Beke Daniel  a été le huitième Superviseur des églises unitariennes de Transylvanie. En l'an 1638, alors qu'il était en possession de cette fonction, une violente dispute a surgi parmi les unitariens, et mit en danger leurs privilèges, comme l'une des quatre classes favorisées de zélateurs religieux dans ce pays. L'origine, le progrès, et le résultat de ce différend sont ainsi décrits par le révérend Jean Kenrick, MA, dans un intéressant article “Sur l'histoire et la condition réelle des unitariens de Transylvanie."

"Matthias Rasoris, un Ministre unitarien, fils d'un Sénateur de premier rang, après avoir été quatre fois déçu dans son espoir d'obtenir la place de Superviseur, commença à prêcher violemment contre le Superviseur actuel, Daniel Beke, et l'a accusé d'hérésie, & c. En conséquence de cela, un synode et une diète ont eu lieu à Dees, où le Prince [George Rakotzi, l'Ancien] présida en personne, et Beke, pour effacer pour lui-même et le reste des unitariens des accusations portées contre eux, prononça une confession de foi, dans laquelle on insistait nettement sur le culte du Christ. La sommation d'assister au synode répandit une grande inquiétude partie ceux qui avaient refusé ce culte, et il est dit que beaucoup d'entre eux allèrent à l’Église Réformée, à laquelle le Prince était attachée avec zèle. Il fut décrété que cela devrait à l'avenir être considéré comme le Credo de l'Église Unitarienne, et le test pour leur droit à des privilèges accordés aux quatre religions établies. Dans le même temps, des lois très sévères ont été faites contre certains judaïsants, dont les écrivains orthodoxes avaient le désire de se connecter avec les unitariens, avec lesquels ils n'avaient probablement rien en commun, hormis la profession de l'Unité Divine. L'une de ces personnes a été lapidée à mort au synode de Dees par les personnes, dans un transport d'indignation à ses blasphèmes." Ces judaïsants semblent avoir été très peu différents, voir pas du tout, d'avec Francis David, dont les opinions ont longtemps continué à être tenues par quelques-uns des Ministres les plus influents parmi les unitariens de Transylvanie.

(Vidend. Monthly Repository, Vol. XV. (1820) pp. 194, 195.)