné. En général, disons que leur théologie a quelque chose de moins tragique, de plus optimiste que les anciens systèmes protestants. Toutefois ce libéralisme dogmatique n'avait amené aucun changement notable dans la manière de vivre de la famille Parker, qui continuait à mener l'existence laborieuse et simple de ses ancêtres. Le ménage était besogneux. Les enfants étaient venus en grand nombre. La vieille grand-mère vivait encore, plus qu'octogénaire. Les enfants la voyaient descendre chaque jour à l'heure du dîner, venant solennellement occuper à table la place d'honneur qui lui était toujours réservée. Après quoi elle prenait son tricot, à moins que le jour ne fût un dimanche. Ce jour-là elle lisait sa vieille Bible in-/4°, édition d'Oxford, qu'elle tenait de son mari qui l'avait reçue en échange d'une charge de foin délivrée à Boston, » ou bien dans le PuritanHymn Book de Cambridge. C'était Théodore qui, deux fois par jour, devait porter dans sa chambre, à sa vénérable aïeule, le cordial dont elle avait l'habitude.

    Malgré toutes ces charges, une aisance relative régnait dans la maison, grâce à la vie sobre, au travail courageux du père, que ses fils aînés aidaient déjà, et à l'économie ingénieuse de la mère. Celle-ci était l'ange de cet intérieur, et si le père en représentait la prose correcte et régulière, elle en était la poésie. Elle aimait la prière silencieuse, intérieure; les poètes anglais faisaient sa lecture favorite ; elle chantait à ses enfants les ballades populaires et prenait le plus grand soin de leur éducation morale. Pendant les longues soirées d'hiver le père faisait à sa femme et à ses enfants des lectures instructives qu'il commentait avec clarté et bon sens. Un trait à noter, c'est que tout ce monde, les femmes comme les hommes, lisait .les journaux du pays. Tout cela respirait l'honnêteté, la décence, le respect de soi-même ; c'était la famille protestante d'autrefois, un peu repliée sur elle-même, mais avide de savoir, sympathique à la lumière, où le père est le prêtre, la mère le confesseur, du reste unie, paisible et contente.

    Ceux qui aiment à penser que les dispositions morales sont héréditaires, pourront trouver une confirmation de leurs vues dans cette esquisse de la famille Parker. Ils retrouveront en effet chez leur fils Théodore, à côté de l'érudition , que seul des siens il put acquérir, le sens pratique du père, les inclinations poétiques et mystiques de la mère, et même l'humeur guerroyante du grand-père.

    On comprend du reste que si l'entourage du jeune Théodore n'offrait pas à ses premières années de bien grandes ressources pour le développement de l'intelligence, il était impossible de vivre dans un milieu plus favorable à la formation du caractère. Ses parents cherchaient à développer systématiquement en lui les facultés dont l'usage contribue le plus à mûrir le jugement, savoir la comparaison, l'observation, l'habitude de se décider en se rendant compte des motifs déterminants. On lui apprit de bonne heure à consulter son propre sentiment religieux et moral. "L'esprit d'examen, dit-il, était encouragé en moi de toutes les manières et dans tous les sens." II pouvait lire tous les livres de la maison, mais il ne lui était pas permis d'en prendre un nouveau avant d'avoir montré qu'il comprenait ce qu'il avait lu dans le précédent. Ce qui achèvera de donner une idée de cette éducation forte et simple, c'est cette déclaration qu'il a faite lui-même : "Durant toute mon enfance, je n'entendis pas mes parents proférer un seul mot qui fût irréligieux ou superstitieux."

    Nous le laisserons encore raconter lui-même un incident de sa vie enfantine, dans lequel on discerne déjà ce qu'il sera plus tard, l'homme de la conscience impérieuse, indomptable.

    "J'étais encore un bambin en jupons, je n'avais pas plus de quatre ans. Par un beau jour de printemps, mon père me mena par la main à quelque distance de la ferme, mais il m'ordonna bientôt d'y revenir seul. Sur ma route se trouvait un petit étang, dont l'eau recouvrait en ce moment un assez large espace. J'aperçus une rhodora* (Je dois à une obligeante communication de M. le professeur Martins, de Montpellier, de savoir qu'il s'agit ici d'une plante américaine connue sous le nom de Rhodora du Canada. C'est une plante de la famille des Bruyères (Ericacées), voisine des Azalées, des Rhododendrons, des Kalmias, etc.) toute épanouie. C'est une fleur rare dans la contrée, et je me dirigeai de son côté. Arrivé là, je découvris une petite tortue tachetée qui se chauffait au soleil dans l'eau peu profonde où baignait la tige de cette belle plante. Aussitôt je levai mon bâton pour en frapper la pauvre bête; car bien que je n'eusse jamais tué la moindre créature, j'avais pourtant vu d'autres enfants s'amuser à détruire des oiseaux, des écureuils, et d'autres petits animaux, et j'avais envie de suivre leur mauvais exemple. Mais tout à coup quelque chose arrêta mon bras, et j'entendis en moi-même une voix claire et forte qui disait : 'Cela est mal!' Tout surpris de cette émotion nouvelle, de cette puissance inconnue qui, en moi et malgré moi, s'opposait à mes actions, je retins mon bâton en l'air jusqu'à ce que j'eusse perdu de vue la tortue et la belle fleur. Je courus à la maison et racontai la chose à ma mère, en lui demandant qui donc m'avait dit que c'était mal. Je la vis essuyer une larme avec son tablier et, me prenant dans ses bras, elle me dit : 'On appelle cela quelquefois la conscience, mais j'aime mieux l'appeler la voix du bon Dieu dans nos âmes. Si tu l'écoute et lui obéis, alors elle te parlera toujours plus clairement et te guidera toujours bien ; mais si tu fais la sourde oreille, si tu lui désobéis, elle deviendra peu à peu plus obscure et te laissera sans guide en pleines ténèbres.' Là-dessus elle me quitta, émue, troublée de ce qu'elle avait entendu, mais sans doute repassant tout cela dans son cœur maternel, tandis que je continuais de m'émerveiller et de réfléchir autant que peut le faire un pauvre enfant. Mais je puis affirmer qu'aucun événement dans ma vie ne m'a laissé d'impression aussi profonde et aussi durable." 

    C'est là un éveil vigoureux de la conscience chez un enfant, mais cet enfant est un petit Yankee qui, tout en admirant la voix intérieure qui lui parle, est tout près de trouver fort impertinente cette intervention d'un tiers dans ses affaires.

    A six ans il alla à l'école, où il semble qu'une certaine disposition à la raillerie le faisait un peu redouter de ses petits camarades. Il imitait avec une, rare perfection les manières, le langage, la tenue des autres : quelque chose de ce talent dangereux, fréquent chez les hommes richement doués sous le triple rapport de l'esprit, de l'imagination et de la sympathie, lui resta plus tard à l'Université et dans sa vie publique. Du reste, il devint fort, adroit, et protecteur en titre des petits opprimés. A sept ans, il eut, pour une petite fille du voisinage, une de ces inclinations enfantines, plus fréquentes qu'on ne pense, pour ainsi dire inconscientes, et dont le souvenir demeure suave et parfumé jusqu'au soir de la vie.

    "J'avais environ sept ans," écrivait-il un jour à un ami, M. George Ripley, "lorsqu'une toute jolie petite fille fit son apparition à notre humble école de village. Elle avait de sept à huit ans. Elle me fascinait au point que je ne pouvais plus regarder mes livres, et je fus grondé pour n'avoir pas su mes leçons : ce qui ne m'était jamais arrivé auparavant, et ce qui ne m'arriva plus après le départ de la petite fée. Elle ne resta qu'une semaine avec nous, et je pleurai amèrement quand elle s'en alla. Elle était si jolie! je n'osais pas lui parler, mais j'aimais à tourner autour d'elle comme un moucheron autour d'une fleur des champs. Elle s'appelait Narcissa. Elle est tombée dans l'océan des âges, et disparut avant que j'eusse atteint ma huitième année."

    Ce sont là, il est vrai, les indices d'une grande précocité, attestée d'ailleurs par l'étonnante rapidité de son développement physique et intellectuel. De très-bonne heure il dut partager son temps entre l'école et les travaux de la ferme. Le père Parker avait ses raisons pour mettre vite ses enfants à l'ouvrage. Cela n'empêcha pas Théodore d'être, dès l'âge de huit ans, un lecteur insatiable. Il avait peu de volumes à sa disposition, mais ce petit nombre valait bien des bibliothèques. Il avait la Bible, les poètes anglais, favoris de sa mère, quelques classiques latins et grecs, Homère, Plutarque, Virgile, qu'il lut d'abord dans des traductions, bientôt dans l'original. Car un ministre unitaire des environs, M. W. White, remarquant ses heureuses dispositions, lui donna des leçons de latin et de grec*( Le nom de Jésus, qu'il remarqua dans un naïf cantique latin, ne lui laissa pas de repos qu'il n'eût deviné le sens de la cantilène : 

    Dormi, Jesu ; mater ridet

    Quee tam dulcem somnura videt ;

    Dormi, Jesu blandule !

    Si non dormis, mater plorat ;

    Inter fila cantans orat.

    Blande, veni, somnule.) 

    De plus, Bon père avait des livres de mathématiques, de voyages, d'histoire naturelle, qu'il dévora de manière à les savoir par cœur. A dix ans il avait catalogué à sa manière la flore des environs. A douze, par une belle nuit, il remarqua lui-même à l'œil nu l'apparence de croissant propre à la planète Vénus. Aussitôt il cherche partout un livre d'astronomie et le lit avec rage. Il dépassait déjà, par son savoir précoce, la plupart des enfants élevés dans les villes, et, en véritable Américain, il trouvait toujours quelque procédé ingénieux pour parer aux inconvénients de sa position. Par exemple, il désirait ardemment avoir une Bible à son usage. Celle de la famille était peu portative et trop précieuse pour qu'on la lui abandonnât, et il n'avait pas un sou vaillant pour en acheter une. Mais il ne fut pas embarrassé pour si peu. Il alla cueillir des myrtilles dans la forêt voisine, les vendit au marché de Boston et amassa tout doucement la somme, heureusement peu élevée, qui suffit en Amérique pour solder l'achat d'un exemplaire du divin livre. Il trouva encore du temps pour apprendre le français et l'espagnol. C'est ainsi que s'écoula son adolescence.

    Cependant à mesure que les jeunes Parker grandissaient, les besoins du ménage allaient en diminuant, et à la seule condition de ne pas être à charge à ses parents, Théodore put aviser aux moyens de faire son chemin dans une carrière libérale. Un soir de l'été de 1830, il avait été absent toute la journée et ne rentra qu'à minuit. Se dirigeant aussitôt vers la chambre de son vieux père : "Père, lui dit-il, je suis entré aujourd'hui au collège Harvard." Ce collège est une sorte d'université fondée à Cambridge, non loin de Boston, et où les jeunes gens de la Nouvelle-Angleterre viennent en grand nombre prendre leurs degrés. Il avait employé la journée entière à passer l'examen requis des postulants à l'inscription. Le vieillard ne fut pas moins inquiet à l'ouïe de cette nouvelle qu'il ne l'avait été de l'absence prolongée de son fils. "Hé quoi! Théodore," lui dit-il, "tu sais que je ne suis pas en état de supporter de pareilles dépenses ! — Je le sais, père, mais mon intention est de pourvoir à mon entretien en donnant des leçons ou en ouvrant une école." Son plan était en effet de se tirer d'affaire en combinant le métier d'instituteur avec l'étude des matières traitées dans les cours académiques et en se présentant régulièrement aux examens.

     Ce plan était plus facile à concevoir qu'à exécuter. Il fallut toute son énergie opiniâtre, toute sa sobriété, toute son ardeur au travail pour venir à bout des innombrables obstacles qui se dressèrent sur sa route. Il vécut d'abord à Boston, sous-maître dans une école privée, gagnant de 75 à 80 francs par mois, consacrant la majeure partie de ses nuits à l'étude, ne fréquentant aucune maison amie, aucun lieu de divertissement, quelquefois découragé, mélancolique, désirant mourir, mais se relevant toujours de ses défaillances momentanées, reprenant le courage de son honnête et fière pauvreté, se souvenant peut-être de la vieille devise de sa famille : Semper aude. Sa santé souffrait rudement de ses excès de travail, et le malaise physique aggravait visiblement le malaise moral. Enfin, voyant qu'il n'arriverait jamais à ses fins à Boston, il se transporta à Watertown où, sans un sou, sans un élève, il ouvrit une école pour son propre compte. Il commença avec deux élèves, bientôt il en eut plus de cinquante. Car les enfants faisaient sous sa direction de merveilleux progrès, ce qu'ils devaient surtout à l'affection extraordinaire que le maître avait su leur inspirer. Il commençait donc à se réconcilier avec la destinée. La seule ombre à ce tableau fut la pression que les parents des enfants de son école exercèrent sur lui pour qu'il renvoyât une petite fille de couleur qui lui avait été confiée. On sait combien, à cet égard, le préjugé était puissant et l'est encore aux États-Unis. Parker s'est reproché toute sa vie d'avoir cédé à cette exigence. Mais il y allait, de l'existence de son école à peine fondée, de toutes ses espérances, et ses idées sur les devoirs de notre race envers les noirs n'avaient pas encore la fixité ni surtout l'énergie qu'elles acquirent depuis.

    Dû reste l'aube des beaux jours commençait à se lever pour lui. Toujours économe, dur envers lui-même jusqu'à la cruauté, il amassait sou à sou l'argent qui devait lui permettre d'aller étudier pour tout de bon à l'université. Le pasteur unitaire du lieu, M. Francis, homme intelligent et fort instruit, appelé par la suite à occuper une chaire professorale à Cambridge, lui avait ouvert en même temps sa maison et sa bibliothèque. Parker, qui avait appris l'allemand pendant son séjour à Boston, s'initia chez lui à la littérature et surtout à la théologie germaniques, choses pour ainsi dire inconnues dans ce temps en Amérique, non moins, au fait, que dans maint autre pays plus rapproché du Rhin. C'étaient seulement quelques esprits d'élite qui commençaient alors à deviner que dans les universités allemandes s'élaborait une science religieuse incomparable et destinée à transformer toutes les théologies officielles. Malgré ces nombreuses lectures, à côté des heures que, pour les motifs que l'on sait, il devait consacrer à la direction de son école, il trouvait encore, le moyen d'aller deux fois par semaine à Cambridge prendre des leçons d'hébreu. Bien mieux, il eut encore le temps de devenir amoureux et de le dire à la personne que cela devait intéresser le plus, miss Lydia Cabot, charmante jeune fille, d'une beauté remarquable, qui donnait aussi des leçons dans la petite ville et était sa collègue à l'école du dimanche*(On appelle ainsi dans les pays protestants des cours élémentaires de religion que des jeunes gens des deux sexes font le dimanche aux enfants de la paroisse pour les préparer à l'instruction religieuse donnée par le pasteur.-— La famille Cabot est une famille ancienne et honorée du Massachusetts : elle croit pouvoir rattacher ses origines au fameux navigateur Sébastien Cabot.) C'est encore un charmant incident de sa vie de jeune homme que l'entrevue qu'il eut avec son vieux père pour lui faire part de ses intentions matrimoniales. Il la raconte lui-même dans une lettre à sa fiancée :

    Watertown, mardi soir, 30 octobre 1833.

    J'ai été chez mon père. Il ne tarda pas à revenir de l'église. Je l'emmenai au jardin, et l'informai de la fatale affaire, comme il vous plaît d'appeler cela.

    Une larme brilla dans ses yeux vénérables. — 'Vraiment? dit-il.'— Vraiment, repris-je, et je tâchai de décrire quelques-unes de vos bonnes qualités. — II faudra attendre un bon bout de temps, observa-t-il.—Oui, mais nous sommes jeunes, et nous espérons obtenir votre approbation.— 'Oui, oui! la femme de votre choix me conviendra toujours; mais, Théodore, ajouta-t-il, et ses paroles s'enfoncèrent avant dans mon cœur, il vous faut être un homme de bien et un bon mari, et c'est une grande entreprise.' Je lui fis toute sorte de promesses, et puisse le ciel être témoin de ma fidélité à les tenir !" 

    Il y eut bien alors quelques moments de relâche dans les travaux de chaque jour. Il se trouva que les bords du Beaver Creek, les vieux chênes qui l'ombragent, les collines environnantes formaient le plus beau paysage des cinq parties du monde. Les fleurs cueillies dans les excursions champêtres ne furent pas rapportées au logis uniquement pour l'amour de la botanique. Mais la petite lampe de l'infatigable travailleur n'en demeura allumée que plus avant dans la nuit. Enfin Parker se vit en possession d'un petit capital tout juste suffisant pour passer le temps requis à l'université.

     

     

    Table des Matières.

    Chapitre 1 : L'ENFANCE ET LA PRIME JEUNESSE.
     
    Chapitre 2 : L'EDUCATION RELIGIEUSE.
     
    Chapitre 3 : LA CRISE RELIGIEUSE.
     
    Chapitre 4 : LE VOYAGE EN EUROPE
      
    Chapitre 5 : LE PASTEUR DE LA 28e CONGREGATION DE BOSTON.
    Chapitre 6 : REFORMATEUR AMERICAIN.
    Chapitre 7 : LA QUESTION DE L'ESCLAVAGE.
    Chapitre 8 : LES KIDNAPPERS.
    Chapitre 9 : LES DERNIERS JOURS D'UN JUSTE.
    Chapitre 10 : CET HOMME FUT UN PROPHETE.


    Fragments : CE QUI PASSE ET CE QUI DEMEURE DANS LE CHRISTIANISME.
    Fragments : LA JOIR RELIGIEUSE
    Fragments : LA VRAIE IDÉE D'UNE ÉGLISE CHRÉTIENNE
    Fragments : LES VIEILLARDS
    Fragments : LE DEVOIR D’OBÉIR A LA LOI DES ESCLAVES FUGITIFS.
    Fragments : LES PÉCHÉS CAPITAUX DU PEUPLE.
    Fragments :  LE TEXTE DU JOUR
    Fragments :  LA VÉRITÉ EN LUTTE AVEC LE MONDE.


    DidierLe Roux

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