• Farnovius Stanislas

     

     
     



    Farnovius Stanislas

      

    Farnovius ou Pharnovius Stanislas, (en polonais Farnowski,) parfois appelé Farnesius ou Fernesius, étudia dans les universités allemandes, et principalement à Heidelberg ; et fut très tôt en âge reconnu pour un être un dispensateur de l'Arianisme. Zachariah Ursinus relate que certains théologiens tinrent des discutions avec lui ; et qu'il lui fut par la suite ordonné de quitter Heidelberg.  

    Il tint la doctrine de la préexistence du Christ ; et de son nom ceux qui embrassèrent cette même doctrine furent appelés Farnoviens.  S'il crut en la personne du Saint Esprit, cela fut porté à la discussion. Sandius pensait que non : Bock était d'avis que oui. Mais quel que soit le moyen par lequel cette question puisse être répondue, il est incertain, que Farnovius et ses disciples pensèrent qu'il soit faut de l'invoquer, ou d'offrir la prière au Saint Esprit. 

    Il fut aussi un défenseur du baptême des adultes ; mais, en désaccord avec les autres unitariens sur la personne du Christ, il se sépara d'eux, et emmena avec lui de nombreux disciples. La légèreté et l'indulgence du parti le plus hétérodoxe, cependant, et avec l'habileté avec laquelle ils conduisaient la controverse, reconquit un nombre considérable ; ainsi qu'après longtemps, l'ensemble du corps, étant privé de tête, cessa d'exister, et fut après un court temps réduit à rien. "Tenues abierunt in auras." La petite partie qui ne se joignit pas aux unitariens retourna au parti calviniste. La succession de Farnovius par les unitariens, qui étaient alors appelés pinczoviens, prit place dans les environs de l'année 1568. Après cette période, il eut la charge d'une congrégation à Sandecz, dans les confins de la Hongrie, sous le patronage de Stanislaüs Mozeck, ou Menzynski, Conseillé Spirituel de cette ville. Il eut aussi le fort soutien de Taszycki, un noble influent, qui se convertit à ses idées. Ses autres principaux disciples furent Stanislas Wisnovius, Jean Cazanovius, Nicolas Zytno, et une femme du nom de Zabewska. 

    Farnovius était toujours en vie dans l'année 1614. Smalcius établit, dans son "Diary," qu'il tint une conférence avec lui, le 31 janvier de cette année, à Zarsyn, qui en fait, comme de nombreuses conférences furent faites, avant et depuis, pour lesquelles chaque parti resta plus affirmé sur ses propres idées. Lauterbach pensait que Farnovius décéda en 1615. Mais Bock considère comme plus probable, qu'il survit après Smalcius, qui vécut à un âge très avancé ; autrement Smalcius, comme il le pense, aurait enregistré le temps de sa mort.  

    Les travaux suivant ont été attribués à Farnovius 

    1. Un livre de prières en langue polonaise, qui fut publié avec le financement de la veuve de Zabawski, une patronne appartenant à l'église de l'auteur, de laquelle de nombreuses mentions sont faites dans les Actes Synodaux.  

    2. Une preuve de falsification, et une confession de la vraie doctrine. Sandius douta si ce travail fut écrit par Farnovius, ou Gonesius, ou Wisnovius  ; ou s'il était le produit joint des trois.  

    3. Des livres contre la pacification de Louclavice, inscrits pour Stanislas Szafraniec, Castellan de Sandomir. Dans ces livres Farnovius combat l'idée de ceux, qui nient que le Fils de Dieu exista avant la naissance de Marie. Martin Czechovicius, comme nous l'avons déjà vu auparavant, publia une réponse à ceux-ci, dans l'année 1584, qu'il avait préparé environs cinq années auparavant.  

    4. Authentique instruction concernant la discipline Chrétienne dans l'église du Fils de Dieu, arrangée et harmonisée à partir de la preuve du Nouveau Testament, par Stan. Farnovius, Ministre de l'église Chrétienne. 1573, 4to. En polonais. Ce travail consiste entièrement d'extraits à partir du Nouveau Testament. Dans la préface, qui est adressée "a tous les fidèles," l'auteur traite des caractères internes et externes de l'église apostolique ; et le traité en lui-même contient un avertissement aux Pasteurs et Ministres, et à l'ensemble de l'Eglise, avec un compte de telles choses qui incombent à chaque ordre d'être fait ou abandonner. 

    5. Sur la connaissance et la confession du Dieu Unique à travers tous les âges, Créateur de toutes les choses ; et de son saint Fils, par qui toutes les choses existent ; et l'Unique Esprit de Dieu, par qui le converti cri, "Abba, Père!" &c. 1573, 4to. En polonais. Ce travail se situe au même niveau que le précédent, consiste principalement de textes à partir du Nouveau Testament et systématiquement arrangé. Aucun nom de l'éditeur, ou lieu de publication n'est mentionné. Indexée au corps du livre il y a une "lettre aux polonais." Dans celui-ci l'auteur traite de l'état d'incroyance de l'impie, dans lequel la nation polonaise fut coulée, et la superstition anti-Chrétienne, par lesquels elle fut toujours oppressée ; et sous le dernier chapitre il inclut la doctrine de la Trinité, et le baptême des enfants. Il y donne son avis, que les Juifs et les Turques sont plus proches du royaume de Dieu que les Chrétiens orthodoxes ; en raison que ceux qui prennent les Ecritures Juives ou le Coran, comme leur seul guide, confessent  un Dieu Unique, et font la seule erreur en n'ayant pas accès à lui par un médiateur, ne croyant pas qu'il est le Père de notre Seigneur Jésus Christ, bien que les Chrétiens trinitaires refusent l'unité de Dieu, en joignant trois personnes en une. Ils les comparent, cependant, aux adorateurs d'une multiplicité de dieux, comme Jupiter, Pluton, Mars, etc. Son traité commence avec une explication des mots Elohim, Jéhovah et Adonaï ; et il pense que la forme plurielle, Eloïm, est utilisée pour l'expression de l'honneur. Il avance que le Christ est le Seigneur Jéhovah, pourtant pas de lui-même, mais du seul Jéhovah, dont il est le Fils. Il s'oppose fortement à la doctrine de la Trinité, affirmant que ses défenseurs, qu'il appelle ousiens, doivent rendrent le Père, le Fils et le Saint Esprit trois personnes, de qui chacune d'elle doit être Dieu par lui-même, ainsi constituant trois dieux ; ou trois dieux en nom seulement, qui est le Sabellianisme ; ou trois parts de la même déité, de laquelle une part sans une autre n'est pas Dieu, mais toutes les trois constituant l'essence divine. Prêt de la fin du livre il y a une triple forme de confession, exprimée en phraséologie scripturale seulement, concernant Dieu le Père, son Seul fils, et le Saint Esprit ; à laquelle sont jointes deux formes de prières,- une adressée au seul Père, l'autre au Fils de Dieu, le sauveur, notre Dieu et Sauveur ; et deux hymnes, un à Dieu le Père, et l'autre au Fils de Dieu. Du Saint Esprit il dit, que, "bien qu'il soit un Esprit vivant, l'Ecriture nulle part déclare qu'il est Jéhovah, ou Dieu ; et ne nous commande pas de croire en lui, ou de l'invoquer." Il fit l'observation, que, "sur ce sujet, nous n'avons aucune révélation, et aucun exemple."  

      

    (Vidend. Sandii B. A. pp. 52, 53. Bock, Hist. Ant. T. I. pp. 334— 340. Lubieniecii Hist. Ref. Polon. L. iii. C. viii. p. 220. Smalcii Diar. p. 1201. Wissowatii Narratio Compend. p. 213. Anonymi Epist. de Vita Wissowatii, apud Sandii B. A. p. 226. Moshemii Inst. H. E. Saec. xvi. Sect. iii. P. ii. Cap. iv. § xxiv. p. 724. KrasinskVs Hist. Sketch of the Ref. in Poland, Vol. H. Chap. xiv. pp. 358—360.) 

     

      


     Didier Le Roux
     
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