Sieninius Jacques , (en polonais: Siennynski,) un chevalier polonais, Palatin de Podolie et Gouverneur de Rakow, était le fils de Jean Sieninius. Rakow était la propriété de la famille Sieninii. Elle fut fondée par Jean Sieninius en 1509, et qui est située à environ à 1 kilomètre de Sidlow, dans le palatinat de Sandomir. Son fondateur lui donna son nom de Rakow ou Racov, comme marque d'estime pour son épouse, dont le nom de famille était Rakn. Ici, différentes personnes natives de Pologne ou d'autres pays, induites à s'y installer, furent attirées par les nombreux avantages garantis aux personnes qui l'a colonisèrent, et particulièrement par la liberté illimitée des opinions qui leur été assurée. La ville progressa rapidement en population et en prospérité, et devint un des plus remarquables lieux de Pologne. C'est maintenant un village insignifiant. 

Jean Sieninius était un calviniste et son fils Jacques fut emporté lors de cette persécution, mais s'étant converti à la foi unitarienne par Jean Securinus, au cours du débat tenu à Rakow le 13 novembre 1599, entre les unitariens et les calvinistes, il se retira, dans l'année suivante, de la communion de l'Eglise Réformée, et se joint à celle des unitariens, à laquelle il fournit un grand patron.  

Une congrégation antitrinitaire, pour laquelle Gregory Pauli fut le Ministre, était installée dans ce nouveau lieu, et son nombre reçu une large accroissement des membres de Cracovie et d'autres lieux. Dans l'année 1602, sur la suggestion de Stanislas Lubieniecius, l'ancien, avec lequel Jacques Sieninius avait lié une amitié, il créa une école publique, ou un collège, désigné comme séminaire pour l'église unitarienne, et une imprimerie fut établie par Sébastien Sternacki. Ses premiers modérateurs furent Jacques Sieninius, Jérôme Moscorovius, Stanislas Wyzicius, Christophe Morstinius, Conseillé de Philipov, Jean Baptiste Cettis, Adam Goslavius, Samuel Golecius, Benedict Wissowatius, Pierre Statorius, Jean Volkelius, André et Stanislas Lubieniecius, Valentin Smalcius, Simon Pastori, et André Voidovius. Ses plus éminents Recteurs furent, Christophe Brocksyus, Samuel Nieciecius, Georges Manlius, Paul Krokier, Jean Crellius, Martin Ruarus, Joachim Stegmann, Adam Franck, Pierre Teichmann, Georges Nigrinus, et Laurence Stegmann. Elle fut visitée fréquemment par des catholiques romains et des jeunes de différentes communautés protestantes, aussi bien qu'unitariennes, et le nombre d'étudiants dans ses murs était généralement de l'ordre d'un millier. En effet elle fut si célèbre, que le nom de la Sarmate Athène lui fut donné, et parmi le nombre de ses professeurs, il était reconnu certains des plus éminents érudits de Pologne. Mais en 1638, quand Jacques Sieninius était dans sa soixante dixième année, le collège et l'imprimerie furent détruits lors d'un désordre public, excité par un acte d'indiscrétion de la part de certains des étudiants. Les privilèges dont avaient bénéficiés les unitariens furent grandement réduits après cet incident et presque rien ne resta sauf l'ombre d'un grand nom. Sieninius survit à cette calamité, seulement environ une année. Il laissa un fils qui resta attentif a ses principes en tant qu'un antitrinitaire, mais  on dit que Rakow est devenue, sans héritage, à la dernière période, en possession de sa petite fille, la veuve de Christophe Wissowatius, qui, après la mort de son mari, abandonna la religion de son père et grand père et se convertit à la religion Catholique. 

Ce qui suit sont les seuls écrits attribués à Jacques Sieninius. 

1. Une dédicace de la version en latin du Traité de Smalcius, "Sur la Divinité du Christ," à Sigismond III, Roi de Pologne. Rakow, 1608. Cette dédicace fut aussi préfixée à la version allemande du Traité de Faust Socin "Sur l'autorité des Ecritures Sacrées" de Théodore Raphaël Camphuysius. 

2. Discours délivré à la Diète du Roi.

3. Une lettre à Rembert Episcopius, frère de Simon Episcopius.