Baumgartus Valentin, (Allem. Baumgart,) est né à Memel, en Prusse, en 1610. Il a étudié à l'Université de Kœnigsberg, où il a obtenu M.A., le 20 Avril 1634. Vers l'an 1637, il contracta une amitié avec Martin Ruarus, et d'autres antitrinitaires, et Ruarus fut l'instrument de sa conversion à la foi unitarienne, à laquelle ensuite il renonça, mais n'a finalement pas abandonnée. Zeltner, faisant allusion à sa rétractation, dit que des exemples de ce genre sont si rares, que, tout au long de toute l'histoire du XVIIe siècle, il ne connaît pas d'exemple d'une rétractation publique du socinianisme, sauf celles de Jean Vogel, Jean Peuschel, et Valentin Baumgartus. Vogel et Peuschel ont faite la leur en présence du Conseil et du Sénat de l'Université d'Altorf, le 25 Janvier 1617, et Zeltner donna à tous les deux une place dans son "Historia Crypto-Socinismi Altorfiana” (pp. 889-933). Le socinianisme de Baumgartus est devenu connu à partir d'une lettre interceptée, adressée par lui à un ami unitarien. Un rapport sur le contenu de cette lettre a été fait à George William, Électeur de Brandebourg, et l'auteur a été amené à faire une rétractation publique dans l'Université de Königsberg, le 25 août 1640. Dans cette rétractation Baumgartus met en avant l'argument de la pauvreté, à partir de laquelle, comme il le prétend, il avait l'espoir d'être soulagé en se joignant aux sociniens. Mais il ne fait aucun doute que la rétractation lui a été extorquée, car en moins de deux mois après qu'elle a été faite, et dès qu'il put se libérer de son esclavage académique, il quitta l'université de Königsberg, et se rendit en Pologne.

Il fut nommé Recteur de l'École à Kissielin au mois de mai 1641, et ensuite présida, au même titre, sur celle de Luclavice, qui avait à cette époque une grande réputation, et comptait parmi ses jeunes élèves de toutes les parties du royaume de Pologne. Après cela, il est devenu Pasteur, et le Recteur de l'École à Kolosvar, en Transylvanie.

Il est mentionné dans les Actes Manuscrits du Synode des Daszow, 1647, que les lettres de consolation ont été adressées à Baumgartus et Schlichtingius, mais l'heure précise et l'occasion de ces lettres ne sont pas spécifiées. Elles doivent avoir été écrites, cependant, alors que Baumgartus était à Luclavice, car il n'est pas allé en Transylvanie jusqu'à 1648, quand il a reçu une subvention de cent florins du Synode de Daszow, pour couvrir les frais de son voyage.

Sandius dit que sa mort a eu lieu vers l'an 1670, mais il est expressément indiqué, dans les Actes cités si souvent, qu'il mourut en l'an 1673, à l'âge de 63 ans. Il a laissé derrière lui :

1. Un livre sur l'Incarnation de Jésus-Christ ; auquel Jean Paulin Felwinger publia, en guise de réponse, "Une Justification de l'Incarnation de Jésus-Christ, Altorf 1667", en 8 vo.

2. Une comparaison des religions, laquelle reçut également une réponse par Felwinger.

3. Antitritheia : ou une thèse opposée à l'opinion communément reçue concernant les trois Elohim, qui est des Dieux, ou Trois personnes, dont chacun est le Dieu Suprême, auquel il est montré que la Triadolatrie commune, ainsi que les conclusions concernant les trois personnes en un seul Dieu, est vaine et futile, car il est, d'abord, l'homme dans son origine, en second lieu, violent dans son progrès, troisièmement, au détriment de ses effets, ainsi que par opposition à la saine raison, et quatrièmement, contraire à l'Écriture. Actes xxvii. 22., 1654. MS. 4to.

4. Un catéchisme latin. MS.

5. Sur la bonne direction. MS.

6. Une rétractation, qui a été publié par l'Université de Königsberg sous le titre suivant. "Errorum Photinianorum Oratio Detestatoria, ex Decreto Vener. Facultatis Theologicae, publice habita un M. Valentino Baumgart, 28 Augusti, 1640, dans Auditorio magno Regiomontanse académique." Il était dédié aux membres de la faculté de théologie, à laquelle l'auteur exprime sa gratitude pour l'instruction qu'il a reçue. Sandius et Zeltner semblent n'avoir jamais vu cette rétractation, mais Bock, dans son "Histoire de la Prusse socinianisme," a donné un long extrait de la conclusion de celui-ci.

(Vidend. Sandii B. A. p. 144. Bock, Hist . Ant. T. I. pp. 44,45. Hist . Socinianismi Prussici, pp. 35, 36. 42—47. Zeltneri Hist. Crypto-Soc. Alt. l. c.)