• Commission et mandat pour l'exécution de Edward Wightman

     
     
     
    Commission et mandat pour l'exécution de Edward Wightman

      

    Jacques R.


    Jacques par la grâce de Dieu, Roi d'Angleterre, d’Écosse, de France et d'Irlande, défenseur de la Foi, & c. A notre très fidèle, droit et bien aimé Conseiller, Thomas Lord Ellesmere, notre Chancelier d'Angleterre, salutation. Alors que le Révérend Père en Dieu, Richard, Évêque de Coventry et de Lichfield, a procédé judiciairement à l'examen, l'audition et la détermination d'une cause d'hérésie contre Edward Wightman, de la paroisse de Burton-upon-Trent, dans le diocèse de Coventry et Lichfield, concernant les hérésies méchantes des Ebionites, Cérinthiens, Valentiniens, Arriens, Macédoniens, de Simon le Magicien, de Manès, des manichéens, de Photin et des anabaptistes, et d'autres hérétiques, des opinions exécrables et pas écoutable, par l'instinct de Satan, inventées et tenues par lui, à savoir.

    Qu'il n'y a pas la Trinité des Personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, dans l'Unité de la Divinité. 2. Que Jésus-Christ n'est pas le vrai Fils naturel de Dieu, le Dieu parfait, et de la même substance, l'éternité et la majesté avec le Père à l'égard de sa divinité. 3. Que Jésus-Christ est seulement homme et une simple créature, et non, à la fois, Dieu et homme en une seule personne. 4. Que le Christ notre Sauveur n'a pas pris chair humaine de la substance de la Vierge Marie sa mère; et que cette promesse, la semence de la femme qui doit briser la tête du serpent, n'a pas été réalisée dans le Christ. 5. Que la personne du Saint-Esprit n'est pas Dieu co-égal, co-éternel et co-essentiel avec le Père et le Fils. 6. Que les trois cultes, à savoir: le Credo des Apôtres, le Credo de Nicée et le Credo Athanase, sont les hérésies des Nicolaïtes. 7. Que le dit Edward Wightman serait ce prophète évoqué dans le dix-huitième chapitre du Deutéronome, dans ces mots, je vais faire au milieu d'eux un prophète, etc .; et que de cette partie d'Isaïe, que moi seul ai foulé le pressoir à vin ; et de cet endroit, Il a son tamis à la main, qui lui sont propres et personnels, le dit Edward Wightman. 8. Et que le dit Wightman est cette personne du Saint-Esprit dont parle les saintes écritures, et le Consolateur dont parle le seizième chapitre de l’Évangile de Saint Jean. 9. Et que ces paroles de notre Sauveur Jésus-Christ, pour le péché de blasphème contre le Saint-Esprit, sont destinées à sa personne. 10. Et que cette partie, du quatrième chapitre de Malachie, Élie vient, est également destinée à sa personne. 11. Que l'âme dort dans le sommeil de la première mort, ainsi que pour le corps, et est mortel comme touchant le sommeil de la première mort, tel le corps est ; et que l'âme de notre Sauveur Jésus-Christ dort dans ce sommeil de la mort ainsi que son corps. 12. Que les âmes des saints élus qui sont partis, ne sont pas les membres dotés de l'église triomphante dans le ciel. 13. Que le baptême des nourrissons est une coutume abominable. 14. Il ne devrait pas y avoir dans l'église l'utilisation du Repas du Seigneur pour être célébré dans les éléments du pain et du vin, et l'utilisation du baptême pour être célébré dans l'élément de l'eau, car ils ne sont pas actuellement pratiqués dans l'Église d'Angleterre. Mais que l'utilisation du baptême doit être administrée dans l'eau, pour les convertis d'un âge suffisant de compréhension, convertis de l'infidélité à la foi. 15. Edward Wightman dit que Dieu a ordonné et l'a envoyé pour effectuer sa part dans l'œuvre de salut du monde, de le délivrer par son enseignement ou d'avertir l'hérésie des Nicolaïtes, comme Christ a été ordonné et envoyé pour sauver le monde, et par sa mort de le délivrer du péché, et de le réconcilier avec Dieu. 16. Et que le christianisme n'est pas entièrement professé et prêché dans l'Église d'Angleterre, mais en partie seulement. De quoi le dit Edward Wightman a maintenu ses opinions le plus périlleusement et dangereusement devant même le Révérend Père, comme aussi devant nos Commissaires pour les causes ecclésiastiques au sein de notre Royaume d'Angleterre, les a maintenu, comme il apparaît de ses nombreux aveux, comme aussi par un livre écrit et souscrit par lui et qui nous a été donné. Pour ces ses opinions condamnables et hérétiques, il est déclaré par sentence divine, par ledit Révérend père, Évêque de Coventry et Lichfield, de l'avis et du consentement des érudits théologiens, et d'autres savants dans les lois qui l'assistent dans le jugement, à juste titre arbitrent, prononcent et déclarent être un hérétique obstiné et incorrigible, et est abandonné par eux sous la sentence de la grande excommunication, et donc comme un membre corrompu pour être coupé du reste du troupeau du Christ, de peur qu'il n'infecte d'autres personnes de professer la vraie foi chrétienne ; et soit par notre puissante autorité séculière puni comme un hérétique ; que par l'important dit Révérend Père en Dieu, l’Évêque de Coventry et Lichfield, de porter la date du quatorzième jour de décembre, dans la neuvième année de notre règne, à Lichfield et de rester dans notre Cour de la chancellerie, à la plus complète apparition. Et bien que le dit Edward Wightman, depuis ladite sentence prononcée contre lui, ait été souvent très charitablement touché et exhorté, ainsi par ledit Évêque, comme par beaucoup d'autres pieux, sérieux et savants théologiens, de le dissuader, de renoncer et de lui retirer ces opinions blasphématoires, hérétiques et anabaptistes ; pourtant avec arrogance et volontairement il a persisté et persévère encore. Nous, cependant, selon notre fonction et office Royales, gardons l'exécution de la justice en ce nom, et donneront l'exemple pour d'autres de peur qu'ils tentent désormais de faire de même, et nous avons déterminé par l'assentiment de notre Conseil de vouloir et d'exiger, et autorisons et requérons par la présente vous notre Chancelier immédiatement dès la réception de la présente d'accorder et discerner sous notre Grand Sceau d'Angleterre, notre décret d'exécution selon la teneur de ces temps a suivre. Et ces présentes seront votre garantie suffisante et vous déchargeront de même.

    Celle-ci contient un mandat pour être accordé par Votre Majesté le Seigneur Chancellier d'Angleterre, pour l'attribution d'un décret sous le Grand Sceau d'Angleterre, pour le shérif de la ville de Lichfield, pour le brûlage de Edward Wightman, qui est reconnu coupable de diverses hérésies horribles devant l’Évêque de Lichfield et de Coventrey, et par cette sentence remise à la puissance séculière, comme par ledit Évêque certifié à Votre Majesté, dans votre Cour Altesse de Chancellerie,

    Et que cela soit fait par la force du commandement de vos Majestés de me donner sous votre indication manuelle Altesse.

    Henry Hibaitb.


    Le Roi au Shérif de notre ville de Lichfield, salut. Alors que le Révérend Père dans le Christ, Richard par la Divine Providence de l’Évêque de Coventry et de Lichfield, nous ont signifié qu'il procèdent judiciairement, selon l'exigence des canons ecclésiastiques, des lois et coutumes de Notre Royaume d'Angleterre, contre un Edward Wightman, de la paroisse de Burton-upon-Trent, dans le diocèse de Coventry et de Lichfield, pour et sur les méchantes hérésies de Ébion, de Cérinthe, de Valentinien, de Arrius, de Macedonius, de Simon le Magicien, de Manès, des manichéens, de Photin, des anabaptistes et autres leaders hérétiques, et d'ailleurs, d'autres idées maudites crachées par l'instinct de Satan, réfléchies et jusqu'ici inconnues, le susdit Edward Wightman qui a comparu devant le susdit Révérend père et autre théologiens précités et enseignés dans la loi, pour l'aider dans le jugement, des méchants crimes précités, des hérésies et autres blasphèmes exécrables et erreurs obstinées et persistantes, sciemment, méchamment et avec un cœur endurci, publiés, défendus et répandus, par sentence définitive du dit Révérend Père, avec le consentement des théologiens précités et enseignés dans la loi, à juste titre, légalement et canoniquement contre le dit Edward Wightman dans cette partie apportée, se tiennent pour décider et prononcer un hérétique, et donc comme une brebis malade du troupeau du Seigneur, de peur que nos sujets ne soient infectés par sa contagion, il a été décrété qu'il devait être jeté dehors et retranché. Considérant que, par conséquent, la Sainte Mère Église n'a pas à faire davantage dans cette partie que ce qui doit être fait en plus et pour la poursuite, le même Révérend Père, le même Edward Wightman comme un hérétique et condamné blasphématoire, a laissé à notre pouvoir séculier d'être puni avec une punition appropriée, que par les lettres patentes du susdit Révérend Père l’Évêque de Coventry et Lichfield dans cette défense sur ce fait nous est certifié dans notre chancellerie. Nous, par conséquent, comme un zelot de la justice et un défenseur de la foi catholique, et désireux que la Sainte Église et les droits et libertés de cette même et la foi catholique pour être maintenus et défendus, et de telles semblables hérésies et erreurs partout où autant en nous elles se trouvent pour les traquer et les extirper, et que les hérétiques soient condamnés à être punis avec châtiment mérité, jugeant qu'un tel hérétique dans la forme précitée soit reconnu coupable et condamné selon les lois et coutumes de Notre Royaume d'Angleterre, et dans cette partie habituelle devra être brûlé par le feu. Nous vous prescrivons que vous ayez le dit Edward Wightman sous votre garde, pour être passé par le feu dans un certain lieu publique et ouvert dans la susdite ville, pour la cause susdite, devant le peuple, et que le même Edward Wightman dans le même motif de feu doit être brûlé en détestation de cette dite criminalité et pour l'exemple manifeste des autres chrétiens, qu'ils ne puissent pas tomber dans le même crime, et qu'ils ne l'omettent, sous le péril qui devra suivre comme ce qui est dit au-dessus.

    Témoin, & C,


    N ° X. (Vol. II. P. 544.)

      

     
     DidierLe Roux

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  • Chronologie de l'anti-trinitarisme

     
     
     


    Cette chronologie retrace l’histoire de l’anti-trinitarisme sans faire de distinction entre les différents courant de pensés. On trouvera donc parfois des courants strictement biblicistes mais également de tendance libérale ou rationaliste. Il sera nécessaire sous ce rapport de prendre en compte qu’il n’y a aucune relation directe entre la conception non trinitaire des églises Unitariennes, de l'Islam et celle d’autres mouvements tels que les Témoins de Jéhovah. Cependant un certain nombre d'entre eux sont liés historiquement.
     
    Image : Première page  du livre de Michel Servet De trinitatis erroribus (Des erreurs de la Trinité) paru en 1531.
       
     

     

     Vers 750 av. J-C - Rédaction du livre biblique d'Isaïe annonçant la venue du Messie. Celui-ci serait appelé ʼÉl gibbôr, c'est à dire "Dieu fort", et ʼAvi-ʽadh, c'est à dire "Père éternel" (cf. 9:6). Mais les traducteurs ne s'accordent pas sur le sens du texte suivant qu'ils sont juifs ou chrétiens. La version grecque des Septante rend par ailleurs le verset 6 de façon totalement différente du texte hébreu massorétique*.

    Entre 40 et 65 - Rédaction des livres chrétiens formant le Nouveau Testament (à l’exception des livres johanniques plus tardifs). Le Christ est appelé Fils de Dieu et Seigneur mais n'est jamais placé sur un plan d'égalité avec le Père. L'esprit saint n'est jamais identifié comme étant une personne.

    Vers 100 - Rédaction de l'évangile selon Jean affirmant la double nature du Christ, divine et humaine, en réaction aux croyances des judéo-chrétiens et des gnostiques. La traduction du premier verset du prologue de Jean fait cependant toujours l'objet d'une querelle d'école entre les linguistes, à savoir si le Logos est "dieu", "un dieu" ou "(le) Dieu". Quand au verset 18 du prologue il varie suivant les manuscrits. Certains le rendent par "le fils unique (engendré) qui est dans le sein du Père" alors que d'autres le rendent par "le dieu unique (engendré)".

    Vers 120 - (Saint) Ignace d'Antioche appel Jésus-Christ "notre Dieu" dans plusieurs de ses lettres mais l’authenticité de certaines est contestée. Dans les autres il le nomme simplement Fils et Seigneur.

    Vers 150 - Dans sa première apologie (Saint) Justin écrit à propos du Christ qu'il est également Dieu comme le Père l'est mais plutôt par représentation.

    Vers 180 - (Saint) Irénée de Lyon affirme dans son Contre les hérésies la divinité du Christ selon le schéma de l'évangile de Jean, néanmoins sans entrer encore dans des considérations métaphysiques.

    (Saint) Théophile d'Antioche dans son A Autolycus est le premier à employer le mot grec trias (traduisible par triade ou trinité) non pour parler du Père, du Fils et du Saint-Esprit mais "de Dieu, de son Verbe et de sa Sagesse".

    Vers 200 - Tertullien emploi le mot latin trinitas (en français trinité) et pose le fondement réel de la doctrine trinitaire en écrivant dans son Contre Praxéas que "lui aussi (l'Esprit) est une personne si bien que la divinité est une Trinité". Mais Tertullien demeure "subordinatianiste" (le Fils est inférieur au Père).

    Vers 230 - Origène emploi également le mot trinité dans son De Principiis, affirme l'omnipotence du Fils et personnifie le Saint-Esprit le plaçant
    sur un plan d'égalité avec le Père et le Fils.
    318 – A Alexandrie le prêtre Arius prêche un Christ inférieur au Père.
    Athanase, secrétaire de l’évêque Alexandre, sera son premier détracteur. Début de la controverse dite « arienne ».
     
    325 – Au Concile de Nicée la controverse tourne au profit des tenants de la divinité totale du Christ (Jésus est déclaré égale à Dieu son père).
    Vers 350 - (Saint) Hilaire de Poitiers rédige un ouvrage intitulé De trinitate contre l'arianisme.
     
    381 – Fin de la controverse arienne au concile de Constantinople qui place le Saint-Esprit sur le même plan que Dieu et le Christ. Naissance officielle du dogme trinitaire.
     
    Vers 400 - (Saint) Épiphane de Salamine et (Saint) Jérôme parlent dans leurs écrits de l’existence d'une communauté judéo-chrétienne dont les membres se nomment Nazôréens. Ils niaient probablement la divinité du Christ et, de source sûre, n'adhéraient pas à la trinité nicéenne.
     
    Vers 580 - Le roi Franc Chilpéric Ier, pourtant catholique, embrasse une foi personnelle de type modaliste. Selon les dires de Grégoire de Tours il aurait rédigé un petit traité sur la Trinité (contre la Trinité nicéenne) et réclama que les évêques adhèrent à sa pensée (Histoire des Francs, livre V).
     
    612 - Début de la prédication du prophète Mahomet en Arabie. Il enseignera l'unicité stricte de Dieu contre la filiation divine de Jésus et la Trinité.
     
    632 - Mort de Mahomet.
     
    644 - Compilation définitive des révélations données à Mahomet sous le Califat de Othman Ibnou Affan. Cette compilation appelée le Coran (littéralement "Récitation") déclare avec force "Le Messie Jésus, fils de Marie, n'est qu'un Messager d'Allah (...). Et ne dites pas "Trois". Cessez! (...) Allah n'est qu'un Dieu unique. Il est trop glorieux pour avoir un enfant" (4:171).
     
    Bien qu’en certains endroit, notamment en Germanie, il faudra attendre le 9ème siècle pour que le dogme soit universellement reconnu et accepté, la Trinité ne sera plus remise en question ni par les Églises Catholique et Orthodoxe ni par les premiers réformateurs officiels (tels Luther, Zwingli ou Calvin) mais sera au contraire développée.
     
    1440 – Le pré réformateur tchèque Petr Chelčický écrit Le filet de la foi.
     
    1458 - Petr Chelčický persuade de petits groupes d’anciens hussites de diverses régions de la Tchéquie de partir de chez eux pour le suivre à Kunwald, où ils fondent la communauté religieuse de l’Unité des Frères moraves.
    Par la suite, des groupes de vaudois tchèques et allemands les rejoignent.
     
    1464 à 1467 – Développement de l’Unité des Frères. Rédaction des Acta Unitatis Fratrum.
     
    1494 – L’Unité des Frères se scinde en deux groupes le parti majeur et le parti mineur.
    C’est le parti mineur qui demeurera anti-trinitaire.
     
    1516 – Érasme supprime de son Nouveau Testament grec l’ajout trinitaire apocryphe de 1 Jean 5 :7.
     
    1523 – Érasme émet des réserves à propos du caractère orthodoxe de la doctrine trinitaire dans sa préface pour l'édition du De Trinitate d'Hilaire de Poitiers (Voir Roland Bainton, Michel Servet – hérétique et martyr, chap. 2, page 22 de l'édition Droz 1953).
     
    1524 – Jan Kalenec, dirigeant du parti mineur, est flagellé et torturé au moyen du feu et trois autres membres meurent sur le bûcher.
     
    v. 1525- L’anabaptiste allemand Hans Denck publie un ouvrage dans lequel il remet en question l'enseignement « orthodoxe » de la Trinité.
     
    1527 – L’anabaptiste allemand Martin Cellarius publie Sur  les travaux de Dieu dans lequel il enseigne que Jésus était Dieu seulement dans le sens qu’il était rempli de l’esprit de Dieu.
    Le chef des églises anabaptistes de Suisse Michael Sattler est brulé publiquement à Rottenburg am Neckar après avoir eu la langue coupée et avoir été partiellement écorché pour avoir remis en question le dogme trinitaire.
     
    1528 – Le prédicateur anabaptiste allemand Jacop Kautz, défenseur des idées de Denck, est emprisonné à Strasbourg puis banni.
     
    1530 - L’anabaptiste Conradin Bassen est décapité et exposé publiquement à Bâle pour avoir nié la déité du Christ.
     
    1531 – L'étudiant et futur médecin espagnol Michel Servet écrit, vers l’âge de 20 ans, De Trinitatis erroribus dans lequel il pose le fondement réel de ce qui deviendra l’anti-trinitarisme.
    L’anabaptiste allemand Johannes Campanus publie En opposition au monde entier depuis les apôtres dans lequel il enseigne que seuls sont divins le Père et le Fils et que le Saint-Esprit n'est pas une personne mais représente la puissance divine.
     
    1532 – Michel Servet écrit Dialogorum de Trinitate.
     
    1533 – Arrestation de Johannes Campanus. Il passe 26 ans dans les prisons de Clèves.
     
    1539 – Hélène Weigel, 80 ans, monte sur le bûcher à Cracovie pour avoir cru en l’unité de Dieu, après avoir passée dix ans dans une geôle où elle avait été jetée à la suite de la dénonciation de l'évêque.
     
    1544 – L'anabaptiste néerlandais (flamand) David Joris publie Het wonderboeck dans lequel il enseigne que la Trinité tend à obscurcir notre connaissance de Dieu.
     
    1550 – Synode anabaptiste de Venise pour définir la vrai nature du Christ auquel assistent des anti-trinitaires.
    Le premier article doctrinal déclare que le Christ n'est pas Dieu mais homme doté de puissances divines.
    Mort des derniers Frères moraves.
     
    1553 – Michel Servet écrit la Christianismi Restitutio dans lequel il réitère son rejet de la Trinité.
    La même année il est arrêté et incarcéré une première fois à Lyon par l’inquisition Catholique puis une seconde fois à Genève par les Calvinistes où il sera jugé et condamné à être brulé vif.
     
    1554 – L'anabaptiste italien Camillo Renato envoi à Calvin une poésie latine de protestation au brûlage de Servet.
    Son système de pensée proche de celui des Sociniens influence son entourage dont un cercle, composé notamment de Blandrata, propage des idées anti-trinitaires.
    Le réformé italien Matteo Gribaldi, visiteur occasionnel de l'église italienne de Genève, exprime clairement ses opinions défavorables à la Trinité.
     
    1556 – Mort à Bâle de David Joris connu sous le pseudonyme de Jan van Brugge.
    Trois ans après que sa véritable identité ai été révélée, ses restes et ses ouvrages sont brulés après un procès posthume pour hérésie.
     
    1558 – A Genève Calvin rédige pour l'église italienne une profession de foi très stricte opposée aux idées de ses membres anti-trinitaires.
     
    1563 – Le théologien réformé Sébastien Castellion écrit De l’art de douter et de croire, d’ignorer et de savoir dans lequel il oppose le symbole d’Athanase à la raison et à la Bible et conclu en disant que croire en la Trinité n’est en rien nécessaire au salut.
     
    1565-1658 – Organisation de la Petite Église Polonaise, communauté réformé anti-trinitaire, à la diète de Piotrkow.
     
    1566 – Le hongrois Ferencz Dávid, ancien catholique, évêque luthérien puis surintendant calviniste devient anti-trinitaire sous l’influence de Georges Biandrata et embrasse les idées de Michel Servet.
     
    1567 – Ferencz Dávid et Georges Biandrata font publier un recueil de textes anti-trinitaires.
     
    1571 – Édit de tolérance du prince hongrois Jean Sigismond de Transylvanie et création de la première Église unitarienne de Transylvanie par Ferencz Dávid. Cette Église existe toujours.
     
    1579 – Les Italiens Lelio et Fausto Socini (Sozzini) rejoignent la Petite Église polonaise. Ferencz Dávid décède en prison.
     
    1594 – Fausto Socini publie, après un travail de vingt années,Jésus-Christ Sauveur qui inspirera le catéchisme de Rakow.
     
    1605 – Catéchisme (anti-trinitaire) de Rakow (par les Frères polonais).
     
    1611 – Jan Tyskiewicz est brûlé sur  le bûché à Varsovie.
     
    1616 – Début de la persécution des sociniens. Certains sont expulsés d’Altdorf.
     
    1647 – Le théologien anglais anti-trinitaire John Biddle publie les XII Arguments.
     
    1648 – John Biddle publie sa confession de foi.
     
    1651 – A peine publié à Londres on ordonne de brûler le catéchisme de Rakow.
     
    1654 – John Biddle publie son catéchisme (anti-trinitaire).
     
    1655 – Bannissement de John Biddle. Il part en Islande.
     
    1693 – En Angleterre, la Chambre des Lords fait brûler un pamphlet contre la trinité et, l’année suivante, poursuit en justice son auteur ainsi que l’imprimeur.
     
    1697 – Thomas Aikenhead, étudiant de dix-huit ans accusé de nier la trinité, est pendu à Édimbourg.
     
    1702 - Thomas Emlyn, prédicateur presbytérien anglais, publie An humble inquiry into the Scripture account of Jesus-Christ, son premier ouvrage à caractère unitarien. Emlyn rédigera pas moins de 14 textes et ouvrages défendant l'unité de Dieu et le socinianisme.
     
    1711 – William Whiston, traducteur des œuvres de Josèphe et ami d’Isaac Newton, perd sa chaire à Cambridge pour son rejet de la Trinité.
     
    1712 – Le théologien anglais et ami d’Isaac Newton, Samuel Clarke, publie un traité de la Trinité et provoque quelques foudres.
     
    1754 – Parution, vingt sept ans après sa mort, du livre d’Isaac Newton An Historical Account of Two Notable Corruptions of Scripture où l’auteur oppose le grec du Nouveau Testament à la doctrine trinitaire.
     
    1759 – Parution en Angleterre du livre Union de l’universaliste James Relly.
     
    1768 - Le théologien et scientifique Suédois Emanuel Swedenborg est accusé de socinianisme dans son pays bien que son système soit plutôt de type modaliste.
     
    1779 – John Murray, disciple de James Relly, occupe la chair de l’Independent Christian Church of Gloucester (Massachusetts), première Église universaliste organisée aux États-Unis.
    L’universalisme n’est pas anti-trinitaire mais s'associera à l'unitarisme au 20ème siècle.
     
    1782 – Le chimiste et théologien anglais Joseph Priestley publie Une histoire des corruptions du christianisme.
    L’ouvrage sera officiellement brûlé en 1785 à cause de son caractère unitarien.
     
    1794 – Joseph Priestley émigre aux États-Unis.
     
    1796 – Formation, aux États-Unis, de la première Église unitarienne à Philadelphie par Joseph Priestley.
     
    1805 – L’unitarien américain John Sherman publie One God in One Person Only.
     
    1811 – Extinction du socinianisme proprement dit en Prusse.
     
    1815Parution de American Unitarism.
     
    1821 – Rencontre des anti-trinitaires anglais et des unitariens de Transylvanie.
     
    1824 – L’ancien pasteur baptiste Henry Grew rédige une réfutation de la Trinité intitulée An Examination of the Divine TestimonyConcerning the Character of the Son of God.
     
    1825 – Formation des associations unitariennes en Amérique et en Angleterre.
     
    1827 - Le prédicateur Élias Hicks fonde une branche dissidente libérale au sein du mouvement Quaker. Ils professeront une doctrine unitarienne proche du socinianisme.
     
    1830 – Organisation officiel de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (ou église mormone).
    Joseph Smith, premier président et prophète de l’église, enseignera suite à sa vision de 1820 que le Père et le Fils sont deux êtres de chair distincts l’un de l’autre et suite à une révélation, que le Saint Esprit est une personne spirituelle.
    Cette église est à considérer par conséquent comme anti-trinitaire.

    1831 – Le pasteur genèvois Jean-Jacques-Caton Chenevière publie un essai de 239 pages  intitulé 
    Du système théologique de la Trinité dans lequel il démontre que celle-ci est contraire à l'opinion générale de l'Église primitive, que ce système se forma graduellement, qu'il ne fut achevé qu'en 381 et qu'il est contraire à la raison ainsi qu'à l'Écriture sainte.
     
     
    1844 – Début de la collaboration entre Henry Grew et l’ancien pasteur méthodiste George Storss.
     
    1850 – L'américain John Thomas, proche de la réforme radicale et de l'adventisme, publie Elpis Israel: an exposition of the Kingdom of God with reference to the time of the end and the age to comedans lequel il développe son interprétation des principales doctrines de la Bible et notamment son rejet de la Trinité.
     
    1853 – Alexander Hislop, pasteur de la East Free Church of Arbroath (Écosse) publie un livre intitulé Les deux Babylone dans lequel il révèle, sans toutefois la condamner, les véritables origines de la croyance trinitaire.
     
    1857 – Henry Grew rédige Un appel aux pieux trinitaires. En Autriche on tente de faire cesser l’unitarisme.

    1858 - Gilbert Cranmer fonde l’Église de Dieu (Septième jour), mouvement non trinitaire. Cette église n'est pas l’Église Adventiste du 7ème jour qui sera fondée deux ans plus tard.
     
    v.1860 à 1879 – George Storrs publie le magazine The Bible Examiner dans lequel sera régulièrement exposé le caractère non fondé du dogme trinitaire.
     
    1860 - Fondation de l’Église adventiste du 7ème jour à Washington. Cette église sera officiellement anti-trinitaire jusqu'en 1931, date à laquelle la foi trinitaire sera réintroduite. Il existe cependant aujourd'hui au sein de l'adventiste sabbatique de nombreux unitariens.
     
    1865 – Réunion par John Thomas de divers groupes associés à lui, les Croyants, les Croyants Baptisés, l’Association Royale des Croyants, les Croyants Baptisés du Royaume de Dieu, les Antipas, sous le seul nom de Christadelphes.
     
    1870 – Création du groupe des Étudiants de la Bible d’Allegheny sous l’impulsion de Charles Taze Russell, qui deviendra plus tard l’Association internationale des étudiants de la Bible. Dès l’origine le groupe adopte les conceptions anti-trinitaires de Henry Grew et d’Isaac Newton.
     
    1873 – Le centre de l’Église unitarienne se déplace à Budapest (Hongrie) pour s’organiser.
     
    1875 – Mary Baker Eddy écrit Science et santé avec la clef des Écritures dans lequel elle compare la trinité chrétienne à un tri-théisme et rejette le dogme.
     
    1879 – Première parution du magazine chrétien anti-trinitaire Zion’s Watch Tower (aujourd’hui The Watchtower) par Charles Russell. Le tirage n’a jamais été interrompu jusqu’à ce jour et atteint 26 millions d’exemplaires par an.
    Fondation de l’Église du Christ, Scientiste à Boston par Mary Baker Eddy. Cette église est officiellement anti-trinitaire.
     
    1914 - Fondation de l'Eglesia ni Cristo (Église du Christ) aux Philippines par Felix Y. Manalo. Cette église rejette la Trinité et revendique environ 1 million de fidèles principalement dans son pays d'origine.
     
    1916 – Décès de Charles Taze Russell premier président de l’Association internationale des étudiants de la Bible et de la Watchtower Society.
    La même année, le Suisse Alexandre Freytag, responsable de filiale, quitte les étudiants de la Bible et fonde l’association connue aujourd’hui sous le nom des Amis de l’Homme, mouvement demeuré anti-trinitaire.
     
    1918 – Un groupe de dissidents se sépare de l’Association internationale des étudiants de la Bible représentée par Joseph Rutherford (second président).
    A partir de cette date une multitude de petits groupes d'Étudiants de la Bible se formeront. Tous conserveront leurs vues non trinitaires.
     
    1922 – Ayant quitté l’Association internationale des étudiants de la Bible, Paul Johnson, ancien pasteur luthérien d’origine juive et orateur itinérant pour l’association, créé le Mouvement missionnaire intérieur laïque, mouvement demeuré anti-trinitaire.
     
    1925 – L’historien unitarien Earl Morse Wilbur président de la Pacific Unitarian School for the Ministry (aujourd’hui Starr King School for the Ministry) publie Our Unitarian Heritage.
     
    1931 – Les Étudiants de la Bible rattachés à la Watchtower Society prennent officiellement le nom de Témoins de Jéhovah pour établir une distinction entre eux et les autres Étudiants de la Bible restés attachés uniquement aux travaux de Charles Russell.
    L’Église adventiste du 7ème jour renoue officiellement avec le dogme trinitaire alors que ses fondateurs l'avaient rejetés à la fondation de l'église en 1860. Il existe cependant aujourd'hui au sein de l'adventiste sabbatique de nombreux unitariens.
     
    1931 - Herbert W. Armstrong anime la Radio Church of God (qui deviendra l'Église universelle de Dieu en 1968) diffusant des enseignements sabbatistes et anti-trinitaires pour le compte de l’Église de Dieu (Septième jour).
     
    1932 – Earl Morse Wilbur traduit les deux premiers traités de Michel Servet en anglais.
     
    1933 - La Radio Church of God commence à prendre ses distances pour des raisons d'ordre doctrinal avec l'Église de Dieu  (Septième Jour) mais celle-ci ne ne lui retirera son ministère dans l'église qu'en 1938.
     
    1934 - Armstrong commence à éditer la revue 'La Pure Vérité'.
     
    1938 - l'Église de Dieu (Septième Jour) retire le ministère à Armstrong.
     
    1945 – Earl Morse Wilbur publie History of Unitarianism : Socnianism and its Antecedents
     
    1946 - La Radio Church of God devient indépendante et prend le statut officielle d'église.
     
    1948 – L’Église Réformé de France souscrit une réserve au principe trinitaire lors de son adhésion au Conseil œcuménique des Églises.
     
    1952 – Earl Morse Wilbur publie History of Unitarianism: in Transylvania, England, and America.
     
    1955 - Des mouvements internes se forment dans la Radio Church of God . Certains semblent vouloir revenir à la doctrine trinitaire.
     
    1961 – Fusion de l’Association unitarienne américaine avec l’Église universaliste et formation de l’Association unitarienne-universaliste.
    L’UUisme ne se déclare plus strictement chrétien ni anti-trinitaire mais des associations chrétiennes unitariennes (donc anti-trinitaires) existent toujours.
     
    1968 - La Radio Church of God devient l'Église universelle de Dieu. Dès les années 70 des groupes dissidents font leurs apparitions suite à des modifications de doctrines dans l'église (Église de Dieu, Église restaurée de Dieu, Église de Dieu sabbatiste, etc.).
     
    1986 - Mort de Herbert W. Armstrong. De nouveaux groupes dissidents apparaissent (l'Église globale de Dieu, l'Église vivante de Dieu, l' Église unie de Dieu, l' Église restaurée de Dieu, etc.)
     
    1989 – Les Témoins de Jéhovah publient une brochure internationale intitulée Doit-on croire à la Trinité ? (Jésus Christ est-il le Dieu Tout-puissant ?)
     
    1994 - l'Église universelle de Dieu, pourtant anti-trinitaire depuis son origine, devient officiellement trinitaire et rejoint l'association nationale évangélique.
    Naissance des Églises Chrétiennes de Dieu, église sabbatiste et anti-trinitaire dissidente de l'Église universelle de Dieu.
     
    1999 – Le professeur de sciences politiques Richard E. Rubenstein publie When Jesus Became God dans lequel il retrace tout l’historique de la controverse arienne.


    De la page Aleph & Oméga du Blog Liberté de Croyance

     

    DidierLe Roux 
     

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  •   Célébration avec des Fleurs

    Célébration avec des fleurs (The Flower Celebration)
     Célébration avec des Fleurs


     

    Nous avons demandé à un chef distingué des unitariens tchèques et membre du CIE, Mme Eiserova (connue également sous le nom de Kocmanova), sa perspective sur la célébration des fleurs. 
     
    Elle se réfère à deux célébrations avec des fleurs, la première, il y a 50 ans, et la deuxième se produisit dans l'année 2000, qui correspondait avec la célébration du 7ème anniversaire de la fondation sous cette forme de l’Église et du retour au bâtiment historique après un déplacement provisoire et très dérangeant.

    « Merci, de l’union pour créer un bouquet unique. Enrichissement de la variété d’appartenance. Enrichissement personnel de son appartenance. Transporter et étant donné une fleur comme symbole de quiconque de l’assistance, duquel je prétends accepter en tant que frère ou sœur. Cinquante ans ont passé. Cinquante ans d'une lutte pour maintenir l’Église libérale vivante sous le régime totalitaire. Puis, après la libération, nous dûmes continuer de lutter. La célébration avec des fleurs de l’Église après un exil qui dura sept années de notre lieu de rassemblement : Le matin où nous avons tous été invités à revenir de nouveau à la maison spirituelle aimée, fut un matin ensoleillé.
    Beaucoup de ceux qui sont venus dans l'église se sont déplacés. Les unitariens tchèques appartenant aux trois congrégations rassemblées avec les principaux invités et les pasteurs représentant l'association unitarienne-universaliste, les unitariens britanniques, le Conseil international des unitariens et des universalistes, et l'association internationale pour la liberté religieuse qui est devenue une étroite amie pendant la dernière lutte. Sur le parcours il y a des fleurs des plus joliment portées.

    Par un matin ensoleillé…
    Une grand-mère marche en tenant un enfant par la main…
    Portant les fleurs les plus belles du jardin, les familles entières entrent dans une grande maison…
    IL y a une avalanche de fleurs sur la scène d’une des plus grande salle de concert de la ville…
    Une communauté vive partageant le bonheur mutuel du rassemblement…
    Des milliers de personnes se donnant des salutations amicales…
    Une atmosphère chaude et de fête…
    La joie personnelle d'appartenir à cette communauté…
    Le début des années 50 dans un pays communiste…
    Pour les Tchèques, première célébration des fleurs après la seconde guerre mondiale, le hall de Smetana, en Slovaquie…
    Des émissions par radio de Prague retransmettent l’évènement…

    Ce sont des fragments minuscules de la mémoire de mon enfance qui ont influencés ma vie profondément et qui ont été chéris depuis ces jours, pour appartenir à une communauté si joyeuse !
    La fleur est le symbole le plus aimé des unitariens tchèques : deux tournesols font partie de notre symbole ; les fleurs sont des motifs tellement vivants tant du sang de
    Capek ; le seul rituel des unitariens tchèques est la célébration avec des fleurs. Le symbole de divers êtres uniques ; personnes/fleurs des jardins pour cette occasion de fête. De nouvelles mémoires pour la joyeuse communauté seront précieuses pendant les années qui suivront. Nous luttons pour pratiquer les nobles idées du fondateur de notre Église Norbert Fabian Câpek. Le rêve pour une justice qui deviendrait vraie. Après des années d’engagement personnel, la résistance et la purgation des passions, l’Unitarisme tchèque offre une nouvelle occasion d’élever l’Église jusqu'aux plus hauts buts…

    Alléluia ! »


    Jane Rzepka

    Flower Celebration

    (pour un groupe)

    Inviter chacun à :
    Choisir un brin de fleur du vase à remporter chez lui. Prendre un brin différent de fleur de celui que vous avez apporté. Nous prenons ces fleurs, juste comme elles viennent, pour symboliser notre acceptation de l'un envers l'autre comme frères et sœurs, dans la communion entre tous. Les fleurs que nous prenons représentent notre raccordement au monde autour de nous, et vers tout les autres.

    Flower Celebration

    (en individuel)

    Célébrer ses fleurs, toutes comme elles viennent, chacune différente, individuelle, mais formant un seul bouquet.
    Ce bouquet symbolise l’appartenance de tout mon être.
    Ce bouquet symbolise mon appartenance et ma place dans le monde, ma connexion avec mes frères et mes sœurs que je connais ou pas et ma connexion avec le monde qui m’entoure.

    Prendre la ‘communion’ en dehors de ‘la communion des fleurs’.

    Capek. Prague. Fleurs.

    Mais aucune mention de ceci est faite : sollicitation de la ‘communion avec des fleurs’. Quelle en est la raison ?

    Quand Norbert Capek développa le nouveau rituel des fleurs, il était en opposition avec les rituels traditionnels du christianisme. Il n’aurait jamais utilisé le mot ‘communion’ dans le contexte de la cérémonie des fleurs. En raison du respect pour Capek et de l’observance de ce rituel, nous utiliserons les mêmes termes que l’unitarien tchèque, ‘Festival avec des fleurs’ ou ‘Célébration avec des fleurs’. Éditeur


      DidierLe Roux

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    Cliché : Pologne XVI siècle Antipas : Sources ; Wikipédia Encyclopédie ; Dizionario di eresie ; Correspondance Unitarienne ; Profils de libertés ; Ethereal librairy ; Université de Mannheim : traduction de l’anglais et de l’italien vers le français par 


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  •   Le Catéchisme de Rakow

     

    Le Catéchisme de RakowSans aucun doute le Catéchisme de Rakow a fait plus qu'aucun autre livre édité, excepté le Nouveau Testament lui-même, pour répandre la pensée religieuse unitarienne. Il a porté l'évangile de la liberté Chrétienne au monde. Son enseignement mérité donc une attention particulière.

      Quand l'historien Adolf Harnack (1851-1930) parlait du Catéchisme de Rakow, il le définissait comme suit : "Un cours d'instruction pour produire des théologiens". Ce catéchisme est devenu la marque principale des sociniens-unitariens : ce n'est pas un catéchisme dans le sens communément répandu, d'un manuel d'enseignement de la foi et de la morale Chrétienne dispensé aux enfants et aux convertis, mais un manuel des doctrines su Socinianisme, tendu largement pour des buts de propagande et de défense, sous forme de questions et réponses. L'histoire du Catéchisme de Rakow débute dans la fin du XVI siècle vers 1574 en Pologne.
       Le Royaume de Pologne à cette période était le siège de la diversité religieuse, où pouvaient se croiser catholiques, musulmans, orthodoxes et juifs. Ici, était la terre la plus fertile de toute l'Europe pour recevoir les graines de la Réforme Protestante. C'était l'âge d'or de la Pologne, la tolérance religieuse et la curiosité intellectuelle laissaient pénétrer l'influence d'alors de la Renaissance Italienne sur sa culture et sur le cours de la vie du Royaume.

      A juste titre nous devons nous remémorer certains précurseurs pour la tolérance religieuse, tels :
    Jan Hus (1369-1415) ou Jean Wyclif (1324-1384) en leur temps et leur pays, mais il sera encore plus impérieux de citer Peter Gonesius (1525/1530 – 1570/1573), qui influença directement le cours de la vie religieuse, plus particulièrement de l'Eglise Réformée, en Pologne.
      Gonesius fort de ses convictions affirmait haut et fort au synode de Secemin qui se tint le 22 et 23 janvier de l’année 1556 " Que seul le père est Dieu, le logos n’est pas le Fils, mais la graine du Fils, que l’homme Jésus a été transformé en Dieu, et Dieu ou sa parole dans l’homme est immédiatement le Fils est identifié au Père, alors les deux deviennent identiques ", se retrouva par la suite prédicateur de la ville de Wegrow en Pologne, où se forma la première église locale anti-trinitaire. Très rapidement sous sa coupe une vingtaine d'églises ont été implantées, et Gonesius édita son plus célèbre livre, "Du Fils de Dieu un homme, Christ Jésus".
    Les antitrinitaires furent considéraient aux yeux des protestants calvinistes des hérétiques pour l’induction de certaines croyances anabaptistes. En 1565, un schisme se produisit lors de la Diète de Piotrkow où l’Eglise Réformée Polonaise décréta l’exclusion des antitrinitaires et s’en suivirent deux églises, l’une qualifiée "Majeure" regroupant les protestants calvinistes orthodoxes et une seconde "Mineure" composée d’unitariens et d’ariens. Cette seconde église Mineure (Ecclesia Minor) est la plus petite des églises qui rejette la Trinité. Ses adeptes dans la simplicité se nomment Chrétiens ou Frères, d'où ils seront généralement appelés "Frères Polonais".
       Pour se nourrir spirituellement, se démarquer des autres églises et revendiquer leurs positions les membres de cette nouvelle dénomination, dans les environs de 1574, ont adoptés une confession de foi (qui n'était pas alors connue pour être le Catéchisme de Rakow). Sous la houlette du pasteur Georges Schoman comme auteur et Alexander Turobinczyk comme imprimeur, à Rakow, fut édité la première tentative pour exposer en détail la doctrine antitrinitaire en Pologne : "le Catéchisme ou la Confession de foi de la congrégation rassemblée en Pologne, au nom de Jésus Christ notre Seigneur qui a été crucifié et relevé des morts". (Catechesis et Confessio Fidei Coetus per Poloniam congregati in Nomine Jesu Christi, Domini nostri crucifixi et resuscitati).
       La petite communauté croissait rapidement et Rakow devenait un centre d'étude où une très importante et reconnue université par la suite sera fréquentée par des élèves de différentes confessions venant de toute l'Europe. L'enseignement déversé était radicalement antitrinitaire, sa théologie peut-être mieux comprise comme Unitarienne, dans sa conception d'un Dieu Unitaire et basé sur la Bible une fois dépouillée de certains dogmes ou doctrines d'Eglises dites conventionnelles alors.
       Gonesius fut l'étincelle de l'Antitrinitarisme en Pologne et Faust Socin (1539-1604), en sera le l'architecte qui laissera derrière lui le mouvement du Socinianisme. Faust Socin espérait à son arrivée en 1579 trouver en Pologne un refuge pour ses vues et pour son âme. Des indications permettent de croire que Faust Socin fut appelé par la communauté de Rakow en 1592 pour écrire un catéchisme avec Pierre Stoinski. Socin essaya d'écrire un tel travail, mais en raison qu'il était déjà occupé par d'autres travaux, il le reprit qu'en 1603. Son décès daté le 3 mars1604 lui laissait trop peu de temps pour qu'il puisse finir ce catéchisme qui était intitulé : "Christianae religionis brevissima institutio, per interrogationes et responsiones, quam catechismus vulgò vocant" et "Novum Fragmentum catechismi prioris".

     A partir des notes que Socin avait laissées, le Catéchisme de Rakow, le nom finalement adopté, fut finit par Piotr Stoinski, Hieronimus Moskorzowski, et Jan Völkel. Il fut publié la première fois en polonais dès 1605. D'autres traductions dans différentes langues suivront comme en Allemand par Valentinus Smalcius (Schmaltz) édité en 1608, et puis en 1609 dans le latin par Moskorzowski. Il fut édité sous cette formulation : "Le catéchisme des Eglises, qui dans le Royaume de Pologne et dans le grand Duché de Lituanie, et dans les autres Provinces appartenant à ce Royaume, affirmer qu'aucun autre Être outre le Père de notre Seigneur Jésus Christ, est le Dieu d'Israël, et reconnaître et avouer que l'Homme, Jésus de Nazareth, qui était né d'une Vierge, et aucun autre ou même avant lui, il est le seul–engendré de Dieu. Il a été publié, il y a quatre ans dans le Polonais, et aussi publié en ce moment dans le latin". (Catechesis Ecclesiarum quae in Regno Poloniae et magna Ducatu Lithuaniae, et aliis ad istud Regnum pertinentibus Provinciis, affirmant, neminem alium, praeter Patrem Domini nostri Jesu Christi, esse illum unum Deum Israelis: Hominem autem illum Jesum Nazarenum, qui ex Virginenatus est, nec alium, praeter aut ante ipsum, Dei Filium unigenitum, et agnoscunt et confitentur. Ante annos quatuor Polinicè, nunc verò etiam Latinè edita).
       Pour tenter d'apporter des précisions quant au contenu du Catéchisme de Rakow, la version anglaise de 1818 par Thomas Rees, qui était la traduction de la version latine de 1680 sera développée. Cette version latine prétend être, le "catéchisme des églises de Pologne, qui admettent, selon les Saintes Ecritures, un Dieu le Père, son Fils unique engendré Jésus Christ, et l'Esprit Saint", (qui fut d'abord édité en l'année 1609 par Moskorzowski), "et puisque, par ordre des mêmes églises, corrigé et agrandi pour plus de la moitié, et révisé et amélioré par les hommes éminents dans ces congrégations, et illustré avec leurs notes".
       Il n'est bien sûr pas question de reprendre les presque 400 pages de ce travail, dont vient s'ajouter de plus une centaine d'autres pour l'introduction historique, mais de faire un résumé concis des principaux points développés. Huit sections distinctes sont développées avec des sous thèmes et des notes comme suit :
     ___________________________________________________________________________________________________________________
     SECTION 1 - Les Saintes Ecritures.
     La Bible est la Parole authentique de Dieu, donné à l'humanité pour indiquer la volonté de Dieu.
     L'histoire, l'enseignement, et les miracles de la Bible sont tous véritables.
     La Bible correctement comprise, est suffisante pour indiquer tout ce que Dieu exige de l'humanité.
     Plusieurs des traditions synthétiques qui sont ajoutées à la Bible, particulièrement par l'Eglise Romaine, sont pour la destruction de la véritable foi Chrétienne.
     Toutes les choses essentielles au salut sont tellement simplement énoncées dans la Bible, que tous les comprennent, particulièrement ceux qui cherchent pleinement la vérité dans la prière.
     Dans cette section le Diable est mentionné rapidement en tant qu'être personnel.*
     * Dans l'apostille d'un traducteur à la p.7, il est dit que les unitariens polonais tenaient le Diable pour être "à l'origine de rang angélique, mais s'était maintenant dégénéré, d'une méchanceté invétérée, d'une cruauté persistante et heureux de blesser l'humanité. Sa puissance de les blesser se prolonge à leurs esprits et leurs corps, à ce monde matériel et à l'état futur ". Les démons (p321) et les mauvais anges (p368) sont également mentionnés rapidement, en tant qu'êtres personnels. Par la suite, les unitariens ont abandonné la croyance dans la personnalité du Diable, des démons et des anges mauvais.
     ___________________________________________________________________________________________________________________
     SECTION 2 – La voie du Salut.
     Seul Dieu a l'immortalité.
     L'homme n'a pas implicitement l'immortalité, mais à l'origine était créé mortel.
     S'abandonnant lui-même, sans Dieu, il doit périr éternellement.
     L'homme a été créé avec l'intention qu'il devrait finalement devenir immortel.
     Cette immortalité potentielle est prévue pour être un don conditionnel, réservé seulement pour ceux qui ont une foi efficace dans Dieu et le Christ, qui mène à une sainteté acceptable de la personnalité et de la conduite.
    __________________________________________________________________________________________________________________
     SECTION 3 – La connaisssance de Dieu.
     Dieu est en sois un être personnel existant éternellement, parfaitement juste, sage personnel et puissant.
     Ce Dieu unique est le Père de notre Seigneur Jésus le Christ.
     Jésus n'est pas ce seulement Dieu, mais le Fils humain de Dieu.
     Jésus s'appelle Dieu seulement dans une utilisation secondaire du mot, lui ayant été accordée une autorité supérieure par l'action de Dieu, dans le ciel et sur la terre.
     L'Esprit Saint n'est pas une personne, mais la puissance de Dieu. (Voir également la section 5)
     ___________________________________________________________________________________________________________________
     SECTION 4 – La connaissance du Christ.
     Jésus était vraiment un vrai homme mortel tandis qu'il vivait sur terre.
     Suivant à sa résurrection des morts, Jésus est maintenant un homme immortel.
     Bien que vraiment humain, et descendu dans la ligne d'Abraham et de David, il n'est pas qu'un simple homme.
     Il est également le seul Fils engendré de Dieu, conçu de l'esprit Saint, et né d'une vierge, sans père humain.
     Jésus n'a pas existé avant sa naissance, excepté comme plan dans l'esprit de Dieu, qui a été prédit en détail, dans la Parole parlée et écrite de Dieu.
     Ce plan (mot) a été accompli (fait chair) quand Jésus est né, miraculeusement engendré par l'Esprit Saint de la Vierge Marie.
     Jésus n'a aucune nature ou substance divine, mais plutôt, il est véritablement un homme avec une vraie nature et substance humaines.
     La divinité de Jésus est une divinité acquise, dans un sens secondaire seulement, par son être possédant des attributs divins dans la personnalité, et bien qu'il lui a été accordé la puissance et l'autorité divines pour agir au nom de Dieu.
     Depuis sa résurrection, le nom de Jésus a été placé au dessus de tous les autres noms, que tous devraient se plier devant lui pour la gloire de Dieu qui est le Père de Jésus.
     La doctrine de la Trinité est tenue pour être une forme moderne de l'esprit de l'Antéchrist.*
     * Ils n'iraient pas si loin, cependant, pour dire que n'importe quelle personne qui mène une vie sainte, mais croit la doctrine de la Trinité, est perdue sur ce seul critère. Néanmoins, leur salut est en grand danger s'ils résistent obstinément à l'occasion de chercher la vérité de l'unité de Dieu, ou condamner et persécuter ceux qu'ils acceptent.
     ___________________________________________________________________________________________________________________ 
    SECTION 5 – La fonction prophétique du Christ.
     Dans sa fonction prophétique, Jésus a indiqué la volonté de Dieu pour l'humanité, par la parole et par l'exemple.
     Cette volonté est décrite dans des paroles claires dans la Bible, dans "la loi morale" de Moïse, et dans les préceptes complémentaires de la loi par Jésus.*
     *Ils n'iraient pas si loin, cependant, pour dire que n'importe quelle personne qui mène une vie sainte, mais croit la doctrine de la Trinité, est perdu sur ce seul critère. Néanmoins leur salut est en grand danger s'ils résistent obstinément à l'occasion de chercher la vérité de l'unité de Dieu, ou condamner et persécuter ceux qu'ils acceptent.
     a. Les précepts moraux :
     En général, la stricte observance des Dix Commandements et des Sermons sur la Montagne est encourageante.
     Il y a cependant, quelques éléments du Sermon de la Montagne qui ne sont pas pris littéralement, ou considéré en tant qu'absolus. Par exemple, la prise des serments est autorisée pour quelques buts.
     Une permission limitée est donnée pour la rétorsion contre des dommages, par les cours, (tant qu'elle est "sans vengeance" !) Il est permis qu'un chrétien s'engage dans la magistrature, à condition qu'en occupant ses fonctions, il n'offense pas la loi du Christ.*
     *Il y avait réellement un désaccord significatif parmi les Frères Polonais au sujet de ce point. Plusieurs de leurs principaux chefs ont enseigné une opinion opposée, maintenant qu'il n'était pas permis que les chrétiens tiennent des fonctions dans la magistrature, d'exercer une autorité au-dessus des d'autres, ou de jeter le sang. (pp177-180) Cet argument cependant, semble avoir été plutôt universitaire. Socin était parmi ceux qui l'ont tenu légalement pour que des chrétiens puissent être des magistrats. Toutefois, il a également été déclaré qu'un magistrat chrétien était interdit de mette un coupable à mort, de le mutiler, ou d'enrôler l'aide d'autres personnes pour faire ces choses. Ni, qu'un chrétien puisse en privé obéir à n'importe quel ordre d'un magistrat pour jeter le sang. Dans la pratique cependant, il peut être prévu que les autorités civiles considéreraient ces contraintes comme une barrière éliminant les chrétiens de la nomination comme magistrats, ou à d'autres fonctions liées à l'application de loi.
     b. Le culte du Christ :
     Le culte du Christ et les prières directement adressaient à lui, sont encouragées. Ceux qui s'opposent à une telle prière ou culte ne sont pas vraiment des Chrétiens. *
     * Cette question a été chaudement contestée parmi les Frères Polonais. Beaucoup ont tenu une opinion opposée, que la prière et l'adoration ne devrait jamais être offerte à Jésus. C'est devenu une source de division parmi eux. Pour au moins une occasion, une animosité et une intolérance personnelles ont mené à une persécution féroce d'une opposition détestable.
     c. Le Sabbat :
     L'observance du septième jour sabbatique est rejetée comme rituel lequel a été supprimé. Pour des chrétiens, il n'y a aucune distinction des jours. Bien qu'il n'y ait aucune loi rituelle imposée aux chrétiens, il y a cependant des éléments de la loi du sabbat, que les chrétiens seraient sages de noter. Il est adéquat de consacrer la septième partie d'une vie pour le culte divin. Il est approprié de ne pas charger l'homme ou la bête de travail, un jour sur sept.
     L'observance du dimanche n'est pas un rituel remplaçant le septième jour sabbatique, mais c'est une liberté dont les chrétiens peuvent librement se servir.
     d. Le mariage et le divorce :
     Le mariage avec des incroyants est interdit. Il en est de même pour le divorce et le remariage, excepté pour adultère.
     e. Le baptême :
     Le baptême, par immersion, est le rite externe par lequel des croyants sont initiés dans le Christ et ajoutés à l'église.
     Une foi intelligible doit précéder le baptême.
     Dans le baptême, les croyants renoncent au monde, professent le Christ en tant que leur maître unique, font mourir rituellement le péché et se lèvent pour une nouvelle vie, se lient pour vivre une vie sainte et recevoir la rémission de leurs péchés.
     Le baptême des enfants en bas âge est rejeté
     f. Le Repas du Seigneur :
     La prise du Repas du Seigneur est encouragée comme un commandement à obéir. C'est un mémorial, qui célèbre l'amour du Christ.
     L'enseignement romain que Repas du Seigneur est le moyen de la grâce, ou un sacrifice pour les morts, est rejeté.
     La doctrine de la transsubstantiation est également rejetée.
     g. Le lavage des pieds :
     Le lavage des pieds doit être pratiqué au Repas du Seigneur. C'est obligatoire comme signe d'humilité.
     h. La vie éternelle :

    La vie éternelle promise par Jésus aux saints ressuscités sera immortalité, et "l'existence la plus remplie avec la joie et le plaisir complètement divin, est de passer dans le ciel avec Dieu et le Christ, et les saints anges".* * Je n'ai pas trouvé de mention dans le Catéchisme du Royaume Futur de Dieu sur la terre, ou de la Foi Abrahamique que l'humble héritera la terre.
     i. L'Esprit Saint :
     L'Esprit Saint n'est pas une personne, mais la puissance de Dieu, une vertu ou une énergie, découlant de Dieu, par lequel il effectue ses œuvres et consacre des croyants à son service. *
     L'Esprit Saint est promis à tous les croyants, dans tous les âges. Cependant une distinction est dessinée entre "le don permanent invisible", et "le don provisoire visible".
     Le don permanent de l'Esprit Saint n'est pas nécessaire pour permettre la croyance dans l'Evangile, mais est après donné aux croyants pour les confirmer dans les promesses de Dieu, les élargir dans la compréhension des choses divines, leur donner un avant-goût du futur bonheur et les consacrer au service de Dieu.
     Les dons miraculeux de l'Esprit Saint, donnés pour la confirmation de l'Evangile, étaient seulement provisoires, et ne sont plus donnés.
     * la version anglaise de 1652, assigne la personnalité séparée de l'Esprit Saint. Il s'avère que le traducteur a cru que l'Esprit Saint étant crée est, " le premier dans le rang et la dignité dans la hiérarchie angélique".
     j. La mort du Christ :
     La doctrine d'un sacrifice de substitution est rejetée. On dit que le Christ meurt à cause des pécheurs, mais pas à leur place. Les mots tels rançon, rachat, expiation et propitiation, doivent être séparé de n'importe quel concept qui indique le paiement d'une pénalité à la place des pécheurs, ou du paiement d'une dette.
     k. Au sujet de la foi :
     Sauvegarder la foi en Dieu et le Christ n'est pas simplement un seul consentement de l'esprit pour une forme de mots qui définissent la doctrine du Christ. Elle est importante, bien plus une confiance profonde dans Dieu et l'enseignement de Jésus, qui mène à la sainteté de la personnalité, et de tout coeur pour l'obéissance volontaire à sa volonté.
     l. Au sujet de la libre volonté et la prédestination :
     Les doctrines du péché originel, de la nature humaine diffamée, et de la prédestination sans conditions, sont rejetées.
     Tous les hommes ont en eux une libre arbitre qui confère la capacité de choisir entre le vrai et faux, et peuvent donc être jugés responsable de leurs péchés. Tous les croyants qui sont touchés par l'esprit de Dieu, sont enseignés et autorisés à obéir à la volonté de Dieu.
     m. Au sujet de la justification :
     La justification vient seulement par la foi en Christ. Nous sommes justifiés quand Dieu pardonne nos péchés et s'il nous traite alors comme si ces péchés n'avaient jamais été commis.
     ___________________________________________________________________________________________________________________
     SECTION 6 - La fonction de prêtre de Christ.
     Dans Sa fonction de prêtre, Christ S'est sacrifié lui-même en perdant Son sang pour nos péchés.
     Maintenant relevé à la vie de nouveau, il apparaît dans la présence de Dieu pour intercéder pour nous. Dans ce rôle d'intercesseur, il nous délivre de la culpabilité et de la peine de nos péchés, des travaux pour nous délivrer de la servitude continuelle pour le péché, et exerce l'autorité sur l'Eglise dans ses labeurs pour propager la religion.
     ___________________________________________________________________________________________________________________
     SECTION 7 – La fonction royale du Christ.
     Dans ses fonctions royales Jésus règne du ciel, ayant reçu toute la puissance dans le ciel et la terre, de régir, protéger et éternellement sauvegarder ceux qui croient en lui.
     Le Christ ne s'est pas relevé des morts lui-même. Il était vraiment mort et donc incapable de faire une telle chose par lui-même. Il a été relevé par Dieu.
     Il a été relevé dans le même corps qui a été crucifié.
     Ce corps a été changé par Dieu. Jésus a été maintenant rendu incorruptible, glorieux, puissant et spirituel.
     À la résurrection, les corps des croyants seront également changés pour être comme celui que Jésus a maintenant. Jésus est entré dans le ciel comme précurseur des croyants, qui le suivront là, (après la résurrection).*
     Du ciel Jésus règne non seulement sur les hommes, mais également sur les anges bons et mauvais. Des pécheurs seront relevés, jugés, et consignés pour la punition éternelle. (Supplice éternel). **
     * Je n'ai pas trouvé de mention dans le Catéchisme du Royaume Futur de Dieu sur la terre, ou de la Foi Abrahamique que l'humble héritera la terre.
     ** Quelques croyants unitariens ont soutenu que les mauvais doivent être relevés, jugé, et puis anéantis. D'autres ont adopté la doctrine de la restauration universelle qui enseignait que tous les hommes, toutefois diffamés dans cette vie, volontairement (après la résurrection), soient disciplinés et finalement apportés à la sainteté et au bonheur.
     ___________________________________________________________________________________________________________________
     SECTION 8 – L'Eglise du Christ.
     a. L'Eglise visible du Christ.
     L'Eglise visible du Christ comporte seulement ces sociétés qui tiennent la véritable doctrine Chrétienne.
     b. Le gouvernement de l'Eglise :
     L'église est régie par des apôtres, des prophètes, des évangélistes, des professeurs, des pasteurs (évêques), des aînés et des diacres.
     Les apôtres, les prophètes, et les évangélistes ne sont plus trouvés dans l'Eglise. Leur rôle était seulement provisoire et a maintenant cessé d'être nécessaire.
     Les autres fonctions continuent.
     C'est le devoir de tous autres membres de l'Eglise d'obéir à ceux qui régissent, dans toutes les choses commandées par la parole de Dieu.
     c. La discipline de l'Eglise :
     La première mesure de la discipline de l'église est une correction en privée.
     Si ceci échoue, alors l'église doit recourir au reproche public. Le dernier recours est d'éviter, au moins dans la fraternité de la table du Seigneur.
     Dans des cas plus sérieux, le contrevenant doit être évité complètement, au point de ne plus associer ou de manger avec lui.
     Des contrevenants ne doivent pas être considérés comme ennemis, mais comme frères. Le but de telles mesures correctives est que le transgresseur peut être apporté de nouveau à la bonne manière, que le reste de l'église peut être frappé de crainte, que ces scandales et désordres peuvent être enlevés de l'église, que la parole du Seigneur ne soit pas male interprétée et que le nom de Jésus ne soit pas profané.
     La puissance de lier et de délier les acquis dans l'Eglise par Jésus, est l'autorité de déclarer qui est digne ou indigne d'être un membre de l'Eglise.
     d. L'Eglise invisible :
     L'église invisible comporte tout ceux qui ont la vraie foi en Christ, qui en conséquence, obéissent avec le coeur pour une vie de vraie piété.
     Les descendants spirituels.
     Il y a un certain nombre d'églises aujourd'hui qui doivent leur "héritage spirituel" aux premiers unitariens polonais. Afin de les classifier, ils peuvent être divisés en "unitariens rationalistes" et "unitariens bibliques".
     a. Les unitariens rationalistes :
     Les églises Unitariennes Rationalistes portent habituellement le nom "Unitariens".
     Généralement, ces églises ne sont plus reconnaissables en tant que "descendants spirituels" des Frères Polonais. Leur "foi" n'est plus biblique ou de Rakow.
     Pour beaucoup, la "raison" humaine individuelle et la "logique" règnent maintenant au-dessus de la Bible. Bon nombre d'entre eux sont des universalistes ou des humanistes. Beaucoup sont agnostiques. La plupart rejettent la naissance virginale de Jésus, et d'autres miracles.
     Pour beaucoup la définition de la moralité personnelle est laissée à la conscience individuelle. Il n'y a plus aucune absolue morale claire.
     b. Les unitariens biblistes :
     Un certain nombre d'églises "Bibliques Unitariennes" existent.
       Bien que leur théologie que seul le Père est vraiment Dieu, soit clairement unitarienne, la plupart font attention au sujet d'employer ce mot dans son ensemble, de peur qu'ils soient confondues avec les rationalistes. Ils sont universellement regardés avec défaveur par les églises traditionnelles, qui les considèrent comme des hérétiques, et essayent habituellement de les étiqueter comme cultes. Elles sont souvent des cibles pour l'abus, du rejet, et même de la subtile persécution.
       Néanmoins, bon nombre d'entre eux sont distinctement chrétiens dans leur adhérence à Jésus en tant que leur Seigneur et leur Sauveur, le fils né de Dieu par une Vierge et le Messie promis, qui doit régner sur le prochain Royaume de Dieu qui viendra sur la terre.
       En effet, certains d'entre eux sont beaucoup plus fidèles à leur obéissance pour la seigneurie de Jésus, particulièrement par rapport au Sermon sur le Montagne, que plusieurs de leurs détracteurs traditionnels.
    DidierLe Roux

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    Cliché : Pologne XVI siècle Antipas ; Sources : Allon Maxwell BIBLE DIGEST


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  • Gutenberg et l’Internet
     

    par Jean-Claude Barbier, sociologue

    mis en ligne le 10 octobre 2013 sur le site Unitariens francophones, rubrique « le droit aux appartenances »

     
      

     

    Ne sommes nous pas en pleine nouvelle Réforme encore due au progrès de l’information pour tous ?

    Avant Johannes Gutenberg (vers 1400-1468), l’accès à la Bible était réservée en pratique aux bibliothèques des monastères, des chapitres de chanoines, aux princes et aux riches, etc. Certes, la bible reproduite par des copistes se trouvait agrémentée d’enluminures de toute beauté, mais le brave peuple n’en percevait à l’oreille que des extraits dûment choisis par la liturgie.

    Alors que les « hérésiaques pré-réformateurs » (Pierre Valdo vers 1140- vers 1206, John Wycliff, vers 1326-1384, Jean Hus, entre 1369/73 – 1415) sont des moralistes qui veulent que l’Eglise améliore ses mœurs, notamment ceux de son clergé, les Réformateurs du XVIème siècle exigent en plus la fidélité aux textes, à commencer par Erasme (1466-1536) (lequel ne quittera pas la confession catholique) qui revient sur la célèbre et officielle traduction de Jérôme en latin, la Vulgate. On s’intéresse aux traductions en relisant les manuscrits en hébreux et en grec, on les traduit en langues locales (déjà Jean Hus pour le tchèque, Martin Luther pour l’allemand, Pierre-Robert Olivétan pour le français à la demande des calvinistes, etc.) et on a le soucis de sa lecture par tous et donc d’une traduction appropriée (les Vaudois, Sébastien Castellion).

    Ce retour aux sources est porté par une grave accusation : au fil des temps, l’Eglise s’est permis d’ajouter comme croyances obligées un tas de choses : le culte marial, celui des saints, la transsubstantiation (présence réelle du corps de Jésus dans l’hostie), le purgatoire et les limbes, etc., et des pratiques comme les indulgences, le célibat des clercs, etc. De là un grand coup de balaie ! En Transylvanie, les anti-trinitaires demandent que les ‘disputes théologiques’, organisées par le pouvoir politique (en l’occurrence le roi Jean Sigismond), n’utilisent que des arguments sortis des Ecritures. C’est la « Sola scriptura » !

    Les réformateurs radicaux, au vu des textes, vont d’ailleurs accuser les premiers Réformateurs de ne pas en faire suffisamment et de s’arrêter au milieu du gué : les anabaptistes (pour le baptême d’adulte, la séparation des pouvoirs politiques et religieux, le pacifisme absolu, le non recours aux tribunaux, le partage des biens, etc.) et les anti-trinitaires (le dogme trinitaire date du concile de Nicée en 325 et n’est pas dans le Nouveau testament).

    Il s’agit donc bien d’un réveil fondamentaliste et d’un littéralisme (les textes sont lus et cités au premier degré). Paradoxalement, certains réformateurs maintiennent des dogmes (ceux élaborés par les conciles du 1er millénaire dont la Trinité et Marie Mère de Dieu) et en ajouteront de nouveaux : comme par exemple la « Sola Gracia » avec Martin Luther, le salut dû uniquement à notre foi et sans référence à nos œuvres, et dépendant de l’arbitraire de Dieu avec la prédestination.

    Et aujourd’hui, un second vent de Réforme ?

    L’anthropologie religieuse et l’histoire comparée des religions commence à intéresser les élites dès le milieu du XIXème siècle. Aux Etats-Unis, l’unitarien Ralph Waldo Emerson (1803-1882), dans les années 1830, est très influencé par le bouddhisme via ses amis européens et sa Nature dispose d’une « grande âme » à laquelle nous puisons tous directement par intuition et spiritualité. Mais l’accès pour tous à la découverte des autres religions, spiritualités et philosophies étrangères a été considérablement accéléré ces dernières décennies par l’Internet. En quelques clics, le ‘chercheur de sens’ a en effet accès à des horizons les plus éloignés, à la plus grande joie des autodidactes, des curieux et des ésotériques. Ceci dans un contexte d’individuation où la personne réfléchit d’elle-même, ne se contente plus de reproduire les croyances de sa communauté d’origine et ne se sent plus obligée à des pratiques religieuses régulières.

    On voit dès lors se développer de nouvelles configurations que nous énumérerons ici brièvement :

    - des changements d’appartenance plus nombreux,

    - l’importation de religions jusqu’alors étrangères (parfois à l’étonnement des locaux qui les prennent pour de nouvelles « sectes »)

    - l’apparition de nouveaux mouvements (comme par exemple des « sectes », des mouvements de réveil, des ésotérismes, etc.)

    - des appartenances complémentaires : on ajoute à sa religion l’intérêt pour d’autres sagesses ou corpus (bouddhisme, yoga spirituel, ésotérisme, franc-maçonnerie, etc.) pouvant aller à des pratiques régulières et des inscriptions (notre manifeste porte surtout sur ce point, lien)

    - des bi-appartenances où l’appartenance de naissance est mise à égalité d’importance avec une autre.

    - l’interfaith (pratiqué par les congrégations unitariennes-universalistes) où toutes les convictions religieuses, spirituelles et philosophiques sont mises indistinctement sur stricte pied d’égalité, sous-tendu par un universalisme qui reprend le projet du théisme, à savoir une religion universelle au-dessus des religions particulières, mais en l’élargissant aux sagesses et philosophies.

    - des itinérances où la personne passe successivement d’une référence ou appartenance à une autre, sans rupture de conversion.

    - des syncrétismes où le fidèle se réfère à des croyances jusqu’alors considérées comme incompatibles entre elles (le candomblé en Amérique latine avec les divinités vodoun et leurs correspondances chrétiennes, le deuma en Côte d’Ivoire avec le harrisme et la présence d’un crocodile sacré, le caodaïsme au Vietnam avec Jeanne d’Arc et Victor Hugo, etc.)

    - les religions à la carte avec par exemple, en extrême, le New Age.

    - etc …

    Que chacun trouve sur Internet ou ailleurs chaussure à son pied !

     

     
     DidierLe Roux

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  •   Les douze arguments de Biddle Les douze arguments de Biddle 
     
     

    Les douze arguments de BiddleBiddle est justement appelé le "Père des Unitariens anglais".
    De ses plus proches successeurs jusqu'à nos jours, tous s'accordent en Biddle pour sa large contribution d'avoir stimulé ses contemporains pour qu'ils s'interrogent sur les doctrines, telle la Trinité, et par conséquence ne plus croire en elles.

    Pourvu de qualités au-delà d'une personne ordinaire, Biddle dès le jeune âge de quinze ans publiait une traduction de textes classiques d'anthologies. Brillant dans ses études, doté d'un caractère fort et indépendant, il est venu à considérer par lui-même les Saintes Ecritures. Il est dit de lui : qu'il était venu à connaître le Nouveau Testament pratiquement dans son entier. Biddle en fait se poser de multiples questions quant aux enseignements reçus de l'Eglise et trouvait que les théologiens d'alors se référaient trop aux écrits des Pères de l'Eglise pour recevoir des réponses claires à ses attentes.
    L'évidence de ses découvertes à la lumière des Ecritures le transcendait, tel un chercheur d'or qui aurait découvert une pépite, et il ne pouvait s'empêcher de les partager très enthousiaste avec d'autres personnes. Il est à rappeler qu'avant qu'il se soit décidé d'éditer ses douze arguments, il fut jeté en prison par les magistrats de Gloucester suite à une dénonciation d'une connaissance et entendu pour répondre de ce qu'il avançait dans les discussions qu'il entretenait. Dans cette même période dégoûté et abandonné, il essayait d'avoir une discussion publique avec le célèbre Archevêque
    James Ussher (1581-1656), l'auteur de la chronologie de la Bible, peut-être sans résultat.

    Bien qu'il affirmait ne jamais avoir eu connaissance des écrits de
    Faust Socin (1539-1604), il connaissait peut-être déjà le Catéchisme de Rakow et avait inauguré l'église des Etrangers d'inspiration unitarienne. Convaincu d'avoir touché des vérités, ne souhaitant pas en rester là, longuement il s'employait pour élaborer ses conclusions sous formes de Douze Arguments basés sur les Ecritures et plus particulièrement orientés sur la déité de l'Esprit Saint publié en 1647. Ce traité est considéré le premier écrit unitarien en Angleterre pour une conception du Christ qui est identique à celle de Faust Socin. Pour autant, il continua plus que jamais d'étudier la Bible, et ses Douze Arguments s'adressaient plus particulièrement au public dont il espérait enfin recevoir l'attention qu'il pensait mériter à toutes ses découvertes.

    Ce qui suit sont ses
    Douze Arguments :

    1. Celui qui est distinct de Dieu n'est pas Dieu, l'Esprit Saint est distinct de Dieu.
    Par conséquent l'Esprit Saint n'est pas Dieu.

    Biddle autrement explique ce syllogisme avec ces mots : La prémisse majeure et tout à fait claire puisque si nous disons que l'Esprit Saint est Dieu mais distinct de Dieu alors ils impliquent une contradiction. La prémisse mineure que l'Esprit Saint est distinct de Dieu s'il est pris personnellement et pas essentiellement est contre toute la raison : Premièrement, il est impossible pour n'importe quel homme de distinguer la personne de l'essence de Dieu, et ne peut formuler deux êtres ou choses dans son esprit. En conséquence, il sera forcé à la conclusion qu'il y a deux dieux.
    Deuxièmement, si la personne est distincte de l'essence de Dieu, la personne serait une certaine chose indépendante. Par conséquent elle serait finie ou infinie :
    -Si elle est finie alors Dieu serait une chose finie puisque selon l'Eglise tout dans Dieu est Dieu lui-même. Ainsi la conclusion est absurde.
    -Si elle est infinie alors il y aura deux infinités dans Dieu, et par conséquents deux dieux, ce qui est plus absurde que l'argument précédant.
    Troisièmement, parler de Dieu pris impersonnellement est ridicule, comme il est admis par chacun que Dieu est le nom d'une personne, qui avec des règles absolues de souveraineté gouverne sur tout. Aucune personne ne peut régner au-dessus d'autres donc de le prendre autrement que personnellement est de le prendre autrement que ce qu'il est.

    2. Celui qui a donné l'Esprit Saint aux israélites est Jéhovah seulement.
    Par conséquent l'Esprit Saint n'est pas Jéhovah, ou Dieu.

    3. Celui qui ne parle pas de son propre chef n'est pas Dieu.
    L'Esprit Saint ne parle pas de son propre chef.
    Par conséquent l'Esprit Saint n'est pas Dieu.

    4. Celui qui est enseigné n'est pas Dieu.
    Celui à qui il est indiqué ce que d'autres ont dit est enseigné.
    Le Christ parle de ce qu'on lui dit. Jean 8 : 26 "J'ai sur vous beaucoup de choses à dire et à juger ; mais celui qui m'a envoyé est véridique et je dis au monde ce que j'ai entendu de lui"
    Par conséquent le Christ n'est pas Dieu.

    5. En Jean 16 : 14 Jésus dit que "Dieu est Celui qui donne toutes choses à tous."
    Celui qui reçoit des autres n'est pas Dieu.

    6. Celui qui est envoyé par d'autres n'est pas Dieu.
    L'Esprit Saint est envoyé par Dieu.
    Par conséquent l'Esprit Saint n'est pas Dieu.

    7. Celui qui n'est pas le donateur de toutes les choses n'est pas Dieu.
    Actes 17 : 25 "Il n'est pas non plus servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous vie, souffle et toutes choses".
    Celui qui est un don de Dieu n'est pas le donateur de toutes les choses.
    Celui qui est un don de Dieu lui-même est donné.
    Le don est dans la puissance du donateur.
    Dieu peut ne jamais être dans la puissance des autres.

    8. Celui qui change d'endroit n'est pas Dieu.
    L'Esprit Saint change d'endroit.
    Par conséquent l'Esprit Saint n'est pas Dieu.

    9. Celui qui prie le Christ pour venir en jugement n'est pas Dieu.
    L'Esprit Saint fait ceci.
    Par conséquent l'Esprit Saint n'est pas Dieu.

    10. Dans Romans 10 : 14 on y lit, "Mais comment l'invoquer sans d'abord croire en lui ? Et comment croire en lui sans d'abord l'entendre ? Et comment entendre sans prédicateurs ?"
    Celui qui n'est pas cru n'est pas Dieu.
    Les hommes n'ont pas cru en Esprit Saint, pourtant étaient des disciples.
    Par conséquent l'Esprit Saint n'est pas Dieu.

    11. Quiconque était recommandé par Dieu par un intermédiaire de ce qu'il doit dire (c.-à-d. Jésus) avait un accord distinct de Dieu.
    Par conséquent Jésus n'est pas Dieu.
    Et quiconque entend de Dieu ce qu'il enseigne (c.-à-d. ce que Jésus doit dire) est enseigné par Dieu.
    L'Esprit Saint fait ainsi.
    Par conséquent l'Esprit Saint n'est pas Dieu.

    12. Celui qui a une volonté distincte de la volonté de Dieu n'est pas Dieu.
    L'Esprit Saint a une volonté distincte de la volonté de Dieu. Romans 8 : 26 – 27 "Pareillement l'Esprit vient au secours de notre faiblesse ; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, et Celui qui sonde les cœurs sait quel est le désir de l'Esprit et que son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu."
    Par conséquent l'Esprit Saint n'est pas Dieu.

    Biddle réussissait cette fois à se faire entendre et de quelle manière, bien que son pamphlet à peine plus grand qu'un tract, créait une sensation énorme auprès du public. Ces
    Douze Arguments sont clairs, convaincants et abordables par tous, ce qui ne manqua pas de retenir l'impression des personnes qui approuvaient ces 'vérités' révélées par Biddle. Certainement il fut ressenti pour être une provocation par les autorités qui voyaient dans cette soudaine liesse un danger éminent, et des voix s'élevaient indignées réclamant que Biddle soit condamné. Rappelé devant la cour, il fut décrété que son traité soit brûlé publiquement, mais fort de son succès et du soutient qu'on lui offrait, il décidait de le republier avant la fin de l'année.

    Malgré des écrits qui réfutaient ses vues, l'année qui suivait Biddle en son nom éditait une
    Confession de Foi touchant la Sainte Trinité selon les Ecritures, et créait peut-être encore plus d'agitation que les Douze Arguments. Dans cet écrit Bidle n'a pas nié la doctrine de la trinité, mais simplement essayé de la purifier des corruptions que l'Eglise Catholique avait introduite en elle, et de l'apporter de nouveau en harmonie avec les Ecritures. Comme Michel Servet, qui s'est opposés aux termes philosophiques qui ont été employés pour l'exprimer, et arguait du fait que la doctrine en tant qu'alors enseigné nous donnait trois dieux au lieu d'un, avait mis à mal la pure religion et avait empêché beaucoup d'accepter le Christianisme. Biddle fut donc déterminé pour sa propre croyance quant à la trinité en six articles pleins, chacun soutenu par des textes de la Bible et des arguments les accompagnant.

    Il n'est pas sûr que dès ce moment l'enseignement de Biddle fût associé au Socinianisme ou à l'Unitarisme, bien que prenant racine dans l'esprit populaire anglais. Ses écrits impressionnaient tellement qu'il fut établie une ordonnance drastique qui condamnait à mort toutes personnes qui niaient la Trinité ou la déité du Christ et de l'Esprit Saint. Bien qu'emprisonné de nouveau, Biddle profitant d'un climat politique assoupli ne subissait jamais l'ordonnance, si bien, qu'en 1652 il fut proclamé l'acte ou loi de l'Oubli (Law of Oblivion), et Biddle fut remis en liberté.
    Bénéficiant de sa popularité et de la liberté religieuse décrétée, il organisa des assemblées à Londres. Chaque dimanche pour le culte religieux, il se réunissait avec de nombreuses personnes convaincues par ses idées, d'où une congrégation indépendante fut formée. Pensant détenir la vérité, ils n'hésitaient pas à s'affirmer en prenant le nom de 'seuls Chrétiens', bien qu'en fait, ils étaient plutôt connus pour être des
    bidelliens ou sociniens.

    Cette fois, c'est un mouvement identifié et la première Eglise Unitarienne en Angleterre qui était née et reconnue avec Biddle à sa tête, qui fera de lui le "Pères des Unitariens Anglais".

    En 1651 ou 1652, le Catéchisme de Rakow fut traduit par Biddle à Londres à partir d'une version latine, mais le Parlement décidait, dans le mois qui suivait, la destruction de toutes les copies qui pouvaient être trouvées, après l'avoir jugé 'blasphématoire, incorrect et scandaleux'. Mais toutefois, une version anglaise fut apportée par la suite.
    Dans la même période, Biddle rééditait ses premiers tracts et éditait une traduction anglaise de
    La Vie de Socin.
    Maintenant fort des connaissances des enseignements de Socin et du Catéchisme de Rakow, il éditait un
    Double Catéchisme des Ecritures (Twofold Scipture Catechism), dont l'une des parties s'adressait aux enfants. Bien qu'il puisait dans les questions et réponses du Catéchisme de Rakow, il n'était pas complètement satisfait des enseignements de celui-ci, et agrémentait son propre catéchisme de ce qui lui semblait être l'enseignement pur du Christianisme en donnant des réponses complètes en se basant sur les Ecritures, dont il acceptait l'autorité divine.

    Bien que de nombreuses oppositions aient suivi ce Double Catéchisme des Ecritures, Biddle au crépuscule de sa vie, conscient de tout le travail qu'il avait produit, disait que "le travail était fait".

    Il est à classé sans contestation possible parmi ceux qui avaient cette ferme résolution de mettre avant leur propre vie le Christianisme purifié des enseignements non scripturaux, tels Servet, Socin, ou encore
    Paul Best qui fut influencé directement par lui.

    DidierLe Roux


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  • Unitarisme congréganiste aux États-Unis d'Amérique

    Unitarisme congréganiste aux États-Unis d'Amérique
       

    L'histoire de l'unitarisme, ou l'anti-trinitarisme en Amérique, pour autant qu'elle apparaît comme une forme marquée et distinctive de la foi chrétienne, commence dans la première moitié du XVIIIe siècle. Il ne fait guère de doute, qu'avant le grand renouveau sous Whitefield, qui commença ses travaux en Nouvelle-Angleterre, dans la dernière partie de l'année 1740, la doctrine de la Trinité était resté incontestée : et aussi peu, que, parmi les résultats de ce réveil, il y avait le ferme affermissement d'un arien en opposition aux vues trinitaires de la personne du Christ, et d'un arminien en opposition aux vues calvinistes sur les sujets du libre arbitre, la prédestination et la grâce, dans l'esprit d'un grand nombre des membres du clergé de la Nouvelle Angleterre. Dans l'année 1815, certains grands hommes en Nouvelle-Angleterre, de l'école orthodoxe, republièrent une partie des mémoires de Lindsey par M. Belsham avec une préface très remarquable, et le titre du pamphlet était "Unitarisme Américain." L'objet de l'ensemble du pamphlet, mais surtout de la préface, était de jeter l'opprobre sur le corps unitarien dans ce pays. Un de ces messieurs, bien connu pour avoir été au moins activement à la diffusion du traité, envoya une copie au vénérable ex-président Adams. Ceci suscita de lui une note qui porte la date 15 mai 1845 à Quinsey, Mass., adressée au Révérend Dr. Morse, puis à un Ministre de la congrégation orthodoxe à Charlestown, Massachusetts. Après l'avoir remercié pour le traité, M. Adams dit, "Dans la préface, l'unitarisme est représenté seulement depuis trente ans en Nouvelle-Angleterre. Je peux témoigner comme témoin de son âge. Il y a soixante-cinq ans, mon propre Ministre, le Révérend Samuel Bryant, le Dr Jonathan Mayhew, de l’Église de l'Ouest à Boston; le Révérend M. Shute, de Hingham, le Révérend John Brown, de Cohasset; et peut-être, égal à tous, si ce n'est au-dessus de tous, le Rev. M. Gay, de Hingham, étaient des unitariens. Parmi les laïcs combien pourrais-je nommer d'avocats, de médecins, de commerçants et d'agriculteurs! Mais à présent j'en nommerai un seul, Richard Cranch, (1) un homme qui avait étudié la théologie, et les antiquités juives et chrétiennes, plus que tout ecclésiastique existant aujourd'hui en Nouvelle-Angleterre."

    On ne doit pas, cependant, comprendre, que l'unitarisme était ouvertement avoué ou prêché dans une grande mesure avant la révolution américaine. Le Rév. Dr Mayhew, nommait en Pres. une lettre d'Adam au Dr Morse, est à juste titre considéré comme le premier prédicateur de l'unitarisme à Boston, et sa société était pratiquement la première église unitarienne en Amérique. Sa fille, Mme Wainwright, dans une lettre à ce dernier Révérend Dr. Freeman, dit, "Selon mon père, il ne fait aucun doute que la preuve la plus claire qui peut lui être donnée c'est d'avoir affirmé l'unité de Dieu de la plus équivoque et simple manière, dès l'année 1753. J'ai beaucoup de sermons, à partir desquels, il me semble, personne ne pouvait questionner sur sa croyance." La republication de l'Inquiry de Emlyn dans le récit scripturaire de Jésus-Christ, aussi tôt que 1756, et dans lequel il est connu pour avoir excité un intérêt inhabituel, comme il apparaît, lui est principalement attribuable.

    Après la Révolution, l'aveu des sentiments unitariens devint plus distinct. La King's Chapel à Boston, la première église épiscopale en Nouvelle-Angleterre, avait été abandonnée par son Recteur, qui la quitta avec les troupes britanniques quand ils évacuèrent la ville en mars 1776. Son assistant continua de mener ses services jusqu'au mois de novembre suivant; lorsque la congrégation, qui était principalement composée d'adhérents du gouvernement royal, a été dispersée, les services ont été suspendus, et la chapelle fermée. Sur l'été 1782, les propriétaires de la chapelle prirent des mesures pour la réoccuper pour leur propre culte, et le 21 avril 1783, lors de l'assemblée de Pâques, M. James Freeman a été choisi Recteur, ayant officié comme lecteur au cours des six mois précédents. Le culte public a été observé dès lors dans la chapelle, selon le livre de la prière commune, modifié seulement dans ces détails quant un changement dans l'état politique du pays le requérait. Cela continua jusqu'à l'année 1785; lorsque les propriétaires ont nommé un comité de consultation, après discussion avec M. Freeman, de nouvelles modifications avec les autres pouvaient être jugés nécessaires pour la liturgie de l'église. Les opinions de M. Freeman avaient subi de tels changements, qu'il avait décidé de ne pas lire davantage certaines parties de la liturgie, qu'il croyait désormais non biblique dans leurs sens et nature.

    Il prêcha un nombre de sermons doctrinaux, exposant ses vues sur ce grand sujet dans son intégralité, et ses efforts étaient si bien dirigés, que le 19 juin de cette année, après plusieurs réunions ajournées, à laquelle date le rapport du comité et que toute la question avait été amplement considérée, les propriétaires ont voté, "que la prière commune, telle qu'elle est actuellement modifiée, soit adoptée par cette église, comme la forme de prière pour être utilisée à l'avenir par cette église et congrégation." Les modifications correspondaient à celles faites par le Dr Samuel Clarke dans sa Révision de la Liturgie de l'église d'Angleterre; constituée principalement pour l'exclusion de tous les passages ou expressions qui impliquaient une croyance dans la doctrine de la Trinité et la divinité du Christ (2) Ainsi cette église est devenue la première à être déclarée Église Unitarienne en Amérique; la première sur ce continent qui proclama ouvertement dans le monde son refus explicite et le rejet des dogmes nommés, comme étant contraires à la parole révélée de Dieu.

    Malgré tout cela, l'assemblée semble avoir recherché et avoir cru possible, de rester dans le giron de l'Église épiscopale. En conséquence, ils s'appliquèrent par lettre à l'Évêque Provost de New York, demandant "si l'ordination pour le Révérend M. Freeman, peut être obtenue à des conditions agréables pour lui et aux propriétaires de cette église." L’Évêque répondit, refusant de décider une question aussi importante, et dit qu'elle devrait être renvoyée à la prochaine convention générale. Peu de choses ne sont plus frappantes, que la promptitude et l'indépendance avec laquelle l'église et leur Ministre ont agi à cette occasion. La réponse de l’Évêque porte la date du 3 août 1787 et dès sa réception, la congrégation a décidé d'ordonner d'elle-même M. Freeman sans demander le consentement ou l'aide de toute autre église. Le plan d'ordination préalablement convenu, a été réalisé le dimanche 18 novembre, dans la même année, quand il était en conformité avec celui-ci, et publiquement fut ordonné. Après que l'habituel service du soir avait été lu, les Surveillants prirent place avec le candidat dans le poste de lecture, et le Surveillant Principal fit une brève allocution à l'assemblée, en assignant les raisons de la présente procédure. Le candidat lut ensuite la première prière de l'ordination. Le Surveillant suivant lut le vote d'ordination ; et ayant appelé à l'assentiment des propriétaires de la chapelle, ils le signifiaient en levant la main droite. M. Freeman étant alors appelé par le Surveillant Principal pour déclarer son acceptation de la charge lut à haute voix comme suit: "Pour les Surveillants, les Sacristies, les propriétaires, et la congrégation de la chapelle ou pour la première Église épiscopale à Boston. Frères, c'est avec joie et gratitude que j'accepte votre élection et ordination, que je crois être valide et apostolique et je prie Dieu de me permettre de prêcher la parole, et d'administrer les ordonnances de la religion de telle manière que je puisse promouvoir sa gloire, l'honneur du Rédempteur, et votre édification spirituelle." Cette déclaration signée par lui-même, a ensuite été échangée avec les Surveillants pour l'ordination de vote et signée par eux-mêmes; alors que le Surveillant Principal posa sa main sur M. Freeman, il déclara : "Alors, en tant que Surveillant Principal de cette église, en vertu de l'autorité qui m'est déléguée, dans la présence du Dieu Tout-Puissant, et devant ces témoins, je vous déclare, que le Révérend James Freeman, sera le Recteur, le Ministre, le Prêtre, le Pasteur, l'Enseignant publique, et Enseignant Ancien de l'Église épiscopale, en foi de quoi je vous délivre ce livre, (lui délivrant une Bible) contenant les saints oracles de Dieu Tout-Puissant, y enjoignant une observation en raison de tous les préceptes qui y sont contenus, en particulier ceux qui respectent le devoir et la fonction d'un Ministre de Jésus-Christ - et que le Seigneur vous bénisse et vous garde, que le Seigneur lève la lumière de sa face sur vous, et vous donne la paix, maintenant et pour toujours!" L'assemblée toute entière, prononça ces paroles, comme un seul homme, spontanément et avec force dit Amen. M. Freeman alors lut la deuxième prière de l'ordination, le chœur chantait un hymne, et il prêcha sur la fonction et les devoirs du ministère chrétienne; et un autre hymne ferma le simple, mais solennel et touchant service.

    Ici a été accompli le premier triomphe pratique des vues libérales du christianisme en Amérique, par cette "exercice public d'une longue nuit de dormance, où chaque société, civile et religieuse a élu et ordonné ses propres officiants." Ainsi, il a été décrit par le Révérend Dr Belknap, le Ministre de Federal Street Church, à Boston; qui répondit avec une plaisanterie admirable et puissance, pour l'abus qui est arrivé à M. Freeman et à son congregrtion pour leurs travaux, par la presse d'un journal. Les surveillants de l'église réfutent triomphalement la protestation qui a été mise en avant par certains des anciens propriétaires de l'église, et quand quatre ecclésiastiques épiscopales firent circuler une bulle d'excommunication contre M. Freeman et son église, toute la remarque dont, avec un bon sens caractéristique, il prit sur lui, bien que le coup destiné reviendrait uniquement sur eux-mêmes, était de demander au Rédacteur en chef du Columbarium Centaine, alors publié à Boston, de donner une copie du document pour une place dans ses colonnes.

    Il est bien certain, que jusqu'à ce moment, le grand corps des Églises de Nouvelle-Angleterre, après avoir été de la première colonisation du pays remarquablement libre des croyances, des formulaires ou des tribunaux ecclésiastiques, avaient été progressivement préparé pour l'avènement d'une théologie libérale. Presque imperceptiblement donc de par eux-mêmes, beaucoup ont été ou sont devenus unitariens de fait, sans penser ou adopter le nom. Le respect universel et la lecture des saintes écritures, la disposition répandue à respecter leurs enseignements comme l'autorité suprême, les nombreux cas où les laïcs intelligents se sont consacrés à l'étude théologique et à la recherche, à la fois les libéraient et les imposaient, favorisant ce bon résultat. Les grandes questions qui étaient depuis amenées dans la controverse étaient alors principalement des discussions dans les cercles privés. En l'absence de "démonstration observable", sans efforts de prosélytisme, sans moteurs pour la cabale secrète ou d'un complot au travail, la cause de la vérité avança silencieusement sur ses questions. Avant la fin du siècle, quelques démonstrations ouvertes ont été faites à deux endroits, pour au moins dans le Maine, lesquelles bien que vérifiées rapidement, étaient sans doute la forme de ce qui allé se prouver être depuis une croissance vigoureuse. Le Dr Belknap à Boston, avait publié une collection d'hymnes pour le culte public, à partir de laquelle toutes les expressions trinitaires et calvinistes étaient exclues de manière rigide, et qui supplantèrent rapidement ceux de Watts, qui avaient été si universels dans de nombreuses églises dans le Massachusetts, et ailleurs en Nouvelle-Angleterre. M. Bentley avait prêché distinctement les vues unitariennes à Salem. Boston et ses environs immédiats et les comtés du sud de l'État étaient devenus plus familiers avec elles. Au-delà de Worcester dans l'ouest, dans le Rhode Island, le Connecticut et le New Hampshire, elles étaient peu connues. Et laissant la Nouvelle-Angleterre, les seuls endroits peut-être dans lesquels elles avaient leur place, étaient en Pennsylvanie; et ce à travers l'influence et le zèle du Dr Priestley, qui était arrivé dans ce pays en 1794, et depuis peu de temps s'était établi à Northumberland, à environ 130 miles au nord-ouest de Philadelphie. Il prêchait régulièrement depuis quelques années, à une petite assemblée de Northumberland, et dans les années 1796 et 1797, il est revenu et a prêché à Philadelphie.

    Jusqu'à l'année I815, les choses ont continué comme qu'avant. Il a été dit, en effet, qu'au commencement du siècle, que les dix Ministres de la congrégation de Boston étaient unitariens, dans le sens au moins duquel le terme est couramment utilisé en Amérique, qui est, comme dénotant un déni à la fois de la trinité et la divinité suprême du Christ, sans égard quant à la question de sa pré-existence. Bien que les vues libérales gagnaient donc silencieusement mais sûrement du terrain, leurs adversaires commencèrent dans l'année I805, une publication périodique à Boston, appelé "The Panoplist," dans le but évident de vérifier leur avancement, mais rien, cependant, eut lieu pour produire une attaque directe sur l'hérésie croissante, jusqu'en 1808, lorsque la publication d'un recueil d'hymnes, par le Révérend M. Buckminster, de la Brattle Street Chrurch, pour l'utilisation de son propre troupeau, tirait à partir de ce journal un examen complet d'impartialité et d'âpreté. Le principal motif de l'attaque était une fausse accusation de mutiler les hymnes de Watts et d'autres, dans le but de dissimuler les grandes doctrines de l'Évangile, sous l'autorité de leurs noms. La vérité était que la collecte a été faite sur le principe avoué d'introduire aucunes expressions ou sentiments dans les hymnes pour le culte public, ce qui devaient empêcher tout croyant consciencieux de se munir de leur utilisation, et les hymnes spéciaux incriminés ont été pris, sans modification, à partir de la collection du Dr Kippis, et sans aucune référence aux originaux.

    L'attention du public a également été engagée par les difficultés qui se sont produites dans les efforts d’élire un successeur au Hollis Professorship de théologie à l'université de Harvard, Cambridge. La place de Professeur était restée vacante près de deux ans. Le 5 février 1805, après une vive opposition, la société a élu le Révérend Henry Ware, alors Pasteur d'une église à Hingham, Mass., et un unitarien connu. L'élection est venue devant la Board of Overseers pendant le même mois, avec coïncidence, que l'opposition s'est manifestée. On insista dans deux Boards, que le fondateur du Professorship en exigeant "la solidité et l'orthodoxie" dans la fonction, a prévu et rendu nécessaire qu'il devrait être un calviniste; et que l'enquête sur la foi religieuse du candidat, est devenue un devoir impératif pour ceux sur qui le choix était dévolu. Pour cela, il a été répondu que Hollis, bien que dans certaines choses en accord avec les calvinistes, n'était pas lui-même un calviniste; et que, dans ses statuts élaborés avec le soin le plus attentif, il avait prescrit uniquement les saintes écritures, et non le catéchisme et la confession de l'assemblée, comme la règle de foi de son enseignant. D'autres motifs collatéraux ont été présentés, mais après une longue et patiente discussion, les surveillants ont souscrit à cette élection, et le 14 mai suivant, M. "Ware a été intronisé à la chair.

    Vers cette époque, le Dr Kendall de Plymouth, a publié un sermon prononcé à l'ordination de M. Williams à Lexington, Mass. dans lequel il protestait contre les croyances comme conditions de communion, qui ont provoqué un autre article du même esprit que celui du The Panoplist. Même s'il est très remarquable que la ''Bible News", alors justement publiée, et qui a été bien décrite comme "le premier livre américain dans lequel la doctrine de la Trinité était 'regardée en face' et contestée", était resté inaperçu. Il semblerait que les champions de l'orthodoxie à l'époque estimée, pour la première partie de ce travail, dans laquelle la trinité était spécialement contestée, n'ont pas répliqué, et n'avait même pas agité The Panoplist. Et pour en faire le plus frappant, la deuxième partie, contenant la théorie de l'auteur concernant le Fils de Dieu, qui, bien sûr, si vulnérable ou non ne pouvait pas affecter la partie précédente, a été attaquée par un voisin de l'auteur. L'auteur de la ''Bible News" était le Révérend Noah Worcester, puis le Pasteur d'une église à Thornton, New Hampshire, et dont nous aurons à nouveau l'occasion de parler.

    En 1815, le pamphlet pour lequel une allusion a déjà été faite, intitulé "American unitarisme," fit son apparition, et a été immédiatement suivi d'un examen de celui-ci dans The Panoplist par l'éditeur. Dans cette revue, l'auteur fait appel aux sentiments les plus violents et fanatiques de la communauté. Il accusait le clergé de Boston et les environs, et le grand corps des chrétiens libéraux, de détenir les vues les plus basses possibles sur Jésus-Christ et sa mission, et lesquels pourraient s'aventurer à prendre le nom de chrétien avec une dissimulation hypocrite de leurs vrais sentiments et un comportement trompeur, lâche et bas en ce qui concerne l'ensemble du sujet. Et il a terminé en évoquant tous ceux qui étaient sains dans la foi de sortir et de se séparer d'eux, et de leur refuser toute communion chrétienne. Ce fut le signal pour le début de la grande controverse, qui commença immédiatement et continua à intervalles courts d'agiter la communauté religieuse pendant plusieurs années successives; jusqu'enfin ces lignes de séparation entre les personnes qui prétendaient être des orthodoxes et des unitariens ont été établies, et qui restent à ce jour.

    Channing, dans une brochure de plus de trente pages, sous la forme d'une lettre au Révérend SC Thacher, portant la date du 20 juin 1815, repoussa chaudement et vigoureusement les accusations formulées par The Panoplist contre lui-même et ses frères. Il prit chacune des accusations à la suite. La première, qui tente de rendre les unitariens de Boston et le voisinage, responsable de toutes les particularités de l'opinion de M. Belsham, comme étant les leurs aussi, il la nia catégoriquement également; et montre de façon concluante, que ce qui les réunissait était l'unitarisme par opposition au trinitarisme; la croyance que Dieu est une personne, et non pas trois personnes. "Le mot unitarisme," dit-il, ''comme désignant cette opposition au trinitarisme, exprime sans aucun doute le caractère d'une partie considérable des Ministres de cette ville et ses environs, et la république. "Le deuxième chef d'accusation, de fonctionner dans le secret, d'avoir une dissimulation hypocrite de leurs sentiments, et une base et une conduite hypocrites, il l'a également refusé, et a montré en détail comment il était tout à fait sans fondement, et laquelle utilisation des matériaux fournis par le pamphlet réexaminé étant comme déloyale, pour tenter de les soutenir. L'accusation en grande partie a donc été faite pour rejeter sur la critique - pour la troisième accusation d'hérésie, et la demande d'accompagnement que l'orthodoxe "sorte et se sépare d'eux," il répondit d'un ton juste d'indignation pour l'accusation, et avec une sérieuse et émouvante protestation pour la demande. La première était plus injuste et la dernière antichrétienne. Ce puissant amour de la liberté, qui si éminemment caractérisa Channing toute sa vie, n'a jamais trouvé une expression plus appropriée ou éloquentes que dans certains passages de cette lettre. Et il est visible partout, le même bel esprit de charité pour les erreurs et les mauvaises actions des autres, et qui se retrouve partout dans ses écrits. Pour cette lettre, le Dr S. Worcester, de Salem, a répondu, et la controverse comprend trois pamphlets de chaque partie, les amis et les adhérents de chacune réclamant la victoire.

    Le point principalement impliqué dans la controverse, et dont Channing avait manifestement ouvert comme le principal sujet d'examen, était la liberté religieuse; la liberté de chaque chrétien et chaque dénomination de pouvoir juger par elle-même toutes les questions de la foi. Et bien que son adversaire pensait qu'il ne l'avait pas satisfait pleinement et équitablement ici, c'était vraiment la chose principale en litige entre les grands partis qu'ils représentaient respectivement. Le premier résultat était de briser, dans une large mesure, la coutume d'échanger les chaires entre le libéral et le clergé orthodoxe. Le prochain était d'activer la question du 'droit de modifier la constitution de la Congrégation des Églises.' C'était l'objet d'un pamphlet élaboré et très valable, écrit par Hon. John Lowell, appelé par le renouvellement d'un effort qui avait plus d'une fois été fait avant par les parties exclusives du corps de la congrégation, mais qui désormais venait d'une nouvelle impulsion des progrès de l'unitarisme. L'objet était ainsi d'unir les églises en une sorte de grande organisation ecclésiastique, qu'il devrait y avoir des tribunaux de recours faciles, avec une juridiction ecclésiastique complète dans tous les cas d'hérésie et d'apostasie. L'effort avait toujours échoué, et ce nouveau échoua significativement plus que jamais.
     
    Au milieu de l'excitation que ces choses avaient créée, l'unitarisme avait levé sa tête à Baltimore. Le 5 mai 1819, le Révérend Jared Sparks, depuis si bien et honorablement connu dans le monde littéraire comme l'un des meilleurs écrivains de notre pays, a été ordonné au soin pastoral de la première église indépendante de cette ville; et à cette occasion le Dr Channing prêcha sur les doctrines distinctives des unitariens. Celui-ci, qui était l'un de ses discours les plus élaborés et capables, embrassait une déclaration et une discussion sur les principes de l'interprétation des saintes écritures, et des vues de Dieu, du Christ, de la médiation du Christ, et les fins de sa mission, et de la la nature de la vertu chrétienne ou de la vraie sainteté, adoptés par eux. Ainsi, l'ensemble du terrain de la controverse a été de nouveau ouvert. Les vues orthodoxes furent attaquées sur chaque point; et ceux qui les tenaient estimèrent que leur devoir de les défendre ne pouvait pas être mis de côté. Le Professeur Stuart d'Andover, adressa des lettres à l'auteur du sermon, pour la défense de la doctrine de la Trinité et la divinité appropriée du Christ; et celles-ci ont été examinées et reçurent une réponse du Professeur Norton, de CanVoridge, dans le Christian Examinateur. Cet article du Professeur Norton est à la base de son volume précieux depuis publié et intitulé 'Un énoncé des motifs de ne pas croire les doctrines des trinitaires, concernant la nature de Dieu et la personne du Christ.' Le Dr Woods, d'Andover, prit la défense du calvinisme, dans ses lettres aux unitariens; qui reçurent une réponse du Dr Ware, de l'université de Harward, Cambridge, dans ses lettres aux trinitaires. Répliques et réponses se suivaient. Les deux branches de la controverse ont été menées avec une capacité distinguée.


    De cette période, la controverse semble, dans une large mesure, avoir diminué. M. Sparks engagea le Dr Miller, de Princeton, N.J., dans une discussion sur la "tendance morale comparative des doctrines trinitaires et unitariennes", en raison de 'remarques injustes et sévères sur les unitariens', faites par ce dernier dans un sermon qu'il prêcha à Baltimore, à l'ordination du Révérend M. Kevins. C'était en 1821. Le corps de la congrégation était maintenant effectivement coupé en deux. Dans le Massachusetts, il y avait une Convention annuelle de la congrégation, dans laquelle les deux partis se rencontraient. L'objet principal de celle-ci est de fournir une réparation pécuniaire pour les veuves et les enfants des Ministres décédés de la congrégation de cet État, et qui étaient laissés indigents. Le deuxième jour de session, la Convention s'occupe du service divin, et fit une collecte après le service pour l'aide de son oeuvre de charité. La Massachusetts Congregational Charitable Society, qui est une institution constituée pour promouvoir la même charité, et dans une certaine mesure coopère donc avec la Convention, détient des fonds importants, et s'approprie chaque année environ deux mille dollars pour ses buts. Les officiants de la Convention sont choisis parmi les deux parties dont elle se compose. À un moment donné le sermon a été prêché par un prédicateur choisi alternativement de chacune de ces parties; mais dernièrement il est plus rare qu'un nombre suffisant de voix s'exprime pour un Ministre unitarien pour son élection. Comme la majorité des membres orthodoxes a augmenté, et que les lignes des parties sont devenues de plus en plus nettement définies, la prérogative de puissance a été le plus constamment affirmée.

    Nous allons maintenant donner une exposition de l'unitarisme, comme étant détenue par ceux qui l'avouent comme une foi particulière aux États-Unis; et qui sont là connus sous le nom d'unitariens congrégationalistes, dans la mesure où la forme de gouvernement et l'ordre de l'Église qu'ils adoptent habituellement est le stricte congrégationalisme. Et ici, nous ne pouvons pas faire mieux que d'adopter une partie d'un récent traité de l'American Unitarian Association, écrit dans ce but exprès, par le Révérend Alvan Lamson, DD, de Dedham, dans le Massachusetts. (4)

    "L'unitarisme tire son nom de son principe distinctif, l'unité personnelle stricte de Dieu, que détiennent les unitariens en opposition à la doctrine qui enseigne que Dieu existe en trois personnes. Les unitariens affirment que Dieu est un esprit, une personne, un être individuel; que seul le Père a le droit d'être appelé Dieu dans le sens le plus élevé; qu'Il est le seul a posséder l'attribut de la Divinité infinie, non dérivée, et c'est le seul objet propre du culte suprême et d'amour. Ils croient que Jésus-Christ est un être distinct de lui, et ne possède que des attributs dérivés, qu'il n'est pas lui-même le Dieu suprême, mais son fils, et le moyen par lequel il a choisi de conférer les bénédictions les plus riches de son amour à un monde pécheur.

    Cela peut être appelé la grande doctrine de premier plan, la distinction, et, à proprement parler, la seule particularité de l'unitarisme. Les unitariens détiennent la suprématie du Père, et la nature inférieure et dérivée du Fils. C'est leur seul article caratéristique pour la foi.

    Sur plusieurs autres points ils diffèrent plus ou moins entre eux. Professant peu de respect pour les croyances humaines, n'ayant pas de norme commune, mais la Bible, ils permettent la totale liberté de pensée et le laisse le loisir à chaque chrétien d'interpréter les enregistrements de la révélation divine pour lui-même, et ils recherchent la diversité de l'opinion que le résultat nécessite. Ils ne voient pas comment cela peut être évité sans une violation du grand principe protestant de la liberté et de la foi individuelle. Ils prétendent être des protestants approfondis et cohérents.

    Il y a certaines vues générales, cependant, pour lesquelles ils sont plutôt d'accord, qu'ils considèrent comme découlant de l'excellent article de discrimination sur la foi nommée ci-dessus, ou intimement liées avec lui, ou qu'ils se sentent obligés de prendre avec un examen diligent du volume sacré. Pour le plus important de ces points de vue, comme ils sont communément reçus par les unitariens congrégationalistes des États-Unis, je peux m'attendre à donner quelques détails, mais je pense que ce sera impossible, sans dépasser les limites dues, de rendre toute chose pareille à la justice pour le sujet.

    Je commence par la personne de Dieu. Les unitariens, comme je le disais, tiennent strictement à Son unité personnelle. Ils sont habitués, aussi, de s'attarder avec un accent particulier sur ses perfections morales, son équité, sa sainteté, et surtout son amour paternel et sa miséricorde. Ils la considèrent comme l'une des principales gloires du christianisme qui contient une affirmation claire et une pleine illustration de la doctrine que Dieu est notre Père. Ils donnent à cette doctrine une proéminence dans leurs enseignements, comme l'une particulièrement chère à leur cœur, une qui est intimement liée avec leurs conceptions d'une piété véritable, gaie et élevée, et les obligations et les encouragements à une vie de repentance, de prière et d'obéissance. C'est la fonction de la religion, comme ils la considèrent, pour purifier l'âme de l'homme, pour allumer en elle des désirs et des affections saints, et devenir pour elle une source de lumière, de force, de confort, de paix; et le caractère paternel de Dieu, et ses infinis amour, tendresse et pitié, unis à la sainteté de sa nature, est la grande idée qui doit se retrouver à la base de toute cette religion dans l'âme.

    Ils croient que la miséricorde de Dieu ne se limite pas à quelques-uns choisis arbitrairement parmi la grande masse des êtres tous aussi coupables à ses yeux; mais qu'il en a le désir avec la tendresse et la pitié d'un père pour toute la descendance d'Adam. Ils croient qu'il désire ardemment leur repentir et sainteté, que son amour infini a amené miraculeusement à lever et à envoyer Jésus pour être leur libérateur spirituel, pour purifier leurs âmes du péché, de les restaurer à la communion avec lui-même, et de les adapter pour le pardon et la vie éternelle en sa présence, en un mot, de réconcilier l'homme avec Dieu et la terre avec le ciel.

    Ils croient aussi que l’Évangile de Jésus a son origine dans l'inépuisable et incorrompu amour du Père, qu'il est destiné à fonctionner sur l'homme, et non pas sur Dieu, que le seul obstacle qui existe, ou qui n'a jamais existé de la part de Dieu, le pardon du pécheur, se trouve dans le cœur du pécheur lui-même; que la vie, les enseignements, les souffrances et la résurrection de Jésus deviennent un instrument de pardon, car ils sont les moyens nommés pour transformer l'homme du péché à la sainteté, de respirer dans son âme nouvelle la vie morale et spirituelle, et l'élève à une union avec le Père. Ils croient que la croix de Christ n'était pas nécessaire pour rendre Dieu miséricordieux, que Jésus a souffert, non pas comme une victime de la colère de Dieu, ou pour satisfaire sa justice. Ils pensent que ce point de vue obscurcit la gloire du caractère divin et est contraire à l'équité de Dieu, voile ses plus beaux attributs, et est préjudiciable à un esprit de filiale, et à la piété confiante. Ainsi, tout, à leur avis, vise principalement l'amour infini et non acheté du Père, dont la sagesse a choisi cette méthode pour amener l'homme à la portée de sa miséricorde qui pardonne, en le rachetant de la puissance du péché, et pour l'établissement dans son cœur son royaume de justice et de paix.

    Je parlerais maintenant de Jésus-Christ. Comme il a été dit précédemment, les unitariens croient qu'il est un être distinct de Dieu et lui est subordonné. Ce qui suit peut servir de modèle pour le processus de pensées, de point de vues et d'impressions à travers lequel ils arrivent à cette conclusion. Je les ai établi, il sera observé, non par voie de plaidoyer. J'utiliserai plus d'arguments, je le répète, que ce qui est nécessaire pour expliquer pleinement ce que l'unitarisme est, et comment il se soutient, en d'autres termes, sur quel fondement il professe se reposer.

    Les unitariens ne se reposent pas exclusivement, ou principalement, sur ce qu'ils conçoivent être l'invraisemblance intrinsèque de la doctrine à laquelle ils s'opposent. Ils prennent la Bible dans leurs mains, comme ils disent, et s’assoient pour la lire, aussi simplement, comme des chrétiens illettrés, et avec la prière pour l'illumination divine, ils constatent que la teneur générale de son langage affirme soit distinctement, ou implique nécessairement, la suprématie du Père, et enseigne la nature inférieure et dérivée du Fils. Pour preuve ils font appel à des passages tels que les suivant: "C'est la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ que tu as envoyé" Jean 17:3. "Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, l'homme Christ Jésus". 1 Tim 2:5. "Mon Père est plus grand que moi" Jean 14:28. "Ma doctrine n'est pas la mienne, mais de celui qui m'a envoyé" Jean 7:16. "Je ne parle pas de moi-même" Jean 14:10. "Je ne peux de moi-même rien faire" Jean 5:30. "Le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres" Jean 14:10. "
    Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié " Actes 2:36. 'Dieu l'a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur" Actes 5:31.

    Ils font appel à ces passages, et généralement à tous ceux où Jésus-Christ n'est pas appelé Dieu lui-même, mais le Fils de Dieu; dans lesquels il est dit comme envoyé, et le Père qui l'envoi, lui nommant un royaume, lui 'donnant' autorité, en lui donnant l'autorité sur toutes choses pour l'église. Ces passages, ils soutiennent, montrent le pouvoir et l'autorité dérivés.

    Encore une fois, quand le Fils est représenté comme priant le Père, et le Père comme entendant et répondant favorablement à sa prière, comment, demandent-ils, le lecteur sérieux et clair peut résister à la conviction que celui qui prie est un être différent de celui à qui il prie? Est-ce qu'un être se prie lui-même?

    Les unitariens exhortent des passages comme ceux ci-dessus mentionnés, survenant pêle-mêle, sont justes des spécimens de la langue dans laquelle Jésus est évoqué dans le Nouveau Testament, qu'une telle langue est la langue commune de la Bible, et qu'elle est totalement inconciliable avec l'idée que Jésus a été considéré par ceux avec qui il a vécu et conversé, comme l'Infini et Suprême Dieu, ou que la Bible était destinée à enseigner une telle doctrine. Ils ne trouvent pas, disent-ils, que le comportement des disciples et de la multitude envers Jésus, les questions qu'ils lui présentèrent, et le caractère de leurs relations avec lui indiquaient une telle conviction de leur part, ou tout soupçon qu'il était l'Infini Éternel. Nous rencontrons, disent-ils, sans marques de surprise et d'étonnement qu'ils doivent avoir exprimé, qu'ils ont fait d'abord connaissance avec la doctrine, - d'avoir entendu en premier dire que celui qui se tenait devant eux, qui avait mangé et bu avec eux, qui dormait et se réveillait, qui était capable de fatigue et sensible à la douleur, était, en vérité, l'Unique Infini et Immuable, le Conservateur et le Gouverneur de la nature.

    Ils affirment que les passages généralement invoqués pour prouver la Divinité Suprême de Jésus-Christ échouent dans leur but; que sans violence ils recevront une construction différente, que cette construction est souvent absolument nécessaire par le langage lui-même, ou la connexion dans laquelle il se tient; que la plupart de ces passages, soigneusement examinés, loin de réfuter, montrent clairement la nature distincte et l'infériorité du Fils. Ils disent le fait comme un qui est remarquable pour toutes les preuves textuelles sur la Trinité, comme on les appelle, qu'il n'y en a pas une sur laquelle les éminents critiques trinitaires n'ont pas mis une construction unitaire, et donc ils disent que l'unitarisme peut être prouvé par les concessions des trinitaires eux-mêmes. C'est certainement un fait très extraordinaire, qu'il n'y a pas un seul texte des saintes écritures fourni couramment pour prouver la Trinité, dont les critiques des trinitaires distingués n'ont pas abandonné aux unitariens.

    Les unitariens trouvent des difficultés d'un autre genre dans la façon de croire en un Dieu tri-personnelle. Ils s'opposent à l'invraisemblable inhérence de la doctrine en elle-même considérée. Ils disent qu'ils ne peuvent pas recevoir la doctrine, parce que dans l'affirmation qu'il y a trois personnes dans la Divinité, elle enseigne, selon toute conception qu'ils ne peuvent former sur le sujet, qu'il y a trois êtres, trois esprits, trois agents conscients, et donc ainsi faisant trois Dieux, et affirment que ces trois sont un, ce qui est une contradiction manifeste.

    De même en ce qui concerne le Sauveur, - d'affirmer que le même être est à la fois fini et infini, homme et Dieu, disent-ils, leur apparaît comme une contradiction et une absurdité. Si Jésus-Christ possédait deux natures, deux volontés, deux esprits, une fini et une infinie, ils soutiennent qu'il doit être deux personnes, deux êtres.

    Les unitariens chrétiens de nos jours, pour autant que je sache, ne pensent pas qu'il est juste de s'adresser au Christ dans la prière. Ils pensent que son propre exemple, la direction qu'il donna à ses disciples, - 'Quand vous priez, dites: père,'- et des expressions telles que pour le texte suivant: 'En ce jour-là', qui est, quand je serai retiré de vous dans le ciel, 'vous ne m'interrogerez plus sur rien; en vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera', non seulement autorise, mais qu'il y a une absolus nécessité que la prière soit adressée directement au Père. Pour prouver que les anciens chrétiens étaient habitués ainsi à adresser leurs prières, ils allèguent l'autorité d'Origène, qui a vécu dans la première partie du troisième siècle, qui était éminent pour sa piété et ses talents, et dans l'enseignement dépassait tous les chrétiens de son époque. 'Si nous comprenons ce que la prière est', dit Origène, 'il apparaîtra qu'elle ne doit jamais être offerte à aucun être né, pas même au Christ lui-même, mais seulement à Dieu et Père de tous, à qui notre Sauveur lui-même priait et nous apprenait à prier.'

    En ce qui concerne sa nature et son rang métaphysique, et l'heure à laquelle a commencé son existence, les unitariens diffèrent sans aucun doute dans leur idée. Certains maintiennent sa pré-existence, et d'autres supposent que son existence a commencé au moment de son entrée dans le monde. La question de sa nature, ils ne la considèrent pas aussi importante. Certains prennent ce point de vue. Ils pensent que le témoignage des apôtres, des témoins d'origine, à qui nous sommes redevables pour notre connaissance sur lui, ne portent que sur sa naissance, les miracles, les enseignements, la vie, la mort, la résurrection et l'ascension, qui sont, sur sa personne et fonctions, et qu'au-delà de ceux-ci, nous ne devons pas aller; que c'est tout ce qui est important que nous devons savoir ou croire, que le reste n'est que de la spéculation, hypothèse, avec quoi, en tant que chrétiens pratiques, nous ne sommes pas concernés; que ni notre confort, notre espérance, notre sécurité, ni le pardon ni-même la vie éternelle dépendent de notre connaissance ou conviction de ceux-ci.

    Dans le même temps, tout entretien des vues exaltées sur sa personne et sur sa fonction. Dans un respect pour eux-mêmes, ils prétendent ne céder à aucune classe de chrétiens. La divinité pour laquelle d'autres attribuent à sa personne, ils pensent qu'elle peut être de façon plus appropriée pour se référer à ceci. 'Nous croyons fermement,' dit l'un des écrivains les plus éminents de la secte, 'dans la divinité de la mission et la fonction du Christ, qu'il parlait avec autorité divine, et était une image lumineuse des perfections divines. Nous croyons que Dieu habitait en lui, se manifestait à travers lui, enseignait aux hommes par lui, et lui communiqua son esprit sans mesure. Nous croyons que Jésus-Christ était la plus glorieuse image, expression et le représentant de Dieu pour l'humanité, de sorte qu'en le voyant et le connaissant, nous voyons et connaissons le Père invisible de sorte que lorsque le Christ est venu, Dieu a visité le monde et a habité avec des hommes de façon plus visible qu'à aucune autre époque. Dans les paroles du Christ nous entendons Dieu qui parle, dans ses miracles, nous voyons Dieu agir; dans sa personne et sa vie, nous voyons une image immaculée de la pureté et de l'amour de Dieu. Nous croyons, alors, dans la divinité du Christ, tel que ce terme est souvent et proprement utilisé.'

    Les unitariens ne pensent pas qu'ainsi ils nuisent à la vraie gloire du Fils. Ils le considèrent comme un avec Dieu en affection, volonté et but. Cette union, pensent-ils, s'explique par les paroles du Sauveur lui-même. 'Soyez vous aussi un, dit-il à ses disciples, 'comme Moi-même et mon Père sommes un; 'un pas dans la nature, mais en acte, affection, et agissement. Grâce à lui, les chrétiens sont conduits près du Père, et leurs cœurs pénétrés de l'amour divin. En union avec lui comme la vraie vigne, ils sont nourris dans la vie spirituelle. Dans ses enseignements ils trouvent les révélations de la sainte vérité. Ils attribuent un pouvoir particulier et de l'importance à sa croix. Pour cet emblème de l'amour d'abnégation, ils se tournent avec des émotions dont la langue est trop pauvre pour exprimer.

    La croix est reliée dans l'esprit des chrétiens avec l'Expiation. Sur ce sujet les unitariens se sentent contraints de différer d'avec certains de leurs frères chrétiens. Ils ne rejettent pas l'Expiation dans ce qu'ils conçoivent être le sens scripturaire du terme. Alors que, cependant, ils remercient la médiation du Christ, et croient que par la voie de son évangile sont acheminées vers eux les plus précieuses bénédictions de la miséricorde de Père, et ils s'opposent fortement aux vues souvent exprimées, du lien de la mort du Christ avec le pardon des péchés. Ils ne croient pas que les souffrances du Christ étaient pénales - conçues pour satisfaire un principe de justice sévère, car la justice, disent-ils, n'infligent pas des souffrances à des innocents alors que les coupables peuvent aller librement. Et d'ailleurs, ils estiment que la justice de Dieu est en parfaite harmonie avec sa miséricorde, que de les séparer, même en pensée, est de le déshonorer grandement. Ils croient cependant que la mise en croix reliée avec la rémission des péchés, ce lien, comme avant dit, s'explique par les effets causés sur l'homme, et non pas sur Dieu.

    Ils croient qu'en enseignant ainsi ils ne privent pas la croix de sa puissance, ni n'emportent du pécheur le fond d'espoir. Par opposition, que le péché exige une expiation infinie, et qu'aucun être sauf un infini peut faire cette expiation, ils répondent en disant qu'ils ne trouvent dans leurs Bibles aucun mot sur cette expiation infinie, et d'ailleurs, aucun acte d'un être fini, qu'un frêle enfant pécheur de poussière, puisse posséder un caractère de l'infini, ou mérite une punition infinie, que c'est un abus de langage pour ainsi dire et, en outre, que si une victime infinie était nécessaire pour faire une raison expiatoire pour le péché, aucune expiation ne pourrait jamais être faite, car l'infini ne peut souffrir; que Dieu est immuable, et il est à la fois absurde et impie de lui imputer la souffrance, Dieu ne peut pas mourir, et en admettant que Jésus aurait été Dieu aussi bien qu'homme, que seule sa nature humaine aurait souffert; qu'il n'y avait aucune victime infinie dans le cas; qu'ainsi la théorie de l'expiation infinie se prouve être une erreur, et l'ensemble de la construction tombe parterre. Le pécheur n'est jamais laissé sans espoir, parce qu'il s'appuie sur l'amour et la compassion originale et immuable du Père, desquels comme la fontaine originale on remonte toutes les significations et influences de l’Évangile, et qui est toujours prêt à pardonner ceux qui, par Christ et sa croix, sont amenés à la repentance pour le péché et la sainteté de cœur et de vie.

    En outre, les unitariens répondent, que quelque soit l'efficacité mystérieuse que la croix de Christ puisse être censée posséder, au-delà de sa puissance naturelle pour affecter le cœur, il faut que l'efficacité appartienne entièrement à l'aménagement divin, et ainsi la nature et le rang de l'instrument deviennent sans importance, puisque la toute-puissance de Dieu peut doter l'instrument le plus faible avec le pouvoir de produire tout effet qu'il conçoit accomplir par celui-ci. Ils citent l’Évêque Watson, un écrivain trinitaire, comme disant que 'tout dépend de l'aménagement de Dieu'; qui ne sera pas fait pour que nous remettions en question le bien-fondé de toute "signification de sa bonté d'aménagement, simplement parce que nous ne pouvons pas voir comment elle est adaptée pour atteindre le but'; que ni l'hypothèse arienne, ni humanitaire exclut nécessairement 'l'expiation par la mort de Jésus.'- (Acusation délivrée en 1795.)

    Par l'Esprit Saint, les unitariens supposent, qu'on entend pas une personne, mais une influence, et d'où on dit d'elle quelle est 'répandue' ou 'donnée' et on entend par 'l'onction' avec le Saint-Esprit, des phrases qui s'opposent à l'idée d'une personne. Elle a été donnée miraculeusement aux premiers disciples, et doucement comme la collecte de la rosée du soir, distillée sur les cœurs des disciples de Jésus à tous les âges, aidant à leur infirmité, travaillant à leur renouvellement, et toujours les renforçant et les réconfortant. C'est donné en réponse à la prière. Comme l'a dit le Christ, 'Si vous étant mauvais', des êtres imparfaits, 'savaient comment donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent' Luc 11:13."

    Les unitariens croient que le salut par l'évangile est offert à tous, dans des conditions telles que tous, par l'aide de Dieu, dont il ne se retiendra jamais d'offrir à ceux qui s'efforcent sincèrement de connaître et faire sa volonté, qui mènent une vie pure, humble et bienveillante, ont le pouvoir d'accepter. Ils rejettent la doctrine de la dépravation native totale, mais ils affirment que l'homme est né faible et en possession d'appétits et de penchants, par l'abus desquels tous sont devenus de réels pécheurs, et ils croient en la nécessité de ce qui est exprimé figurativement par la 'nouvelle naissance', qui est, le devenir de l'être spirituel et saint, dirigé par cet esprit de vérité et d'amour que Jésus est venu pour introduire dans les âmes de ses disciples. Ce changement est significativement appelé la venue du royaume du ciel dans le cœur, sans laquelle, comme ils enseignent, le pardon des péchés, s'il était possible, ne conférerait pas de bonheur, et les chansons du paradis seraient tombées avec une dissonance sévère dans l'année même.

    Alors qu'ils inculquent vivement la nécessité d'un cœur saint et une vie pure et bienveillante, ils nient que l'homme soit sauvé par son propre mérite, ou ses œuvres, mais comme une condition pour que la miséricorde de Dieu a le plaisir d'annexer le don de la vie éternelle et la félicité.

    Les unitariens congrégationalistes croient fermement dans une rétribution future pour le péché et la sainteté. Ils pensent que le langage des saintes écritures sur ce sujet est trop clair pour être mal compris. Ce langage, ils croient, enseigne aussi explicitement et autant que le langage peut, que la souffrance pour le péché ne cesse pas avec la vie présente, - que le pécheur impénitent qui quitte le monde est soumis aux jugements terribles de la conscience et de Dieu dans le futur, un état de l'être inexploré. Ils pensent que les enseignements de la Bible à ce sujet, sont en harmonie avec tout ce qui est actuellement connu des capacités et des affections de l'âme, et les lois de sa nature spirituelle. Cependant ils peuvent trouver impossible à concilier la doctrine du tourment éternel, infligé pour les péchés de cette vie fragile et finie, avec leur conceptions de l'infinie compassion paternelle et l'amour de Dieu, - ils sont obligés, comme il disent, de rejeter cette doctrine, comme indigne de Dieu, et non autorisée par les représentations et métaphores bibliques, ils croient que les vues droites des déclarations du Sauveur, et la nature du péché et la sainteté comme habitudes de l'âme, ne permettent aucun espoir d'une impunité avenir pour l'esprit impur et pécheur. Ils croient que le langage biblique relatif à la condition future des méchants, de ceux qui quittent la vie avec les âmes souillées par la pollution du péché et qui sont accablés par des affections dépravées, a un sens, une signification, oui, une terrible signification. Ils croient que les conséquences de la présente personne et la conduite se feront sentir à chaque étape d'une existence sans fin. Mais sur un sujet nécessairement obscure, portant sur le sens des expressions très figuratives et l'audacieuse imagerie orientale trouvées dans les enregistrements de la Révélation Divine, ils ne veulent pas dogmatiser, ou tenter d'être plus précis que les saintes écritures. Alors que, par conséquent, ils tiennent avec ténacité la doctrine d'une rétribution mémorable future pour le péché, ils laissent à chacun adopter ces vues sur les circonstances et les mœurs de cette rétribution qui lui semblera les plus concordantes avec la vérité ou la probabilité.

    Il n'y a rien de particulier dans les sentiments que les unitariens, en tant que corps, entretiennent de la Bible, qui les distingue des autres sectes. Ils vont à elle comme la fontaine de la vérité inspirée. Ils considèrent plusieurs livres qui composent le volume, comme l'enregistrement d'une révélation divine. Ils la font leur standard, leur règle de foi et de vie, l'interprétant comme ils la pensent cohérente et les principes d'une critique nécessaire bonne et approuvée. Pour preuve de leur vénération pour les saintes écritures qu'ils demandent au fait, plusieurs des meilleures défenses du christianisme contre les attaques des infidèles, sont sorties des mains des unitariens, - ce qui fait que personne, qui connaît la littérature théologique de l'époque moderne, de la Réforme jusqu'à nos jours, ne le remettra en question.

    Ils font usage de la version commune, ou King James, comme on l'appelle, mais comme des chrétiens bien éclairés, ils pensent que le respect pour la vérité et la volonté de rechercher la volonté de Dieu, justifient et nécessitent d'eux, à chaque fois qu'il y a le moindre doute sur le sens, de faire appel à l'originale, ou de comparer d'autres versions. En faisant cela, disent-ils, ils ne craignent pas d'être condamnés par tout chrétien intelligent. Il n'y a pas plus grande calomnie que celle qui est fréquemment propagée à partir des chaires, dans les rues, et de maison en maison, qu'ils ont 'une autre Bible', tel que c'est exprimé. Cette calomnie provient souvent de l'ignorance, mais est parfois tolérée, si ce n'est prononcé par ceux qui savent, ou devraient mieux connaître. Que Dieu leur pardonne cette erreur.

    Les unitariens ont été accusés d'exalter indûment la raison humaine. Pour cela, ils répondent, que la Bible s'adresse à nous comme à des êtres raisonnables; que le respect pour ses enregistrements, et pour le respect des natures que Dieu nous a pourvues, font que notre devoir est d'utiliser nos compréhensions et les meilleures lumières qui nous sont offertes, pour déterminer son sens; que Dieu ne peut contredire d'une manière ce qu'il révèle d'une autre: que sa parole et ses œuvres doivent prononcer un langage cohérent; que si la Bible est son don, elle ne peut être en guerre avec la nature et la raison humaine; que si nous écartons la raison dans son interprétation, il n'est pas absurde que nous ne puissions pas faire de déduction à partir d'elle, que nous ne pouvons pas lui faire de plus grand déshonneur que d'admettre qu'elle ne résistera pas à l'examen de la raison; que si nos facultés ne sont pas dignes de confiance, si elles sont si détrempées par la chute, que nous ne pouvons plus avoir une quelconque confiance en leur véracité, alors la révélation elle-même ne nous profitera pas, car nous n'avons aucun moyen de juger ses preuves ou sa signification, et sommes réduits à la fois à un état de scepticisme absolu.

    Les unitariens parlent parfois de respect pour la nature humaine, - de respect pour l'âme. Ils les révèrent comme l'œuvre de Dieu, formées pour la croissance éternelle et l'amélioration. Ils croient qu'elles possèdent des pouvoirs capables de recevoir les plus hautes vérités. Ils croient que Dieu, de diverses manières, fait des révélations de la vérité et du devoir à l'âme humaine, et cela de diverses manières il la vivifie; il l'embrase de pensées et d'aspirations saintes, et l'inspire par sa présence vivifiante. Ils croient cependant que, bien assombrie et dégradée, elle est capable d'être régénérée, renouvelée, par les moyens et les influences qu'il fournit. Ils croient qu'elle n'est pas si assombrie par la chute, mais qu'un certain bien, un certain pouvoir, une certaine capacité de vie spirituelle restent en elle. Mais ils reconnaissent qu'elle a besoin d'aide; qu'elle a besoin que l'esprit divin souffle sur elle. Ils croient qu'il n'y a rien dans leur mode particulier de considérer le christianisme, qui encourage la présomption, encourage la fierté et l'auto-exaltation. Ils croient que le cœur qui se connaît lui-même sera toujours humble. Ils sentent qu'ils doivent perpétuellement se tourner vers Dieu pour recevoir de l'aide. Ils enseignent la nécessité de la prière, et une utilisation diligente des moyens de la culture dévote. Ils n'enseignent pas alors la vénération pour la nature humaine, dans un tel sens, ils le réclament, que serait d'admettre l'idée que l'homme est suffisant pour se sauver sans Dieu. Ils Le prient pour l'illumination; prient que davantage Il communiquent à leurs âmes.- Ils enseignent les conséquences dégradantes du péché. Ils croient que dans l'univers que Dieu a formé, c'est le seul mal essentiel et durable, et que pour sauver l'âme humaine de son pouvoir, de regagner l'amour de Dieu, de vérité et de droiture, et l'obéissance à un principe de bienveillance élargi, qui embrasse tous les semblables comme un frère, est le travail le plus noble qu'une religion puisse réaliser, et la valeur de tout le sang et les larmes qui ont été versés par Jésus dans les jours de son humiliation.

    Tels sont, en omettant des différences mineures, les principaux points de vue des unitariens congrégationalistes des États-Unis. Ils ne prétendent pas contenir tous ces points de vues comme propres à eux-mêmes. Plusieurs d'entre eux sont en commun avec d'autres classes de chrétiens, ou avec des personnes d'autres confessions."

    Le 25 mai 1825, American Unitarian Association a été formée à Boston. Il est intéressant de remarquer que le même jour, sans concert et avec le même objectif général en vue, The British and Foreign Unitarian Association a été formée à Londres. C'était à la saison où les anniversaires d'un grand nombre de sociétés religieuses et philanthropiques, appartenant à diverses confessions chrétiennes, avaient généralement lieu dans la métropole de la Nouvelle-Angleterre. La séance est ouverte à un très court préavis, et était donc petite, mais il comprenait des messieurs de diverses parties du pays; et il a été entièrement d'accord, que le moment était venu pour plus de liens et de coopération efficaces des chrétiens unitariens dans tout les États-Unis. Dans une circulaire qui a été immédiatement envoyée par le Comité Exécutif d'abord choisi, les buts immédiats de l'Association ont ainsi été énumérés:

    1. Recueillir et diffuser des informations sur l'état du christianisme unitarien dans notre pays.

    2. Produire l'union, la sympathie et la coopération entre les chrétiens libéraux.

    3. Publier et distribuer des livres et des tracts inculquant des idées justes de la religion, d'une telle forme et à un prix qui permettra toute occasion de se familiariser avec la vérité chrétienne.

    4. Fournir des missionnaires, en particulier dans les parties de notre pays qui sont dépourvues d'un ministère.

    5. Adopter toute autre mesure qui peut sembler opportun ci-après, comme les contributions en faveur des membres du clergé avec les salaires insuffisants, ou pour l'aide de la construction d'églises, & c., & c."

    La formation de l'Association s'est facilement recommandée à la grande majorité de nos églises, en dépit de la réticence générale parmi nous pour assumer une attitude sectaire. On pensait, à quelques exceptions près, que les temps et la cause du christianisme pur et simple l'exigeait impérieusement. En conséquence, la circulaire du Comité exécutif a répondu rapidement à cet effet. Des abonnements annuels et à vie ont été obtenus dans une quantité considérable; des congrégations ont fait de leurs membres des Pasteurs pour la vie; des dons ont été faits pour des fonds, des traités ont été immédiatement publiés et diffusés, des associations auxiliaires formées dans les paroisses, villes ou voisinages.

    La principale gestion des préoccupations de l'Association est entre les mains du Comité Exécutif, qui est composé de six administrateurs, dont deux doivent être laïques, du trésorier, des secrétaires généraux et adjoints, tous choisis lors de la réunion annuelle en mai. Le secrétaire général a "le soin de toutes les affaires et les intérêts de l'Association sous la garde du Comité Exécutif" et conserve les registres de l'Association et du Comité Exécutif, effectue la correspondance à la fois pour l'étranger et le national, prend les arrangements pour toutes les réunions de l'Association, surveille la publication de traités, s'intéresse à la formation et au renforcement des associations auxiliaires, et, en général, se consacre à la correspondance, à l'occasion prêche et voyage, pour la promotion de la connaissance et la diffusion de la vérité chrétienne dans tout le pays. C'est donc le principal centre de communication pour le corps unitarien dans toutes les parties de l'union. Il est financé en partie par des abonnements annuels et en partie par les revenus d'un fond. La fonction a été créée en l'an 1832. Le premier titulaire, le Révérend Jason Whitman, entra en fonction en avril 1833, mais il démissionna lors de la réunion annuelle en mai 1834, lorsque le Révérend Charles Briggs a été élu, et occupe le poste à ce jour. Lors de la dernière assemblée annuelle de mai, le Comité Exécutif était autorisé et dirigeait pour nommer un agent missionnaire. Cette étape aura probablement eu, dans une grande mesure, l'effet d'apporter les fonds et les opérations missionnaires ci-après évoqués, plus directement sous le contrôle de l'Association, et ainsi d'assurer une plus grande efficacité et permanence de ce département d'effort chrétien dans le corps unitarien.

    Les traités de l'Association sont émis mensuellement, et comprennent déjà dix-huit volumes en 12 mo., de très pratiques controverses, de dévotion, et de très précieux traités. La publication annuelle a atteint soixante-dix mille exemplaires, et les recettes de l'Association sont en constante augmentation. Le nombre total des membres est d'environ 6000, dont plus de 400 sont membres à vie. Un dollar payé annuellement constitue l'adhésion, et autorise le payeur à une copie de chaque traité publié au cours de l'année; les membres à vie paient trente dollars. La réunion annuelle a lieu à Boston, dans la soirée du mardi précédant le dernier mercredi de mai, au cours de laquelle, après le choix des dirigeants, le rapport annuel est présenté et le message rendu. L'occasion est habituellement d'un grand intérêt. À la fin de l'assemblée annuelle, le Rév. Orville Dewey, DD, de New York, a été élu Président.

    Une aide importante pour une partie des opérations de l'Association Unitarienne, se trouve dans le Book and Pamphlet Society, qui a pour objet la distribution gratuite de livres et traités. Il garde un dépositaire ouvert à Boston, qui est largement alimenté par les traités de l'Association, dont 20 000, en plus d'un grand nombre de livres, ont circulé en une seule année.

    Les unitariens des États-Unis ont en général limité leur attention à cet égard, aux parties démunies de leur propre pays. Le 4 novembre 1807, la Evangelical Missionary Society du Massachusetts a été formée. C'était bien sûr avant que des lignes sectaires aient été si bien établies, bien que dans un court temps après. La Société, toutefois, a été créée par et tire son patronage de la partie libérale de la communauté, et avait pour objet, d'envoyer, autant que les moyens le permettaient, des prédicateurs de l'évangile dans des endroits reculés qui n'avaient pas les assistances déclarées de la religion; 'de résider ici, à l'aide, si possible, de certains des habitants, dans l'espoir que leurs travaux puissent être ainsi bénis et acceptables, qu'enfin ils puissent avoir autour d'eux des sociétés régulières, qui les soutiendraient sans assistance. Lorsque cela devrait se faire, les mêmes moyens pourraient être utilisés dans l'accomplissement d'un travail similaire ailleurs, et ainsi église après église pouvant être rassemblées.' Une partie du plan était, "d'obtenir pour ces prédicateurs la fonction d'instructeurs de la jeunesse, et donc d'étendre, autant que possible, l'amélioration de l'éducation, ainsi que les leçons de la religion."(5)

    Cette société, bien que fonctionnant avec relativement peu de moyens, a été d'une grande utilité dans le domaine des devoirs qu'elle a pris pour elle-même. Ce fut d'abord limité à certaines parties de l'état du Massachusetts; mais en 1823, elle a étendu ses soins dans des endroits au-delà de l'état, et rend désormais l'aide, dans la mesure nécessaire, où sa capacité le permettait, dans diverses parties de l'union. Ses fonds s’élevaient à environ 800 dls; et l'année se terminant au mois de mai 1843, elle s'était appropriée environ 1.400 dls. par an et pour ses buts, ayant un revenu de ses fonds au-dessus de certaines recettes annuelles.

    En 1841, l'attention du corps unitarien a été réveillé à nouveau, et dirigée avec un nouveau zèle pour l'objet de missions nationales. Des réunions ont eu lieu au printemps de cette année à Boston, pour envisager la meilleure manière de procéder, et le résultat était une décision de lever dix mille dollars par an, pendant cinq années consécutives, pour affecter selon la direction des donateurs, le secours des églises dans le besoin de la Nouvelle-Angleterre, pour le soutien de missionnaires à l'ouest ou encore pour l'aide des étudiants en théologie. Lors d'une réunion tenue en avril 1842, une organisation prit place, par laquelle un comité de cinquante personnes, désormais élargi à quatre-vingt, a été nommé à partir de divers endroits, pour présenter le sujet au public et pour recueillir des souscriptions. Dans le même temps un Conseil Missionnaire Exécutif, composé de neuf membres, a été élu, composé comme suit, à savoir: -. Deux membres du Comité Exécutif de l'Evangelical Missionary Society, deux du Comité Exécutif de la Société pour la promotion de l'éducation théologique, deux du Comité Exécutif de l'American Unitarian Association, et trois choisis en général. Ce Conseil missionnaire distribue ou dépense chaque année les fonds collectés par le grand comité; divisés entre les trois sociétés justement nommées, dans certaines proportions, ces sommes qui ne sont pas souscrites par les abonnés affectés à un objet spécial; payer soit lesdites sociétés pour tout ce qui est souscrit expressément pour elles; appliquer les sommes spécifiquement dirigées vers d'autres buts, en conséquence, et à leur discrétion, les sommes placées expressément par les donateurs à la disposition du conseil d'administration, pour être dépensées par elles. Le premier exercice prit fin en mai 1844. Le montant recueilli dépassait un peu les 10.000dls, et a été distribué en conformité avec le plan ci-dessus; 5.817 dls. et 22 c. ayant été affectés spécifiquement par les donateurs, et le solde, après déduction des frais, était divisé par le Conseil entre les trois associations avant-nommées. Les recettes pour le fonds au deuxième exercice s’élevèrent à plus de 12.000 dls., et il n'y a aucune raison de douter qu'au moins la totalité de la somme prévue sera réalisée au terme de chaque année. En attendant, le Conseil a nommé M. George G. Channing, frère de feu le docteur Channing, agent missionnaire pour l'année 1845 en cours, que par correspondance avec les Ministres et les églises sur le sujet de la tenue de réunions sur rendez-vous, partout où il pouvait sembler opportun de présenter distinctement le sujet aux gens, et de se consacrer en général au travail pour faire croître l'intérêt ressenti pour la cause, la cause elle-même pouvant être aidée avant. Jusqu'à présent ses efforts ont éminemment réussi, et les meilleurs résultats sont attendus avec confiance pour l'avenir.

    Les principaux périodiques, qui ont été les organes du corps unitarien pour communiquer avec le public dans les États-Unis, sont les suivants: - "The General Repository and Review", un trimestriel, qui a commencé en 1812, à Cambridge, sous la responsabilité éditoriale de M. Norton, depuis Professeur, et étendu à quatre volumes en 8vo,. C'était un travail de capacité et d'enseignement distingués. En 1821, M. Sparks a commencé à Baltimore "The Unitarian Miscellany", un mensuel en 12mo., qui a été poursuivi par le regretté Dr Greenwood, et étendu à six volumes, se terminant en décembre 1824. "The Unitarian Advocate", a également été une base mensuelle en 12mo., qui a été lancé à Boston en 1828, par le Révérend E.Q. Sewall comme éditeur, et a continué jusqu'en décembre 1832, embrassant dix volumes. À l'heure actuelle le principal journal de la dénomination, est "The Christian Examiner and Religious Miscellany", qui a initialement débuté à Boston, comme une publication mensuelle en 8vo., par le regretté Dr N. Worcester comme Rédacteur en chef. Dans sa forme originale, avec le nom de "The Christian Disciple", et comme un instrument, non pas tant pour défendre les points de vue théologiques particuliers, comme pour 'répandre l'esprit candide, tolérant et philanthropique de l'Évangile', il continua jusqu'à la fin de l'année 1818, lorsque le Dr Worcester renonça à sa fonction. A partir de là, avec le même nom, il continua sous la garde d'une association d'hommes, qui a annoncé, au début de leurs travaux, son but d'en faire un véhicule pour la 'défense de la controversée vérité religieuse.' Cette série prit fin dans l'année 1823. Le titre était alors changé en "Christian Examiner and Theological Review", et ainsi continua jusqu'à à la fin de l'année 1828, quand une nouvelle série a commencé, chaque nombre étant publié une fois tous les deux mois, formant deux volumes annuels sous le titre du "Christian Examiner and General Review." Celle-ci continua jusqu'à l'année 1835, quand en septembre de cette année, une série de trois commença sous le même titre, et ainsi a continué jusqu'à la fin de l'année 1843. De cette époque, elle prit le titre de "The Christian Examiner and Religious Miscellany", ayant unis à elle le "Monthly Miscellany of Religion and Letters." Dans cette forme, elle est un journal de grand intérêt et de valeur, et en effet l'a toujours été. Elle est éditée par le Révérend Dr. Lamson de Dedham, Mass., et le Révérend Dr Gannett, de Boston. Elle est maintenant dans le 38e volume du travail complet. Le "Monthly Miscellany" qui vient d'être nommé, a commencé à Boston en avril 1839, et s'est poursuivi jusqu'en décembre 1843, formant neuf volumes en 8vo ., en vertu de la charge éditoriale du Dr Gannet. Il rencontra le succès, dès qu'il s'est uni avec l'"Examiner," par le "Monthly Religious Magazine", en 12mo., qui est maintenant dans sa deuxième année de publication, et édité par le Révérend F.D. Huntington. Deux journaux hebdomadaires sont également publiés à Boston, et dévoués à la cause de l'unitarisme. Le premier commença en 1822, et est intitulé le "Christian Register", le deuxième en 1843, appelé le "Christian World", le Rév. C.W. Upham, de Salem, a édité le premier, et M. George G. Channing, de Boston, ce dernier. C'est dans le réflexion des églises de New York et Brooklyn d'établir un troisième document, qui sera publié dans la première ville.

    Il y a quelques congrégations unitariennes aux États-Unis qui sont sans école du dimanche, et comme un fait général, on peut dire, qu'elles sont composées d'enfants reliés à plusieurs congrégations. Elles sont généralement organisées avec un Surintendant, et parfois un Surintendant adjoint, un Trésorier, un Bibliothécaire et un Secrétaire, et des enseignants masculins et féminins. Les enseignants offrent leurs services, et élisent les autres participants. Dans certains cas, les élèves sont introduits des classes les plus pauvres, qui n'ont pas de lieu habituel de culte, et elles seraient dans une plus grande mesure, si ce n'était pas en raison des préjugés sectaires qui s'étendaient même parmi eux, et les efforts de l’Église de Rome, qui, partout, autant que possible, s'interpose pour garder les enfants de ses dévots de toutes les influences protestantes. Les écoles du dimanche Hancock, Franklin, et Howard à Boston, la dernière reliée maintenant, comme nous l'avons vu, avec la chapelle Pitts-street du ministère en général, ont toutes été initialement conçues pour l'accueil des enfants dont les parents ne vont notamment à aucune église particulière.

    Dès avril 1818, nous trouvons une école du dimanche établie dans l'église à Portsmouth, N.H., sous le soin pastoral du défunt Dr Parker. C'était une école paroissiale, (6) et débuta avec environ 50 enfants. En 1822, elle comptait 102 filles et 83 garçons, avec trois surintendants associés, dix-sept femmes et douze hommes comme enseignants.

    La première école du dimanche à Boston, probablement en Nouvelle-Angleterre, a été créée en octobre 1812, par une dame, (7) qui était un membre de l'église de l'ouest, sous la pastorale du Révérend Dr Lowell. C'était une école de charité, et les enseignants étaient des dames de cette église. C'était les prémices de l'école du dimanche appartenant maintenant à cette église, qui a été formée en 1822, par le transfert de l'école mentionnée ci-dessus, et par son élargissement avec les enfants de la paroisse. Après cette dernière date, elles ont commencé à être mises en place dans divers endroits. En avril 1827, le Directeur et les enseignants des différentes écoles de la ville de Boston, avec d'autres personnes en sympathie pour l'institution, s'associèrent sous le nom de "Sunday School Society", en vue d'un encouragement mutuel et d'aide, et pour donner une plus grande efficacité et une direction plus sage au travail. Dans la première année de ses opérations, elle avait établi une correspondance avec 30 écoles au-delà de la ville; et dans la troisième année, 1829, avec 58; 24 qui avaient débuté au printemps de cette année, et 28 qui ne s'étaient pas entendues avant. Quarante du nombre entier ont été instituées depuis que la Société a été formée. Ces 58 écoles ont signalé un total de 5 585 enfants et 890 enseignants; tandis que les écoles de Boston ont rapporté un total de 1 224 enfants et 232 enseignants; soit un total, en décembre 1829, de 6 809 élèves et 1 122 enseignants. Seulement cinq de toutes ces écoles ne possédaient pas de bibliothèque; pour le reste, leurs bibliothèques variaient de 100 à 800 volumes, soit un montant total d'environ 11 000 volumes.

    La Société n'a pas publié 'd'affichage tabulaire' de nos écoles du dimanche depuis 1835. Il y avait alors 135 écoles en correspondance avec la Société, contenant 2 338 enseignants et 13 795 élèves. Mais comme le nombre de nos églises aux États-Unis est maintenant connu pour approcher les 300, les éléments ci-dessus mis en baisse doivent seulement être pris comme fournissant les moyens d'une estimation proportionnelle des écoles ne venant pas d'elles. Ces 105 écoles ont été dotées de bibliothèques, contenant un total de 31 661 volumes.

    Dans l'hiver de 1834-5, la Société a demandé au Révérend M. Gannett, de Boston, de livrer une série de conférences publiques sur la morale chrétienne, au profit en particulier des enseignants des écoles du dimanche. Il l'a aisément respecté. Le cours se compose de six conférences, livrées dans la grande salle de conférence du temple maçonnique à de large assemblées; et ont été écoutées avec la plus grande attention.

    Au mois de février 1839, un cours de quatre conférences sur le sujet de l'enseignement de l'école du dimanche, a été rendu dans l'église de Channing à Boston, à la demande des Directeurs de la Sunday School Society, par les Révérends, messieurs, Walker, Thompson, Gannett et Upham. Ces conférences ont attiré une grande et attentive audience, et augmenté l'intérêt général ressenti dans le sujet.

    En l'an 1842, les Directeurs nommèrent huit agents associés, dont trois étaient des ecclésiastiques, qui ont immédiatement procédé pour donner un avis public de leur préparation à visiter et à répondre à toute école qui le désirait. Ils étaient libres de toute rémunération, sans tenir compte de la distance ou des frais; et ont prouvé par conséquent davantage l'utilité et l'acceptable pour les écoles. Dans l'année qui se terminait en mai 1 844, ils avaient visité 48 villes dans cinq des six États de la Nouvelle Angleterre. Ils ont rapporté le nombre de visites qu'ils avaient fait, à 81; nombre d'enseignants dans les écoles visitées, 1 392; nombre d'élèves, 8 094; les élèves, les enseignants et les parents vus, 22 879; 3 488 miles parcourus; adresses livrées, 100; dépense totale des déplacements, 105 dls. 72 c.; dépense totale de l'agence, 181 dls. 47 c. Lors de leurs visites, ils distribuèrent au cours de l'année, 8 700 traités, comprenant 115 200 pages; dépassant la distribution de l'année précédente de 1 102 traités. Une édition d'un nouveau traité de 4 000 exemplaires a également été publiée.

    Le cours d'instruction dans les écoles du dimanche varie, et beaucoup est laissé à la discrétion de chaque enseignant. Depuis quelque temps, l'enseignement se limitait beaucoup à une illustration de l'histoire, de la géographie, et aux préceptes du Nouveau Testament, et parfois à l'Ancien. Une gamme plus large est maintenant prise, et il y a une impression croissante que les enfants devraient apprendre les principales doctrines de la religion chrétienne. Divers catéchismes ont été préparés à différents moments pour l'utilisation des élèves, dont un excellent par le regretté Dr. Channing, pour les jeunes enfants; un autre par un comité pour la Worcester Co. Minsiterial Association pour ceux plus avancés. Le Rév. M. Allen de Northborough, Mass., organisa trois séries de questions sur les Évangiles et les Actes, solidairement adaptées au plus grand nombre de différents âges. La troisième partie du Catéchisme de Genève a été une bonne chose utilisée. Plusieurs livres de services, avec des messages à l'école, comprenant une liturgie et des hymnes, ont été préparés, le plus complet desquels, et l'un obtenu rapidement pour l'utilisation générale qui a été publié il y a un an, par Hon. S.C. Phillips, de Salem, Mass., pendant de nombreuses années et est encore le Superviseur de l'école du dimanche de l'église dans Burton quare, dans cette ville. L'instruction dans quelques écoles est donnée aux classes enfantines, pour les enfants de moins de cinq ans; cela, bien sûr, d'un type très simple. Dans de nombreuses écoles, les classes les plus avancées sont enseignées dans la théologie naturelle, les preuves du christianisme, l'éthique chrétienne, et la formation de la personne chrétienne. Le livre de M. Gallaudet sur l'Âme s'est trouvé être un bon manuel pour les enfants de sept à dix ans; et les enseignants apprécient très fortement le Commentaire du Révérend M. Livermore, de Keene, N.H., trois volumes qui, couvrant les Évangiles et les Actes, sont déjà publiés, et le reste est en cours.

    Le nombre d'églises congréganistes unitariennes connues aux États-Unis est d'environ 300. Au moment que l'American Unitarian Association a été créé, en 1825, le nombre total dans le Massachusetts était d'environ 100; il est maintenant 165. Boston à elle seule à 22 églises unitariennes. Il y en avait, en 1825, six dans le Maine; il y en a maintenant 21. Il y en avait alors six dans le New Hampshire; il y en a maintenant 25. Il y en avait une alors dans le Rhode Island; Il y en a maintenant trois. En Nouvelle-Angleterre, il y en avait alors huit; il y en a maintenant 44. L'Ouest des montagnes Alleghany il y en avait alors une; mais il y en a maintenant 23. En Almanach américain pour l'année 1845, le nombre de membres de notre communion est fixé à 30 000, ce qui est nettement inférieur au nombre réel.

    Grâce à l'aide du Révérend G.G. Channing, le propriétaire du Christian World et Domestic Missionary of the American Unitarian Association, les faits suivants ont été constatés: -

    Nombre d'églises organisées régulièrement ---- 240
    " " dans un état naissant ou faible ---- 60
    La fréquentation moyenne le dimanche à l'église ---- 75 000
    Le nombre des personnes, adultes et enfants n'est pas moins de 300 000
    Le nombre de communiants ----- 18 000
    Le nombre d'érudits à l'école du dimanche ---- 27 000
    Le nombre d'enseignants à l'école du dimanche ---- 4 800
    Mais très peu de nos églises ont des fonds permanents. Les frais généraux pour maintenir le culte public sont défrayés soit par contributions volontaires ou par des impôts votés par les membres, et évalués au prorata de la valeur estimative des bancs.

    Beaucoup de nos églises ont des bibliothèques qui leur sont rattachées, mais ne sont pas considérées comme un accessoire nécessaire à l'église. Certaines d'entre elles, bien que pas très grandes, sont précieuses; parmi les plus précieuses, il y a celles qui appartiennent à la première église de Salem; à l'église de Philadelphie; à l'église du Messie, New York, et l'église Federal-street à Boston.

    A proprement parler, il n'y a pas de collège unitarien aux États-Unis, et la seule institution littéraire dans laquelle on peut dire que les unitariens ont un poids quelconque ou une influence, est celle de l'université Harvard, à Cambridge, Massachusetts.

    Cette institution, la plus ancienne et la mieux dotée en son genre dans le pays, a été fondée dès 1636, seize années seulement après le débarquement des pèlerins à Plymouth Rock, et dix ans seulement après l'installation de Salem, la deuxième ville implantée dans ce qui est maintenant l’État du Massachusetts. La première Cour générale du Massachusetts Bay, a établi par son vote le Collège, avec une subvention de quatre cents pounds, le 8 septembre de cette année. Le nom de Harvard fut donné en souvenir reconnaissant du Révérend John Harvard, 'un Prêtre dissident d'Angleterre, demeurant à Charlestown,' qui décéda en 1638, et par choix donna à l'institution la moitié de ses biens et toute sa bibliothèque. Son legs 'était égal, sinon double, à ce que la colonie avait osé même promettre; et d'ailleurs, était susceptible de s'appliquer immédiatement pour le but." Elle a conduit à l'ouverture immédiate du séminaire, et à la reconnaissance de Harvard comme son fondateur. (8)

    De la première période, cette institution a été distinguée par son caractère et ses tendances libérales. Sa première "constitution", encadrée en 1642, détaillant les buts de sa fondation, dit, 'pour instituer, guider et favoriser ledit Collège, et plusieurs membres de celui-ci, dans la piété, la moralité et l'apprentissage de temps à autre." La 'Charte de 1650' déclare ses buts pour être, entre autres choses, 'l'éducation des jeunes anglais et indiens de ce pays dans la connaissance et la piété.' 'Les seuls termes' qu'a déclaré le Président Quincy' utilisés dans l'une de ces chartes reliant cette institution avec le principe religieux, sont la 'piété' et la 'dévotion', les termes de tous les autres qui sont les moins susceptible d'être détournés pour des projets purement sectaires.' Les controverses sectaires qui agitaient la province à l'époque des Mathers, pendant la dernière partie du XVIIe et le début du XVIIIe siècle, et qui ont atteint la société et le collège, ont laissé le dernier sur le côté libéral, malgré tous les efforts pour le contraire. La charte provinciale de 1692 de William et Mary, les biens faisant, à la place des membres de l'église, la qualification pour la jouissance des droits civils, a ouvert la voie à l'introduction d'influences sur le gouvernement et l'instruction du collège, entièrement défavorable aux vues du parti calviniste exclusif et haut de tons parmi les congrégationalistes. Ceux-ci, dans l'impossibilité de sécuriser l'Institution des changements de plus en plus fréquents dans les opinions religieuses, dits par eux 'apostasie' et 'hérésies', étant facilement unis avec leurs frères de 'la secte stricte' dans le Connecticut, pour fonder une nouvelle 'école des prophètes'; et, en conséquence, bien que Harvard se maintenait sur son chemin détaché par les croyances et confessions, soit dans les conditions de la tenue des fonctions, ou de profiter de ses privilèges, le collège à New Haven a été conçu et considéré comme le 'fief' de ces opinions, qui, espérait-on seraient acquises et confirmées en exigeant que 'les étudiants soient établis dans les principes de la religion, selon le catéchisme de l'Assemblée du Dr Ames 'Medulla' et 'Cas de conscience', et ne devraient pas à souffrir d'être instruits dans des différents principes ou doctrines.' (9) Les statuts de Hollis pour la chaire de théologie, qu'il a fondé à Cambridge, en 1721, exigeait simplement que le Professeur soit 'en communion avec une église chrétienne, de l'une des trois confessions, congrégationaliste, presbytérienne et baptiste', et que lors de son investiture', il déclare comme sa croyance, que le Bible est la seule et la plus parfaite règle de foi et de pratique; et qu'il promette d'expliquer et d'ouvrir les saintes écritures à ses élèves avec intégrité et fidélité, selon la meilleure lumière que Dieu lui donnera.' Pendant son séjour à New Haven, en 1753, le Président et les Anciens du collège Yale, en outre ont déclaré, que 'toute exposition des saintes écritures semblant déduire des doctrines ou des positions contraires' au catéchisme et la confession de l'Assemblée, 'sont fausses et erronées', et exiger 'que chaque Président, Ancien, Professeur de théologie, ou Tuteur dans ledit collège, doit, avant qu'il entre à l'exécution de sa fonction, consentir publiquement auxdits catéchisme et confession de foi, comme contenant un juste résumé de la religion chrétienne, et de renoncer à toutes les doctrines et principes contraire à ceux-ci; et doit passer par cet examen que la Société jugera convenable, afin d'être pleinement satisfaite qu'il le fera véritablement, sans fraude ni équivoque. (10)

    L'esprit libéral qui semble donc identique avec la formation et l'histoire de l'université de Harvard, a toujours été l'objet de jalousie avec l' 'orthodoxe'; et surtout depuis la division des lignes entre les deux parties dans la Congregational Church qui ont été si fortement établies. Les hommes de sentiments libéraux ont été aussi naturellement attirés vers elle. Par conséquent, si elle n'est pas, et ne peut être, une institution unitarienne déclarée, elle a été au cours des cinquante dernières années presque exclusivement endettée de la munificence des unitariens, pour les grandes adhésions à ses fonds, et l'établissement de ses différents fondements littéraire et scientifique. Toute son université théologique, et la grande majorité des membres de ses autres universités de bonne facture, et de ses dirigeants pour manager et pour l'instruction, ont été et sont unitariens. Ses écoles théologiques ont préparé, à quelques exceptions près, les prédicateurs unitariens. Sa corporation, composée du Président, du Trésorier et cinq lauréats, en succession perpétuelle, a le pouvoir de combler les postes vacants qui, de temps en temps se produisent à la Commission, et est entièrement composée d'unitariens. Le Conseil des Surveillants, qui se compose du Directeur, du Second, du Conseillé, du Sénateur, du Président de la Chambre des représentants de l'État, et du Président de l'université, ex-officio, avec quinze Ministres des églises Congréganistes, et quinze laïcs, tous habitants de l’État, élus par le Conseil, a une voix en cours avec la Corporation. Le Conseil des Surveillants à l'heure actuelle contient une majorité d'unitariens, ou du moins des hommes de vues libérales en théologie, mais les événements récents semblent montrer une détermination de la part des orthodoxes de changer cet état de choses. Lors de la dernière réunion du Conseil une proposition a été introduite, à l'effet de fournir, que pour remplir tous les postes vacants dans la partie cléricale du Conseil, tous les soins ci-après devront être pris pour empêcher qu'une majorité soit donnée à une quelconque confession religieuse. Cependant, la proposition a été rejetée par un vote de 33 contre 19. (11)

    En 1840, le montant des fonds appartenant à l'université, pour son utilisation sans réserve, était de 156.126 dls. 26 c.; Alors qu'il était détenu par lui, y compris un fonds de réversion de 20.000 dls., les fonds en fiducie à des fins diverses, ont été engagés pour les départements du droit et de la théologie, pour l'appui de chaires spéciales, salaires, & c., selon les directives des donateurs de fonds, s'élevant à 490.108 dls. 91 c., soit un total de 446.235 dsl. 17 c. La partie de ce qui précède, promis au ministère théologique, était de 47.842 dls. 79 c.

    L'origine de la théologie, en tant que département distinct de l'université de Harvard, remonte à une époque relativement récente, et du fait que l'université est venue dans le sillage du corps unitarien de façon plus précise.

    Avant 1811, les étudiants en théologie résidaient à l'université et poursuivaient leurs études plutôt à leur manière, avec l'aide occasionnelle du Professeur Hollis en théologie. À l'automne de 1811, le Professeur Hollis commença un cours systématique d’exercices, avec seize résidents en tant qu’étudiants en théologie.

    En 1810, le collège a reçu un legs de 5.000 dls. par la volonté de Hon. Samuel Dexter, de Mendon, Massachusetts, pour la promotion de "Une connaissance critique des saintes écritures." Aucun fond pour la théologie avant 1814 n'a été effectué après celui-ci, lorsque Samuel Parkman, Esq., de Boston, transmit au collège un canton de terres dans le Maine, "pour le soutien d'un Professeur en théologie." En 1815, des mesures actives, mises sur pied par la Société, ont abouti à lever 27.300 dls par des souscriptions, et les abonnés se sont constitués en une "Société pour la promotion de l'éducation théologique à l'université de Harvard," laquelle pendant quelques années limita ses efforts à l'aide pécuniaire des étudiants en théologie. En 1819, le Professeur Hollis de théologie, le Professeur Hancock d'hébreu et le Professeur Alford de religion naturelle et de philosophie morale, ont été autorisés à participer à l'instruction spéciale des étudiants en théologie; et, M. Norton, qui avait déjà donné des conférences à la fondation Dexter, a été nommé Professeur de littérature sacrée pour celle-ci. Cet arrangement était un pas en avant; mais en 1824 une nouvelle organisation prit forme, par laquelle, avec l'assentiment de la Société et la "Société" ci-dessus nommée, un Conseil d'Administration a été constitué sous le nom de "la Société pour la promotion de l'éducation théologique à l'université de Harvard." Ce Conseil prit la tête de la gestion des affaires de l'école de théologie, mais était soumis au contrôle de la Société et aux Surveillants de l'université. La Société a été incorporée en 1826, et sous sa garde un nouvel édifice a été érigé expressément pour l'hébergement des étudiants en théologie et dédié publiquement à ses utilisations en août de cette année, sous le nom de Divinity Hall, et un discours a été prononcé par le Dr Channing. Le coût du bâtiment, avec meubles et accessoires, était de 37.000 dls, le montant levé par abonnement pour l'objet dépassait les 19.000 dls, et le solde étant payé par le fond fiduciaire théologique en charge du collège.

    L'organisation de l'école et la constitution d'une faculté théologique appropriées, ont été perfectionnées en 1830. Le regretté Révérend Henry Ware, avait été nommé au professorat de la chaire d'éloquence et du soin pastorale, et cette année il entrait dans ses fonctions. En septembre de cette année, M. Norton ayant démissionné en tant que Professeur pour Dexter, le Président de l'université, les Professeurs de théologie, de littérature biblique et du professorat de la chaire d'éloquence et du soin pastorale, constituèrent la faculté de théologie. Ils ont été autorisés à prendre et à appliquer toutes les lois appropriées pour leur propre département; et l'un des Professeurs devait être nommé par la Société, Doyen de la Faculté. Ainsi, les fonctions, jusque-là exercées par les Administrateurs de la "Société pour la promotion de l'éducation théologique à l'université de Harvard," ont été transférées à la faculté de théologie; le lien entre la Société et l'université ont été dissous par consentement mutuel, et les fonds de cette première transférés à cette dernière société, sous réserve des usages pour lesquels ils avaient toujours été tenus. C'est l'organisation actuelle de la faculté de l'école de théologie à Cambridge.

    Le Révérend Francis Convers, D.D., Parkman (12) Professeur de la chaire d'éloquence et du soin pastorale, et le Révérend George R. Noyes, D.D., le Professeur Hancock en hébreu et langues orientales, et le Chargé de cours Dexter sur la littérature biblique, sont à l'heure actuelle ses seuls Professeurs, la Hollis chaire de théologie étant vacante.

    Il y a une bibliothèque théologique dans Divinity Hall, pour l'utilisation de l'école théologique; elle est composée d'environ 3 000 volumes, principalement de théologie moderne, avec quelques-uns des premiers Pères de l'originale: des moyens ont été prévus pour ajouter des œuvres modernes en théologiques et éthiques, tels que publiés. Les étudiants en théologie ont libre accès et l'utilisation de la bibliothèque de l'université, comprenant environ 46 000 volumes, et embrasse une grande et précieuse collection en théologie.

    Aucun test théologique n’est tenu pour tout étudiant entrant dans cette école. Les fonds pour l'aide de ceux qui cherchent ses avantages, et sont dans le besoin, sont entièrement appropriés pour tous, sans la moindre référence à leurs préférences théologiques. Ces fonds ont été jugés suffisants pour couvrir toutes les dépenses engagées jusqu'ici par ces étudiants car ils avaient recours à des moyens insuffisants qui leur étaient propres. Depuis 18I8, deux cent treize membres du clergé ont été éduqués à l'Institution, dont cent quatre sont vivants, et dont tous, sauf quatre étaient unitariens. L'école contient maintenant dans ses trois classes, le programme d'études qui prennent trois ans, un total de trente-huit élèves. L'instruction comprend des conférences, des récitations et d'autres exercices, sur tous les sujets et généralement inclus dans un système de formation théologique; - l'hébreu, la critique et l'interprétation des saintes écritures, la religion naturelle, les preuves et la religion révélée, théologie systématique, l'éthique chrétienne, histoire et politique de l'église, la composition et la prestation de sermons, et les devoirs de la charge pastorale. Les membres des deux classes supérieures ont un exercice hebdomadaire dans la pratique de la discussion improvisée, et les membres de la classe supérieure prêchent dans l'église du village au cours de la session d'été.

    Les étudiants ont le droit de recevoir des instructions de l'instructeur dans la langue allemande, et d’assister à toutes les conférences publiques de l'université.

    Au milieu du mois de juillet de chaque année, les anniversaires de l'Institution ont été tenus. Le dimanche soir qui précède la Visitation annuelle de l'école, un sermon est prêché à la classe des diplômés, par certains ecclésiastiques nommés par eux-mêmes. Le vendredi suivant, la Visitation de l'école a lieu, la classe des diplômés lit des dissertations sur des sujets donnés par la faculté. Dans l'après-midi de ce jour-là, après avoir dîner ensemble dans le hall du collège, l'association des anciens de l'École tient une réunion dans la chapelle de l'université, et choisit des officiants, un premier et un deuxième orateurs, ou deux, selon que le cas peut exiger, pour le prochain anniversaire. Ils vont ensuite à l'église du village, pour entendre le discours annuel par l'orateur nommé l'année précédente. Toutes les personnes instruites à l'école de théologie sont membres, et d'autres membres du clergé peuvent être élus.

    L'école théologique de Meadville est une nouvelle institution, qui a son origine dans la demande spéciale de la partie occidentale de l'Union pour un clergé instruit et libéral; et dans le fait que l'école théologique de Cambridge se retrouvait dans l'incapacité de fournir un nombre suffisant de Ministres pour les églises qui surgissaient dans les parties les plus reculées du pays. Il a été constaté également que dans l'ouest, il y avait beaucoup de "prédicateurs zélés et les plus efficaces", lesquels, libérés des entraves des croyances humaines, désiraient une meilleure et plus ample connaissance théologique, et étaient heureux de profiter des avantages que pouvait leur offrir une telle institution. Il s'agit principalement de la dénomination "chrétienne"; et un certain nombre d'entre eux proposaient de résider à Meadville à cet effet.

    En l'an 1844, H. J. Huidekoper, acheta et présenta à l'institution choisie un bâtiment de construction en brique de 60 par 40 pieds, qui avait été une église. Il a été ainsi modifié, pour fournir une chapelle capable d'accueillir environ 200 personnes, et deux grandes salles pour des récitations et des exercices de classe. Une bibliothèque de 500 volumes a été fournie, et les étudiants avaient accès à des bibliothèques théologiques privées contenant 2000 volumes. Les manuels étaient fournis gratuitement pour l'utilisation des élèves alors à l'école; et un cycle complet d'études théologiques, couvrant trois ans, pour les trois classes était à disposition. Les frais de scolarité étaient gratuits. L'établissement ouvrit ses portes le 1er octobre 1844, sous les soins du Révérend R.P. Stebbins, dernier Pasteur de l'église à Leominster, Massachusetts, d’un Directeur et d’un Professeur de littérature hébraïque, de théologie systématique et de rhétorique sacrée; le Révérend G.W. Hosmer de Buffalo, New York, Professeur de pastorale, visitera l'école et donnera des conférences; et le Révérend F. Huidekoper, Professeur d'herméneutique, d’interprétation et de littérature du Nouveau Testament et de l'histoire ecclésiastique. Le Professeur Stebbins devient aussi le Pasteur de l'église unitarienne à Meadville. Les frais de participation à cette école étaient beaucoup moins que ceux pour Cambridge. Cinq étudiants entrèrent dès l'ouverture de l'école, et ont été en moins d'un mois rejoints par quatre autres. Le nombre a toujours été à la hausse, et devait raisonnablement doubler au plus tard au début de la deuxième année.

    Bien que le programme d'études comprend trois années complètes, les étudiants sont admis pour une durée plus courte. Dans le prospectus de l'école, il est dit: 'Les personnes qui désirent connaître les sentiments religieux de l'école, sont informées qu'elle a été établie par les efforts réunis des confessions chrétiennes et unitariennes. Pour ceux qui sont ignorants dans quelle mesure ces dénominations reconnaissent le droit du jugement privé, nous dirons encore que les étudiants de tous bords ont droit à des privilèges égaux, et recevrons la même attention.'

    Pour la supervision générale des affaires de l'Institution, il y a un comité de visite de douze membres, six chrétiens et six unitariens.

    Il n'y a pas de fonds spéciaux pour le soutien des Professeurs; mais des contributions libérales à l'égard de l'établissement et l'entretien de l'école, ont été faites par des unitariens de la Nouvelle-Angleterre et de New York.

    Le début de l'année s'est fait le 2ème lundi de septembre.

    La création du Ministère à Large, dans Boston, remonte à l'année 1826; le 5 novembre de laquelle année, le Révérend Dr Tuckerman ayant récemment interrompu sa liaison avec l'église à Chelsea, dont il avait été pendant 25 ans le Pasteur, et est entré dans ses fonctions de ce qu'il appelait 'la mission aux pauvres’ à Boston. Il trouvait que les revendications morales des pauvres n'avaient pas été entièrement négligées dans cette ville, mais avait déjà retenues l'attention de la 'Société pour l'instruction morale et religieuse des pauvres', qui avait employé des missionnaires dans le travail, dont l'un d'eux, un jeune homme était alors sur le terrain, mais peu de temps après on lui confia la charge d'une congrégation dans le pays. Avec l'aide de deux amis, (13) l'un d'entre eux par la suite est devenu son assistant dans le ministère, le Dr T. lui-même était relié à cinquante familles comme leur Ministre, pour le premier trimestre de l'année, avec plus de 90 familles pour le deuxième trimestre, et à la fin de l'année avec 170 familles, ayant fait pendant ce temps 900 visites. Après six mois de plus il avait 250 familles sous sa charge pastorale. Il avait visité, bien que d'une santé faible, une fois par semaine, en outre, la maison de correction appartenant à la ville, et parfois y prêcha. Alors qu'il était engagé depuis cinq semaines dans le service, une association de jeunes hommes appartenant à nos églises de ville, engageait une chambre supérieure d'un immeuble dans Portland Street, pour les services religieux du dimanche soir, qui eurent lieu régulièrement par la suite, où il prêcha à de grandes assemblées, étant aidé occasionnellement dans d'autres parties des exercices. Pendant un temps, il donna des conférences le jeudi après-midi sur l'histoire naturelle à environ 100 enfants en majorité des garçons de dix à quatorze ans. Les familles qui étaient ainsi amenées sous son influence, étaient, pour reprendre ses propres mots, 'aussi loin d'être pauvres, comme d'être riches', au moins dans de nombreux cas. Beaucoup de cours étaient très pauvres, mais on pouvait trouver dans son ministère, opérant dans chaque branche de l'art et de l'industrie, des hommes 'pour qui, dans n'importe quelle exigence de danger, nous devrions tous chercher l'os et le tendon de notre force.' Cette classe n'était reliée à aucune des congrégations organisées de la ville, ils se croyaient incapables d'acheter ou de louer des sièges dans une église, et n'étaient pas disposés à occuper les sièges libres, comme on les appelle, et que c'était pour eux pas 'moins révoltant' que la pauvreté elle-même. En plus de l'aide fournie au Dr T., dont l'Association fait allusion, la bienveillance individuelle, et les 'cercles de couture' de dames dans nos églises, approvisionnaient sa 'pauvre bourse' pour le soulagement de la pression exigeant sa discrétion.

    Un lieu plus commode pour le culte avait été érigé par souscription, appelé 'Friend Street Chapel,' la charge du ministère ayant été pris en compte à la volonté du Dr Tuckerman par l'American Unitarian Association, mais sa santé avait tant diminué pour son dévouement à ses travaux, que, dans son septième rapport semi-annuel en 1831, au Comité Exécutif, il a été contraint de déclarer son incapacité à prêcher. Dans son rapport de mai 1832, alors qu'il eut été durant l'année précédente par deux fois 'prévenu par une maladie soudaine et sévère du faible mandat par lequel il maintenait sa vie', il réclama la nomination d'un assistant. Cela lui a été fourni par la nomination, en août de cette année, du Révérend Charles T. Barnard, qui avait déjà officié pendant quelques mois à la chapelle. En octobre suivant, M. F.T. Gray offrait de partager ses travaux, et son offre a été acceptée. Pendant une grande partie de l'été suivant, les fonctions actives du ministère dévolues à M. Barnard, le Dr Tuckerman ayant accepté l'offre de 'bonté et de providence' d'un ami pour l'accompagner en Europe pour sa santé, et M. Gray s'étant retiré pour poursuivre ses études théologiques.

    Au mois d'octobre 1833, M. Gray reprit le travail avec M. Barnard; et ils divisèrent la ville entre eux, ce dernier prenant la charge particulière de l' 'extrémité sud.' La chapelle a été entièrement réparée, ré-ouverte et bondée de public. Un service du matin a été organisé spécialement pour les enfants, pour lequel, cependant, les parents ont également été invités à participer, et l'après-midi et en soirée pour tous les services, tous les dimanches. L'école Howard du dimanche, qui avait été créée en 1826, par quelques dames et messieurs, pour la même classe des enfants qui fréquentaient la chapelle, a été supprimée ici, et puis unie à l'école du dimanche de la chapelle. En octobre 1833, M. Barnard a rapporté que l'école était florissante, et sa capacité tout à fait utilisée. Au cours de ses travaux à 'l'extrémité sud,' il trouva de nombreux enfants appartenant à aucune école du dimanche, et en forma une pour eux, tandis qu'une deuxième chapelle dans cette partie de la ville était envisagée.

    Le Dr Tuckerman revint d'Europe en 1834, avec son état de santé quelque peu amélioré, mais pas suffisamment pour lui permettre de reprendre en totalité les fonctions du ministère. À l'automne de cette année, et un peu de temps avant qu'il n'atteigne sa maison, l'American Unitarian Association, étant convaincue que les intérêts du ministère à Large, demanda un soutien plus fiable, il démissionna de sa charge de la 'Benevolent Fraternity of Churches,' qui avait été formée pour ce but, et pour lequel elle demeure à ce jour. La Fraternity se compose d'abonnés dans la plupart des congrégations unitariennes de Boston; ceux-ci de chaque congrégation étant une branche de la Fraternity, et sont représentés sur un tableau central; dont le Conseil gère les préoccupations financières et les intérêts généraux de l'ensemble par un Comité Exécutif. La Fraternity est vite devenue une institution constituée en corporation. Une nouvelle vie et l'efficacité ont été données par sa formation au ministère à Large.

    En 1836, grâce à la libéralité des amis du ministère, un grand bâtiment en briques, comprenant une chapelle, des sales de lecture et scolaires et des appartements privés pour la résidence de M. Barnard, a été érigé dans la rue Warren. Ce fut sous les auspices de la Fraternity. Sous un bref délai après la consécration de l'immeuble, M. Barnard s'étant spécialement engagé dans l'amélioration de la personnalité et l'état des jeunes, et en déclarant son intention de se consacrer principalement à cet objet, le lien et sa chapelle qu'il avait avec la Fraternity ont été dissous. Une 'association' a été formée 'pour le soutien de la Warren street chapel.' M. Barnard a été plus fidèle à son travail, et l'institution est parmi les plus intéressantes et utiles dans la ville. Il a établi les services du dimanche, avec une liturgie préparée pour la chapelle par le regretté Dr Greenwood, et le chant par les enfants. L'école du dimanche contient environ 500 élèves. Il y a une école du soir pour les garçons deux fois par semaine, et une école de couture pour les filles une fois par semaine. La congrégation le dimanche est principalement composée d'environ 600 enfants, accompagnés, dans de nombreux cas, par leurs parents ou d'autres amis. Il y a un cabinet d'histoire naturelle et une bibliothèque précieuse, qui sont beaucoup utilisés. Il y avait des cours en conférences, une fois par semaine, pendant l'hiver, à bas prix d'admission, une série de contrats au profit notamment des habitués de la chapelle, et des excursions dans le pays avec leurs enseignants, pour augmenter la valeur et l'attrait de l'Institution. M. Barnard ajoute à tout cela, une grande fidélité à visiter les familles auxquelles les enfants appartiennent, et en effectuant toutes les fonctions d'un Ministre à Large.

    Au cours de la même année, une chapelle spacieuse en brique a été érigée par la Fraternity dans Pitts-street, l'ancienne chapelle dans Friend-street étant supprimée, et la congrégation se déplaça pour la nouvelle demeure, sous la charge pastorale spéciale de M. Gray. En 1837, le Révérend J.T. Sargent et le Révérend R.C. Waterston ont été nommés Ministres à Large, et ce dernier succéda à M. Gray pour le soin de la chapelle à Pitts-street, quand il est devint Pasteur de l'église de Bulfinch-gtreet. M. Sargent trouva son champ de travail dans la section sud de la ville. Le 23 mai 1838, l'angle en pierre de la chapelle Suffolk-street, dans son quartier, une structure simple et commode de granit, a été posé, et le bâtiment une fois fini, a été placé sous sa charge. Les bibliothèques et les écoles de couture sont rattachées à ces chapelles, les réunions, outre les services du dimanche et les écoles du dimanche, pour l'amélioration de la culture religieuse et sociale sont tenus, les familles sont visités, et la souffrance physique atténuée, tandis que les saints conseils et consolations de l’Évangile sont appliqués. En 1843, la bibliothèque de la chapelle Pitts-street contenait plus de 500 volumes et 1 325 demandes de livres ont été exaucées. L'école du dimanche avait 368 élèves, avec 24 hommes et 23 femmes enseignants. En quatorze ans, 2 541 élèves avaient reçu ses instructions. Il y avait 50 élèves de l'école, avancé en âge, qui, divisés en classes bibliques, formèrent 'l'une des caractéristiques les plus intéressantes de l'école.' Plus de 200 familles ont été liées à cette chapelle, et environ la moitié de ce nombre avec celle dans la rue Suffolk. Cette dernière est dans une partie plus éloignée et peu peuplée de la ville, bien que dans ces domaines en évolution rapide.

    Le Révérend Tuckerman vécut pour voir le ministère auquel il avait si largement contribué à lui donner forme et caractère, placé dans une société, et nous pouvons avoir confiance pour une base permanente, avec des jeunes, des travailleurs dévoués et actifs qui sont engagés dans le travail. Il passa l'hiver de 1836-7 dans l'île de Sainte-Croix pour sa santé, mais n’a obtenu, comme l'événement s'est avéré, qu'un bref répit dans sa vie qui avait été longtemps maintenue que par un très faible fil. À l'automne 1839, on lui conseilla d'essayer le climat de Cuba, il est arrivé à La Havane, accompagné d'une fille très dévouée, et se rendit à l'intérieur de l'île. Son corps a été attaqué à plusieurs reprises et s'est vite révélé épuisé, ayant résisté pendant l'hiver, il retourna à La Havane, et après quelques jours de souffrance intense, il décéda dans cette ville, le 20 avril 1840, dans sa 63ème année. Ses restes ont été emportés aux États-Unis, et enterrés au cimetière Mount Auburn, près de Boston, où, un monument est sur le point d'être érigé à sa mémoire, mais bien trop longtemps retardé.

    Un monument fier et plus béni qu'un de granit ou de marbre se trouve dans ce ministère auquel il consacra toute son énergie pendant tant d'années. Il n'a pas été, au sens strict, bien que souvent appelé ainsi, le fondateur de ce ministère, car nous avons déjà vu, qu'il rencontra au moins un travailleur sur le terrain quand il prit le travail en 1826. L'Association qui avait employé ce jeune missionnaire avait alors, dès 1822, fourni des services religieux le dimanche soir pour ceux qui n'avaient aucun lien avec aucune société religieuse; et encore une autre Association avait employé un Ministre pour faire des visites et prêcher aux pauvres. (14) Mais les mérites du Dr Tuckerman consistait à donner une forme nouvelle et distincte à ce ministère en lui infusant un esprit nouveau et plus complet; en appelant et en dirigeant d'autres énergies que simplement les siennes au travail; en l'élevant à un rang élevé parmi les institutions philanthropiques du moment, et à l'enrôlement pour elle de l'intérêt chaleureux et des affections de la communauté religieuse. La coopération déjà à l’œuvre du Comité Exécutif de l'Association Unitarienne, l'existence, la cordialité et la libéralité de la Fraternity of Churches sont justement traçables, dans une grande mesure, pour la persévérance, la discrétion, la prévoyance et la profonde fidélité de cet excellent homme.

    Après quelques mois seulement, le Révérend Warren Burton, et le Révérend A. Bigelow, D.D., ont été nommés au ministère à Large, et sont entrés dans leurs fonctions. Le Révérend M. Sargent a récemment démissionné de son ministère, le Révérend M. Waterston a accepté un appel pour devenir le Pasteur d'une société unitarienne nouvellement organisée à Boston, qui prit le nom de 'l'église du Sauveur': et le Révérend Fox s'est engagé dans le travail de rassembler une congrégation pour les adultes dans la chapelle Warren-street, et de soulager M. Barnard d'une partie du sien.

    La dépense totale du Ministère à Large, entre son premier établissement en 1826 et 1843, s'élevait à 60.000 dls. Cela comprenait, bien sûr, la construction de chapelles. Une dette a également été faite. A la dixième réunion annuelle de la 'Fraternity of Churches' le 4 avril 1844, le rapport indique que la dette permanente était de plus de 7.000 dsl., engagée principalement dans la construction de la chapelle Pitts-street, et une dette flottante de 1.100 dsl., découlant de l'excès des dépenses annuelles sur les recettes, et par la vente de la chapelle Old Friend street, par le produit d'une foire menée par les dames de l'église sous les soins du Révérend M. Young, à Boston, s'élevant à 2.250 dls., et par une souscription en sommes pour la plupart de 100 dsl., un montant de 2.570 dsl., pour ce but particulier, a été dégagé. La Fraternity a donc commencé l'année maintenant presque terminée libérée de la dette. Les deux domaines de la chapelle sont évalués à environ 30.000 dls. La charge annuelle du ministère est maintenant entre 4.000 et 5.000 dls.

    L'exemple des unitariens à Boston a été suivi ailleurs. A New York, un ministère à Large a été établi par les deux églises unitariennes de cette ville en 1833, et maintenu pendant quelques années sous la direction du Révérend M. Arnold. Les deux églises à Providence, R.I., soutiennent un ministère à Large, établi en 1842; le Rév. M. Harrington, maintenant d'Albany, a été le premier Ministre, et son successeur est M. W.G. Babcock, un diplômé récent de la Divinity School à Cambridge, dans le Massachusetts. Le Révérend C.H.A. Dall, après l'ouverture avec succès du ministère à St. Louis, Missouri, a été engagé avec beaucoup de zèle et de désintéressement dans le travail pour les deux dernières années, dans la ville de Baltimore, sa ville natale, soutenue par la libéralité de quelques-uns de ses marchands et des autres amis de la cause. Ce qu'il commença à Saint-Louis, continue d'être mené par M. M. De Lange, sous le patronage de l'église du Révérend M. Eliot. L'église de Lowell, Massachusetts, a employé quelques mois le Révérend H. Wood, dans le même travail. Et M. W.H. Farmer termina la première année de ce ministère en mai dernier, dans la ville de Louisville, Kentucky, appuyé par l'église du Rév. M. Hey. Le manque d'écoles de jour publics dans nos villes de l'ouest, a chargé le ministère établi ici à Large d'un travail supplémentaire et une dépense d'écoles de jour pour les enfants des pauvres.

    La Nouvelle-Angleterre, (15) et en particulier le Massachusetts, étant la partie du pays où les unitariens se trouvent en plus grand nombre, nous sommes naturellement conduit à y rechercher les noms de ceux de qui par leur foi ont été distingués dans les divers domaines de la vie. Prenons le Massachusetts, par exemple, où, en particulier, ils sont nombreux, il n'est point exagéré de dire que dans les premiers jours du parti libéral dans la théologie, et dans les temps qui suivirent, car les lignes ont été plus nettement dessinées, et le corps unitarien a formé une partie distincte bien connue de la communauté religieuse, ils ont fourni une remarquable partie de nos hommes d’État distingués, de magistrats et d'hommes publics; de ceux qui ont orné et rendu digne le sénat, le banc et la barre, de ceux qui ont élevé la profession médicale: des Pasteurs d'églises dévoués et cultivés, des historiens, des poètes, des écrivains en chefs de la journée, des bienfaiteurs et des mécènes publics éminents. Et d’aller, là, où les unitariens se retrouvent rassemblés en un nombre considérable, le même constat se trouvera comparativement vrai. Probablement pas une seule dénomination, en proportion de ses effectifs, peut se vanter d'une constellation plus brillante de grands et bons noms, que ce qui a orné et continue d'orner l'American Unitarian Church.

    Il est impossible, dans l'étendue d'un essai comme celui-ci, de citer beaucoup moins pour commémorer tout. Mais quelques-uns au moins peuvent être pris pour preuve dans la partie de l'affirmation ci-dessus faite. Parmi les théologiens les plus anciens de l'époque, il y avait le Révérend Jonathan Mayhew, D.D., de Boston, décédé le 8 juillet 1766. (16) De lui, il a été dit, 'qu'aucun auteur américain n'a jamais obtenu une plus grande réputation. Il aurait fait honneur à tout pays par son caractère et ses écrits.' L'auteur des Mémoires de Hollis, dit du travail de Dr Mayhew sur l'épiscopat, qui a été republié en Angleterre, que 'c'est peut-être la performance la plus magistrale que le sujet de ce genre ne serait admettre.' Le défunt président Adams a fait remarquer que 'pour dessiner le personnage du Dr Mayhew il faudrait transcrire une douzaine de volumes. Ce génie transcendant jeta tout le poids de sa grande renommée dans la balance de son pays en 1761, et ' l'a maintenue là avec zèle et ardeur jusqu'à sa mort.' Son hostilité pour l’Épiscopat était la plus décidée. Il s'est engagé dans la controverse sur les agissements de la British Society pour la propagation de l’Évangile dans les pays étrangers, et gérait sa part de celle-ci si puissamment qu'il attira l'Archevêque Seeker dans la défense de la Société. La réplique du Dr Mayhew à l'Archevêque a été jugée une production très remarquable pour son pouvoir inhérent, son argumentation aiguë et son esprit vif. Il a obtenu son doctorat à l'université d'Aberdeen.

    Le Révérend Charles Chauncy, D.D., de Boston, décédé le 10 février 1787, était aussi très célèbre pour son érudition et son attachement à la liberté civile et religieuse. Il était l'un des adversaires les plus redoutables des excès sous Whitefield; et habilement combattit le célèbre Edwards sur le sujet de la damnation finale des méchants. Ses 'Pensées saisonnières', publiées à Boston en 1743, au milieu de Great Revival, ont été lues avec la plus grande avidité et satisfaction à l'époque, et eurent une influence remarquable pour dissiper les illusions auxquelles elles avaient donné lieu.

    Les noms de John Clarke, Jeremy Belknap, John Eliot, Siméon Howard, tous Docteurs en théologie, et les Pasteurs des églises à Boston, et Lles contemporains de Chauncy, bien que vivants après lui dans le présent siècle, sont nommés parmi nous d'un grand honneur et d'une mémoire sainte, avec une foule d'autres personnes de leurs jours. Quand nous arrivons à une période plus moderne, le catalogue est toujours aussi brillant.

    D'abord, nous mentionnons
    Buckminster, 'cette merveille de jeunesse, l'espoir de l’Église, l'oracle de la théologie, empli de toutes les facultés, de toutes les études, de toute connaissance.' (17) Le Révérend Joseph S. Buckminster, est né le 26 mai 1784, à Portsmouth, dans le New Hampshire. Il a été diplômé de l'université de Harvard en 1800, a été ordonné au ministère de Brattle St. Church St., Boston, le 20 janvier 1805, et décéda le 9 juin 1812, au jeune âge de 28 ans. En lui se trouvait la plus rare association des attraits personnels, intellectuels, moraux et professionnels. 'Ses membres étaient bien proportionnés et réguliers. Sa tête ressemblait aux plus beaux modèles de l'antiquité; et ses caractéristiques présentaient une combinaison presque sans faille de dignité, de douceur et d'intelligence.' (18) Il avait un esprit de premier ordre, et parfaitement équilibré. Pour les dons les plus riches de fantaisie, il réunissait toutes les facultés les plus sobres et pratiques, et surtout, à un degré plus remarquable, le jugement. Il était un élève assidu et le plus réussi, et, son biographe dit, que ses acquisitions ont été, pour ses années, éminemment grandes. Outre les études propres à la théologie, sa lecture était très vaste dans la métaphysique, la morale, la biographie et l'histoire littéraire particulière; et tout ce qu'il avait lu une fois, sa mémoire en faisait à jamais sien.' En critique biblique ses réalisations étaient très riches, et son ardent désir de promouvoir les études bibliques, et son effort personnel et son l'exemple, sont attribuables, dans une grande mesure, à l'impulsion qu'ils donnèrent parmi nos théologiens. Son éloquence était, par rapport à ce qui est en général, de la forme la plus splendide et fascinante; son regard, sa voix, ses gestes, toute sa façon d'être, le tout s'alliant merveilleusement pour donner un effet aux sermons dans ce qui était la plus rare union de la gravité et du sérieux, des plus chauds dévouement et rationalité, du doux reproche et de la remontrance la plus audacieuse et la plus libre. Deux volumes imprimés de ces sermons ont été donnés au monde; et tout ce que ses contemporains disent de lui, et de ce riche héritage de ses trop brefs travaux pour la cause de la liberté spirituelle, de la vérité, et de la piété, nous pouvons facilement croire, comme cela a été dit, 'qu'il a introduit une nouvelle ère dans la prédication.' Sa vie entière semble avoir été 'baptisée dans un esprit saint.' Les plus âgés, ainsi que les jeunes, bien qu'attirés par lui avec la plus véritable affection, éprouvaient un respect insolite. Et 'l'influence magique' qui gardait autour de lui tout un cercle vivant d'amis dévoués, beaucoup d'entre eux de l'ordre le plus élevé des esprits, après sa mort, et même à ce jour, ont aggloméré sur sa mémoire 'les souvenirs et les regrets les plus chers.'

    Si on souhaitait un compte rendu complet et détaillé des théologiens éminents qui ont fait honneur à la foi unitarienne aux États-Unis, on étendrait cet essai trop loin. Les noms de Eliot, Belknap, Howard et Freeman, les instruments distingués pour avoir révolutionné la Première Église Épiscopale en Nouvelle-Angleterre (19); de Holley, très célèbre pour sa splendide éloquence, une fois Pasteur de Hollis St. Church, à Boston, et par la suite Président de l'université de Transylvanie, Kentucky; de Kirkland, qui a quitté le ministère à Church Green, Boston, pour la présidence de l'université de Harvard, dont sa prédication qui était à partir d'un des esprits les plus aiguës et profonds déclara, qu' 'il avait mis plus de pensées en un seul sermon que d'autres Ministres ne l'avaient fait en cinq' (20) et en parlant de cette présidence son biographe dit, 'aucun homme n'a jamais fait autant pour l'université de Harvard' de Thacher et Greenwood (21), ses successeurs dans le ministère; et de mentionner aucun autre à Boston, de Channing, 'nomen praeclarum', dont la renommée est trop répandue qu'il n'y ait nul besoin de le rappeler ici; ce sont tous les noms chéris avec respect et plaisir à ce jour, dans la ville et dans les églises où ils ont servi. En dehors de cette ville, le vénérable Barnard, et le Prince, de Salem, Abbott de Beverly, Porter de Roxbury, Ripley de Concord, Thayer de Lancaster, et Bancroft de Worcester, avec Parker de Portsmouth, New Hampshire, un homme et un Ministre modèle, ceux-ci laissèrent derrière eux les souvenirs les plus précieux.

    Pour le banc et la bar, notre foi a donné certains Juges et Avocats parmi les plus profonds et accomplis, et les défenseurs les plus éloquents; les derniers Juges en Chef
    Parsons et Parker, du Massachusetts, et Eddy de Rhodes Island - tous remarquablement instruits et profonds; Dane, de Salem, auteur du Recueil du Droit Américain, en neuf grands volumes. 8vo., et d'une ordonnance célèbre pour le gouvernement du territoire des États-Unis, au nord-ouest de la rivière Ohio, si bien établie, qu'elle a été adoptée par le Congrès et inchangée dans la moindre particularité, et dont M. Webster a déclaré qu'il 'mit un interdit contre la servitude personnelle, dans l'ordre original, non seulement plus profond que toutes les lois locales, mais plus profond, aussi, que toutes les constitutions locales (22)' - Samuel Dexter, de Boston, dont la renommée à la bar reste inégalée; et William Prescott dont la renommée était à peine moindre, et dont la durée de vie s'est prolongée jusqu'à 82 ans, a été une personne d'une pureté remarquable et d'une utilité active: ils étaient l'un des spécimens des nobles hommes qui ont orné notre communion religieuse. En ce moment même, la profession juridique a toute sa proportion d'hommes capables qui provient de notre dénomination: -M. Shaw, Juge en Chef, de la magistrature suprême du Massachusetts; M. le Juge Story, et le Juge Wayne, deux des Juges associés de la magistrature suprême des États-Unis; et M. le Juge en Chef Cranch, de United States Circuit Court pour le district de Columbia, tous sont unitariens. M. Webster, jamais deuxième, que ce soit à la bar ou pour le sénat, et qui s'est montré à la hauteur des questions les plus profondes en diplomatie, et les plus hautes fonctions dans le cabinet national, est un communicant à la Brattle Square Church, à Boston. Les autres noms ont aussi été bien connus dans la vie publique en tant que politiciens et hommes d’État. 'L'ancien Adams', qui a été le successeur immédiat de Washington à la présidence de cette Union; Christopher Gore, qui, sous l'administration de Washington, a été nommé, en 1796, l'un des Commissaires en vertu du traité de Jay pour régler les allégations des États-Unis sur le gouvernement britannique; et à une période ultérieure était Gouverneur du Massachusetts; et Hon. Richard Cranch, dont une certaine notification a été prise dans une page précédente (23), appartiennent à cette liste, tandis que le vénérable ex-Président, John Quincy Adams, de Quincy, Massachusetts, et deux Ministres plénipotentiaires américains en ce moment, Edward Everett (24), à la Cour de Grande-Bretagne, et Henry Wheaton, à celle de la Prusse, sont de la même foi.

    Des hommes de science, des hommes de lettres, des universitaires, des auteurs, qui ont fait honneur au pays, le corps unitarien a fourni sa part. Le nom de
    Bowditch, Traducteur de La Place, un travail en lui-même suffisant pour rendre sa gloire immortelle, et l'auteur de la Navigation Pratique; pour lequel le distingué astronome français, Lacroix, lui-même reconnaît être redevable, 'pour avoir communiqué de nombreuses erreurs dans ses travaux (25)', est qui est autant connu à l'étranger que dans son pays. Dans le département Histoire et Biographie, Belknap, Thacher, Bradford, le Président Quincy, Tudor, Sparks, Prescott et Bancroft; de Proety, Bryant, Longfellow, Pierpont, Sprague, Tuckerman, Lowell, et Mme Seba Smith; de la Philosophie Mécanique, le regretté Dr Prince, de Salem, Massachusetts; de l'enseignement poli et critique, les éditeurs et écrivains en chef de la North American Review et du Christian Examiner, depuis le début; comme, E. Everett, A.H. Everett, Sparks, Channing, J.G. Palfrey, O. Dewey, Walker, Greenwood, Lamson, H. Ware Junr., Sabin, Hillard, Bowen, W.B.O. Peabody. Hedge; en Jurisprudence et Politique, Fisher Ames, Nathan Dane, le Juge Story, W. Phillips. Une grande liste de femmes écrivains pourrait être ajoutée, préfacée par le nom de mademoiselle Sedgwick, Mme Follen, Mme Lee et mademoiselle Fuller.

    Les contributions des unitariens américains pour la théologie, à côté des sermons de Buckminster, Thacher, Freeman, Colman, N. Parker, Channing, Dewey,
    J.E. Abbot, Palfrey et d'autres, sont parmi les plus précieuses que le pays a vues: en divinité controversée, la Bible New du Dr N. Worcester ; Lettres aux Trinitaires du Dr Ware (sen.); Déclaration des raisons du Professeur Norton; les Lettres de M. Sparks au Dr Miller, sur la tendance comparative des vues unitariennes et calvinistes, et ses Lettres au Dr Wyatt sur l’Église Épiscopale; Lettres de Upham sur le Logos; Lettres de B. Whitman à un universaliste; Conférences de M. Burnap sur l'unitarisme, et ses conférences explicatives; Les Conférences sur l'unitarisme de M. A.P. Peabody : en critique et littérature biblique, l'excellent travail du Professeur Norton sur l'authenticité des Évangiles; Les traductions du Professeur Noyes sur les prophètes hébreux, les Psaumes, et Job, avec des introductions et notes; Le commentaire de M. Livermore sur les Évangiles et les Actes; Les Conférences du Professeur Palfrey sur l'écriture juive et antique; Jésus et ses biographes de M. Furness. L'ensemble de la série du Christian Examiner est un monument debout, sans parler des revues religieuses subordonnées à la dénomination, de capacité, de culture et de piété, pour le clergé unitarien des États-Unis.

    Dans tous les travaux et plans philanthropiques, les unitariens américains ont joué un rôle actif et visible. Le Dr
    Noah Worcester obtint le nom de l'apôtre de la paix, par ses infatigables et persistants premiers travaux en faveur de cette grande cause. 'Il a donné naissance à des sociétés en paix', dit le Docteur Channing; et il ajoute, 'il se pourrait bien qu'il doute, qu'un homme n'ait jamais vécu, pour avoir contribué plus que lui à propager de justes sentiments sur le sujet de la guerre, et hâter l'ère de la paix universelle.' Son 'Examen solennelle sur la Coutume de la guerre' a été réédité en Angleterre, et traduit dans de nombreuses langues étrangères sur le continent de l'Europe. Le premier effort organisé publique en faveur de la réforme de la tempérance a été fait par une association à Boston, le quartier général de l'unitarisme; et une majorité de ceux qui l'ont commencé étaient unitariens. Nous avons déjà vu que le ministère à Large pour les pauvres dans les villes, prit sa première forme distincte et efficace avec les travaux du Dr Tuckerman, et avec l'aide de l'American Unitarian Association. Et parmi les amis les plus zélés, fidèles et capables sur l'esclave, et les contradicteurs de l'institution de l'esclavage domestique, et les travailleurs pour son extinction dans le pays, étaient unitariens dès le commencement. Comme un véritable philanthrope, dans le sens le plus large, le regretté John Vaughan, de Philadelphie, l'un des initiateurs de l’Église de notre foi dans cette ville, mérite la plus honorable notification. Chaque institution de bienfaisance de premier plan dans cette ville, il l'a aidé à s'établir ou à se maintenir, et 'de l'institution pour l'instruction des aveugles, dit M. Furness, son ami et Pasteur', il en était catégoriquement le fondateur.' L'esprit de Howard semble revivre en la personne de Mlle Dix, qui consacra toutes les énergies d'un esprit rare et accompli, et un cœur noble et chaleureux, à l'amélioration de la condition des prisonniers, et pour la réforme et l'amélioration de nos prisons. Elle est engagée dans une inspection personnelle des différentes prisons du pays; et par ses rapports élaborés et ses éloquents appels à la communauté et à l'assemblée législative, elle a déjà ouvert la voie à de grands et bienfaisants résultats. Elle donna une attention particulière sur le cas des aliénés, et réveilla dans divers lieux un sentiment public sur les soins et le traitement de cette classe plus malheureuse d'êtres humains, qui sera satisfaite avec rien que la plus ample et plus sage disposition pour leur soulagement.

    Boston est remplie d'institutions de bienfaisance, dont beaucoup doivent toujours, et à ce jour sont redevables, d'une grande partie de leur succès et utilité par la générosité et les soins des unitariens; tandis que leur munificence, là et ailleurs, pour la cause de l'éducation populaire, et tout ce qui est lié avec les arts et les sciences, est connu dans le pays. Pendant l'unique présidence de Dr Kirkland, pour une période de dix-huit ans seulement, l'université de Harvard était l'objet de la libéralité unitarienne pour un montant de plus de 300.000 dsl.; et depuis ce temps a continué pour recevoir de nobles bienfaits de la même source. Le Boston Athenaeum était largement endetté depuis son origine, lequel était avec les unitariens, pour sa brillante réussite et richesse de ses dotations à ses 'princes marchands', dont une très grande proportion d'entre eux sont de cette foi. Les noms de
    Eliot, Gore, Smith, Thorndike, Lyman, des Perkinses et Parkmans, de Munson et Parker, des Lawrences, et de Lowell, iront à la postérité parmi ceux les plus vrais et généreux amis et mécènes de l'éducation et de l'apprentissage. Le dernier, John Lowell, junior., de Boston, qui est mort à Bombay, à l'âge de 37 ans, légua par sa volonté une propriété au montant de 250.000 dsl., le revenu pouvant être affecté à la dépense de cours gratuits au public en conférences dans sa ville natale; les conférences étant de la plus haute qualité, et sur toutes les branches de la science, de la philosophie, de l'éthique et les preuves de la religion naturelle et révélée. Ces conférences commencèrent pendant l'hiver 1839-1840, et sont régulièrement poursuivies avec le retour de la saison froide.

    L'état et les perspectives de l'unitarisme aux États-Unis n'ont jamais été plus encourageants. Nos plus anciennes églises ont gagné en puissance, non seulement dans l'augmentation du nombre de leurs membres, mais dans leur caractère et efficacité, et de nouvelles églises surgissent constamment dans diverses parties éloignées du pays. Avec tout cela, il doit être autorisé à dire, que l'augmentation relative de la dénomination, par rapport à celle du grand corps orthodoxe, n'a pas été tout ce que nous aurions souhaité. Néanmoins, il peut avoir, car nous le pensons, pour réaliser une forte augmentation positive de la force; non seulement par les ajouts aux anciennes congrégations et par le démarrage de nouvelles, mais dans la renaissance d'un esprit plus sérieux et énergique. Il y a eu quelques éléments de désunion suscités parmi nous dans les deux ou trois derniers ans, par ce qu'on a appelé le mouvement transcendantal, et par l'énoncé de vues sur les fondements de la foi chrétienne qui vont directement à déprécier le christianisme comme une révélation divine. Mais d'autre part, il y a eu un mouvement spirituel parmi nous d'une grande promesse bénie. Un sentiment religieux plus profond, une chaude sympathie religieuse, plus d'engagement au sujet de la religion personnelle, un ton de dévotion, une plus grande participation dans les missions, et un but plus sérieux et actif pour étendre ce que nous croyons être la vérité de l’Évangile, ont été réalisés. Et pendant ce temps, l'unité de la dénomination a été remarquablement conservée, non pas par la prescription ou l'habileté sacerdotale, mais par une reconnaissance cohérente du droit du jugement privé, et du fait que les différences déclarées sur certains points, bien que toujours attendues, ne sont nullement incompatibles avec un accord substantiel. En l'absence de croyances, sans organisation politique de l'église, avec aucune tendance ou désir de dogmatiser de façon bien ajustée, là, nous avons trouvé l'union et la force où d'autres ont trouvé la discorde et la faiblesse. Chaque journée et chaque chose autour de nous, nous satisfassent de plus en plus, partout où les principes unitariens sont fidèlement appliqués et exécutés, identiques comme nous croyons qu'ils sont avec le christianisme primitif, ils sont puissants pour renverser le fort maintien de l'infidélité et du péché, et pour la grande préparation de l'âme pour 'le monde à venir.' Jamais plus que maintenant, il y a parmi nous un dévouement nécessaire et une fidélité pour la cause de la vérité et ce qui est saint. Mais jamais aussi il n'y a eu là plus nombreux signes d'encouragement à être dévoué et fidèle. Les derniers anniversaires religieux de notre dénomination ont réunis un nombre inhabituel de clergé et de laïcs. Rien que dans la ville de Boston
    (26), la cité de nos fêtes, 'très récemment quatre nouvelles congrégations ont été organisées; et dans plusieurs villes voisines, des ajouts sont au nombre de ceux qui existent déjà. La demande de renseignements est partout plus sérieuses en ce qui concerne notre point de vue de l'Évangile, et l'orthodoxie elle-même devient essentiellement modifiée par la perte de certaines de ses caractéristiques les plus dures sur l'intolérance et l'exclusivité, par la montée en puissance et la prévalence d'une plus libérale foi rationnelle. Il a même été supposé que l'une des principales choses à craindre dans nos efforts visant à diffuser la connaissance plus large de cette foi, et d'établir de nouvelles églises, se trouve dans de nombreux endroits de ce fait même. Si cela se prouve ainsi, plus grande sera l'incitation de sacrifier et de travailler en faveur de cette foi, jusqu'à ce qu'elle doit reprendre sa vraie place pour l'estimation du monde chrétien, comme la simple religion, primitive et apostolique. (27)


    Chrétiens ou connexion chrétienne dans les États-Unis.



    Sous environ un demi-siècle, un corps très considérable de religionnaires a surgi aux États-Unis, qui, en rejetant tous les noms, appellations et titres distinctifs parmi les disciples du Christ, se disait simplement chrétien. Parfois, en parlant d'eux-mêmes comme un corps, ils utilisent le terme de connexion chrétienne. Dans de nombreuses régions des États-Unis ses personnes sont devenues nombreuses; et que leurs origine et progrès ont été marqués avec des coïncidences assez singulières, cet article présentera quelques-unes d'entre elles avec de brefs détails.

    La plupart des sectes protestantes doivent leur origine à quelques réformateurs individuels, comme
    Luther, Calvin, Fox ou Wesley. Les chrétiens n'ont jamais eu un tel leader, pas plus qu'ils ne doivent leur origine aux travaux d'un homme particulier. Ils ont augmenté presque simultanément dans les différentes parties de notre pays, éloignés les uns des autres, sans aucun plan préconçu, ou même une connaissance des autres mouvements. Au bout de plusieurs années, les trois branches obtinrent des renseignements des unes des autres, et sur l'ouverture d'une correspondance, elles furent surprises de constater que toutes avaient adopté, à peu près, les mêmes principes, et étaient engagées pour faire avancer le même système de réformation. Elles considéraient cette singulière coïncidence comme la preuve qu'ils sont un peuple levé par la direction immédiate et la providence de Dieu surpassant tout; et que le terrain qu'ils ont pris est celui qui, finalement, engloutira toutes les distinctions partisanes dans l'église évangélique.

    Alors que la révolution américaine lança un coup fatal à la domination politique, elle a également diffusé un esprit de liberté dans l'Église. Les méthodistes s'étaient répandus avec une certaine mesure considérable dans les États-Unis, en particulier au sud du Potomac. Avant cette période, ils étaient considérés comme une branche de l'Église d'Angleterre, et étaient tributaires de l'épiscopat anglais pour l'administration régulière des ordonnances. Mais comme la révolution avait arraché les États du contrôle britannique, elle a également laissé les méthodistes américains libres de traiter leurs propres affaires.
    Thomas Coke, Francis Asbury, et d'autres, misèrent sur l'établissement d'une forme épiscopale de gouvernement d'église pour les méthodistes en Amérique. Certains des prédicateurs, cependant, avaient bu trop profondément l'esprit du temps pour se soumettre docilement au pouvoir seigneurial, que ce soit en vêtements judiciaires, ou vêtus de la robe d'un prélat. Leur forme de gouvernement d'église est devenue un sujet de discussion animé lors de plusieurs conférences successives. James O'Kelly, de Caroline du Nord et plusieurs autres prédicateurs de cet état et de la Virginie, plaidèrent pour un système congréganiste, et que le Nouveau Testament soit leur seul credo et discipline. Le poids de l'influence, cependant, tourna du côté de l'épiscopat et de la croyance humaine. Francis Asbury a été élu et ordonné Évêque; M. O'Kelly, et plusieurs autres prédicateurs, et un grand nombre de frères se séparèrent de la partie dominante. Cette séparation définitive des méthodistes épiscopaux a eu lieu, volontairement, à Manakin ville, en Caroline du Nord, le 25 décembre, 1793. Au début, ils prirent le nom de 'méthodistes républicains', mais lors d'une conférence ultérieure ils décidèrent d'être connus en tant que chrétiens seulement, pour ne reconnaître aucun chef sur l'église, mais le Christ, et aucune croyance ou discipline, mais la Bible.

    Près de la fin du XVIIIe siècle, le Dr
    Abner Jones, de Hartland, dans le Vermont, alors membre d'une église baptiste régulière, avait une difficulté particulière d'esprit par rapport aux noms sectaires et croyances humaines. Le premier point, il le considérait comme un mal, parce qu'ils étaient si nombreux à avoir des titres de séparation distincte d'entre les disciples du Christ. Le second, sert comme autant de lignes ou de murs de séparation pour maintenir les disciples du Christ séparés; il pensait que les noms sectaires et les croyances humaines devaient être abandonnés, et que seule la vraie piété, et non pas les apparences de celle-ci, devaient être le critère de la fraternité chrétienne et de la communion. Faisant la Bible, la seule source d'où il appela la doctrine qu'il enseignait, le Dr Jones commença à propager ses sentiments avec un zèle, mais à cette époque, il ne connaissait pas l'existence d'un autre individu qui pensait comme lui. En septembre 1800, il eut le plaisir de voir une église d'environ 25 membres réunis à Lyndon, dans le Vermont, embrassant ces principes. En 1802, il a rassemblé une autre église à Bradford, Vermont, et en mars 1803, encore une autre à Piermont, dans le New Hampshire. Vers cette époque, Elias Smith, alors un Pasteur baptiste, prêchait avec beaucoup de succès à Portsmouth, New Hampshire. Tombant dans les idées du Dr Jones, l'église sous sa garde a été conduite dans les mêmes principes. Jusqu'à ce moment, le Dr Jones avait travaillé comme prédicateur uniquement, sinon tout à fait, d'une seule main; mais plusieurs prédicateurs baptistes et libres baptistes réguliers, désormais se ralliaient à la norme qu'il avait déployée. Des prédicateurs ont également été mis en place dans les différentes églises maintenant organisées, dont plusieurs voyageaient beaucoup, prêchant avec beaucoup de zèle et de succès. Des églises de cet ordre furent bientôt implantées dans tous les états de la Nouvelle Angleterre, les États de New York, Pennsylvanie, Ohio, et plus récemment dans le New Jersey et le Michigan. Un grand nombre d'églises ont également été implantées dans les deux Canadas et la province du Nouveau-Brunswick.

    Un réveil très extraordinaire de la religion a été vu parmi les presbytériens dans le Kentucky et le Tennessee, pendant les années 1800 et 1801. Plusieurs Ministres presbytériens sont entrés vivement dans le travail, et ont travaillé avec une ferveur et un zèle qu'ils n'avaient jamais manifestés auparavant. D'autres se tenaient soit à l'écart, ou se sont opposés à son progrès. Les prédicateurs qui sont entrés dans le travail, se sont détachés du carcan d'une croyance calviniste, prêchant l'évangile du salut gratuit. Le credo de l’Église est apparu aujourd'hui pour être en péril. Les presbytères, et enfin le synode du Kentucky, interposèrent leur autorité pour arrêter ce qu'ils étaient heureux d'appeler un torrent d'arminianisme.
    Barton W. Stone, du Kentucky, un Ministre cultivé et éloquent, avec quatre autres Ministres, s'est retiré du synode du Kentucky. Ainsi comme on pouvait s'y attendre, un grand nombre de membres presbytériens, avec la plupart des convertis dans ce grand réveil, se rallièrent à ces hommes qui avaient travaillé si fidèlement et si reconnus comme bénis dans leurs travaux. Comme ils avaient déjà ressenti le fléau d'une croyance humaine, les églises, alors sous leur contrôle, avec d'autres comme elles étaient organisées, convinrent de prendre les saintes écritures comme leur seule règle écrite de foi et de pratique. Au début, elles se sont organisées en ce qui a été appelé le 'Springfield presbytary', mais en 1803, elles ont abandonné ce nom, et acceptèrent d'être connus en tant que chrétiens seulement. Des prédicateurs sont désormais ajoutés à leur nombre et se lèvent dans leurs rangs. Comme ils avaient pris les saintes écritures pour leur guide, le pédobaptisme a été abandonné, et le baptême des croyants par immersion substitué à sa place. En une certaine occasion un Ministre baptisa un autre Ministre, puis celui qui avait été baptisé immergea les autres. Dès le début, cette branche se propagea avec une rapidité surprenante et s'étendait maintenant à travers tous les États de l'Ouest.
     
    De cette brève esquisse, il sera perçu que ces personnes provenaient des trois principales sectes protestantes en Amérique. La branche au sud, des méthodistes; une au nord, des baptistes, et celle de l'ouest, des presbytériens. Les trois branches grossirent en l'espace de huit ans, dans des parties distantes et à l'insu de l'une de l'autre, jusqu'à quelques années plus tard. Probablement aucun autre organisme religieux n'eut une origine semblable.
    L'adoption des saintes écritures comme leur seul système de foi, les a conduit à l'étude de l'élaboration de leur croyance par le langage des oracles sacrés. Une doctrine, qui ne peut être exprimée dans la langue d'inspiration, et ils ne se tiennent pas eux-mêmes obligés de la croire. Ainsi, à quelques exceptions près, ils ne sont pas trinitaires, affirmant qu'ils ne peuvent trouver dans la Bible, ni le mot, ni la doctrine. Ils croient que 'le Seigneur notre Jéhovah est le seul Seigneur', et purement un. Jésus-Christ est le Fils unique de Dieu;
    que le Saint-Esprit est cette onction divine avec laquelle notre Sauveur a été oint, (Actes 5:38), l'effusion qui a été versée le jour de la Pentecôte, et qu'elle est une émanation divine de Dieu, par laquelle il exerce une énergie ou une influence sur les esprits rationnels. Alors qu'ils croient que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, ils ne sont pas sociniens ou humanitaires. Leur croyance dominante est que Jésus-Christ existait avec le Père avant tous les siècles. (Voir 'Vrai Messie de Mulard; 'Vraie défense du croyant' de Morgridge; et Bible Doctrine de Kindale.')

    Bien que les chrétiens ne soutiennent pas une uniformité complète dans la croyance, mais en plus de ce qui précède, presque, si ce n'est pas tout à fait pour chacun d'eux, ils seraient d'accord avec les sentiments suivants: 1. Que Dieu est l'arbitre légitime de l'univers; la source et le fondement de tout bien. 2. Que tous les hommes ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. 3. Avec Dieu il y a le pardon; mais que le repentir sincère et la réforme sont indispensables pour le pardon des péchés. 4. Que l'homme est constitué d'un agent moral libre, et rendu capable d'obéir à l'évangile. 5. Que par l'intermédiaire du Saint-Esprit, les âmes, dans l'utilisation de moyens, sont converties, régénérées et faites de nouvelles créatures. 6. Que le Christ a été livré pour nos offenses et ressuscité pour notre justification; que, par son exemple, la doctrine, la mort, la résurrection et l'intercession, il a rendu le salut possible pour tout le monde, et est le seul Sauveur des pécheurs perdus. 7. Que le baptême et la Cène du Seigneur sont des ordonnances qui doivent être observées par tous les vrais croyants; et que le baptême est l'immersion du candidat dans l'eau, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. 8. Qu'une vie de vigilance et de prière empêchera les chrétiens de tomber, leur permettant de vivre dans un état de justification, et, finalement, de leur assurer la couronne de la vie éternelle. 9. Qu'il y aura une résurrection des justes et des injustes. 10. Que Dieu a ordonné Jésus-Christ Juge des vivants et des morts au dernier jour; et au jour du jugement, les méchants iront au châtiment éternel et les justes à la vie éternelle.

    Dans la connexion chrétienne, les églises sont des organismes indépendants, autorisés à se gouverner et à traiter leurs propres affaires. Ils ont un grand nombre d'associations appelées Conférences. Chaque conférence se réunit chaque année, parfois plus souvent, et est composée de Ministres et messagers des églises au sein de ses limites. Lors de ces conférences, les candidats au ministère sont examinés, reçus et salués. Une fois par an, lors de la conférence, la personne et le statut de chaque Ministre sont examinés, que la pureté dans le ministère puisse être soigneusement entretenue. Les autres objets sont discutés et des mesures adoptées, comme ayant une incidence directe sur le bien-être du corps en général.

    Ils ont un livre d'intérêt situé à Union Mills, New York, appelé 'The Christian General Book Association.' Au même endroit, ils émettent un périodique bimensuel appelé le 'Christian Palladium'. Ils publient également un journal hebdomadaire à Exeter, New Hampshire, appelé le 'Christian Herald', et un autre périodique semi-mensuel qui est sur le point d'être délivré dans l'état de l'Ohio, pour être appelé le 'Gospel Herald.' Ils ont aussi trois établissements d'enseignement, un qui est situé à Durham, New Hampshire, un en Caroline du Nord, et l'autre à Starkey, dans le comté de Yates, New York.

    Bien que plusieurs de leurs prédicateurs sont défectueux dans l'éducation, il y a parmi eux quelques bons enseignants et conférenciers éloquents; plusieurs d'entre eux se sont distingués comme écrivains. L'éducation est en augmentation rapide dans leur corps. Bien que leur devise a toujours été: 'Que celui qui comprend l’Évangile, enseigne', ils sont également convaincus que le christianisme n'a jamais été, et ne sera jamais, redevable à une ignorance palpable. Leurs sermons sont le plus généralement livrés improvisés, et l'énergie et le zèle sont considérés comme des caractéristiques importantes dans un ministère d'utilité.

    Les statistiques de la connexion, bien qu'imparfaites, peuvent probablement être évaluées, à l'heure actuelle, (1844) comme suit: le nombre de prédicateurs environ 1500, et 500 licenciés; communiants environ 325 000; nombre d'églises environ 1 500. Il y a probablement pas moins de 500 000 personnes dans ce pays qui ont adopté leurs vues générales et qui assistent à leur ministère.

     

    Quakers Hicksites ou Amis aux États-Unis.


    La Société des Amis est née en Angleterre vers le milieu du 17ème siècle. Le principal instrument dans la main divine pour la collecte et la création de cet organe religieux a été George Fox. Il est né en l'an 1624. Il a été soigneusement éduqué selon les idées reçues de la religion, et en conformité avec le mode de culte établi. Ses richesses naturelles de l'esprit, même si elles proviennent aussi un peu des avantages et de l'aide de l'art, elles étaient évidemment d'un ordre très supérieur. Le caractère de cet homme extraordinaire, il ne sera pas, cependant, nécessaire de le décrire ici avec une critique minutieuse. Le lecteur qui est désireux d'acquérir des informations plus précises sur ce point, se référera au journal de sa vie, une pièce intéressante de l'autobiographie, écrite dans un style sans fioritures et simple, et contenant une narration spontanée et sans apprêt des faits. En cela, il semble, que très tôt dans la vie il se livra à une veine réflexion et à une tonalité profonde du sentiment religieux, qui, de plus en plus avec ses années, étaient les moyens de le préserver, à un degré remarquable, et d’être exempt de la contamination des mauvais exemples dont il était entouré. La période dans laquelle il vivait s'est distinguée d’un esprit d'enquête anxieuse, et d'une grande apparence de zèle, sur le sujet de la religion. Les mœurs de l'époque ont néanmoins été profondément teintées de désordre, lequel régnait sur toutes les classes de la société, et ne faisait pas exception des professeurs en religion. Dans ces circonstances, George Fox est vite devenu insatisfait du mode de culte dans lequel il avait été élevé. Par conséquent, il se retira de la communion publique, et il se consacra à la retraite, pour une méditation intérieure et à l'étude des saintes écritures. Alors ainsi engagé dans une quête sincère de la connaissance divine, son esprit devint progressivement éclairé pour découvrir la nature de la vraie religion; qu'il ne consistait pas en une profession extérieure, ni dans des formes et cérémonies extérieures, mais dans la pureté du cœur, et d'un pas droit devant Dieu. Il a été chargé de comprendre, que les moyens par lesquels ces caractéristiques nécessaires de la vraie dévotion devaient être acquises non pas à partir d'une nature secondaire ou effacée ; que l'Être Suprême toujours condescendant, comme aux premiers jours, communique de façon immédiate sa volonté à l'âme de l'homme, par l'intermédiaire de son Esprit Saint; et que l'obéissance aux préceptes de ce moniteur intérieur et céleste constitue la base de la vraie piété, et le seul fond de la faveur et l'acceptation divine. Les convictions ainsi produites dans son esprit, il n'hésita pas ouvertement à les avouer. Au mépris du poids et l'influence cléricale, il dénonça toute usurpation humaine et ingérence dans les affaires de la religion, et hardiment proclama que 'Dieu est venu pour enseigner le peuple lui-même.' La nouveauté de son point de vue attira l'attention générale, et l'exposa à beaucoup d'opprobre ; mais son honnêteté et sa droiture lui ont valu l'estime et l'approbation la plus franche et la plus exigeante. Persévérant, à travers tous les obstacles, dans un témoignage fidèle pour la simplicité de la vérité, il trouva de nombreuses personnes qui avaient des impressions proches avec lui-même, et qui étaient pleinement préparées, non seulement, à adopter son point de vue, et de le défendre publiquement. La persécution violente qu'ils rencontrèrent ne servit qu'à dynamiser leur zèle et à multiplier le nombre de leurs adeptes. Unis sur le terrain commun de l'intime conviction, s'appréciant encore plus les uns les autres par une participation à la souffrance, et conscients des avantages à tirer d'une coopération systématique, George Fox et ses amis ont été incorporés rapidement dans une communion religieuse indépendante.

    C'est un bref historique de la progression des personnes appelées quakers; dans lequel j'ajouterai seulement, que la société continua à augmenter rapidement jusqu'à près de la fin du XVIIe siècle, à travers une persécution des plus cruelles et largement étendue. Entre l'année 1650 et 1689, environ quatorze mille personnes ont subi des amendes et de l'emprisonnement, dont plus de trois cents sont mortes en prison; pour ne pas mentionner les moqueries cruelles, les tourments, le fouet et les innombrables afflictions. Toutes ces choses qu'ils portaient avec patience et le courage exemplaire, de ne pas rendre le mal pour le mal, mais de respirer la prière, dans un langage expressif pour leur conduite, 'Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font!' Les témoignages pour lesquels ils ont souffert, étaient principalement : qu’ils étaient défavorables à un sacerdoce de mercenaires, aux dîmes et aux serments; ils étaient contre le fait de rendre hommage à l'homme avec 'casquette et genou' et l'utilisation de titres et compliments flatteurs, et d'utiliser le pluriel pour une seule personne.

    Je suis prêt à parler de leurs principes religieux, qui se trouvent incarnés dans leurs témoignages.

    La Société des Amis n'a jamais formé de credo à la manière des autres confessions religieuses. Nous la considérons essentiellement comme un christianisme pratique et non pas un système théorique; et donc à être illustré et reconnu dans la vie et la conduite de ses enseignants. Nous détenons également que la croyance, à cet égard, ne consiste pas en un simple assentiment de la compréhension naturelle, mais d'une conviction claire opérée par l'Esprit Divin dans l'âme. (1 Jean:10). Car celui qui remet ici en question notre conviction implique une connaissance de Dieu; et personne ne connaît les choses de Dieu, mais par l'Esprit de Dieu. (1 Cor 2:11). Encore une fois, la religion est un travail progressif: "Il y a d'
    abord l’herbe, puis l’épi, puis plein de blé dans l’épi" (Marc 4:28). 'Et il y a certains qui ont besoin de lait et non d'une nourriture solide; et celui qui utilise le lait est incapable dans le travail de la justice, car il est un enfant' (Héb. 5:12, 13).

    Voyant donc qu'il existe différentes croissances et degrés de connaissance parmi les membres du corps, nous ne pouvons voir, mais la pratique de leur enjoindre de s'abonner à la même croyance ou articles de foi, est comme une excroissance pernicieuse sur le système chrétien. Et donc nous préférons juger nos membres à leurs fruits, et les laisser être enseignés à l'école du Christ, sous la tutelle d'un enseignant infaillible, libéré des entraves imposées par la sagesse ou l'artifice de l'homme.

    Notre témoignage de la lumière du Christ intérieur, - Nous croyons à une connaissance de l'évangile fondée sur la révélation immédiate. (Mat 16:18; 1 Cor 2:10, 11, 12; Jean 14:26.) Étant l’anti-type de la dispense de la loi, elle est spirituelle comme son auteur, et comme l'âme qui purifie et rachète. (Rom 1:16). En vertu de la dispensation de l'Évangile, le temple, (1 Cor 5:19 ; Actes 7:48), l'autel, (Héb 13:10), les sacrifices, (1 Pierre 2:5 ) la chair et le sang, (Jean 6:58-63,) l'eau et le feu, (Jean 7: 37, 38; 4:14;. Mat 3:11) purification et culte, (Jean 4:23, 24) sont tous spirituels (28) Institué par le second Adam, l'évangile nous restitue les privilèges et les bénédictions dont jouissent le premier; le même culte spirituel et pur, la même union et communion avec notre Créateur. (Jean 17:21). Telles sont nos points de vue sur la religion chrétienne; une religion offerte gratuitement à toute la race humaine, (Héb 8:10, 11) ne nécessitant ni prêtre, ni livre pour administrer ou pour l'illustrer, (1 Jean II 27; Rom 10:6, 7, 8); tous les rites et les cérémonies extérieurs sont, pour cette religion, que des sabots ou des appendices encombrants, Dieu lui-même étant son auteur, sa preuve et son enseignant. (Jean 14:26;. 1 Cor 2:9-12). Ce ne sont pas des spéculations ou des notions, car nous parlons de ce que nous connaissons, 'et nos mains ont touché la parole de vie' (1 Jean 1:1).
    C'est un résumé de la religion tenue et enseignée par les premiers quakers ; 'dont je m'abaisse à quelques détails, comme autre exposition de leurs et nos principes.'

    Le message qu'ils ont reçu est le même donné aux apôtres, que 'Dieu est lumière, et en lui il n'y a pas de ténèbres.' (1 Jean 1:6, 7); et leur grand principe fondamental auquel ils portent témoignage, est que Dieu a donné à tout homme venant dans le monde, et qu’il a placé en lui, une mesure ou manifestation de cette lumière divine, la grâce, ou l'esprit, et que s'il y obéi, c'est tout-à-fait suffisamment pour le racheter ou le sauver. (Jean 3:19, 20;. I 9; Tit 2:11; I Cor 7:7). C'est mentionné et illustré dans les saintes écritures, par les prophètes, Jésus-Christ et ses disciples et apôtres, sous divers noms et similitudes. Mais la chose que nous croyons être une, comme Dieu est un et son but un et le même en tout, à savoir, la repentance, la régénération et la rédemption finale. Elle est appelée lumière - dont la lumière naturelle du soleil est un beau et instructif emblème; car cette lumière divine, comme la naturelle, nous permet de distinguer avec une clarté indiscutable tout ce qui nous concerne dans les œuvres de salut, et ses bénédictions sont aussi distribuées impartialement, librement et universellement au spirituel, comme l'autre est pour la création extérieure. Elle est appelée la grâce, et la grâce de Dieu, parce qu'elle nous est accordée librement par sa bonté et un amour durable. (Jean 14:16, 26).

    Elle est appelée la vérité, comme étant la substance de tous les types et ombres, et conférant à l'homme un vrai sens et la vue de son état, comme c'est dans la vue divine. Il est appelé Christ (Rom 8:10 ; 10:6, 7, 8); Christ, l'espérance de la gloire (Col. 1:27); le royaume de Dieu à l'intérieur (Luc 17:21); la parole de Dieu (Héb. 4:12, 13); une manifestation de l'Esprit donnée à chaque homme pour l'utilité commune (1 Cor 12:7); la graine (Luc 8:11); une petite voix (I Rois 19:12); parce que la plupart l'ont certainement entendu dans un état de retraite, mais noyés par l'excitation des passions, les mèches de l'imagination, et les activités avides d'objets mondains. 'Et ton oreille entendra derrière toi te disant: Ceci est le chemin, marche-y, quand tu iras à droite, ou tu iras à gauche.'

    Il est comparé à un 'grain de sénevé, la plus petite de toutes les semences', étant la plus petite en apparence; mais, comme on y obéit, grossissant et s'étendant comme ce plan, jusqu'à ce qu'il occupe tout le cœur, et donc se développe dedans et met en place le royaume de Dieu dans l'âme. (Luc 13:19). Pour la même raison, il est comparé à 'un peu de levain qu'une femme a pris et a mis dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte soit levée', ou apportée dans sa propre nature. (Luc 13:21).

    Ce don ineffable, grâce à la sagesse infinie et à la bonté de la disposition divine, parle à l'état de chaque homme, fournit tous ses besoins spirituels, et est une aide présente et totalement suffisante pour chaque situation et difficulté. Pour les obéissants il s’avère être une "couette", sous la tentation d'un 'écran' et un 'prompt témoin' contre le transgresseur. C'est un 'esprit vivifiant' pour réveiller les indifférents; 'comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons, la purification de l'impur', et comme un 'marteau' pour le cœur du pécheur endurci; et en tout, un professeur infaillible, et le guide de la vertu et de la sainteté.(29)

    Et comme il y a diversité d'opérations et administrations, de même aussi il y a diversité de dons offerts aux membres du corps (1 Cor 12:3-12) : 'L'Esprit distribuant à chacun en particulier comme il veut', afin que chaque fonction et service dans l'église réclamante puisse être effectué, pour préserver sa santé, force et pureté. Et donc par un seul et le 'même esprit' nous sommes tous baptisés en un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres; et tous sommes abreuvés d'un seul Esprit' (1 Cor. 12:13).

    La lumière divine intérieure est souvent confondue avec la conscience, et donc des conclusions sont tirées contre la vérité de la doctrine. Mais ce principe est distinct de cette faculté naturelle comme la lumière du soleil est distincte de l'œil sur lequel elle opère. De la mauvaise éducation et de la transgression habituelle, le jugement deviendra perverti ou assombri, et souvent 'appelle le mal bien et le bien mal', et conscient d'être influencé par le jugement il répond à ses décisions, et accuse ou excuses en conséquence. De cette manière, la conscience devient corrompue et souillée. Maintenant, c'est notre conviction que, si les découvertes faites et les monitions données par la lumière divine à l'esprit, y assistaient strictement, elles permettraient de corriger et de réformer la conscience égarée et le jugement, et dissiper les ténèbres dans lesquels l'esprit est impliqué.

    Tel est notre témoignage au grand principe fondamental en religion, que nous croyons et comprenons. Nous excluons les opinions spéculatives. Si le lecteur n'est pas satisfait avec notre forme impersonnelle d'expression, laissez-le la changer, et ce sera un changement de nom seulement. Nous ne discutons pas sur les noms.

    Nous croyons en la divinité du Christ, non pas au corps qui est extérieur, mais de l'esprit qui habite en lui - non une divinité auto-existante et indépendante, mais venant du Père, étant le Saint-Esprit, ou Dieu dans le Christ. 'Le Fils ne peut rien faire de lui-même', dit le Christ; et encore, 'Je ne peux de moi-même rien faire' (Jean 5:19, 30); et à un autre endroit, 'Le Père qui demeure en moi fait le travail' (Jean 14:10); 'Comme mon Père m'a enseigné, je dis ces choses' (Jean 8:28); 'Comme le Père m'a dit: ainsi je parle' (Jean 12:50). (30)

    Nous rejetons les doctrines communes de la Trinité et de la satisfaction, comme contraire à la raison et à la révélation, et pour une expression plus complète de nos points de vue sur ces sujets, nous renvoyons le lecteur curieux aux œuvres citées ci-dessous (31). Nous sommes également loin de posséder la doctrine de la 'justice imputée' de la manière et la forme dans laquelle elle est maintenue. Nous croyons qu'il doit y avoir une véritable justice de cœur et de vie, forgée en nous par le Saint-Esprit, ou le Christ intérieur; dont le travail nous l'imputons tous à lui, de nous-mêmes nous ne pouvons rien. Ni même, nous n'admettons pas que les péchés d'Adam soient, dans aucun sens, imputables à sa postérité; mais nous croyons que personne n'encourt la culpabilité du péché, jusqu'à ce qu'il transgresse la loi de Dieu en sa propre personne. (Deut 1:39; Ez 17:10-24; Mat 21:16; Marc 10:14, 15, 16; Rom 9:11). Dans cet état déchu, l'amour et la miséricorde de Dieu ne s'étendent jamais à sa régénération et rédemption. Dieu a tant aimé le monde, qu'il a envoyé son Fils unique dans le monde, dans ce corps préparé, sous l'ancienne dispense, pour le salut des hommes. Et c'est par le même amour rédempteur, et dans le même but qu'en vertu de la 'nouvelle alliance', il envoie maintenant l'Esprit de son Fils dans nos cœurs, un médiateur et intercesseur, pour nous réconcilier et nous rendre obéissant à la sainte volonté et à la juste loi de Dieu. Nous croyons que tout ce qui doit être salutairement connu de Dieu, se manifeste chez l'homme ou est révélé par son Esprit (Rom I:19); et si l'humanité avait été satisfaite d'en rester là, et avait pratiqué les connaissances ainsi communiquées, il n'aurait jamais existé de controverse à propos de la religion, et aucun matériaux ne pourrait maintenant être trouvé pour le travail, dont cet essai fait partie. (Deut. 28:15, 29).

    Notre témoignage concernant les saintes écritures - Nous croyons que les saintes écritures procèdent à partir des révélations de l'Esprit de Dieu pour les saints; et cette croyance est fondée sur des preuves fournies par le même Esprit à nos esprits. Nous les éprouvons pour être enseignées, convaincre, corriger et pour instruire dans la justice. Mais comme elles sont une déclaration de la fontaine, et non la fontaine elle-même, elles portent la même inscription que le cadran solaire: 'Non sine lumine' - inutile, ou lettre morte, sans lumière; (32) parce que la bonne interprétation, l'autorité et la certitude d'elles, et, par conséquent, leur utilité, dépendent de l'assurance et de la preuve du même Esprit par lequel elles sont dictées et données à l'esprit du lecteur. (2 Cor 3:6). Car, bien que nous croyons que nous pouvons être aidés et renforcés par des moyens extérieurs, telles que les saintes écritures, et un ministère évangélique autorisé; pourtant ce n'est que par l'Esprit que nous pouvons arriver à la vraie connaissance de Dieu, et être conduit 'dans toute la vérité.' Sous ces diverses considérations, nous ne pouvons pas accepter ces écrits comme le fondement et la base de toute connaissance religieuse, ni la règle primaire de foi et de pratique; puisque ces attributs élevés appartiennent à l'Esprit divin seul, par lequel les saintes écritures elles-mêmes sont testées. Ni-même nous ne confondons la cause et l'effet en les coiffant de la 'Parole de Dieu', dont le titre appartient à Christ seul, la fontaine à partir duquel ils proviennent. (Eph 6:17; Héb. 4:12; Rev. 19:13).

    Notre témoignage sur le culte divin, le ministère, &. - Nous croyons que ceux qui adorent le Père justement, doivent l'adorer en esprit et en vérité, et non pas d'une manière formelle. (Jean 4:24.) Ainsi, lorsque nous nous réunissons pour le culte public, nous ne nous précipitons pas en performances extérieures. (1 Pi. 4:11). Car, comme nous croyons que de nous-mêmes, et par notre propre raison naturelle, nous ne pouvons effectuer aucun acte qui sera acceptable à Dieu, ou valable pour notre propre avancement dans la justice, sans l'influence sensible de son bon Esprit (1 Cor 12:3) : encore moins nous pouvons, sans cette aide divine, être utile à d'autres, ou faire le ministère à plein temps, voyant que cette condition essentielle n'est pas à notre disposition. Par conséquent, c'est de notre pratique, lorsque nous nous réunissons, que nous nous asseyons en silence, et retirions nos esprits des choses extérieures, pour attendre Dieu, et 'le recherchons, si par hasard nous pouvons le trouver.' (Psaume 46:10). Et dans ces occasions silencieuses nous sommes souvent renforcés et rafraîchis par sa présence céleste. (Mat 18:20). Cette manière de rendre le culte nous la croyons plus acceptable pour notre grand Chef, 'qui voit dans le secret', que d'établir des formes de prières ou éloges, cependant spéciales, et effectuées par la volonté de l'homme. (1 Cor 2:13; Luc 12:12). Pourtant, nous n'excluons pas l'utilisation d'un juste ministère qualifiée, et nous croyons que c'est une grande bénédiction pour l'église. Et nous n'excluons pas la prière vocale, lorsqu'elle est correctement autorisée; bien que nous portons témoignage contre la coutume des temps et les personnes nommées pour ce service solennel par l'autorité humaine; croyant que sans l'exécution immédiate de la puissance divine, 'nous ne savons pas ce qu'il convient de prier' (Rom. VIII. 26).

    J'ai déjà dit que c'est notre conviction, que les rites et les cérémonies extérieures n'ont aucune place dans le cadre du dispensât chrétien: nous le considérons comme une administration purement spirituelle. Par conséquent, nous estimons que les moyens d'initiation à l'église du Christ ne consistent pas du baptême d'eau de Jean, lequel rite doit diminuer pour disparaître (Jean 3:30).; mais dans le baptême du Christ, (Mat 3:11), ou celui de l'Esprit Saint; dont les fruits sont la repentance et la nouvelle naissance. Nous ne pensons pas que la communion spirituelle peut être maintenue entre le Christ et son Église, par l'utilisation des 'éléments' extérieurs du pain et du vin, appelée 'repas', qui est le type ou l'ombre seulement; mais une allusion est faite dans les révélations de la vraie communion : 'Voici, je me tiens à la porte et je frappe: si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.'

    Un ministère de mercenaire, ou la pratique de prendre l'argent pour la prédication, nous témoignons d'être contre, comme contraire au précepte clair et au commandement du Christ, 'Vous avez reçu gratuitement, donnez librement.' En outre, nous estimons que pour constituer un Ministre du Christ cela nécessite un don, un appel, une qualification particulière du Maître béni, et que ni les théologiens scolaires, la philosophie, ni les formes de coordination, conférons à un degré quelconque, soit la capacité ou l'autorité de s'engager dans ce service du Christ, (1 Cor. 2:4, 5, I3), qui nous a averti que nous ne pouvons rien faire de par nous-mêmes sans lui. (Jean 15:5). Comme nous croyons que les dons du ministère sont accordés par le Chef de l’Église, afin que nous ne présumions pas de le limiter dans la dispensation d'eux, à aucune condition de vie, ou pour un seul sexe; voyant que mâles et femelles sont tous un en Christ. Et cette liberté nous la considérons comme un accomplissement de la prophétie, après avoir reçu de nombreuses preuves de son influence salutaire dans l'église. (Actes 2:16, 17; 21:9).

    Nos témoignages contre la guerre, l'esclavage et les serments qui sont généralement bien connus, et ont leur levée dans les convictions de l'Esprit de vérité en nos esprits, sont amplement confirmés par les préceptes et les commandements du Christ et ses apôtres, auxquels nous renvoyons le lecteur.

    Nous condamnons les amusements frivoles et vains, et les modes changeants et superflus dans l'habillement et le matériel, les spectacles de réjouissance et de deuil, et les détournements publics. Ils sont une perte de ce temps qui nous est donné à des fins plus nobles, et sont incompatibles avec la simplicité, la gravité et la dignité qui doivent orner la personnalité chrétienne.

    Nous nous abstenons de l'utilisation du pluriel pour une seule personne, et les compliments dans nos rapports avec les hommes, comme ayant leur origine dans la flatterie, et tendent à nourrir un principe, l'antagoniste de cette humilité et douceur, qui, d'après l'exemple du Christ, devraient s'attacher à ses disciples. Nous déclinons également à donner des noms communs aux mois et jours, qui leur ont été accordés en l'honneur des héros et des faux dieux de l'antiquité, provenant donc de la superstition et de l'idolâtrie.

    Nous inculquons la soumission aux lois dans tous les cas où les 'droits de la conscience' n'ont pas de ce fait été violés. Mais comme le royaume de Christ n'est pas de ce monde, nous estimons que le pouvoir civil est limité au maintien de la paix extérieure et au bon ordre, et a donc aucun droit de s'ingérer dans les affaires religieuses.

    Les assemblées annuelles à New York, Genessee, Baltimore, Ohio et l'Indiana, maintiennent une correspondance épistolaire avec l'assemblée annuelle de Philadelphie, conformément à l'ancienne pratique. Mais la réunion annuelle de Londres a décliné ces relations depuis la séparation en 1827.

    L'auteur fait ici allusion à une controverse qui a surgi dans le corps des Amis, d'une tentative faite par une partie d'elle, qui était devenu imprégnée d'un amour dominant d'une religion dogmatique, pour amener les membres sous le joug de ce qu'on appelle la 'Religion évangélique.' Cette tentative qui est arrivée simultanément en Europe et en Amérique, trouva une résistance vigoureuse dans de nombreux milieux, et rencontra aux États-Unis tant de haine et d'opposition, qu'elle conduisit à un schisme, dans lequel chacun des deux partis séparés soutenait l'honneur et les avantages d'être le premier corps d'Amis reconnu et juridique. A l'un d'entre eux, le titre de Quakers Hicksits a été donné; du nom d'un homme vénérable, Elias Hicks, qui se tenait en bonne place avant d'affirmer la vraie doctrine de l'Évangile de liberté, et qu'il considérait comme les principes essentiels des premiers Amis. Mais ces principes et cette doctrine ont conduit, s'ils n'ont pas plutôt impliqué, à la négation des croyances humainement conçues des âges semi-barbares, et à l'inconséquence et grand principe du christianisme d'Athanase. Pour cette utilisation de la liberté avec laquelle Christ les a rendu libre, ils ont été désavoués et même persécutés, par ceux de leurs frères qui pensaient que le salut par la foi signifie le salut en tenant leurs opinions exactes. Le compte maintenant donné doit être compris comme émanant de ceux qui prétendent représenter les anciens principes et les lois établies du corps.

     

    Les universalistes aux États-Unis.


    Universaliste est le nom général et approuvé de cette dénomination de chrétiens, qui se distinguent par leur croyance en un Dieu qui finalement sauvera toute l'humanité du péché et de la mort, et de rendra toutes les intelligences saintes et heureuses par et à travers la médiation de Jésus-Christ, le Sauveur du monde. Le grand sentiment général final, pour le salut universel de tous les êtres moraux du péché et de la mort, pour lequel cette dénomination est unie, et par lequel elle se distingue, est appelé universalisme; ou, parfois, par le biais de la variation de la phraséologie, 'la foi abrahamique', parce que c'est l'Évangile qui a été déclaré à Abraham ou, parfois, 'la restitution', ou 'la restitution de toutes choses', &c.

    Le premier signe du dessein de Dieu pour détruire la cause du mal moral, et de restaurer l'homme à la pureté et au bonheur, qui est contenu dans la promesse, que le serpent, (qui représente l'origine et la cause du péché,) après avoir blessé le talon de l'homme, (une blessures guérissable de la partie la plus inférieure de l'humanité,) devrait avoir sa tête brisée par la semence de la femme. (Genèse 3:15). Une blessure à la tête représente la mort du serpent, (et à ce que ce reptile représente;) et la destruction étant effectuée par la semence de la femme, montre la délivrance finale et complète de l'homme de celui-ci, et le triomphe de tous les maux. En accord avec l'idée véhiculée qui représente que seul le talon de l'homme est blessé, étant la limite de la peine divinement prononcée sur la première paire de transgresseurs, pour la durée de leur vies terrestres (Gen. 3:17, 19) - et l'absence totale sur tout, qui serait même similaire à un soupçon, que Dieu punirait Cain ou Lamech, ou les antédiluviens, avec une peine infinie ou sans fin - et l'institution de la peine temporelle seulement qui est dans la loi donnée par Moïse. Et le signe final, la destruction totale de la cause même du mal moral, et de toutes ses œuvres, ou effets (ou du péché,) est en outre expliquée et confirmée par la suite et de par des témoignages plus concluants, dans lesquels il est dit que Jésus détruirait la mort et le diable, le diable et toutes ses œuvres; et que la tombe (Hadès, ou l'enfer) et sa victoire, et la mort et son aiguillon, (qui est le péché) n'existeraient plus après la résurrection des morts. (Voir Hébreux, 2:14; I Jean 3:8; et 1 Cor 15:54-57).

    Cette brève indication de la destruction ultime du mal, et le salut de l'homme, a grandi dans cette promesse divine à Abraham et à ses descendants, dont l'apôtre Paul appelle expressément 'l’Évangile', à savoir, que Abraham et sa postérité, (laquelle semence est Jésus-Christ,) 'toutes les familles', 'toutes les nations' et 'toutes les tribus de la terre seront bénies' pour être 'détournées chacune de l'iniquité', et être 'justifiées (c'est-à-dire rendues justes) par la foi.' (Comparez Genèse 7:3, 18:18, 22:18, et 26:4, avec Actes 3:25, 26 et Galates "3:8) Christ est un prince spirituel et le Sauveur spirituel seulement, et cet Évangile étant une promesse spirituelle; bien sûr, les bénédictions promises à tous, en Christ, seront aussi spirituelles, et non pas seulement temporelles. Pour tous ceux qui sont bénis en Christ, ils sont de nouvelles créatures. (2 Cor. 5:17). En conséquence, nous trouvons cette promesse ou serment solennel de Dieu - cet 'évangile prêché avant l'heure à Abraham' - qui fait la base et presque le sujet de toutes les prophéties concernant la prévalence ultime et universelle du triomphe sans fin de la domination morale de Dieu sous le règne de la médiation de Jésus-Christ.

    Mais si nous voulons obtenir une compréhension plus parfaite de ces promesses prophétiques, nous devons les examiner en rapport avec les expositions données pour leur signification, par le Sauveur et ses apôtres, dans le Nouveau Testament. Un ou deux exemples sont tout ce qui peut être donné ici. La soumission de toutes choses à la domination de l'homme, (Ps. 8:5, 6), est expressément appliquée à la soumission spirituelle de toutes les âmes à Jésus, par l'auteur de l'épître aux Hébreux, qui déclare un assujettissement universel ; ('car en cela il soumet tout sous lui, il ne laisse rien qui ne lui soit pas soumis'), et que ce n'est pas le physique présent ou la suggestion externe, mais l'assujettissement prospectif final, spirituel et interne qui en est le signe - 'cependant nous ne voyons pas encore que toutes choses lui sont soumises', &c. (Héb. 2:8, 9.) Et dans 1 Cor. 15:24-28, cette sujétion est représentée comme ayant lieu après que tous les puissances opposées sont vaincues, et le dernier ennemi est détruit et elle est relié à la suggestion que tous sont semblables à Jésus, et Jésus à Dieu, et il est déclaré, afin que Dieu soit tout ce qui est dans tout: - ainsi le plus catégoriquement démontre que rien qu'une sujétion spirituelle approfondie de l'ensemble de l'âme à Dieu ne peut être destinée. Et que ceci soit strictement universel, est évident, et qu'aussi à partir du verset 27, où Dieu est expressément désigné comme le seul être dans l'univers qui ne soit pas soumis à la domination morale de Jésus - donc en accord avec le témoignage de Hébreux 2:8, avant cité. Encore une fois: la promesse de la béatitude universelle dans l'Évangile, sous la figure d'un festin pour tous les peuples, faite sur le mont Sion, et l'engloutissement de la mort dans la victoire, enregistrée dans Isaïe 25: 6-8, est appliquée de façon très positive par l'apôtre Paul à la résurrection de tous les hommes pour l'immortalité - montrant ainsi son universalité, sa spiritualité et son infinité. (Voir 1 Corinthiens 15:54). Et encore: dans Isaïe 55:10, 11, Dieu donne un gage que sa parole sera le plus sûrement accomplie, que tout ce qu'il envoie s'effectue, que ses agents naturels accompliront leur mission. Dans Isa. 45:22-24, il nous informe que la mission de sa parole est de faire que tout genou s'incline, et que toute langue prête serment, et avec assurance dit que dans le Seigneur chacun a la justice et la force. L'Apôtre des gentils, en parlant de la Parole de chair incarnée de Dieu, Jésus de Nazareth, d'une manière très emphatique confirme l'universalité absolue de cette promesse, en déclarant qu'elle incluait tout dans les cieux et sur la terre, et sous la terre, dans sa promesse de salut final, en les rassemblant dans le Christ. (Voir Phil 2:9-11). Cette reconnaissance de Jésus, comme Seigneur ou le propriétaire universel, doit être faite par l'influence du Saint-Esprit, (1 Cor 12:3; et Rom 14:8, 9, comparativement à Jean 6:37-39, et Phil. 3:21) - et qu'on appelle la réconciliation, sans laquelle, en effet, il ne pourrait pas avoir une véritable sujétion spirituelle et une allégeance. (Col. 1:19, 20; et Ep 1:8-10).

    Nous avons très brièvement retracé l'essor et le développement progressif de la doctrine du salut universel, de sa première suggestion jusqu'à son exposition claire et complète; - ce qui prouve que c'est en effet, 'la restitution de toutes choses, dont Dieu a parlé par la bouche de tous ses saints prophètes, depuis le commencement du monde' - (Actes 3:21). - et l'Évangile que Dieu 'dans ces derniers jours, nous a dit par le Fils, qu'il a établi héritier sur toutes choses.' Cette bonne nouvelle du grand salut, si abondamment témoignée par les apôtres du Sauveur, était sans aucun doute la foi des églises primitives. Certes, d'autres questions engageaient plus directement la prédication et les controverses des premiers enseignants; car les Juifs et les Gentils nient que Jésus était un enseignant divinement ordonné, et qu'il ait ressuscité d'entre les morts après sa crucifixion et le sépulture - et beaucoup ont également nié la résurrection des morts en général. Mais c'est un fait clairement indiqué sur la page de l'histoire ecclésiastique, et prouvé par les écrits des premiers Pères eux-mêmes, que la doctrine du salut universel était tenue, sans que rien ne soit directement enseigné, jusqu'au jours de Tertullien, en 204; et que Tertullien lui-même était le premier écrivain chrétien connu pour avoir affirmé la doctrine de l'éternité absolue de l'enfer et des tourments, ou, que le châtiment des méchants et le bonheur des saints étaient de même durée. Il y eut une opposition quant à la doctrine du salut universel, longtemps après les jours d'Origène, (environ 394) - mais n'a jamais été déclarée pour être une hérésie par l'Église en général, jusqu'aussi tard que l'année 553, lorsque le cinquième concile général a ainsi déclaré qu'elle était fausse. Ainsi afin que le lecteur puisse avoir des noms et dates, nous nommerons ici quelques-uns des Pères les plus éminents, avec la date de leur plus grande renommée, et qui ont ouvertement avoué et enseigné publiquement la doctrine de l'universalisme.

    En 140, les auteurs des Oracles sibyllins; en 190, Clément, Président de l’École du catéchiste à Alexandrie, l'homme le plus savant et illustre avant Origène; en 185, Origène, la lumière de l’Église dans ses jours, dont la réputation pour son enseignement et sa sainteté a donné lieu à de nombreux adeptes, et enfin un grand parti, dans l'Église Chrétienne, la plupart (sinon tous) ont été persuadés d'être croyants et défenseurs de l'universalisme. Parmi ceux-ci, nous nous contenterons de citer, (car nous n'avons pas de place pour des remarques,) Marcellus, Évêque d'Ancyre, et Tite, Évêque de Bostra; 300, Grégoire, Évêque de Nysse et Grégoire de Nazianze, Archevêque de Constantinople; 380, Théodore, Évêque de Mopsueste, et Fabius Manus Victorin; 390, les origénistes, les gnostiques et les manichéens en général le tenait à cette époque, et de nombreux pères éminents dont nous n'avons pas de place pour particulariser. Ceux que nous avons nommé citaient les mêmes textes, et utilisaient un bon nombre d'arguments pour preuve de la doctrine qui sont maintenant utilisés par les universalistes. Et c'est un fait digne d'être remarqué, que les Pères grecs ont écrit contre la misère infinie, et en faveur de l'universalisme, néanmoins utilisaient le mot grec aion et ses dérivés, (rendu par jamais, toujours, sans fin, et éternel, dans notre version commune anglaise de la Bible,) pour exprimer la durée de la peine, qu'ils ont déclaré être limitée - prouvant ainsi que l'ancienne signification de ces mots n'était pas pour une durée sans fin lorsqu'elle est appliquée pour le péché et la souffrance. Pour les instances en référence à l'auteur et à la page, voir 'Histoire ancienne de l'universalisme, par le Révérend H. Ballou,' à partir de laquelle la déclaration suivante très condensée est extraite.

    Après avoir existé sans être inquiétée, en effet, qui était le sentiment dominant de l'Église Chrétienne, pour près de 500 ans, surtout pour la partie de l’Église la plus proche de Judée, et donc plus sous l'influence conférée par les disciples personnels du Seigneur Jésus, - l'universalisme a été enfin posé, comme son Grand Maître l'avait été avant lui, par la force et l'autorité humaine. Du cinquième concile général, en l'an 553, nous pouvons retracer le déclin rapide du christianisme pur. Au cours de tous les âges sombres de la rapine, du sang et de la cruauté, l'universalisme était inconnu en théorie comme en pratique; et la doctrine du péché et de la souffrance incessants régnait sans rival. Mais à peine que la Réforme avait commencé, et que les arts et l'enseignement commençaient à revivre, et que les saintes écritures étaient lues et respectées, que de nouveau l'universalisme trouvait des défenseurs, et commençait à se répandre dans la chrétienté. Les anabaptistes d'Allemagne et d'Angleterre l'ont ouvertement embrassé - beaucoup d'hommes éminents de valeur, de talents et de culture, l'embrassèrent et le défendirent - et il forma l'espoir et la consolation de centaines d'hommes et femmes pieux de diverses confessions. Parmi beaucoup d'autres qui ont embrassé et enseigné l'universalisme, nous avons seulement la place pour nommer Winstanley, Earbury, Coppin; Samuel Richardson, auteur de 'Les tourments de l'enfer éternel balayés;' Jeremy White, Aumônier à Cromwell, et auteur de 'La restauration de toutes choses', le Dr Henry More, Archevêque Tillotson, le Dr Thomas Burnct, Wm. Winston, Sir Isaac Newton, le Dr George Cheyne, Chevalier Ramsay, John Win. Peterson, Neil Douglas, James Purves, le Dr Hartley, auteur de 'Observations sur l'homme'; Évêque Newton, Sir George Stonehouse, le Révérend. R. Barbauld, et sa femme, Anna Letitia Barbauld, l'auteure; de nombreux baptistes généraux, en Angleterre; les unitariens anglais, presque universaux, surtout les Drs. Priestley, Lindsey, Belsham, et d'autres, et beaucoup d'hommes éminents aux Pays-Bas, en France et en Allemagne. Dans ce dernier pays désigné, le sentiment s'est propagé le plus généralement, et est maintenant tenu par une grande majorité des chrétiens évangéliques et rationalistes: tant et si bien, que le Professeur Sears l'a catalogué comme 'l'orthodoxie d'Allemagne'; et M. Dwight déclara qu'il y a peu de théologiens éminents dans ce pays, mais qui y croient. Aux États-Unis le sentiment est maintenu, avec une publicité variable, parmi les sectes dont la profession de foi publique est plus ou moins défavorable à cela: comme chez les Moraves, les baptistes allemands de plusieurs sortes, une partie des unitariens, quelques-uns parmi les protestants méthodistes, et même parmi les congréganistes et presbytériens, selon la déclaration du Professeur Stuart. Et sans doute il continuera à se répandre silencieusement et invisiblement, parmi les parties les plus bienveillantes et affectueuses de toutes les sectes, aussi rapidement que la vraie connaissance scripturaire éclaire leur esprit; jusqu'à ce que leurs prières pour le salut des perdus trouve un support répondant à leurs espoirs et à leur foi, et l'église moderne, comme la primitive, doit tenir dans leur pureté la doctrine du salut universel du péché et de la souffrance.

    En tant que dénomination, les universalistes ont commencé leur organisation en Angleterre, environ en I750, sous la prédication du Révérend John Relly, qui se sont réunis pour la première église de croyants dans ce sentiment, dans la ville de Londres. M. Relly et ses congrégations ont généralement tenu à une forme modifiée de la doctrine de la Trinité; ce qui donnait un caractère conséquent à l'universalisme en Grande-Bretagne, qu'on ne retrouve pas aux États-Unis. Les unitariens de Grande-Bretagne étant très généralement universalistes, également dans le sentiment et pour la prédication, tous ceux qui embrassent l'universalisme dans le cadre de la doctrine de l'unité divine, rejoignaient les unitariens; et d'où cette dénomination n'a pas augmenté aussi rapidement en Grande-Bretagne comme ça s'est produit dans ce pays, bien que la doctrine se répandait largement ici, et aussi sur le continent. L'universalisme a été introduit aux États-Unis, comme une doctrine distincte, par John Murray. M. Murray s'est converti du méthodisme par la prédication de M. Relly, et a émigré dans ce pays en 1770, et peu après commençait à prêcher ses vues particulières dans divers endroits du New Jersey, en Pennsylvanie, New York, Rhode Island et le Massachusetts, et ainsi devint le principal fondateur de la dénomination. Pour une biographie très intéressante du M. Murray, nous renvoyons le lecteur à sa vie; et pour une histoire plus complète du sentiment et la dénomination générale, et en particulier de l'universalisme en Amérique, que mes limites m'autorisent à fournir, je renvoie le lecteur à l''Histoire moderne de l'universalisme, par le Révérend Thomas Whitmore.' Celui-ci, avec 'Histoire ancienne de l'universalisme', avant mentionné, donnera une histoire continue de la doctrine, depuis le jour des apôtres jusqu'à 1830.

    Aux États-Unis, auxquels nous limitons maintenant notre très brève esquisse, l'universalisme avait parfois été défendu, de la chaire et par la presse, avant l'arrivée de Murray. Le Dr George De Benneville, de Germantown, Pa., un homme pieux et cultivé, était un croyant, et probablement publia l'édition de 'Évangile éternel' de Siegvolk, une œuvre universaliste qui est apparue ici en 1753. Le Révérend Richard Clarke, un épiscopalien, l'a ouvertement proclamé alors Recteur de l'église de Saint-Philippe, à Charleston, en Caroline du Sud, de 1754 à 1759. Le Dr Jonathan Mayhew, congrégationiste, de Boston, a prêché et publié un sermon en sa faveur en 1762. En outre, les tunkers (ou anciens baptistes allemands), et les mennonites en général, et certains parmi les moraves, (y compris le comte Zinzendorf, qui a visité ce pays), l'on utilisé, mais on pense qu'ils ne l'ont pas souvent prêché publiquement. Mais M. Murray était le premier à prêcher dont la formation de la dénomination peut être retracée. Après s'être déplacé pendant plusieurs années, il se retrouva à Gloucester, dans le Massachusetts, où la première société universaliste dans ce pays a été organisée en 1779; et la première chapelle, à l'exception de Potter, dans le New Jersey, a été érigée ici par lui-même, en 1780. Peu de temps avant cela, d'autres prédicateurs de la doctrine se levèrent dans diverses parties de la Nouvelle-Angleterre, parmi lesquels se trouvaient Adam Streeter, Caleb Rich, et Thomas Barnes et organisèrent quelques sociétés dès 1780. Elhanan Winchester, reconnu comme un prédicateur parmi les baptistes calvinistes, et, à côté de Murray, le premier prédicateur et le plus efficace de l'universalisme, a été converti à Philadelphie en 1781. La plupart de ces premiers prédicateurs, ainsi presque simultanément levés de par Dieu, probablement différaient considérablement les uns avec les autres avec M. Murray, sur divers points de doctrine, alors qu'ils tenaient la communion les uns avec les autres en tant que croyants pour le salut commun; et ont sans doute jeté les bases de cette libéralité céleste de sentiment parmi les universalistes dans ce pays, ce qui les conduisit à tolérer la diversité des opinions religieuses dans leur dénomination, presque aussi grande que l'on retrouve dans toutes les sectes opposées réunies; et fit qu'ils se maintenaient rapprochés en tant que chrétiens, avec tous ceux qui portent ce nom et maintiennent cette réputation; et comme universalistes, avec tous les chrétiens qui croient au salut universel du péché et de la mort.

    De ce faible commencement nous pouvons dater la hausse de la dénomination universaliste sur ce continent. Simultanément avec cela, des persécutions sombres et féroces ont été menées contre elle par le monde religieux. Des poursuites judiciaires ont été engagées contre nos membres dans le Massachusetts et le New Hampshire, pour les obliger à soutenir les sectes établies, et de rendre illégale les actes ministériels de nos prédicateurs, comme le mariage, & c... Depuis plusieurs années, ils ont donc été persécutés, insultés et soumis à des poursuites vexatoires et coûteuses, et ont nié le nom et les sympathies chrétiens, jusqu'à ce qu'ils soient contraints, en légitime défense, d'assumer un nom et une forme confessionnels, et à la fin même de publier dans le monde une profession de foi: non pour lier les esprits ou les consciences de leurs membres, mais pour se conformer à une réquisition judiciaire et informer le monde de ce qu'ils croient et pratiquent en tant que personnes chrétiennes. La première réunion des délégués (avec probablement moins de dix sociétés) à cet effet, eut lieu à Oxford, dans le Massachusetts, le 14 septembre 1785. Ils ont pris le nom de 'The Independent Christian Universalists.' Leurs sociétés devaient porter le titre, 'The Independent Christian Society in - communément appelés universalistes.'

    Ils se sont unis à l'aide de la 'Charter of Compact" (charte), à partir de laquelle nous faisons le bref extrait suivant, exprimant les vues et les sentiments de la dénomination à ce jour.

    'En tant que chrétiens, nous reconnaissons pas de maître, mais Jésus-Christ; et en tant que disciples, nous professons de ne suivre aucun guide dans les choses spirituelles, mais sa parole et son esprit; en tant qu'habitants de ce monde, nous nous tenons forcément à abandonner l'obéissance à tout ordre humain pour l'amour de Dieu, et tenus d'être obéissants aux pouvoirs qui sont ordonnés de Dieu dans toutes les affaires civiles: mais comme des sujets de ce Roi dont le royaume n'est pas de ce monde, nous ne pouvons pas reconnaître le droit du tout pouvoir de faire des lois pour réglementer nos consciences dans le domaine spirituel. Ainsi, comme une véritable Église indépendante du Christ, le regard fixé sur Jésus, l'auteur et le finisseur de notre foi, nous sommes mutuellement d'accord pour marcher ensemble dans la fraternité chrétienne, construisant l'un sur l'autre notre très sainte foi, nous réjouissant dans la liberté pour laquelle Christ nous a libéré, et d'être déterminé par sa grâce à ne pas être plus empêtrés par un joug de servitude.'

    Sur ce large fondement (Jésus-Christ étant la pierre d'angle) de la liberté d'opinion et de conscience - cette libéralité et tolérance pour différer largement en idées et en pratiques - les non essentiels, et ce grand monde, la charité céleste dans le monde entier à pour la fraternité - la dénomination était alors basée, sur ce fondement elle a de plus ensuite bâtit une sainte chapelle pour le Seigneur; et sur ce fondement de la liberté, de l'amour et de la vérité chrétienne, on peut même ajouter, jusqu'à ce que chaque âme que Dieu a créée soit mise en celui-ci comme une pierre spirituelle vivante de l'édifice universel.

    'La convention générale de la Nouvelle-Angleterre et autres', laquelle était recommandée par le rassemblement des délégués ci-dessus notifiés, a tenu sa première session à Boston en 1786, et s'est rassemblée chaque année par la suite. En 1833, elle a été modifiée, pour ce qui est maintenant la 'United States' Convention', avec seulement des pouvoirs consultatifs, et elle est constituée d'une délégation de quatre Ministres et six laïcs, dans chaque convention d'état dans sa communion. Le Révérend Osée Ballou (encore vivant dans une verte vieillesse et activement engagé dans la prédication et l'écriture pour défense de la Restitution) a été converti des baptistes en 1791. Son 'Traité sur l'expiation', publié en 1805, fut probablement le premier livre jamais publié dans ce pays qui prône l'unité stricte de Dieu, celle-ci et d'autres vues concordantes. Celui-ci et ses autres écrits, et ses constants travaux de la chaire, ont probablement modifié les vues théologiques du public, et ont formé celles de sa propre dénomination dans un système cohérent pour une plus grande mesure que celles de tout autre homme de son âge, et dans ce pays. En 1803, comme il a déjà été dit, la Convention Générale, lors de sa session à Winchester, N.H., a été contrainte de formuler et publier la profession de foi suivante. C'est la seule qui fut adoptée et publiée par ce corps.

    'I. Nous croyons que les Saintes Écritures de l'Ancien et du Nouveau Testament contiennent une révélation du caractère et la volonté de Dieu, et du droit, des intérêts et la destination finale de l'humanité.

    II. Nous croyons qu'il y a un seul Dieu, dont la nature est amour; révélée en un seul Seigneur Jésus-Christ, par un Saint Esprit de Grâce, qui va enfin rétablir toute la famille de l'humanité à la sainteté et au bonheur.

    III. Nous croyons que la sainteté et le vrai bonheur sont inséparablement liés; et que les croyants doivent maintenir l'ordre, et pratiquer les bonnes œuvres, car ces choses sont bonnes et utiles aux hommes.'

    Dans l'unité de cette profession de foi générale, l'ensemble de la dénomination est restée sans aucune perturbation, jusqu'en 1827; lorsqu'un effort a commencé à créer une division sur l'idée d'une punition limitée après la mort, et celle qu'il n'y a pas de punition après la mort. Finalement cela a abouti à une scission partielle du corps principal de quelques frères dans le Massachusetts, qui maintenaient une punition après la mort, et la formation de 'the Massachusetts Association of Restorationists.' Mais le grand corps des frères en accord en sentiments avec ces quelques-uns et qui refusaient de se séparer de la dénomination, et les rares qui la quittèrent ont été progressivement et presque tous absorbés dans les confessions chrétiennes (ou le Baptisme libre) et unitariennes, ou bien revenaient dans le corps principal, l'Association Restorationists s'est éteinte et la division cessa, sauf dans le cas de deux ou trois prédicateurs, et probablement aussi pour de nombreuses sociétés, qui conservaient encore leur existence distinctive dans le Massachusetts. Outre cela, il y a une ou deux sociétés aux États-Unis, et peut-être beaucoup de prédicateurs, qui refusèrent de se placer sous la compétence des organes ecclésiastiques de la dénomination, professant toujours un plein et chaleureux attachement à notre foi et aux principes généraux.

    Les principes de la liberté d'opinion et de conscience chrétiens, et de la tolérance libérale dans tous ce qui est les non-essentiels, et adoptés par les fondateurs de la dénomination, sont pratiqués par les universalistes de nos jours. En foi religieuse, ils n'ont qu'un seul Père et un seul Maître, et la Bible, cette dernière étant leur seul livre pour credo qu'ils reconnaissent. Mais pour satisfaire les curieux qui ne sont pas habitués à la tolérance libérale induite par un libre exercice de ce droit du jugement privé, il devenait nécessaire de préciser avec d'autres éléments que le langage des saintes écritures, ou nos vues particulières sur des sujets théologiques. La profession de foi générale a été adoptée en 1803, et compte tenu de ce qui précède, exprime véritablement la foi de tous les universalistes. En cela, la dénomination est unie.

    Les premiers prédicateurs de leur doctrine aux États-Unis étaient convertis de différentes confessions, et ramenèrent avec eux, sur la croyance de l'universalisme, beaucoup de leurs idées d'avant, à part quelques-une qu'ils ramassaient en chemin. Murray tenait à l'idée sabellienne de l'existence divine, et que l'homme, étant entièrement puni en la personne du Sauveur, par l'union avec lui, ne subit aucune autre peine que celle de la simple conséquence de l'incrédulité. Winchester était un trinitaire de caractère 'orthodoxe', et maintenait les souffrances pénales. Tous deux étaient calvinistes dans leurs vues sur les actes humains et les deux croyaient en la souffrance après la mort. M. Ballou était arien dans ses vues sur le mode de subsistance de Dieu; mais a abandonné progressivement la doctrine de la préexistence du Christ, et devint convaincu que le péché et la souffrance commencent et terminent leur existence dans la chair. D'autres, probablement, différaient quelque peu d'avec ces trois frères dans ces détails et autres. Mais, très généralement, les universalistes sont venus à entretenir, ce qu'on appelle communément, les idées unitariennes sur Dieu, le Christ, l'Esprit Saint et l'expiation, et au moins il semble y avoir une similitude très générale entre nous et les unitariens anglais, non seulement sur ces sujets, mais aussi sur la nature et la durée de la peine, sur le sujet du diable, et le pouvoir démoniaque, et sur le salut final de tous les êtres moraux. Le Révérend Walter Balfour, un converti du ministère congréganiste, dans le Massachusetts, par ses 'enquêtes sur le sens des mots originaux rendus par enfer, diable, Satan, pour toujours, éternel, la damnation, &ct., &ct...' et plus surtout par ses 'Lettres sur l'immortalité de l'âme', qui conduisirent certains à adopter l'opinion que l'âme s'endort à la mort, et reste en sommeil jusqu'à la résurrection, quand elle est réveillée, et se relève à l'image immortelle, glorieuse et céleste. Mais tous, ou presque tous les universalistes s'accordent sur l'idée, que tout péché et toute souffrance se terminent à la résurrection des morts pour l'immortalité, quand la mort, le dernier ennemi, est détruit; et le péché, l'aiguillon de la mort, n'est plus; et l'Hadès (l'enfer ou la tombe) offrira sa victoire au Réconciliateur de toutes choses dans le ciel, la terre et sous la terre, Dieu; et que Dieu est tout ce qui est en tout. (Voir 1 Cor. 15).

    Mais, comme il a déjà été dit, ils gardent une fraternité en tant qu'universalistes avec tous les chrétiens qui croient dans le salut final sur toutes les intelligences du péché et de la mort, et, à d'autres égards, s'ils sont trinitaires ou unitariens, calvinistes ou arminiens, s'ils tiennent au baptême par immersion, aspersion ou versement de l'eau, ou pour le baptême de l'Esprit uniquement, qu'ils utilisent ou rejettent les formes, et s'ils croient à la punition après la mort ou non. En bref, presque toutes les différences d'opinion qui ont touché le reste de la chrétienté pour des centaines de sectes opposées, existent dans la dénomination universaliste, sans qu'elles excitent une division ou même des conflits, oui, elles causent même rarement une quelconque controverse. Telle est l'influence harmonisante de la doctrine d'un Père, unique Sauveur, un seul intérêt, et une destination finale pour toute la famille humaine! Les universalistes exigent, comme la grande preuve et le seul teste pour celui qui se dit chrétien et qui prétend l'être, la manifestation de l'esprit de Jésus dans sa marche et conversation quotidiennes et des actes qui prouvent qu'il aime Dieu et les hommes, qu'il a l'esprit du Christ qui demeure dans son âme, ainsi que la lumière de la vérité dans sa compréhension. 'A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, que vous avez de l'amour les uns pour les autres', dit Jésus; et la seule façon certaine de savoir que l'homme a un tel amour, c'est de le voir dans sa vie et ses actions. Aucune profession, forme, ou cérémonie, ne pourra jamais si bien manifester cet amour, que de le vivre.

    Avec des différences sur des points mineurs qui doivent exister entre les personnes, qui sont fidèles au véritable principe protestant du droit indubitable du jugement privé, on dit de tous les Ministres qu'ils proclament les doctrines suivantes.


    I. Dieu est un et indivisible, sans rival ou égal, et est le seul qui doit être adoré d'adoration suprême.


    II. Jésus-Christ est un être créé et dépendant, tirant son existence et toute sa puissance de Dieu, qui est son Père, et le Père de tous.


    III. L'objet de la mission et de la mort du Christ n'était pas d'apaiser la colère ou satisfaire la justice de Dieu, mais pour ordonner l'amour de Dieu pour le monde, pour donner un exemple parfait à l'homme à suivre, pour révéler le vrai caractère du Père éternel, et pour apporter la vie et l'immortalité à la lumière.


    IV. Dieu a ainsi établi les principes de son gouvernement, et l'ordre de sa providence, que la punition suit la culpabilité par une loi naturelle et inévitable, de sorte que tout péché doit recevoir un châtiment adéquat.

    V. Toute punition est disciplinaire et corrective, et se terminera en bien pour ceux à qui elle est infligée.


    VI. Toute intelligence doit être en définitive sainte, et par conséquent heureuse dans la connaissance et le service de Dieu.


    Pendant le mois de septembre 1845, une convention générale des universalistes des États-Unis s'est réunie à Boston. Ce fut le plus grand rassemblement du genre jamais organisé auparavant. Il y avait plus de deux cents membres du clergé, outre les délégués laïcs, présents à l'occasion. Le nombre d'universalistes à Boston, pendant les deux jours de la convention, aurait dépassé les dix mille. La nature des sujets abordés était très intéressante et importante, calculée pour élever le caractère et accroître l'utilité de la dénomination générale. Les travaux de la convention ont été marqués du sérieux, de l'harmonie et de la charité. Un discours très éloquent a été livré dans la School Street Room, par le Révérend E.H. Chapin, et répété sur demande dans Warren Street Church. Dans ce discours, le prédicateur insista sur la nécessité d'un ministère instruit. Une part considérable des débats du corps était liée à l'éducation; et il y avait aussi une nécessité reconnue pour une organisation plus parfaite des églises et des sociétés, et qui reçut une bonne partie de l'attention. Le nombre de personnes présentes étaient si grand que des réunions ont eu lieu dans trois ou quatre églises dans le même moment. L'occasion a été un grand motif d'encouragement parmi les membres de la dénomination, non seulement en raison de la présence de toutes ces personnes, mais aussi en raison des affaires traitées et de l'esprit qui a prévalu. Le document officiel stipule 'Cela a été le plus grand et le plus heureux rassemblement de leur convention générale.'

    Le corps universaliste aux États-Unis a non seulement augmenté en nombre, mais aussi a élevé le niveau de ses objectifs; le premier était bien, le dernier meilleur. Voici les statistiques de la dénomination:

     

     

    Unitarisme congréganiste aux États-Unis d'Amérique

     

     

     

     Parmi les chapelles plusieurs ont été construites en union et appartenaient en partie à d'autres confessions. Les autres institutions de ce corps sont- 1 Convention générale. 1 Historical Society, 18 Stats Conventions, 79 Associations, (à côté de quatre écoles du dimanche en associations), 1 State Missionary Society, deux groupes la faisant., 1 State Tract Society, et une ou deux au moins comme associations à des fins similaires, 22 périodiques, la plupart d'entre eux des hebdomadaires publiés, et 6 ou 8 écoles secondaires. Le gain net de l'année dernière est de quatre conventions, neuf associations, 44 sociétés et 22 chapelles.

    Du nombre de personnes qui composent les sociétés mentionnées ici, il n'y a pas une connaissance précise. Un Ministre bien informé de l'appellation indique que 300 personnes qui possédaient les vues des universalistes, et directement ou indirectement étaient liées à chaque société, serait une estimation faible. Un de leurs périodiques avait un tirage de 5000 exemplaires. Leurs livres et documents ont été largement diffusés et lus avidement, et sur tout le territoire largement étendu des États-Unis il y a des personnes qui tiennent leur sentiment, mais qui ne sont pas organisées en sociétés. Celles-ci sont considérées en nombre égal, si elles ne dépassent pas, celles qui forment les églises et les sociétés.

    Trois appellations, 'sociétés', 'églises' ou 'chapelles', sont employées par les universalistes en parlant de leurs communautés séparées. La portée exacte de ces termes peut être ainsi expliquée. Dans plusieurs des états il y a une loi générale de constitution, prescrivant la manière dont un organisme religieux sera organisé, afin d'avoir une existence légale, et d'être capable de maintenir la propriété. Dans de nombreux endroits, les universalistes sont organisés uniquement selon la loi, et sont ensuite appelé sociétés. Dans d'autres, il existe en plus du cadre juridique, une nouvelle organisation, avec une confession de foi, une alliance de l'église, & c. Elles sont appelées églises par distinction des sociétés. Il arrive souvent, en effet, ce qui est généralement le cas, qu'une église et une société existent dans la même congrégation, certains étant des membres légaux de la société, des contributeurs pour ses fonds, et votant dans toutes ses affaires, mais qui ne sont pas membres de l'organisation appelée église. Meeting-House est synonyme de 'chapelle' parmi les dissidents d'Angleterre. Le titre juridique de la chapelle, des terres et d'autres biens, est investi dans la société et non pas dans l'église.

    L'organisation ecclésiastique participe à la nature du gouvernement civil. Les sociétés sont strictement indépendantes. Ceux qui se trouvent dans une seule ville, ou dans plusieurs villes ou comtés, forment une association, et élisent leurs représentants lors de ses sessions annuelles. Les associations sont représentées dans une Convention d’État, puis à nouveau dans la Convention Générale des États-Unis.

    Ceux qui souhaitent obtenir plus d'informations complètes et précises sur ce corps, se reporteront aux ouvrages suivants, à savoir : Ballou sur l'expiation; Ballou sur les paraboles; Whittemore sur les paraboles; Guide pour l'universalisme de Whittemore : Universalisme illustré et défendu d'O.A. Skinner; Pro et Con de l'universalisme; L'argument de Williamson sur le christianisme; Exposition et défense de l'universalisme de Williamson; Discussion de Ely et Thomas; Lettres de D. Skinner à Aikin et Lansing; Gouvernement Divin de Smith; Dialogues de Winchester; Évangile éternel de Siegvolk; Petitpierre sur la bonté divine; (ces quatre, et plusieurs autres bonnes œuvres, sont publiées dans les dix premiers numéros de la 'Select Theological Library,' par Gihon, Fairchild, & Co., Philadelphie); Conversations familières de Streeter; Enquête de Balfour; Deuxième enquête de Balfour; Lettres de Balfour au Professeur Stuart; Sélections de Paige de commentateurs éminents; Commentaire de Paige sur le Nouveau Testament: Examen de Sawyer sur 'universalisme tel qu'il est' de Hatfield. La croyance universaliste de Asher Moore; ou l'un de nos nombreux périodiques, pamphlets, & c.

     

    Notes :

    (1) Il était le père de Hon. William Cranch, le présent juge en chef de la United States Circuit Court pour le district de Columbia, lui-même un éminent unitarien. Richard Cranchwas est né à Kingsbridge en octobre 1720, Angleterre, et mourut à Quinscy, Mass., 16 octobre 1811, à 85 ans. Il a souvent représenté les paroisses unies de Braintree dans la province rassemblée provinciale; après la Révolution, il a été élu à plusieurs reprises Sénateur de l’État du Massachusetts; et a été nommé Juge de la Court of Common Pleas pour le comté de Suffolk.

    (2) Cette liturgie est utilisée à ce jour dans cette église, étant passée par cinq éditions. Cependant, certaines altérations pas très importantes ont été réalisées; avec l'ajout de services et prières familiales occasionnels, et des hymnes pour usage personnel et privé. La cinquième et la plus complète édition, qui est celle de 1841; et porte sur sa page de titre comme éditeur, le nom du dernier Ministre de l'église, le regretté FW P. Greenwood, D.D.

    (3) Page 1.

     

    (4) Traités de AUA, 1ère série, n ° 202: mai 1844, p. 5 et suivantes,

    (5) Message des fiduciaires en 1823.

    (6) Le mot "paroisse" ne se limite pas ici comme en Angleterre. Il est souvent utilisé comme synonyme de "Société religieuse."

    (7) Miss Lydia K. Adams.-Dr. Lowell, dans une note le Dr Gannett, daté septembre 28,1831, prévoit que Mlle Adams a été invité à l'œuvre, en apprenant que certaines dames à Beverley, Mass., Avaient été engagés pendant un certain temps "à donner un enseignement religieux aux enfants pauvres le jour du sabbat." Dans une P.S. il ajoute: «Je ne sais pas que toute l'école du dimanche a été enseigné en Nouvelle-Angleterre avant l'année 1812, si ce ne est celui de Beverley, qui était l'occasion de cette paroisse ouest."

    (8) L'histoire du Président Quincy de l'Université Harvard, vol. l, p, 9, 10.

    (9) Histoire de Quincy de l'Université Harvard, vol. i. 198, vol. ii. 70. f l'histoire.

    (10) L'histoire du Président Clay du collège de Yale, page 75, comme cité par le Président Quincy, ii. 71.

    (11) Quand nous disons que Harvard n'est pas une université unitarienne reconnue, nous ne signifions que ça doit être compris comme disant qu'elle n'est pas comme dans le sens d'exiger une déclaration soit de croyance, ou d'un but de défendre et de propager des vues unitariens de l’Évangile. Aucun test sectaire n'est exigé pour les officiants, les instructeurs, ou les élèves, dans n'importe quelle faculté ou département. C'est, comme les faits de l'affaire le montrent, dans les mains des unitariens, et pour l'amour de cette liberté à la fois dans la science et la religion, qui nous semble si précieux, (que Dieu accorde que ça puisse être longtemps ainsi!). 

     

    (12) En 1840, le Révérend Francis Parkman, D.D. de Boston, a ajouté 5.OOO dls., au legs de son père, pour compléter la fondation de cette chaire.

    (13) Moïse, Grant, Esq. et le Révérend T. Gray.

    (14) Le Rév. Dr Jenks, après Pasteur de l'église Green Street Congregational à Boston.

    (15) La Nouvelle-Angleterre comprend les États du Massachusetts, Rhode Island, le Connecticut, le New Hampshire, le Vermont et le Maine.

    (16) Page 2, où le Dr Mayhew est appelé 'le premier prédicateur de l'unitarisme à Boston.'

    (17) Le Dic. du Rév. A Young. le président Kirkland, p.69.

    (18) Les mémoires de Kirkland de Buckminster, p.28.


    (19) Page 2-1.

    (20) Le Juge en chef Parsons, cité par le Révérend A. Young; Discours sur le Président Kirkland, à la page 22.

    (21) Le Dr Greenwood décédé Ministre de la Kind's Chapel.

    (22) M. Dane a fondé une chaire de droit à l'université de Harvard, qui est maintenant occupée par le Juge Story.

    (23) Page 1, et la note.

    (24) Après quelque mois depuis que cet essai a été écrit, M. Everett a depuis été enlevé de sa fonction d'Ambassadeur à la Cour de Grande-Bretagne, ainsi que d'autres changements se sont produits. Il a été, cependant, jugé souhaitable de laisser cet essai dans l'état exact dans lequel il procéda des mains de l'auteur. - Note du rédacteur en chef.

    (25) Le Révérend A. Young's Disc, sur le Dr Bowditch, p. 41.

    (26) De l'Unitarian Annual Register' (1846), nous apprenons qu'à Boston il y a 28 sociétés anti-trinitaires; à savoir, 21 unitariennes, 6 universalistes, une chrétienne; formant plus d'un tiers du nombre total (81) des congrégations chrétiennes dans la ville. - Ed.

    A New York, un lieu de culte
    ('The Church of the Divine Unity,') a récemment été ouverte, dont le coût est de 85.000 dls. A cette occasion, pas moins de vingt Ministres unitariens étaient présents.

    Le cours des événements parmi nos frères unitariens des États-Unis est rapide.

    Alors que ce volume est passé par la presse, nous avons reçu des renseignements d'une étape importante prise à New York pour la promotion d'un christianisme pur. Cette intelligence est contenue dans un message aux unitariens par l'Unitarian Association dans la ville de New York, le 1 janvier 1846, avec la Constitution de l'Association. Ce qui suit est extrait du Boston Christian Registrer du 21 janvier 1846.

    La cause du christianisme libéral a atteint une crise importante dans cette communauté. Après une lutte de plus de vingt ans, l'unitarisme prit une assise permanente dans cette région, et prend désormais sa place parmi les confessions chrétiennes reconnues et éminentes de cette métropole. Jusqu'à cette époque, les luttes sur les préjugés et d'un accablant nombre sur un terrain déjà occupé par d'autres, largement ils contrastaient d'avec les sectes, il était occupé à assurer sa position incertaine, et à poser ses fondements profonds. Il se trouve maintenant dans une situation à d'abord regarder autour de lui, et d'étudier le domaine du travail.

    On croit que l'influence de nos opinions dans ce voisinage a été extrêmement disproportionnée pour nos chiffres et sphères apparentes, et que les conséquences invisibles et indirectes de nos travaux ont eu plus d'importance que les résultats palpables ou conçus. Nous ne pouvons pas être d'accord avec ceux qui pensent que les sociétés établies ici sont la juste mesure de notre croissance, ou que tout simplement un compte statistique de nos chiffres et de nos chapelles du culte, pour être un compte rendu complet des progrès unitariens. Pourtant, que dans cette voie de l'ensemble de notre pays, et sur un terrain si fortement déjà occupé, nous avons été en mesure de construire, dans ses lieux les plus centraux et publics, trois belles et remarquables églises de notre foi, connues et lues de tous les hommes, que les signes de notre existence prospère et permanente ici, donnant la respectabilité, l'intérêt, l'importance et la diffusion de nos opinions, est un triomphe qui, dans les circonstances en l'espèce, appelle à nos remerciements les plus reconnaissants et craignant Dieu, et seront dépréciés seulement par ceux qui méprisent toutes les preuves extérieures du succès et les moyens d'influence.

    Il n'y a pas eu de christianisme libéral complètement occupé avec ses intérêts confessionnels, pour entièrement oublier ses devoirs en tant que corps du Christ pour la communauté dans laquelle il a trouvé une place. Malgré les très grandes difficultés dont il a déjà été fait allusion, qui a entravé toute action associée et forte ou efforts concertés, en dehors de celles qui concernent sa propre implantation et soutien, mais de tels efforts ont été faits, et avec beaucoup de zèle et grands sacrifices. Le christianisme libéral, là où il existe, manifeste une vigilance particulière sur les grands intérêts de l'homme, et surtout la condition et les revendications des pauvres. Partout où ses forces ont une proportion considérable de la communauté au sens large, les établissements d'enseignement, de miséricorde, de réforme morale et de charité sont sûrs d'abonder. Pour la religion qui rend la bonté pratique sa seule fin et son seul test du caractère chrétien, nous devons en supporter ces fruits; et elle le fait. N'ayant pas de déchets pour son zèle dans l'entreprise missionnaire à l'étranger, dans la chevalerie sectaire, ou dans les efforts pour soulager une anxiété créée artificiellement par des opinions contraires aux saintes écritures, qui annoncent toute l'humanité sous peine de mort éternelle, il trouve un canal pour son ardeur chrétienne, dans le travail le plus bénin et pratique de la philanthropie. Sans sous-évaluer la bienveillance des autres organisations chrétiennes, on croit que les unitariens comme dénomination, ont, en proportion de leur nombre, fait plus que tout autre secte pour les institutions générales de l'enseignement, de la charité, dans les ministères pour les pauvres, dans les établissements ayant le bien de l'homme universel pour leur objet.'

    Nous sommes heureux de constater que le plan d'une association unitarienne pour l'État de New York est proposé. La formation de ces organisations locales, dans les différents districts du pays, s'appuiera sur la force latente des principes libéraux, et d'assurer une action plus efficace de l'englobante American Unitarian Association, tous dans son sein, et prenant chaleur et subsistance d'eux tous. Ils proposent également une publication quotidienne, combinant les caractéristiques d'un journal religieux et laïque, neutre en politique, et dévoué aux intérêts de christianisme unitarien.
    Il est en outre à considérer:

    Qu'une Association doit être formée entre les individus dans les sociétés à New York et Brooklyn, de louer le hall à l'entrée de
    Church of the Divine Unity, aux fins d'une salle de lecture et d'échanges, les principales parties de notre cause dans cette ville et état. Que les journaux, laïques et religieux, les revues quotidiennes, une bibliothèque théologique (dont la fondation est déjà largement commencée) et les traités religieux pour être distribués devraient y être collectés, dont l'utilisation devrait être apprécié par tous ceux qui paient un petit abonnement annuel pour le support du lieu. Il devrait être ouvert à tous les étrangers de notre foi, ou à ceux qui cherchent des informations en ce qui concerne le christianisme libéral, et en particulier à tous les jeunes hommes qui viennent à la ville de paroisses unitariennes, et sont désireux de s'unir à notre corps ici. Ce devrait être un endroit central, où les Pasteurs de nos sociétés pourraient répondre à une certaine heure de la journée à toutes les personnes ayant des affaires avec eux appartenant à leur ministère. Que les intérêts sociaux et religieux des jeunes hommes qui ont recours ici dans la soirée seraient ainsi favorisés, et les grands intérêts de notre cause et du christianisme, de la religion et de la morale, tous avanceraient sensiblement.

    Le message donne les informations suivantes.

    Il peut être intéressant d'informer à beaucoup, qu'au moins onze congrégations de notre foi existent dans l'état de New York en ce moment; deux à New York, une à Brooklyn, Fishkill, Albany, Troy, Trenton, Syracuse, Vernon, Rochester, Buffalo. Il est à espérer que les sociétés de cette ville (dont nous jugeons Brooklyn une partie) coopéreront immédiatement avec nous, et que dès que possible, 'L'Unitarian Association de l'État de New York' aura une réunion pour que chaque société soit pleinement représentée.'-
    Ed.

    (27) L'un des signes les plus encourageants pour la poursuite d'un pur évangile en Amérique du Nord, est la disposition qui est manifestement croissante de la part des différents organes des anti-trinitaires, d'agir de concert pour le compte de grands objets communs. Il serait facile de donner de nombreux cas agréables de cette tendance à la coopération fraternelle, mais nous nous limiterons à un. Nous nous référons à la protestation contre l'esclavage américain, qui a été mise de l'avant pendant l'automne de 1845, signée par 170 Ministres unitariens des États-Unis - un document chrétien plein, sérieux et argumentatif qui a considérablement excité l'attention de toute l'union américaine. Cette procédure plus louable provoqua des expressions d'opinion dans le même sens que les universalistes et les chrétiens anti-trinitaires des États-Unis.

    Tout le mouvement qui présente les 'chrétiens libéraux' de l'Union dans une lumière si satisfaisante pour l'esprit philanthropique, peut être au moins en partie, attribué à un message, signé par 195 Ministres unitariens de Grande-Bretagne, visant à encourager leur frères américains sur l'injustice et l'iniquité de l'esclavage, et leur demandant de prendre cette position dont beaucoup d'entre eux ont pris heureusement la position du hostilité active pour un grand péché national. Que la coopération qui impliquent ces faits devienne plus fréquente, et tout aussi utile pour le service de l'homme et l'honneur du Christ. -
    l'éditeur

    (28) Voir. Christian Quaker, Phila. édition de 1824, p. 52. I. Pennington, vol. i. p. 360; vol. ii. pp. 115, 116, 281, 282. Point sur la Lumière et la vie du Christ, pp. 48, 49.

    (29) Pour plus d'explication sur ce principe fondamental de la Société des Amis, le lecteur doit se référer aux ouvrages suivants : Barclay, pp 78, 81, 82.; George Fox, 'Le Grand Myrtère', pp 140, 142, 188, 217, 245. Christian Quaker, Phila. édition, 1824, pp 198, 200. Ib. pp 5-55. Le Journal de George Fox, passim; le sermon de Stephen Crisp à Grace Church Street, le 24 mai 1688.

    (30) Voir aussi Jean 3:34; 5:26, 36; 6:38, 57; 7:16; 8:28, 42; 12:49; I Penmington, vol. iii. pp 61, 62, 236 ; Lumière et Vie du Christ de Whitehead, p. 35; Thomas Zachary, p. 6; Win. Penn, vol. ii. pp 65, 66.; Edward borought, p. 637! Wm. Baily, pp 158. Stephen Crisp, pp. 75, 76.

    (31) Wm. Penn 'Sandy Fondation Shaken,' passim; I. Pennington, vol. ii. pp 115, 116, 427. vol. iii. pp 32, 34, 54, 61, 62, 135, 226, 236: 'Le salut par le Christ de John Scott', pp 16, 22, 24, 25, 29, 30, 35; Christian Quaker, pp 34, 135, 199, 262, 276, 350, 354, 369, 405. Wm. Travaux de Penn, fol. éd. vol. ii. pp 65, 66, 420, 421.; vol. v. p. 385; Wm. Baily, pp 157, 158. Journal de T. Story, p. 385: doctrinaux de Fox. pp. 644, 646, 66l, 1085.

    (32) 'Etat originel et situation actuelle de l'homme.' De Phipp.


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  • Académies dissidentes.

    Académies dissidentes


    Les Ministres évincés, du moins ceux qui appartenaient au parti presbytérien, avaient pour la plupart d'entre eux reçu une formation universitaire; et on pouvait compter parmi eux quelques-uns des hommes les plus éminents en talents et connaissances, que ce soit dans l'Église d'Angleterre, ou bien à la période dans laquelle ils vivaient, ce dont ils pouvaient se vanter. L'influence de ces hommes semble avoir marqué tout le corps, d'une conviction profonde et permanente de l'importance primordiale d'un ministère très instruit; et quand ils se sont trouvés exclus des sièges, improprement appelés nationaux, ils prirent des mesures, presque dès le début, même en période d'adversité et de persécution, pour satisfaire la demande d'un ministère de ce caractère, avec des moyens tels que leurs propres ressources et efforts leur permirent de se procurer.

    L'histoire des académies dissidentes, en commençant par celle de Frankland, en 1670, et réduites par les vicissitudes successives des luttes, pour la prospérité, le déclin, et la subséquente renaissance à nos jours, pourrait former l'un des plus intéressants chapitres dans l'histoire, non seulement de la religion, mais de la culture mentale en général dans ce pays. Elle pourrait servir à illustrer une vérité importante et satisfaisante; que le but principal de l'éducation, considéré comme un instrument pour mener l'esprit, pour le développement de ses compétences, et non seulement pour le préparé, mais pour lui fournir les moyens d'un effort actif, efficace et honorable, n'est pas aussi dépendant, que beaucoup semblent le croire, de l'abondance des ressources externes. Dans le domaine de la préparation pour le ministère chrétien, un but déterminé et un cadre d'esprit sérieux, dûment marqués dès le début d'une conviction appropriée sur l'excellence et la valeur de sa fonction voulue, et prêt à envisager toutes les acquisitions à sa portée, avec une référence à cet objet de premier plan, étant plus susceptible d'assurer le succès dans le milieu d'une lutte constante avec les difficultés et les privations, qu'un esprit mondain ou indifférent, bien qu'entouré de tous les appareils, les moyens d'établissements les plus riches et les universités les plus renommées pouvant être données. En conséquence, si l'on peut admettre que nos érudits classiques les plus accomplis, et pour beaucoup, mais pas tous,pour nos mathématiciens et les hommes de science les plus profonds, ont été formés à Oxford et Cambridge, et encore, pris comme un corps, les anciens des dissidents, et plus particulièrement des académies presbytériennes, n'ont pas été largement derrière, même dans ces domaines, et cet apprentissage comme il est d'un caractère proprement théologique, dans son adaptation à la réussite de l'étude et la connaissance des saintes écritures, ils ont été supérieurs au clergé établi. Certes, la disposition expresse pour l'enseignement théologique, à proprement dit, dans les universités, a souvent été dénoncée comme très maigre et insuffisante. Nous ne nions pas qu'il y eut Lowths et Kennicotts dans les différents départements de la littérature sacrée, qui ne pouvaient être égalés parmi les dissidents; mais ceux-ci, on pense, suivent l'exception à la règle générale. Quant aux dotations morales pour la fonction ministérielle, il serait injuste de faire une comparaison, sauf dans la mesure où celles-ci proviennent de la constitution plus libérale des lieux dissidents d'éducation, d'un esprit de libre examen professé et encouragé, et de l'absence de ces manilles qui sont trop susceptibles de restreindre l'étudiant en théologie à poursuivre ses recherches sur des conclusions qui pourraient interférer avec son succès dans le monde.

    Un respect étant dû quant à leur nombre assez limité, il est concevable que les presbytériens peuvent indiquer plus que leur part de noms qui ont été honorablement distingués dans l'histoire littéraire et intellectuelle de leur pays; des hommes qui ont contribué de par leurs écrits, ou instructions, ou encore leur influence personnelle, à favoriser le progrès de la culture mentale, la cause de l'enseignement général, et la diffusion, non seulement théologique, mais de toutes sortes de connaissances utiles. Les principes admirables de la critique et de l'interprétation des saintes écritures, si bien illustrés par M. Locke, ont d'abord été menés avec succès par Peirce, Hallet, Benson, et Taylor, dans leur application au reste des épîtres. Et il y a des raisons de penser que l'exemple donné par ces éminents critiques, était l'une des causes stimulantes qui ont conduit, dans la dernière partie du siècle, à l'extraordinaire développement de l'école théologique allemande. Les travaux infatigables de Lardner, à déterminer et à indiquer, dans toute la plénitude de ses détails, la preuve de la crédibilité de l'histoire évangélique, ont été reconnus par les écrivains qui suivirent de toutes les sectes et partis, même par ceux qui avaient en horreur sa doctrine pour croyance; dont certains ont eu la prétention de se demander, que celui qui s'était rendu, comme ils le pensaient, à la citadelle de l’évangile, devait être un si sérieux et zélé défenseur de ses ouvrages avancés. La controverse déiste, qui s'est effectivement passée dans la première partie du siècle dernier, par Woolston, Tindal, Morgan, Chubb, et Bolingbroke, a été maintenue sur la partie de la révélation, principalement par des champions dans les rangs anti-trinitaires; et les réponses de Chandler, Foster, Fleming, Benson et Leland, sont élaborées et complètes. Il peut être ajouté, que ces soldats du Christ, si habiles dans l'utilisation de leurs armes spirituelles, étaient parmi les premiers à décliner l'utilisation de toutes les autres, désapprouvant et protestant contre l'ingérence du bras de chair dans cette guerre sainte. Hallet, Chandler, Lowman, et Taylor, ont été parmi les hommes les plus éminents de leurs jours en littérature biblique et plus particulièrement orientale. Il est possible, que l’Église puisse présenter des noms contemporains qui méritent un rang plus élevé que ceux-ci, mais ils ne sont pas nombreux.

    Qu'il ne soit pas pensé, parce que le cours de notre argumentation nous a conduit à insister principalement sur les notables unitariens des temps anciens, que ces hommes n'ont pas eu de successeurs. Pour s'en tenir à ceux qui remplirent un espace considérable aux yeux du public, les successeurs, en aucun cas ont été inférieurs soit en mérite ou éminence, et que l'on peut trouver parmi des hommes tels que Price, Priestley, Kippis, Rees, Cappe, Belsham, Cogan, Simpson, Kenrick, Carpenter, & c.

    Mais peu de choses peuvent être maintenant recueillies du mode d'instruction suivi dans les premiers séminaires non-conformistes; dans ceux-ci, cependant, qui prirent naissance au plus tard dans le début du XVIIIe siècle, il est bien établi, que le haut niveau intellectuel du premier courant des théologiens presbytériens s'est pleinement maintenu, et que les principes libéraux qui caractérisaient toute la constitution de leur corps, ont été réalisés en pleine opération. Que les académies sous la conduite de Jones, Warren, Dixon et Hallet, ont donc été, comme nous le pensons, honorablement distinguées, on en a le témoignage le plus abondant; et le même caractère appartient, peut-être dans une plus grande mesure encore, à leurs successeurs, Grove, Latham et Rotheram. De ces institutions émises, parmi beaucoup d'autres d'un esprit et d'un caractère similaires, bien que moins connus pour la gloire, les hommes dont nous avons déjà fait mention honorable, qui ont agi conformément pendant leurs vies sur les principes qu'ils avaient pris dans le cadre de leurs éducation et formation, les capacités, les écrits précieux, et de haute éminence morale et intellectuelle, sans doute exercèrent une influence plus puissante dans la diffusion des opinions théologiques qu'ils avaient désormais pleinement et ouvertement embrassées. Les principes avec lesquels ces hommes éminents procédaient, quand ils participaient activement aux travaux de l'instruction académique, sont ainsi déclarés dans la charge impressionnante à ses élèves, par l'un des plus distingués d'entre eux, le Dr John Taylor.

    ‟ I. Je vous en conjure solennellement, au nom du Dieu de Vérité et de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est le chemin, la vérité et la vie, et dont devant le siège de jugement, il ne se passera pas longtemps avant qu'il apparaisse devant vous, que pour tout dans vos études et enquêtes à caractère religieux, présentes ou futures, vous attendez la preuve en permanence, consciencieusement, impartialement et pleinement, car elle se trouve dans les saintes écritures, ou dans la nature des choses, et dans les préceptes de la raison; avec prudence prémunissez-vous contre les sorties de l'imagination, et la fausseté des conjectures de fond malades.

    II. Que vous admettiez, embrassiez, ou que vous ne consentiez à aucun des principes que j’enseigne ou avance, mais uniquement dans la mesure où ils doivent vous apparaître comme soutenus et justifiés par une preuve suffisante de la révélation ou la raison des choses.

    III. Que si, à tout moment qui suit, un principe ou un sentiment que j'ai enseigné ou avancé, ou que vous l'aillez admis et adopté, lors d'un examen impartial et fidèle, vous apparaît pour être douteux ou faux, soit que vous suspectiez ou rejetiez totalement un tel principe ou sentiment.

    IV. Que vous gardiez vos esprits toujours ouverts à la preuve. Que vous travaillez à bannir de vos cœurs tout préjugé, préoccupation et zèle partisan. Que vous étudiez à vivre dans la paix et l'amour, avec tous vos amis chrétiens, et que vous affirmiez régulièrement pour vous-mêmes, et librement permettiez à d'autres, les droits inaliénables du jugement et de la conscience.

    Le même esprit libéral et éclairé a été manifesté aussi, dans une large mesure, dans l'académie de l'excellent et aimable Doddridge, bien qu’indépendant, et malgré les efforts formulés à plusieurs reprises pour l'inciter à adopter un plan plus rigide; les efforts auxquels il a toujours régulièrement résisté. Mais comme une conséquence et le résultat de ce système libéral, il est apparu que même l'influence personnelle et l'orthodoxie modérée de l'enseignant n’ont pas empêché qu'une grande partie des élèves adopte des vues anti-trinitaires, dont certains des défenseurs les plus distingués de la génération suivante ont été formés dans cette institution. Dans cette classe, il y avaient Clark, Kippis, Holland, Bolton, Farmeur, Cappe, et bien d'autres. À cet égard, le caractère de cette institution est descendu à son successeur à Daventry, et une conséquence semblable s’ensuivit peut-être sur une plus grande étendue. D'autre part, le Dr Priestley (qui a grandi parmi les indépendants, bien que plus tard il se joignit aux presbytériens), nous dit qu'à l'académie de Mile-End, à laquelle ses amis avaient eu d'abord le désir de l’envoyer, tous les étudiants étaient non seulement tenus de souscrire aux dix articles du calvinisme stricte, et de répéter leur adhésion tous les six mois.

    Nous avons déjà parlé de l'académie sous la direction de M. Hallet, d'Exeter, au début du siècle dernier. Une institution similaire a été mise sur pied dans la même ville, vers l'an 1760, et persista pendant plusieurs années, avec une réputation considérable, par M. Towgood et M. Merivale, l'ami et le correspondant de Lardner. A la mort de monsieur M. en 1771, elle a été arrêtée; puis relancée en 1799, par M. Kenrick, assisté de M. Bretland, comme tuteur mathématique. Celle-ci était strictement une institution nationale, et principalement limitée au nombre que M. Kenrick pouvait recevoir dans sa propre maison. Son excellent conducteur, le regretté et trop vite disparu, dans notre vision des choses, en 1804, apporta cette entreprise à sa fin; mais dans ce court laps de temps plusieurs ont été totalement ou partiellement préparés pour des fonctions éminentes, dont ils ont depuis occupées dans nos églises. La bibliothèque appartenant à cette institution a été transférée par ses membres à York, et constitue encore une partie de la très précieuse bibliothèque du New College à Manchester.

    Les académies dissidentes précédentes étaient principalement des établissements privés, menés par une personne en particulier, et en fonction de la continuation de sa vie et de sa santé. Une tentative a été faite pour donner un caractère plus public et une forme permanente à l'académie établie à Warrington, en 1757. Cette institution était soutenue principalement par les cotisations annuelles des membres les plus riches des congrégations presbytériennes, principalement dans le nord de l'Angleterre, et sa gestion était confiée à un comité des abonnés. Sous leurs auspices, plusieurs des hommes les plus éminents, dont la liaison pouvait être comptée, ont été successivement confiés aux différents départements de l'instruction, et les cours ont été adaptés, non seulement aux Ministres en formation, mais pour donner une éducation libérale aux jeunes hommes destinés à d'autres professions, et aux diverses occupations de la vie active. Les noms de Taylor, Aikin, Priestley, Enfield, Walker et Wakefield, ont donné une célébrité méritée à cette institution, et pour la plus grande partie de sa courte durée de 25 années, elle était apparemment dans un état florissant et prospère, de sorte que ses amis les plus optimistes pouvaient, peut-être, anticiper une période allongée comme susceptible de s’ensuivre, dans laquelle l'image animée de sa poétesse distinguée continuerait d'être appliquée:

     

    Marc, où sa simple entrée de manoir s'élève ici et là.
    La pépinière d'hommes pour les années à venir;
    Ici les chefs inexpérimentés et les hommes d'état se trouvent,
    Et les poètes non préparés à essayer de courtes excursions ;
    Bien que le léger courant de Mersey, qui trop longtemps
    Par le boiteux négligé, et inconnu à la chanson,
    Entre ses écheveaux de jonc, le thème d’aucun poète,
    S’était glissé sans gloire, comme un ruisseau vulgaire,
    Reflète les sièges se levant avec une fierté consciente,
    Et ose émuler une marée classique.


    Mme Barbauld.



    Mais les défauts inhérents et radicaux de sa constitution étaient de nature à rendre son déclin et sa chute presque inévitables; et, en fait, il peut être rarement attendu que n’importe quel séminaire, en fonction principalement de sa réputation sur le caractère personnel de ses principaux conducteurs, et pour son soutien financier sur les contributions d'un corps dispersé et fluctuant d'abonnés annuels, et qui devrait maintenir longtemps son existence, après que ses concepteurs et partisans originaux soient appelés ailleurs. (1) En 1783, il a donc été jugé nécessaire d'interrompre; mais après un court intervalle, deux autres institutions se levèrent pour prendre sa place, une à Hackney, et l'autre à Manchester. La première de celles-ci
    a été mise sur pied sous les auspices apparemment les plus favorables, tant à l'égard des ressources pécuniaires, que de la combinaison de l'éminence et de la capacité qui ont été recueillies ensemble dans son administration. Diverses causes, cependant, de plus en plus en partie de la mauvaise gestion de ses préoccupations financières, aussi en raison des agitations politiques et des exaspérations quotidiennes, et encore en partie, comme certains semblent l'avoir pensé, pour l'inconvenance d'une localité proche de la métropole pour une retraite calme d'une vie studieuse, rendit que sa prospérité a été de courte durée; et après une existence fiévreuse d'environ huit ans, l'institution a été dissoute. (2)

    Le Collège de Manchester était destiné à continuer longtemps. Le département théologique a été placé successivement sous la direction du Dr Barnes, un des Ministres de Cross Street Chapel, à Manchester, et de M. G. Walker, qui avait pour un court laps de temps occupé la chaise mathématique à Warrington, et qui maintenant s'est retiré, à une période avancée de la vie, de Nottingham, où il occupait l'un des postes les plus éligibles parmi les dissidents, pour entrer sur ce nouveau et ardu devoir. (3)

    Un autre monsieur, de haute distinction dans le monde scientifique, M., puis ensuite Dr Dalton, qui depuis quelques années entreprit le devoir relativement humble de tuteur en mathématique au collège de Manchester. Mais sur son retrait, en raison d'une lacune dans les fonds de l'institution, toute la charge de chaque département a été pour un temps déraisonnablement mise sur les épaules de M. Walker. Ce qu'un homme pouvait faire, il le fit; mais c'était un fardeau au dessus des forces humaines, et il fut bientôt obligé de s'en retirer.

    Sur la démission de M. Walker, en 1808, il a été constaté qu'il n'était plus possible d'offrir une incitation suffisante pour tenter une personne de caractère et de réalisations compétentes d'aller à Manchester comme son successeur; et l'institution elle-même a été par conséquent déplacée à York, pour y être placée sous la charge du Révérend Charles Wellbeloved. Sous sa direction, assisté dans le département classique par le Révérend John Kenrick, et en mathématique par le Révérend W. Turner, Junior, et le Révérend W. Hincks, il y est resté pendant la longue période de 37 années. De cette excellente personne, il serait difficile pour l'auteur d'en parler en termes adéquats pour le sens qu'il entretient ses mérites, et les services à la cause de la connaissance religieuse et de la vérité, ou pour la haute position qu'il tient si justement dans l'estimation de ceux qui ont aussi la même cause à cœur. Il est suffisant de dire que, sous ses auspices, une grande partie de ceux qui occupent maintenant des positions les plus distinguées et les plus importantes dans l'église unitarienne, ont reçu leur formation théologique à York. Il est à peine nécessaire d'ajouter que le même principe libéral et de tolérance qui a été déjà souligné comme le caractère particulier des institutions presbytériennes, à chaque période depuis la Loi de Tolérance, s'est manifesté aussi dans cette institution, alors sous la responsabilité de M. Wellbeloved. Ses conducteurs, et presque la totalité de ses partisans, ont toujours été des professeurs d'une forme ou d'une autre de l'anti-trinitarisme, et, par conséquent, il n'était pas anormal pour le public de lui donner le nom d'une académie unitarienne. Mais ce n'est pas le nom qu'ils avaient eux-mêmes choisi d'adopter, et ils ont plutôt cherché à le décliner, de peur qu'il ne semble impliquer une disposition à préférer les intérêts de l'unitarisme à ceux de la vérité. Bien sûr, ils croient le premier pour être une partie importante de celui-ci; pour cette raison, et pour cette raison seulement, ils l'apprécient et le professent; et pour cette raison, aussi, ils sont persuadés que la plus libre et impartiale recherche ne peut afficher que dans une lumière plus claire ses prétentions pour être reçues et honorées en tant que telle.

    Que ce fut dans l'Institution de York qu'une grande majorité des étudiants en théologie sont devenus unitariens, devrait exciter une petite surprise, et aucun soupçon d'influence excessif n'aurait servi à les rendre ainsi. Lorsque nous considérons qu'il est impossible à un jeune d'entrer dans un tel programme d'études, avec son esprit tout à fait libre de tout biais antérieur ou préjudice de l'éducation ou des relations, ou encore en ce qui concerne l'autorité de ceux avec qui leurs premières années ont été dépensées, et pour qui il a jusqu'ici regardé avec une déférence presque implicite, il sera perçu, que le caractère dominant de sa formation théologique n'est que l'une des nombreuses influences sur lesquelles son évolution future de pensée et d'opinion sont dépendantes. Mais certains ont parfois été amenés à des conclusions différentes de celles de leurs tuteurs; et quand cela a été le cas, nous pouvons oser affirmer, qu'aucune disposition n'a été trahie pour les considérer avec déplaisir ou une suspicion sur ce compte, mais, au contraire, une ardeur intacte a été manifestée, afin d'aider les recherches de ceux qui montra, dans ce cas le moins équivoque, leur amour désintéressé de ce qu'ils croyaient être la vérité. Dans cette institution des systèmes de théologie ont été abandonnées, et son cours a été strictement d'un caractère biblique; l'objectif étant d'aider l'élève à faire l'acquisition la plus vaste de ces connaissances qui pouvait faciliter ses propres recherches sur le vrai sens des saintes écritures, et donc lui permettre de former son système théologique pour lui-même.

    En 1839, les années passant pour M. Wellbeloved, et d'autres causes, le conduisirent à un souhait qui prévalait parmi les nombreux amis de l'institution pour le ramener à sa localité d'origine à Manchester, d'où, en fait, une grande partie de son soutien moral est toujours venue. L'échelle limitée sur laquelle elle a été menée à l'université York a été objecté pour certains, et son caractère presque exclusif, en pratique, et non en théorie, a été pensé indésirable par beaucoup, pour lesquels un lieu d'éducation et publique semblait davantage plus avantageux, en offrant à l'étudiant un plus large champ d'émulation pour lui donner la possibilité de mélanger librement avec d'autres et diverses opinions et liaisons, et donc non seulement pour promouvoir un plus grand élargissement des idées, et contrecarrer la tendance presque inévitable dans nos académies privées pour une vision unilatérale des choses, mais de les préparer quand ils vont à l'étranger dans le monde, pour adapter leur ministère plus efficacement aux besoins et aux circonstances de la société telle qu'elle existe. Une partie de cette dernière catégorie était impatiente de voir transférer l'institution à Londres, pour y être convertie en une sorte d'école théologique rattachée à l'université et au collège. Après bien des discussions, il a été, cependant, préféré de la rétablir à Manchester; mais sur un plan considérablement agrandi et rénové. L'objet de ses promoteurs les plus actifs était maintenant de céder autant que possible son caractère apparemment sectaire, et d'en faire la base d'un collège destiné à offrir les moyens d'une éducation libérale pour la jeunesse de Manchester et de son voisinage en général, sans distinction sectaire ou partisane. Pour cela, le cours de théologie est devenu un département distinct, et placé sous une gestion entièrement séparée. Il a été distribué en trois chaires: celle de la Théologie Critique et Exégétique par le Révérend R. Wallace (4); celle des Langues Orientales et du Soin Pastorale par le Rév. J.G. Robberds; et celle de l'Histoire Ecclésiastique par le Révérend J.J. Tayler. Les départements littéraires et scientifiques ont été considérablement étendus et formés en cinq chaires, une en Philosophie Mentale et Morale, une en Latin et Grec, une autre en Mathématiques, une autre en Philosophie Naturelle et Expérimentale, et enfin une en Histoire ancienne et Moderne. Pour celles qui ont été ajoutées en une seule séance, à titre expérimental, elles se retrouvèrent sous la charge d'un ami zélé du projet, un professeur d'ingénierie civile. Ces fonctions ont été respectivement confiées à des hommes d'une haute et bien méritée réputation. L'un d'eux, M. Newman, était auparavant membre de Baliol College, à Oxford, et est le frère du célèbre chef (décédé) du parti Tractarien dans l'Église. En talents ils sont sur un pied d'égalité ; mais le fait de son acceptation de la chaire de littérature classique dans une institution comme celle du New College de Manchester, est à elle seule une preuve suffisante que le Professeur s'est dirigé dans une piste très différente de celle de son frère à tous autres égards. Certains des autres Professeurs, nous croyons, ne sont pas membres du corps unitarien, et ont même été préférés pour cette raison. En fait, dans toutes leurs dispositions, il semble qu'il y eut un effort sérieux de la commission de comprendre dans leur plan que tout devait être trouvé dans un endroit d'éducation libérale pour toutes les classes, particulièrement dans un important lieu commercial et de fabrication, et en même temps afin d'éviter tout ce qui pourrait empêcher les membres d'un parti de se prévaloir de ses avantages.

    La première session débuta en octobre 1840, et a été ouverte par une série de conférences inaugurales par plusieurs Professeurs. Celles-ci furent ensuite imprimées et rassemblées en un volume, qui est à lui seul suffisant pour donner au lecteur une impression très favorable de la quantité de capacité, d'enseignement et de réalisations élevés qui avaient été rassemblés sous la conduite de cette nouvelle entreprise. En fait, il n'est pas trop d'affirmer, qu'il n'y a pas, et n'a jamais eu, une institution académique maintenue entièrement par les efforts volontaires et l'esprit public des contributeurs individuels, qui pourrait soutenir la comparaison avec elle à ces égards. Néanmoins, lorsque une enquête est faite quant au résultat de toute cette préparation, nous craignons la seule réponse qui puisse être faite, qu'elle méritait de réussir. Il est vrai, le collège produisit des spécimens de culture effectivement permis dans ses murs, d'un caractère plus élevé que le plus optimiste de ses concepteurs ne l'aurait prévu. Il était l'un des collèges associés à l'université de Londres, et les candidats à des diplômes, de Manchester, nous croyons, sans exception, ont été placés dans la première classe. Mais le nombre total d'étudiants a rarement dépassé les trente, un nombre tout à fait insignifiant, soit par rapport à l'ampleur du cadre et le montant de ses dépenses, ou avec l'encouragement qu'une telle institution aurait pu s'attendre à recevoir dans un lieu de population et de conséquence comme à Manchester. Il semblerait qu'il n'a pas eu une marge de tolérance suffisante pour l'intensité d'un préjugé sectaire. Il est exacte que le but de l'institution était de toute apparence plus libéral et global, et son administration effective ne l'était pas moins : mais encore il était notoire que les adhérents et le comité étaient presque constitués d'hommes unitariens ; et sous ces circonstances, dans l'estimation d'une large classe, mieux que l'instruction y était donnée, plus grand était le péril pour les intérêts spirituels de ceux qui profitaient de celle-ci. Mais il y avait encore un autre point d'une plus grande importance, nous le craignons, aussi mal évalué, à savoir, la disposition des laïcs unitariens de donner à leurs fils le bénéfice d'une éducation libérale. Pour ces points, seulement, dans un endroit comme Manchester, on aurait pu s'attendre de voir le nombre insignifiant cité avant être dépassé. Beaucoup d'amis de l'institution, à distance, étaient par ailleurs très opposés à l'idée d'envoyer leurs fils, dans le but d'étudier, à un endroit comme Manchester. Ceci, nous le croyons, pour être un préjugé tout à fait non fondé ; mais il existe toujours. Et certains, nous croyons, parmi ses partisans actifs, ont effectivement envoyé leurs fils à l'université/collège, ou même à Cambridge ; influencés, selon toute probabilité, par les considérations déjà évoquées.

    Dans l'ensemble, l'échec de cet apparemment plan prometteur est loin d'être l'un des signes encourageants de l'époque, si nous considérons qu'il fait référence aux unitariens en particulier, ou au grand public. Nous craignons qu'il tend à affirmer l'imputation souvent portée contre notre caractère national, que nous sommes tellement absorbés dans des activités commerciales laïques et autres, que nous avons peu de temps ou de loisir de nous donner à toute autre chose, et d'estimer la valeur de n'importe quelle branche de l'éducation ou connaissances, principalement, sinon exclusivement, par une référence à cette norme relativement sordide. Le New College Manchester a si totalement échoué à attirer, nous ne disons pas le patronage, mais l'attention du public, que lors d'une récente réunion d'anniversaire du Manchester Athenaeum, l'un des orateurs, pour exhorter l'importance d'un système libéral d'éducation adapté aux besoins de ceux qui sont destinés aux différents départements de la vie active dans une grande ville commerciale, a esquissé les grandes lignes d'un plan presque identique à elle, et apparemment sans se rendre compte qu'il ne décrivait pas ce qui pourrait être, mais ce qui en fait existait déjà et ignoré.

    Cette institution, dans aucune de ses localités, était loin d'être suffisante pour fournir l'ensemble de la demande des églises unitariennes. Le déficit était complètement dans divers milieux. Pas qu'un petit nombre de Ministres, désormais installés parmi les congrégations dans différentes parties de l'Angleterre, reçurent soit la totalité ou la plus grande partie de leur éducation à l'académie de Caermarthen, établie sous les auspices du Conseil Presbytérien à Londres, pour l'approvisionnement des églises du Pays de Galles. Ce séminaire a toujours été mené sur le même principe libéral qui a marqué tous les travaux du corps presbytérien ; mais il n'a pas conduit, dans ce cas, à compléter si vite ou complètement un changement comme dans de nombreux autres cas. On croit, cependant, qu'à l'heure actuelle la majorité des tuteurs et étudiants sont unitariens. Un nombre considérable de Ministres, également, viennent de la Royal Institution à Belfast, dans laquelle des écoles théologiques ont été fixées, tant par les orthodoxes que les presbytériens remonstrants du nord de l'Irlande ; et plusieurs sont passés dans les rangs de l'Église Unitarienne établie, et de différentes confessions dissidentes orthodoxes. De toutes ces classes, il y a des hommes d'une haute et bien méritée éminence ; mais nous soupçonnons que les presbytériens de la première heure n'auraient guère été satisfaits de chercher leurs besoins à ces diverses sources, plus spécialement à des endroits où sur la direction ils n'avaient pas de contrôle ; et, peut-être, ils ont pu été parfois alarmés par l'afflux effréné des hommes formés dans les principes, et animés d'un esprit qu'ils n'auraient pas approuvé. Et certains, même dans ces dernières années, sont allés jusqu'à suggérer, que pour obtenir ce qu'ils considéraient, à juste titre, comme un avantage inestimable d'un ministère régulièrement instruit, qui ne s'écarterait pas de l'esprit de nos institutions libres, si une restriction pouvait être effective pour chacune, sur un choix de nos congrégations, mais comme dûment certifiées pour être passées par un cours régulier de la formation théologique. Il est évident que parmi nous, aucune telle restriction ne pourrait jamais être effective pour un service pratique ou efficace, faute d'une autorité compétente et reconnue pour la prescrire ; et, en fait, nous devons nous contenter de prendre le mal, si c'est un mal, qui se pose à l'occasion de l'exercice illimité de la liberté à cet égard, d'autant beaucoup plus compensé par des avantages permanents et substantiels. Le fait est indéniable, qu'il y a eu, et qui sont parmi nous, des hommes qui, sans l'avantage d'une formation théologique régulière d'aucune sorte, ont pris un rang élevé parmi nos Ministres les plus capables et acceptables. Il y a, sans aucun doute, en tout temps, à de rares exceptions près, des personnes qui, à force de puissances naturelles fortes, et d'un esprit indomptable d'énergie et de persévérance au milieu des difficultés, ont écrasé les hommes ordinaires, et qui sont arrivés à l'éminence, malgré des début défavorables ; mais il ne doit pas s'ensuivre, de ce fait, qu'il n'est pas important, ou même nécessaire, de prendre des dispositions particulières pour la formation adéquate de ce talent moyen à partir duquel nous devons chercher nos besoins ordinaires et réguliers.

     

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    Nous ne sommes pas conscients que la littérature périodique unitarienne, à proprement dite, peut être retracée davantage qu'au début de la première série du Theological Repository, en 1768. Cette collection très précieuse des contributions utiles à la littérature théologique a pris son essor à partir de la production accidentelle de 'Adversaria Sacra' par M.
    Turner de Wakefield, dans une de ses conversations amicales avec le Dr Priestley. Les principaux contributeurs ont été le Rédacteur en chef, le Dr Priestley, sous les signatures de Clemens, Liberius et Paulinus ; M. Turner sous les signatures Vigilius et Eusebius, M. Lindsey, M. G. Walker, M. Cardale, M. Merivale, et le Dr Toulmin. Mais la pratique universelle d'employer des signatures fictives, rend difficile dans certains cas l'identification des contributeurs, et plusieurs papiers de valeur n'ont pas été identifiés à leurs véritables auteurs. La publication s'est poursuivie à intervalles jusqu'à la fin de 1771, quand elle a été interrompue à la fin du troisième volume, faute de suffisamment d'encouragements. La deuxième série commença en 1782, et a été maintenue jusqu'aux trois volumes supplémentaires qui ont été publiés, quand de nouveau il y eut une interruption pour la même raison. Le Dr Priestley était encore le plus large contributeur, assisté de M. John Palmer, sous la signature de Christophilos, auteur d'une série très intéressante et originale de documents sur la mission de Jean le Baptiste ; M. Thomas Fyshe Palmer, M. Wakefield, M. Bretland d'Exeter, M. Evanson, & c. L'ensemble de la collection conservera sa valeur dans l'estimation des théologiens libéraux d'un esprit curieux, comme un ouvrage de référence, par le grand nombre et la variété des spéculations ingénieuses et des remarques originales desquelles elle abonde ; et elle met certainement les talents et la connaissance des dissidents libéraux de cette période théologique dans un point de vue très favorable. Ce qu'il n'a pas réussi comme périodique est, cependant, un sujet davantage de regrets que de surprises. Les demandes de renseignements à laquelle elle a été principalement consacrée, mais intéressantes et précieuses en elles-mêmes, n'étaient pas, comme la plupart du temps pour attirer l'attention du lecteur en général ; et son caractère, ou du moins sa réputation comme un travail sectaire, bien sûr, se limitait à une petite partie du public, même théologique. D'où sa circulation était d'une nécessité très limitée et insuffisante pour couvrir les frais de publication.

    En 1783, une société a été formée 'pour la promotion de la connaissance des saintes écritures.' Son objet, comme indiqué dans le projet de son plan par le Dr
    Jebb, était de mener ses recherches tout à fait sans égard aux vues théologiques ou doctrinales, sur les mêmes principes de la critique et de l'interprétation, comme si le sujet de leur étude était une ancienne classique ou toute autre composition humaine. La Société consistait principalement, sinon entièrement, d'unitariens ; y compris l’Évêque Law, M. Tyrwhitt de Cambridge, le Dr Jebb, M. Dodson, et plusieurs autres éminents critiques. Il est probable qu'ils se sont efforcés de garder en vue le principe ci-dessus énoncé dans la conduite de leurs recherches ; mais de le faire complètement était presque impossible dans la pratique ; et par conséquent il y eut peu, le cas échéant, de cas pour lesquels des passages douteux ont été interprétés autrement qu'en conformité avec les opinions unitariens. Ils ont publié, de temps à autre, une série de documents, formant deux volumes, sous le titre de 'Commentaires et essais, publiés par la Société pour la promotion de la connaissance des saintes écritures', qui, en dépit de cette déviation presque inévitable de leur principe professé, beaucoup d'entre eux sont d'un grand intérêt et de valeur pour des étudiants de la bible ; mais étaient d'un caractère trop technique et ennuyeux pour s'étendre au-delà d'un cercle relativement étroit. Étant pour la plupart adressées aux chercheurs, ils ont été considérés en général par le public comme leur appartenant exclusivement. Ainsi, toutes ces publications excitaient peu à l'époque l'attention générale, et leur maintien a été de courte durée. En fait, les particularités de la littérature périodique auxquelles elles appartenaient correctement, n'avaient eu à peine une existence dans ce pays, et un canal très important restait encore à créer, à travers lequel, de nos jours, la presse exerce une plus grande puissance, et, dans l'ensemble, nous avons confiance à une influence bénéfique sur le social, la morale et le caractère religieux des personnes.

    Au commencement de ce siècle, une tentative a été faite pour établir un périodique religieux sur des principes unitariens, sous une forme plus populaire, sous le titre de Universal Theological Magazine, sous la garde éditoriale du Révérend R. Vidler. À la fin de 1805, cette publication a été interrompue, et céda place au Monthly Repository of Theology and General Literature, sous la bonne direction du Révérend R. Aspland, de Hackney, dans les mains duquel la praticabilité d'un périodique permanent, expressément consacré aux besoins du corps général des lecteurs unitariens, a d'abord été démontré. Non qu'on ne pourrait jamais dire, qu'au sens commercial du terme, qu'elle une entreprise rentable, comme offrant une rémunération pécuniaire équitable pour les dépenses et le travail qui était fait sur elle ; mais pour son excellence, malheureusement, nous devons maintenant dire, que son conducteur regretté était animé par des motifs plus élevés et meilleurs, que s'il s'était protégé de la perte positif, n'étant pas disposé à subir le travail et à engager la responsabilité pour le bien public. Cette publication, bien que regorgeant de papiers de valeur, d'un caractère critique et proprement théologique, était encore adaptée dans son ton et teint généraux aux goûts d'une classe plus vaste de lecteurs ; dont les besoins ont été consultés, à l'examen des œuvres les plus importantes du jour qui sont entrées au sein de son département, en particulier celles des écrivains unitariens ; dans des notes biographiques de personnalités éminentes ; dans des articles intelligents, à la fois politiques et divers, en particulier en référence à la connexion des événements de la journée, que ce soit avec la condition et les circonstances de notre corps religieux, ou avec les intérêts de la religion en général ; et dans les discussions sur des points sur lesquels ses correspondants n'étaient pas d'accord, ce n'était pas rarement mené d'une manière tout-à-fait aussi animée pour une suite autant que l'occasion le rendait nécessaire.

    Comme le mensuel Montly Repository fut pendant un certain nombre d'années le seul moyen de communication publique sur des sujets présentant un intérêt général pour les unitariens, et ses correspondants occasionnels étaient, bien sûr, très nombreux. Parmi ses collaborateurs les plus déclarés et fréquents on peut citer plus particulièrement, M.
    Belsham, qui se présenta à plusieurs reprises comme le champion de la doctrine humanitaire contre les ariens ; M. Frend, qui, en plus d'une grande variété d'autres communications, contribua un certain nombre d'années à une intéressante série d'articles, intitulée 'the Christian's survey of the Political World' ; M. Turner, de Newcastle, sous la signature V.F., (Vigilii Filius,) qui a fourni de nombreuses contributions à l'histoire de notre dénomination, dans un recueil de notices historiques et biographiques de nos principales académies, et des Tuteurs qui les présidèrent, et beaucoup d'étudiants qui ont été formés en elles ; et M. Kentish de Birmingham, sous la signature N., qui contribua à des notes critiques sur divers passages des saintes écritures, dont beaucoup il a depuis recueillies dans un volume séparé, de manière à les rendre plus accessibles à l'étudiant en théologie. On peut ajouter, aussi, comme une caractéristique honorable de ce périodique, que ses pages ont été aussi librement ouvertes aux adversaires qu'aux des amis et partisans ; dans une très large utilisation, pour lequel privilège, le Dr Smith Pye, entre autres, a connu, lors de plus d'une occasion, un degré de libéralité qui n'aurait pas été retourné, nous le craignons, par un éditeur d'une publication trinitaire. Quelle que soit la forme d'intelligence qui était plus particulièrement intéressante pour la classe avec laquelle il a trouvé le plus grand nombre de ses lecteurs, elle est ici enregistrée et conservée ; il y a des mémoires, plus ou moins complets, de toutes les personnes de n'importe quelle notification, récemment décédées, liées à notre corps, ici trouvant un endroit ; de sorte que, dans l'ensemble, il n'est guère exagéré de dire, qu'il y eut peu pour l'importance portée sur l'histoire de l'unitarisme en Angleterre, pendant la période de sa publication, qui ne soit pas trouvé dans les pages du Monthly Repository.

    En 1815, ayant été suggéré que le Repository, pour sa taille et le caractère général de son contenu, qu'il était principalement adapté pour circuler parmi les classes supérieures et les plus instruites, et l'infatigable éditeur a été amené à établir un nouveau périodique sur une plus petite échelle, en vue de pourvoir à cette lacune, intitulé le 'Christian Reformer.' Il était prétendu d'un caractère plus populaire, destiné en premier lieu à l'utilisation particulière des personnes d'un grade inférieur dans l'éducation et les connaissances acquises ; et pendant quelque temps des peines semblent avoir été prises pour maintenir cette distinction. Il semblerait, cependant, avoir été trouvé par degrés que toute tentative forcée de faire tomber le style de l'œuvre n'était ni nécessaire ni acceptable ; et dans la dernière partie de leur existence il y avait peu de différences entre les deux publications, sauf pour la différence de taille et de prix.

    À la fin de l'année 1826, la gestion du Repository a été effectuée par un comité de rédaction, agissant sous les auspices, croyons-nous, de l'Association Unitarienne, dont le but était de donner un caractère et une réputation littéraire plus élevés, et de lui procurer une circulation plus étendue parmi le grand public. A cet effet, une dépense considérable a été engagée, et le premier but était dans une certaine mesure accompli, mais le dernier pas d'une façon considérable. Les changements ultérieurs, avec le temps, ont enfin eu l'effet de fermer l'œuvre, en grande partie, sinon entièrement, de son caractère original et bon comme un périodique religieux, l'organe étant reconnu d'une dénomination particulière, et il a été consacré presque exclusivement à la littérature éclairée, et aux points de vue d'un certain parti politique. Dans ces circonstances, M.
    Aspland a été incité à étendre la fabrication du Christian Reformer, qu'il avait toujours retenue dans ses propres mains, de manière à occuper la place qu'avait abandonné le Repository. Cette série élargie du Reformer commença en 1834, et est restée sous la conduite de son éditeur d'origine jusqu'à la fin de 1844, lorsque certaines infirmités l'obligèrent à démissionner, et une nouvelle série fut introduite dans la présente année sous la direction de son fils, le Révérend R.B. Aspland, de Dukinfield.

    En 1826, le Christian Pioneer commença à Glasgow, par le Révérend
    G. Harris, et depuis il l'exploita à Glasgow, Edimbourg et Newcastle. Le but avoué de cette revue, comme son nom l'indique, était de faire son chemin dans les régions inexplorées, à éradiquer les préjugés et se frayer un chemin pour l'accès de la vérité. Dans des périodes comme celles-ci, cependant, toutes ces opérations étaient très lentes et progressives, et l'influence du Pioneer a été principalement vu dans la diffusion de l'information parmi ceux qui avaient déjà été disposés à la recevoir. Son département 'Intelligence' est généralement prolongé, en particulier en référence à la procédure des églises unitariennes en Écosse et le nord de l'Irlande, où sa circulation principale résidait. Il contient souvent un choix judicieux de périodiques contemporains de l'autre côté de l'Atlantique, des papiers de valeur et d'intelligence qui seraient autrement inaccessibles à la plus grande partie de ses lecteurs. (5)
    Le Gospel Advocate, édité à Exeter, par le Révérend
    Henry Acton, a été mis sur pied en 1833, et continua pendant trois ans avec un talent très remarquable, mais n'a pas rencontré l'encouragement du public auquel le caractère élevé de la publication semblait l'intituler. Il contenait de nombreuses excellentes thèses, qui ne méritaient vraiment pas d'être oubliées, mais lesquelles semblaient pourtant y être destinées.

    En 1835, un nouveau périodique mensuel a commencé à Manchester, sous la direction du Révérend Dr
    Beard, intitulé le Christian Teacher. Le but avoué de cette publication n'était pas tant une controverse comme un travail pratique ; un commentateur systématique de ces grands principes fondamentaux qui vont former l'esprit de force, d'amour et d'esprit sain. Son objectif n'était pas d'être l'organe ou au service d'un parti, mais l'ami de la famille chrétienne : offrir à tout le monde dans chaque dénomination, qui a le désir de s'en prévaloir, les moyens d'exposer au monde 'toutes les influences pures et saines, une exposition pleine, simple et énergique de l’évangile ; une exposition basée sur la reconnaissance de la spiritualité de l'homme, la nature pécheresse de l'homme et la rédemption qui est en Jésus-Christ.' Il contenait de nombreux excellents documents établis en conformité avec les principes ainsi exprimés ; mais était en aucun cas exclusivement confinés à cette catégorie de sujets, et en général, peut-être, ils peuvent être considérés comme visant à un caractère littéraire plus élevé qu'il est d'habitude rencontré avec des périodiques de cette classe. (6) L'appel général, nous le craignons, reçut peu d'échos ; tel est, en effet, la prévalence du sectarisme dans ce pays, que relativement peu sont disposés à demander de l'instruction ou de l'information sur ces sujets au-delà des limites de leur propre confession. Si nous ne nous trompons pas, le contenu et la circulation du travail dépendaient d'abord exclusivement de la dénomination à l'intérieur de laquelle il avait son origine. En 1838, elle a été apportée à la gestion du Révérend H. Thom, de Liverpool, et a dernièrement pris forme d'une revue trimestrielle, sous la direction conjointe de M. Thom et M. Martineau, de Liverpool, M. J.J. Tayler, de Manchester, et M. Wicksteed, de Leeds. Dans sa nouvelle forme, elle a reçu le titre de Prospective Review ; un titre qui semblait un peu presque contradictoire, mais qui n'est pas trouvé ainsi, quand on considère que notre objet de regarder en arrière est d'extraire l'expérience du passé, combiné avec l'observation du présent, pour une estimation de nos perspectives d'avenir, et les règles de notre conduite future. De ce point de vue, sa devise, dérivée de St. Bernard, est singulièrement appropriée: 'Respice, aspice, prospice.'
    '
    Un ajout plus récent à la liste des périodiques unitariens, l'Inquirer, celui-ci prit la forme d'un journal hebdomadaire, sur un plan correspondant, dans une certaine mesure, à celui qui avait déjà été établi par plusieurs autres organismes religieux, à la fois dans ce pays et en Amérique. L'objet de cette publication, comme tous les autres journaux, est d'annoncer, enregistrer et d'examiner les événements passés du temps ; pour ce faire, cependant, dans l'esprit et l'humeur, non pas des partis politiciens, mais des chrétiens sérieux ; pour les essayer par la norme établie dans l'Évangile, telle qu'interprétée par, et appliqué à la culture intelligente et à la civilisation de moment ; pour habituer ses lecteurs à faire régulièrement cette demande par eux-mêmes, et de voir toutes les relations et transactions mutuelles, non seulement des individus, mais des communautés et des nations, à la manière, non pas de simples enfants de ce monde, mais des disciples du Christ. Lorsque des mesures publiques sont avancées, qui ont une incidence plus immédiate sur les droits civils des unitariens, ou des dissidents en général, sur la grande question de l'éducation universelle, ou sur tout autre objet important, affectant plus particulièrement les intérêts moraux et religieux des gens en général, l'Inquirer trouve un important travail à faire, et, on peut espérer, un rôle important à remplir. À la fin des discussions sur le projet de loi des chapelles des dissidents, c'était éminemment le cas ; et il ne fait aucun doute que le service était précieux quand il était rendu de cette manière pour la cause.

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    L'une des particularités les plus marquées dans la constitution et les habitudes des communautés religieuses
    de nos jours, c'est le nombre et la variété des associations, la plupart du temps d'un caractère volontaire, dans le but de mettre à exécution divers objets importants, avec lesquels, en tant que corps, elles peuvent ressentir un intérêt commun. Ces associations sont répandues dans notre propre pays parmi les chrétiens de toute confession, à la fois dans l'établissement et les différentes classes des dissidents ; et les unitariens ont leur pleine part parmi eux. Peut-être la première qui peut être comptée avec décence pour appartenir particulièrement aux unitariens, est la Société déjà évoquée, 'pour la promotion de la connaissance des saintes écritures.' Ceci, nous pensons, qu'il n'est peut-être pas déraisonnable de le libeller ainsi ; parce que si les principes de la critique et l'interprétation qu'ils se proposaient d'appliquer à l'examen des écrits sacrés n'avaient aucune référence exclusive aux principes d'une secte particulière, et avaient certainement rien à voir avec les affaires ou les intérêts de toute la communauté des chrétiens, en tant que telle, mais en fait, la totalité ou la presque totalité de ses membres, que ce soit dans l'église ou à l'extérieur de celle-ci, étaient unitariens, et la tendance réelle des enquêtes critiques dans lesquelles les membres s'engageaient, et les résultats qu'ils communiquaient ensuite au monde dans les opérations de la Société, étaient, pour la plupart, de promouvoir la diffusion des idées unitariennes. Cette Société a ouvert la voie, en 1791, à la formation d'une autre, appelée 'Unitarian Book Society', formée dans le but de l'édition et de plus largement distribuer des livres et traités en faveur de la doctrine unitarienne. La rigueur du préambule de ses règles, limitait cette nouvelle institution aux croyants dans la simple humanité du Christ, à la fois en opposition à la doctrine trinitaire de trois personnes dans la divinité, et à l'hypothèse d'un arien pour un créateur, conservateur et gouverneur du monde. Une offense considérable a également été donnée à plusieurs, dont la seule exclusivité de son plan n'aurait pas empêché de se joindre à elle, par l'introduction de l'épithète idolâtre à exprimer la dissidence de ses membres des modes populaires pour la foi. L'expression en est une certainement forte et dure ; mais si l'idolâtrie signifie, le culte comme Dieu un être qui n'est pas Dieu, et plus particulièrement d'un homme déifié, il n'y a pas d'épithète plus adapté pour transmettre l'opinion à laquelle un unitarien strict doit former la pratique d'offrir à un culte divin à un homme, cependant honoré et exalté. Pourtant, comme le même sentiment aurait pu être véhiculé sans l'utilisation d'une expression désagréable, il est certainement regrettable que son introduction créa une division dans un corps par nécessité très limité dans ses effectifs. La Société, cependant, à la suite de nouveaux membres supplémentaires, dans divers parties du royaume, et pour une longue série d'années, continua d'être un instrument efficace dans la diffusion de la connaissance de la vérité, par l'impression et la diffusion des éditions bon marché de nouveaux travaux, et d'autres traités bien connus et précieux, dont la taille et le prix jusque-là les confinaient comparativement à un petit nombre de lecteurs. Parmi les autres publications d'une importance considérable, qui paraissaient sous les auspices de cette société, il y avait la 'Version améliorée du Nouveau Testament', une œuvre qui a fait l'objet de beaucoup de controverses, sévères, souvent d'une critique déloyale et de déformation grossière. De l'originalité, dans le texte au moins, il en existe peu ; étant essentiellement une réimpression de la version de l'Archevêque Newcome ; et en le suivant, elle s'écarte de la version autorisée dans de nombreux endroits où l'altération ne connaît pas d'amélioration. Beaucoup, croyons-nous, à l'époque étaient d'avis que les éditeurs (ou l'éditeur) auraient mieux fait d'adopter la version commune de base, pour être écartée uniquement là où elle apparaissait s'écarter du sens de l'originale. Avec toutes ses imperfections, cependant, c'est un travail d'un considérable mérite et de valeur ; mais nous pensons qu'il n'a jamais été destiné, et que certainement il n'a jamais été reçu, comme un substitut à la version commune, soit pour un usage public ou privé parmi les unitariens. Son emploi dans cette façon a été si souvent désavoué et décrié, que cela pourrait être considéré superflu d'en dire plus sur le sujet, si ce n'était pour l'utilisation déloyale qui a été, et est toujours, souvent faite sur lui par des adversaires sans scrupules et déloyaux, par de fausses déclarations dont les ignorants sont amenés à croire que nous avons rejeté la vieille Bible, et avons adopté une autre Bible qui nous serait propre. Ils n'hésitèrent pas à charger tout le corps unitarien d'erreurs, réelles ou présumées, d'un individu, et ont même représenté la préférence unitarienne, qui est certainement visible dans plusieurs passages de cette traduction, comme équivalent à un credo. A en juger par le tollé qui s'est levé à l'occasion, on aurait pu croire que c'était une chose sans précédent pour un individu ou une société d'érudits, d'offrir au public une nouvelle traduction sur n'importe quelle partie des écrits sacrés.

    La création de cette société amena, au cours de l'année suivante, la formation, à Exeter, de la 'Western Unitarian Society ; ' dans une grande mesure, comme nous l'avons déjà dit, à travers les efforts zélés de M. Kenrick, alors Ministre de la maison de réunion de George dans cette ville. Celle-ci pouvait être considérée comme une institution affiliée, et son plan original était basé sur les mêmes principes. Son principe fondamental déclaré était, 'qu'il n'y a qu'un seul Dieu, le créateur et le gouverneur de l'univers, sans égal ou codirigeant, le seul objet propre du culte religieux ; et que Jésus-Christ était le plus éminent de ces messagers, qu'il employa pour révéler sa volonté à l'humanité, possédant des pouvoirs extraordinaires semblables à ceux reçus par d'autres prophètes, mais à un degré plus élevé.' Ce sont des expressions qui n'impliquent pas nécessairement une croyance dans la simple humanité du Christ ; pourtant elles ont été généralement comprises dans cette lumière ; et en 1831 la constitution de la Société a été modifiée dans sa pratique par les résolutions suivantes : - 'Que c'est l'avis de cette maison de réunion, 1. que ceux qui, s'unissent dans le culte chrétien, sur les principes essentiels de l'unitarisme, s'excluent des autres communions religieuses, et peuvent s'unir avec décence en s'associant au soutien et à la promotion de ces principes. 2. Que l'union avec cette Société sera considérée désormais comme impliquant pas plus que de recevoir ces principes essentiels ; à savoir, l'unité personnelle ; l'Unique Divinité ; la Miséricorde Essentielle ; et le culte exclusif de l’Éternel, le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ.'

    L'exemple ainsi donné par les amis de l'Ouest a été suivi, au cours de quelques années, dans toutes les régions du pays ; de sorte que, dans chaque district où il y avait soit des congrégations unitariens ou des individus embrassant des sentiments unitariens, existants en nombre suffisant, on trouvait une association provinciale ayant un objet similaire. Ces institutions sont très précieuses à tous les points de vue, d'un zèle passionné, dans la promotion de la communion et la bonne volonté mutuelles, dans le renforcement de l'habitude de la coopération pour une cause commune, la création de centres d'union, qui peuvent rassembler ceux qui ont un grand et précieux objectif à cœur, avec celui-ci en vue, autrement ils auraient pu être affectés par la notion déprimante qu'ils étaient d'une manière seuls au monde, pouvant "remercier Dieu et prendre courage."

    En 1806 il a été créée la ‟Unitarian Fund Society ”, dont son principal but était, à sa formation initiale, la promotion de la prédication missionnaire sur les principes unitariens. Sous les auspices de cette institution, les travaux de Wright, Vidler, Campbell, Lyon et de plusieurs autres qualifiés pour ce travail, ont été consacrés à la diffusion du christianisme unitarien, dans diverses parties du pays où il était peu connu; et ils ont sans doute contribué, indirectement, dans une très large mesure, à la promotion de la connaissance et à la disposition pour s'enquérir de la vérité. L'impression directe et immédiate, cependant, produit par ce mode de prédication, était loin d'être égale à ce qui avait été prévu dans un premier temps par ses défenseurs les plus optimistes; et les ressources de l'institution ont progressivement été détournées vers d'autres modes de promouvoir le même but général, en aidant les pauvres congrégations, pour l'impression, la diffusion de tracts et l'édition peu coûteuse d'autres publications utiles, & c.

    En 1819, une association a été créée dans le but de protéger les droits civils des unitariens, lorsque ceux-ci étaient touchées, ou en danger de l'être, soit à cause de leur position particulière, à l'égard de la Loi de Tolérance, ou par les empiétements ou l'intolérance des autres, ou par de telles mesures publiques comme de temps en temps elles étaient préparées, soit par le gouvernement ou le législateur. Il existe depuis longtemps un comité permanent des députés des congrégations des trois confessions à Londres, dont le métier était de veiller sur les droits civils des dissidents; mais il a été trouvé dans plusieurs cas récents où des unitariens comme tels ont été lésés par les délibérations des tribunaux et des magistrats, et plus particulièrement par les procédures des autres partis dissidents, que ce corps soit ne pouvait pas ou ne voulait pas intervenir. Il est devenu nécessaire, donc, pour les unitariens d'adopter des mesures pour leur propre sécurité. Un des premiers objets qui attira une grande part de l'attention de cette Société, était l'état de la loi sur le mariage, qui non seulement imposait aux unitariens, en commun avec tous les autres dissidents, sauf les quakers, la nécessité d'une conformité occasionnelle, mais celle de participer dans une certaine mesure au culte trinitaire. Des efforts ont été faits dans plusieurs sessions du Parlement pour se procurer une loi distincte pour un soulagement particulier des unitariens; laquelle plus d'une fois a été adoptée par la Chambre Basse, mais rejetée par les Lords. Bien qu'il n'y eut pas un succès immédiat, cependant, il ne fait aucun doute que l'impression faite par leurs représentations au nom des unitariens, tendait très fortement à préparer la voie pour le succès de la mesure plus générale qui a été adoptée quelques années plus tard. Il est à peine nécessaire d'ajouter que cette Société donna son concours actif et zélé aux efforts du corps général, qui après longtemps eut l'heureux succès de se procurer l'abrogation du Test and Corporation Acts.

    Pour des raisons évidentes, toutes ces sociétés ont leur siège principal d'actions à Londres; et donc la création de tant de sociétés distinctes pour différents objets spécifiques sur une place, amena des inconvénients considérables dans la pratique. Bien que les sociétés étaient différentes, les individus qui les composaient, en particulier les principaux membres des comités de gestion, étaient dans une grande mesure les mêmes; il apparut, par conséquent, souhaitable de renoncer à cette machinerie encombrante, de sorte que les affaires, différentes dans la forme, mais se rapportant à un objet commun, pouvaient être traitées par les mêmes parties à la même heure et au même lieu. Les trois sociétés ont par conséquent fusionné en une seule, sous le titre de 'British and Foreign Unitarian Association.' Celle-ci a été établie en 1825, et n'a jamais été depuis mieux intitulée que toute autre institution pour être reconnue comme l'organe central, si l'on peut s'exprimer ainsi, du corps unitarien dans ce pays; bien, qu'évidemment, elle n'était pas formellement constituée, ou exerçait une autorité en tant que telle, encore moins de prétendre avoir un quelconque contrôle sur la procédure d'autres sociétés, ou congrégations distinctes. Pour de telles prétentions comme celles-ci, les résultats qu'ils observaient dans la procédure des synodes et des conférences autour d'eux, les unitariens en étaient particulièrement jaloux.; et ont montré aucune disposition à céder un atome soit de la liberté de la congrégation ou individuelle, afin de parfaire leur organisation, ou d'augmenter leur efficacité comme une secte. Peut-être, ils peuvent même être considérés par certains pour mener cette jalousie à l'extrême. S'il en est ainsi, il est, cependant, incontestablement extrémisme d'assuré les deux. Nous comprenons qu'il n'y a aucun danger actuel pour l'Association Unitarienne, ou pour l'un de ses dirigeants, qui aspirent à une telle influence injustifiée. Dans tous les cas, il semblerait que bien des soins particuliers ont été pris pour les empêcher d'avoir les moyens financiers de les amener dans un exercice actif.

    Une proportion considérable des fonds de l'Association ont été consacrés à la mise en place et à l'entretien du culte unitarien, soit dans la formation de nouvelles congrégations, ou en aidant les congrégations petites ou pauvres, qui, par des causes accidentelles ou temporaires, avaient besoin d'une aide extérieure. A cet effet, des subventions ont été faites de temps à autre, et considérables en proportion de ses fonds limités, et il est satisfaisant de penser que cette aide en temps opportun, pour de nombreuses églises, maintenant dans un état de prospérité, elles doivent leur prospérité actuelle, peut-être même leur existence. C'est à travers l'instrumentalité de cette Association, qu'un ministère aux pauvres, sur un plan similaire à celui du Dr Tuckerman, à Boston, aux États-Unis, a été créé dans la métropole, modifié, bien sûr, dans une large mesure par référence aux circonstances très différentes des deux cas. Pour cette entreprise méritoire, qui a été récompensée, peut-être, avec plus de succès que l'on pouvait raisonnablement s'y attendre, un compte rendu sera trouvé dans une autre partie de ce volume. Parmi les autres méthodes de promotion de la diffusion de l'unitarisme, des cours de conférences ont été donnés à la fois à Londres et à divers autres endroits. Mais l'agent le plus important à cet effet est certainement le département Livre et Tract. De petits tracts bon marché, mais bien écrits, doctrinaux et moraux, ont été distribués à chaque fois qu'une probabilité juste pour leur utilité se présentait. Des dons, qui varient en montant selon les circonstances de l'affaire, tant des livres que des tracts, étaient faits aux Ministres et aux missionnaires, aux bibliothèques de la congrégation et aux personnes qui pouvaient avoir des possibilités de promouvoir leur circulation, où qui pouvaient être lus avec avantage. Plusieurs grandes œuvres ont été mises sous la direction et aux frais de l'Association; la publication d'autres a été facilitée par leur aide, et des éditions bon marché de travaux standards et précieux ont été préparées et largement diffusées. Le service juridique embrassait tout ce qui conduisait à la sécurité et à l'extension des droits civils des unitariens. Des persécutions locales ont été vérifiées ou empêchées, et les charges et les dotations ont été conservées. Dans la promotion de la Dissenters' Chapels Act, les efforts de l'Association, combinés à ceux d'autres organismes, notamment celui des presbytériens, ont été d'un service important. L’association a également été un moyen de communication avec les unitariens dans des pays étrangers, en particulier aux États-Unis, avec lesquels une correspondance très intéressante et précieuse a été entretenue.

    Que cette institution rendit de précieux services à la cause, tous doivent l'admettre; que ces services n'ont pas été beaucoup plus vastes et importants, est dû, en grande partie, au soutien relativement limité et partiel dont elle a jusqu'ici reçu, en particulier dans les provinces, où la plus grande partie de ses fonds étaient dépensés. Cela vient peut-être, dans une certaine mesure, de sa position locale dans la métropole; si ce n'est certainement, dans l'ensemble, plus souhaitable que tout autre pour une institution qui souhaite étendre ses activités à toutes les parties, non seulement du royaume, mais de l'empire. Un soutien accru et plus actif de cet établissement central n'est nullement incompatible avec un encouragement tout aussi efficace des diverses sociétés locales et provinciales. Et elle aurait probablement contribué de façon importante à l'utilité et à l'efficacité de ces dernières, si leurs conducteurs dans différentes parties du pays s'étaient placés dans une correspondance plus étroite et une communication avec l'Association Unitarienne à Londres. L'information aurait alors circulé plus rapidement et correctement dans les deux directions, et une uniformité et un système auraient été offerts à leurs travaux, auxquels les objections de façon si décisivement poussées contre la proposition d'une union de la congrégation, à chaque fois qu'elles auraient été proposées, en aucun cas n'auraient pu s'appliquer. Mais il y a certainement un singulier contraste entre le maigre revenu de l'Association Unitarienne, et son titre quelque peu magnifique, avec le grand champ attribué pour ses opérations diversifiées; un contraste qui ne semble pas à première vue donner une impression très favorable pour le zèle ou la libéralité du parti qu'elle représente. Nous nous flattons que l'impression ne serait pas tout à fait bien fondée, puisque le fait qui excite notre surprise peut être attribué, en partie, à d'autres causes, découlant de cette aversion pour un organisme centralisateur, qui est une caractéristique très générale de l'esprit anglais, et dans une persuasion non fondée, mais très générale, que tous les objets qu'elle propose à accomplir sont également bien pourvus par les institutions locales et les efforts individuels.

    Le Christian Tract Society semble avoir dû son origine à une suggestion dans le Monthly Repository, vol. III, p. 626. Son objet professé est de distribuer parmi les pauvres de petites parties à bas prix, d'inculquer la conduite morale sur des principes chrétiens, sans assister à ces points mineurs de la différence d'opinion sur les questions qui sont considérées à diviser de nombreuses personnes qui acceptent encore les grands principes des pratiques de l’Évangile. L'épithète ‟chrétien” a été pris dans son acception la plus large et approfondie, et les tracts, en conséquence, ne font aucune référence particulière aux principes distincts de tout secte particulière; à moins qu'il ne soit considéré comme tel pour soutenir qu'une culture réussie du tempérament et de la vie chrétienne assurera le salut à l'homme, quelle puisse être sa croyance. Nous craignons que c'est un principe qui prévaut que dans un cercle très restreint; et, en conséquence, nous sommes en droit de réclamer une société fondée sur celui-ci dans la profession et la pratique, en tant qu'institution unitarienne, puisque quelques-uns mais unitariens se trouvaient prêts à reconnaître et agir avec lui; et, en effet, tous, ou presque tous, les membres de cette société appartiennent au corps unitarien. Ses ressources étaient et ont toujours été très limitées; et pourtant, elle a été l'instrument de la diffusion de nombreux excellents tracts, principalement par l'intermédiaire de nos diverses associations provinciales. Certains d'entre eux sont des réimpressions bon marché, mais la plus grande partie sont des compositions originales, dont la plupart sont préparés expressément pour la publication par cette Société. Beaucoup d'entre eux, en particulier ceux communiqués par la regrettée et excellente Mme Mary Hughes, ont été très demandés; et nous ne pouvons douter qu'ils ont été les moyens de diffuser seulement des vues de la religion, et de promouvoir son influence pratique sur le cœur et la vie, sur une très grande échelle. Mais les opérations de cette société, de son introduction à l'heure actuelle, ont été un exemple frappant de la possibilité d'exercer une influence considérable, et de faire du bien à une grande quantité avec des moyens très restreints, quand ils sont bien et judicieusement appliqués.

    L'excellente institution des écoles du dimanche, presque immédiatement après sa première annonce par M. Raikes, de Gloucester, a été reprise avec zèle par les congrégations unitariennes dans de nombreuses régions du pays; et il est probable qu'il y a maintenant très peu de congrégations dans notre corps dans lesquelles les écoles de cette description ne sont pas rattachées. Les écoles appartenant à la plupart des autres confessions des dissidents, ont été depuis de nombreuses années, très largement associées ensemble dans ce qu'on appelle 'the Sunday School Union;' le but avoué est de faciliter la circulation des livres appropriés, et de diffuser tous les conseils ou informations pouvant sembler utiles pour les conducteurs de ces institutions. Pour des raisons qu'il est inutile d'expliquer, les enseignants des écoles unitariennes se sont retrouvés exclus de cette Union; et donc, afin de leur procurer des avantages de même nature, une école du dimanche unitarienne a été créée, ayant des buts correspondants en vue, et qui a déjà été, nous pensons, d'un service très important.

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    Les unitariens ont tiré de leurs prédécesseurs anglais presbytériens des notions très élargies des justes libertés, non seulement des congrégations distinctes, mais des membres individuels de chaque société. Il peut même être considéré par certains, que, dans leur ardeur d'obtenir cet objet, ils ont sacrifié plus qu'il a été voulu comme avantages pratiques qui sont recherchés pour la formation des communautés chrétiennes. Il est difficile pour les hommes de s'associer à d'autres fins, sans une sorte de constitution, et sans renoncer à une partie de leur pouvoir discrétionnaire individuel pour la direction des autres; et les membres d'une société de disciples chrétiens semblent tenus de chercher non seulement les choses qui donnent la paix, mais celles par lesquelles on peut édifier une autre. Mais il est à craindre que ce dernier objet peut guère être accompli dans la mesure souhaitée, où il y a si peu pour relier et lier plusieurs partis ensemble, et les amener à prendre une part plus active et habituelle dans les préoccupations des uns et des autres. De cet avis il y avait le Dr Priestley, qui s'efforça à plusieurs reprises d'exhorter les congrégations avec qui il était en relation en tant que Ministre de faire revivre un peu de cette discipline de l'église qui avait été autorisée à passer dans la quasi désuétude totale. Mais ses exhortations ne semblent avoir produit aucun effet considérable ou permanent. Peut être, qu'à ces égards, nous réalisons notre jalousie à l'extrême pour toutes les atteintes à notre liberté personnelle ; et certainement, il faut admettre, qu'elle vit pour tous les chrétiens, et en particulier pour ceux qui sont associés comme des compagnons fidèles et établis, qui se souviennent qu'ils sont frères et que le christianisme est essentiellement une religion sociale, qui nous invite à ne pas nous consulter pour ce qui nous est propre, mais pour le bien-être de tous les autres homme.

    Dans certains endroits, il peut, peut-être, se trouver que ce caractère distinctif de notre religion a été trop négligé; mais nous sommes enclins à penser que, dans le plus grand nombre des congrégations unitariennes un changement à cet égard s'est produit silencieusement pour le mieux; un changement manifesté, non pas dans une décision d'exercer un contrôle de levier, ou de s'asseoir dans le jugement sur le caractère des autres, et encore moins sur la foi, mais dans le nombre croissant des institutions de la congrégation qui ont pour but de promouvoir l'amélioration mutuelle et la diffusion de justes vues sur la doctrine et la vie chrétiennes. Mais il existe, pour la plupart, dans nos sociétés une absence totale d'organisation interne, sauf dans la mesure où de simples intérêts séculiers sont concernés. Au milieu de certains avantages découlant de là, le mauvais peut y être entraîné, que les individus sont plus intimement et plus habituellement rassemblés dans d'autres capacités que celles d'intendants dans les mêmes services religieux. Il peut arriver que la plupart des membres de nombreuses congrégations, surtout dans les grandes villes, et où il y a une grande inégalité de rang et de fonction, qu'ils n'ont même pas une connaissance personnelle; de sorte qu'ils sont parfois reliés entre eux par un lien très mince, qui est susceptible de se rompre par des considérations futiles de complaisance ou d'intérêt du monde.

    Pour cela, entre autres causes, il peut être considéré la baisse anticipée de la plupart des anciens lieux presbytériens, dont certains ont à peine survécu à la génération des fondateurs, dont les successeurs, héritant leur rang et la propriété, mais pas leur zèle, passèrent sous le processus de temps à la religion la plus en vogue. Il faut aussi se rappeler que la plupart des presbytériens dans les premiers temps de la dissidence protestante, en particulier ceux de la classe supérieure, étaient nullement hostiles à l'idée d'une mise en place de la religion civile, en tant que telle; et il y a des raisons de croire, que si même les réformes proposées très modérées en 1689 avaient été mises en vigueur, les conséquences auraient induit un grand nombre à immédiatement renoncer à leur non-conformité. Il est, par conséquent, le moins surprenant, que beaucoup par la suite ont été induits à préférer l’Église au 'conciliabule.' Leurs lointains descendants apprirent peu à peu à prendre une autre vision, et, comme nous le pensons, plus correcte de leur propre position en tant que non-conformistes, et ainsi que de la question abstraite sur la relation appropriée entre l'Église et l'État. Quelques-uns, nous l'appréhendons, le cas échéant, du cours actuel des unitariens dissidents n'auraient pas hésité à nier le droit du magistrat civil d'interférer en matière de religion; ou de donner leur adhésion au principe général, qui dénonce, non seulement la création exclusive de toute église particulière, mais la proposition que certains ont recommandé, de placer toutes les églises aussi sous le patronage de l'État. Par conséquent, ils décidèrent amicalement de ce qui a été appelé le principe du volontariat, dont ils pensaient être révélé à la fois par la raison et l'expérience, pour qu'il soit pleinement compétent pour chaque objet nécessaire ou vraiment utile. Dans quelle mesure les efforts déployés ou proposées pour effectuer ce principe en pleine opération, dans les circonstances actuelles de ce pays, et avec la situation en vigueur de l'opinion publique, sont judicieuses, ou susceptibles de conduire à un résultat utile, est une autre question pour laquelle les unitariens sont loin d'être en accord. Et il ne peut être nié, que ces causes similaires à celles déjà soulignées, continuent de fonctionner dans de telles familles dissidentes alors associées, ou aspirent à être associées, avec les classes les plus aristocratiques. Leurs lieux sont fournis, dans une certaine mesure, mais pas entièrement, par ceux qui se sont élevés de par leurs propres efforts des positions inférieures, et dont les successeurs en temps voulu ont été absorbés de la même manière dans l'église établie. La conséquence en est, comme nous l'avons déjà observé, que les membres des congrégations unitariennes actuelles, pris dans leur corps, sont très généralement d'un grade inférieur quant à leur position et autres circonstances pour leur condition mondaine que leurs prédécesseurs. Mais il doit être gardé à l'esprit, que cette position sociale moyenne inférieure n'a pas, par tout moyen, été suivie d'une diminution correspondante pour leurs ressources à des fins confessionnelles, ou pour leur influence dans les questions touchant aux intérêts de la société en général. L'expérience ne nous conduit pas à estimer l'efficacité des différentes classes dans la promotion de n'importe quel objet public, même si le soutien moral seul est en cause, en raison directe d'avec leur richesse. Sur une possibilité donnée dans les mains d'une douzaine de familles aisées, on peut généralement s'attendre à une plus grande quantité de contributions à des fins de ce genre, que lorsque l'ensemble est absorbé par un seul homme très riche. En conséquence, il ne fait aucun doute, que le montant d'argent contribué annuellement par les unitariens, dans leurs congrégations séparées, à la variété des institutions utiles maintenant presque universellement rattachées à ces congrégations, et aussi aux différentes sociétés, académies et à d'autres objets dans lesquels le corps tout entier est intéressé, est insuffisant car il peut encore avoir des besoins à bien des égards, mais est très supérieur à l'heure actuelle qu'il ne l'était il y a un demi-siècle.

    Mais si cela peut être dit, même pour l'appui moral des institutions utiles, combien plus cela doit être vrai pour le zèle, l'intelligence et les autres qualités personnelles de nombreuses personnes, employées dans les travaux actifs pour la propagation de la vérité, et dans la cause de la religion et de la vertu! - des travaux qui ne peuvent pas être achetés avec de l'argent, et dont la valeur ne doit pas être estimée en argent. Il put être, dans les temps anciens, que la plupart des Ministres presbytériens âgés cultivaient un style de prédication moins adapté et qui aurait pu être souhaité pour les goûts et les désirs de ce qu'on appelle communément la classe inférieure de leurs auditeurs. Parmi les dissidents qui ont été distingués, et, peut-être, se flattaient de leurs connaissances; et ils n'ont pas suffisamment pris en compte de quelle manière les fruits de cet apprentissage devaient être présentés dans la forme la plus rentable et acceptable, pour ce qui devait être l'essentiel pour presque tous les publics chrétiens. Mais nous sommes disposés à nous flatter, qu'à cet égard, également, un changement pour le mieux a été fait, et est en cours, au sein de la génération montante des Ministres unitariens. Pris en tant que classe, il y a des raisons de penser qu'ils prêchent pas moins qu'autrefois à la raison, mais plus aux cœur et affections; et sont habitués à présenter des doctrines et des motifs religieux d'une façon plus vraiment évangélique, et, par conséquent, dans une forme plus impressionnante et populaire. Incontestablement, il n'y a rien dans l'unitarisme qui présente des difficultés particulières dans la voie de cette adaptation populaire, ou pour affaiblir l'efficacité pratique de l’Évangile dans la formation de ses professeurs pour l'esprit de sainteté et de piété. Au contraire, nous pensons qu'il met les motifs de l'amour pour l'homme et l'amour à Dieu dans une forme plus distincte et intelligible que toute autre doctrine, et que, quand c'est bien compris, çà a tendance à ne pas affaiblir, mais à très fortement confirmer la motifs venant des menaces, ainsi que les promesses de l’Évangile, pour la culture diligente du véritable caractère chrétien. S'il y a des unitariens dans le nom et la profession, sur lesquels il n'y a pas cet effet, la faute n'est pas dans les doctrines ou les principes, mais en eux-mêmes sur qui seuls, par conséquent, la responsabilité doit reposer. Nous avons, cependant, le témoignage abondant et satisfaisant de ceux qui dans l'affliction, l'adversité, la maladie et l'heure d'aborder un départ rapidement prévu, ont volé pour la consolation et le soutien dont il pouvait se permettre, et ont trouvé leur efficacité.

    Quel que soit le changement qui peut avoir lieu dans la position sociale mondaine et moyenne de beaucoup de nos congrégations, nous ne pouvons pas permettre, et ne voient pas la moindre raison de croire, qu'il y ait un changement correspondant au pire dans la quantité moyenne de la culture mentale, dans leur capacité à estimer, ou dans leur disposition à recevoir et à évaluer, une religion adressée aux compréhensions de ses fervents. Ils contiennent encore une proportion aussi grande que jamais pour cette classe moyenne, qui constitue toujours la véritable force de toute société; la partie dans laquelle nous trouvons couramment le plus haut niveau de l'amélioration intellectuelle et morale; une prééminence honorable, qui est susceptible de profiter à un niveau d'une plus grande mesure encore que les installations pour l'acquisition de connaissances de toutes sortes qui augmentent, et qui sont plus largement diffusées. À une période, il n'était pas rare d'opposer aux unitariens, que leur religion était trop rationnelle et intellectuelle dans son caractère pour convenir aux masses; et était apte à être traitée que par des hommes d'un esprit cultivé et habitués à la pensée et la réflexion. Nous ne pouvons certainement pas le considérer comme une objection, qu'elle est plus susceptible d'être dûment appréciée par ces hommes; mais on ne peut admettre que c'est pour cette raison qu'elle est inadaptée aux besoins et circonstances des esprits inférieurs. Ni même, elle pourrait sembler être d'autant mieux équipée pour eux, dans la mesure où elle ne contient rien sauf que ce qui est distinct et intelligible; rien, bien longtemps caché du sage et du prudent, qui ne pouvait pourtant être révélé aux enfants. Pour le chrétien pieux et bien disposé, mais inculte dans les écoles de la philosophie humaine, ce n'est pas sur ce compte le moins propre à suggérer le sujet de la pensée sainte et la méditation élevée, le menant à converser avec le spirituel et l'infini, la formation de son âme à une familiarité avec les thèmes exaltés qui sont destinés à occuper 'les esprits des justes rendus parfaits' dans les siècles sans fin de l'éternité.

    Il a été objecté par certains, que la doctrine qui encourage les pécheurs repentants de s'appuyer sur les compassions qu'on ne peut acheter de Dieu, ne donnant pas une idée si frappante et impressionnante qui pourrait être souhaitée quant au mal du péché, et ce qui est odieux aux yeux d'un Dieu juste et saint. Ceux, cependant, qui font cette objection, ne considèrent pas suffisamment ce que les termes de cette alliance de la grâce sont vraiment. Nous sommes autorisés, par le Christ, à nous attendre à la rémission des péchés sur la repentance, mais nous ne sommes pas autorisés à nous attendre à quelque chose sans repentance. Maintenant qu'est-ce qu'une véritable repentance implique ? Quelque chose de plus qu'une simple tristesse pour les conséquences d'une transgression passée. Elle implique un profond et humiliant sentiment de culpabilité passée, conduisant à un changement d'esprit et de cœur, un déracinement des mauvaises dispositions, un auto-examen répété et impartial, l'augmentation des soins pour se prémunir contre les péchés qui assaillent facilement ; l'évitement de toutes les occasions menant à leur commission, un désir poursuivi et dominant pour cultiver les affections pieuses et saintes, un regard de la loi divine, et une étude attentive de la parole divine. A tout cela il faut ajouter, lorsque le cas de celui-ci admet, la restitution; 'Que le méchant rend le gage, restitue ce qu'il a ravi, marche dans les statuts de la vie, sans commettre l'iniquité', alors Celui qui est tout-à-fait parfait en justice et miséricorde a annoncé qu' 'il vivra, il ne mourra pas.' Ézéchiel, XXXIII, 15.

    Nous devons dire, que nous sommes embarrassé pour comprendre comment quelqu'un qui considère sérieusement ce à quoi tout cela équivaut, peut accuser les unitariens de faire la lumière sur le mal et la malignité du péché, ou de représenter le Tout-Puissant sacrifiant la pureté et la sainteté de sa gérance en pardonnant librement l'offenseur pénitent. Il aurait été moins surprenant d'entendre dire que cette doctrine était trop rigide, et attirait les termes d'une alliance étroite qui est compatible avec les besoins et les imperfections de la nature humaine. Et nous pouvons facilement concevoir que certains de ceux qui sont habitués à fonder leurs espoirs du salut, non pas sur leur propre diligence pour rendre leurs vocation et élection certaines, mais sur la justice et les mérites transférés d'un autre, peuvent penser que leurs points de doctrine pour être une route plus lisse, plus facile et plus agréable. Non que tout unitarien soit tellement absurde et présomptueux pour chérir l'idée d'un mérite de sa propre part envers Lui, en qui seul il a son être, de manière à concevoir lui-même le droit de demander le bonheur d'un état futur comme une récompense, ou un salaire pour un travail effectué. Cette notion nous a été imputée par certains, mais sans l'ombre d'un fondement. La libre grâce et la miséricorde de Dieu, qui se manifestent dans le glorieux Évangile de Jésus-Christ, et cela seul, est le fondement de notre espérance; et ici nous nous reposons sur une pleine confiance et assurée. Considérant ceci comme un motif suffisant et rationnel de confiance, la cohérence chrétienne unitarienne chérit sa foi comme véritablement précieuse et digne de toute acceptation, dans son efficacité, pour fournir des motifs suffisants pour la pratique de toute sainteté et vertu, et de la soutenir dans toutes les épreuves, avec l'espoir bien fondé de meilleures choses à venir. Mais il ne demande pas, par conséquent, ceci comme un privilège exclusif. Il est prêt à donner sincèrement et consciencieusement la main de l'association; et s'il y a beaucoup qui refusent de l'accepter ou de l'offrir en retour, il ne le regrette pas autant pour son propre compte que pour le leur. Il le considère comme leur malheur, et comme son propre grand et ineffable bonheur, qu'il est en mesure de mieux penser d'eux et de leurs perspectives, que leurs principes leur permettront de penser à lui de façon cohérente et aux siens.

    Il a été allégué par certains de ses adversaires, que l'unitarisme est déficient dans ses tendances et pratiques de dévotion. Des comparaisons désobligeantes ont parfois été faites sur les habitudes et les manières des unitariens envers ceux des autres organismes religieux, à l'appui de cette objection. Sur ce point, si nous nous sentions compétent pour en parler, nous devrions refuser d'y entrer plus, que d'observer, que toute inférence de ce genre, tirée d'une simple différence de mœurs, doit toujours être précaire, parce que l'association de ces particularités avec diversités de caractère religieux dépendent souvent de circonstances accidentelles, ou des habitudes en vigueur de la société ou le lieu où vivent les parties. Ainsi, un mode de dépenser une partie de la journée du Seigneur, qui trahirait en Écosse un grand manque de sérieux, ou au moins un mépris blâmable des sentiments de ceux qui nous entourent, peut être parfaitement admissible à Genève. En ce qui concerne les ordonnances extérieures, ou observances de toute nature, les unitariens ne croient pas que ces choses ont une quelconque efficacité en elles-mêmes, ou constituent une partie de la religion, indépendamment de leur influence sur le cœur et la vie; mais nous n'entreprendrons pas de dire, qu'ils n'ont jamais permis que ce principe incontestablement correct les mène trop loin; et il se peut, que des individus ont été amenés en conséquence à négliger le moyen précieux de l'amélioration religieuse, à leur propre désavantage sérieux. Mais qu'une telle imputation peut être mise à la charge de l'ensemble du corps, nous ne voyons aucune raison de le croire. Une autre circonstance doit être gardée à l'esprit, si nous nous autorisons à former une estimation sur un tel sujet. Les unitariens en général, ont beaucoup moins de scrupules que d'autres dissidents à partager les amusements innocents et ordinaires et les détentes qui sont d'usage dans les positions de la vie auxquelles ils appartiennent respectivement; et donc, pour ceux qui peuvent ne regarder que l'aspect extérieur, il peut y avoir moins pour les distinguer dans l'ensemble de la société dans laquelle ils se déplacent. Mais s'il ne peut être allégué d'eux qu'ils sont moins prudents que les autres pour se préserver des souillures du monde, nous ne permettrons pas que cette différence, à un degré quelconque, affecte leur caractère religieux. Nous avons besoin à peine d'ajouter, que nous protestons en toto, contre toutes ces prétentions, quel que soit ce qui peut être avancé de cette manière de juger leurs frères et tous les événements, bien même que l'imputation soit bien fondée ou non, en ce qui concerne la mesure où les individus, nous affirmons que si des unitariens nominaux sont moins prudent qu'ils devraient l'être, cultivent les véritables grâces du caractère chrétien, et la faute en incombe à eux-mêmes et non pas à leurs principes professés.

    Depuis l'Acte de Tolérance, les presbytériens dissidents ont généralement pris une part active et souvent influente dans les affaires publiques. Comme on pouvait s'y attendre, leur influence a le plus souvent été jetée dans la balance du parti Whig, ou quel était le nom des principaux partisans des mesures publiques plus libérales pouvant être connus. Bien qu'heureusement exempts de le persécution sous sa forme la plus redoutable, ils ont toujours fait l'objet d'affronts et de difficultés qui ont une tendance naturelle à refroidir tout esprit de conservatisme qu'ils pouvaient avoir en eux. Pour les deux grands mouvements politiques qui ont été expulsés de la House of Stuart, et établi celle de Hanovre, les dissidents, comme un corps, et plus particulièrement les presbytériens, y ont largement contribué; et à chaque période qui suivaient ils constituèrent un élément important (façon de parler), dans le caractère politique de l'époque. Ils n'ont jamais cessé d'être les institutions et les pratiques de l'État, ainsi que dans l’Église, ce qui leur paraissait exiger des réformes, et donc l'habitude d'être poussés à regarder constamment au-delà des choses qui sont, pour de meilleures choses en perspective. Ils se sont sentis lésés par des restrictions inutiles et arbitraires: et donc encourageaient l'esprit civil ainsi que de la liberté religieuse, les poussant, en tant que citoyens actifs et chrétiens qui se souviennent que nul homme ne vit pour lui-même pour diffuser ses bénédictions et renforcer ses garanties, et ce quel que soit l'étendue de leur influence. Nous ne savons pas exactement à quelle cause cela doit être attribué, mais le fait est certain, que les unitariens ont en général exercé une influence, à la fois dans les politiques nationales et locales, très largement au-delà ce qui pourrait sembler être du en raison de leur nombre ou ressources externes. Depuis l'adoption de la Loi de Réforme, les membres unitariens de la House of Commons ont toujours été plus nombreux que ceux de toute autre dénomination dissidente des protestants réunis. La même chose est vraie dans les conciles de la plupart de nos principales villes d'entreprise, depuis qu'un élément plus populaire a été placé en eux par le Munucipal Reform Act. Et ce, malgré le préjugé très fort qui prévaut presque partout contre leurs principes religieux, de nombreux organismes qui, acceptant presque rien d'autre, sont unis pour dénoncer et même contenir jusqu'à la haine publique. Et, aussi, nonobstant le fait surprenant qui a été mis en lumière que récemment, ils étaient encore dans une certaine mesure sous l'interdiction de la loi. De ces causes, il est arrivé, que beaucoup de mouvements populaires les plus remarquables, pour l'abolition de l'esclavage, la suppression des incapacités civiles et les restrictions inutiles, ont été très sensiblement modifiés par leur influence.

    Dans le premier âge de la dissidence protestante, les presbytériens étaient décidément la dénomination de premier plan; et pour plus d'un siècle après la Loi sur la Tolérance, mais qui n'était plus le parti le plus nombreux, ils semblent avoir été autorisés à conserver cette position sur toutes les occasions où le corps général était appelé à agir de concert. Dans toutes les applications conjointes au Parlement pour l'abrogation du Test and Corporation Acts, et pour d'autres extensions de la liberté religieuse, leurs députés prirent la partie la plus active et visible. Même jusqu'à l'abrogation définitive de ces lois odieuses en 1828, cela continuait d'être le cas; mais depuis près d'un siècle, il était notoire qu'ils avaient, dans le respect de la Trinité et d'autres points de l'orthodoxie, quitté largement la norme de leurs aînés. M. William Smith, un unitarien bien connu et zélé, fut pendant de nombreuses années, le Président des délégués, à qui la gestion des affaires touchant les droits civils des dissidents dans son ensemble, a été principalement confiée. Pourtant, à cette époque, les différents membres de ce corps semblaient agir harmonieusement sur des questions où leurs intérêts communs étaient concernés; et ça n'a pas été jusqu'à une période relativement récente, que les dirigeants de la section la plus nombreuse trouvaient 'douloureux' de s'associer, en toutes occasions, avec leurs frères hérétiques. Les unitariens sont presque universellement favorables en théorie à une séparation entre l'Église et l'ensemble de l'État; et si c'était maintenant leur destin de fonder une nouvelle communauté politique, un établissement de la religion civile, bien sûr, ne ferait pas partie de sa constitution. Mais ils sont conscients qu'en pratique l'application des principes généraux doit être modifiée par les circonstances en l'espèce; et que, dans l'état actuel de ce pays, l'état de l'opinion publique et des institutions existantes et les intérêts puissants, rendraient impossible la concrétisation que ces principes opèrent pleinement. Il faut ajouter que l'esprit qui a été montré à plusieurs reprises récemment conduisit beaucoup d'entre eux à se questionner très sérieusement, s'il y aurait une perspective de se raccommoder par un changement; et ils sont donc maintenant plutôt disposés


    ‟A supporter les maux dont ils souffrent, que de voler aux autres ce qu'ils ne connaissent pas.”


    C'est pourquoi ils ont pris peu de part au 'Anti-State Church movement' récemment mis sur pied, et ainsi activement fréquenté par les indépendants; mais ils ne peuvent pas mais souhaite la réussite de tous les efforts judicieux et bien dirigés pour éclairer l'opinion publique sur ce sujet très important, pour diffuser sur toutes les mains les principes justes et plus rationnels que ceux qui dominaient jusqu'à présent, et pour induire les hommes à agir avec eux tranquillement et de façon cohérente.

    L'histoire de la position juridique et civile des unitariens est un sujet d'intérêt et a une importance considérable, en particulier en rapport avec certaines récentes opérations remarquables. Leur exclusion expresse des avantages de la Loi de Tolérance, et les lourdes sanctions supplémentaires dénoncées contre eux dans le 'Statute of Blasphemy,' qui a été concocté dans les quelques années qui suivirent, ont déjà été mentionnées. Il y a des raisons de penser que cette dernière loi persécutrice était une étape au-delà de ce que l'esprit même de cette époque pouvait supporter; car, bien que la presse à cette époque regorgeait de publications unitariennes, (principalement anonymes, il est vrai, mais qui pouvaient, sans doute, être identifiées sans difficulté, à leurs auteurs ou éditeurs) et si peu de temps après les hommes de pas moindre distinction que Clarke et Whiston étaient clairement dans leur rang, sans parler de beaucoup d'autres d'une note inférieure, il n'est pas, selon nous, une seule instance enregistrée, de sa mise en vigueur contre tout unitarien. A toute fin pratique, il semblait si complètement mort et enterré, que beaucoup se sont opposés à l'agitation sur le sujet, lorsqu'un projet de loi d'abrogation de M. William Smith a été présenté en 1813, sous prétexte qu'il était superflu et imprudent de raviver la mémoire de ce qui était complètement passé dans l'oubli. Çà pouvait presque sembler être comme si les événements ultérieurs avaient montré que c'est peu judicieux, lorsque le résultat semblait les rendre plus précaires qu'auparavant, au lieu de placer immédiatement les unitariens dans la même situation juridique que tous les autres dissidents, et qui ne peut y avoir aucun doute que le législateur voulait cet effet, et que les unitariens imaginaient qu'il avait été mis à l'effet. Le principe de droit dans l'interprétation des responsabilités, insoupçonné, mais maintenant pleinement établi par les décisions dans les cas de Hewley et de Wolverhampton, dont aucune confiance ne peut être maintenue à ce jour dans son application pour n'importe quel but, qui était illégal au moment où la confiance a été faite, et que là où il n'y avait pas d'idées précisées dans les actes-obligations, qui doivent être présumés, en dépit des faits les plus notoires pour le contraire, pour avoir été de nature ainsi juridique, rendant évidemment impossible, par aucune chose si petite soit elle d'une loi du Parlement, d'établir le titre des unitariens pour des chapelles et autres biens détenus à charge, d'une date antérieure à l'année 1813, quand ils étaient, pour la première fois, officiellement admis au bénéfice de l'Acte de Tolérance. Non seulement ils étaient susceptibles d'être privés de ces anciens lieux dont les fondateurs étaient Trinitaires, ou des personnes à l'égard desquelles opinions sur les points litigieux dont il pourrait y avoir un doute ou une incertitude; mais de ceux aussi plus tardifs, lesquels ont été admis de tous les côtés pour avoir été fondés par les unitariens, ou même par les parties actuellement en possession, ils étaient susceptibles d'être éjectés par des personnes liées ou non liées à la congrégation, ou même avec le voisinage, qui a choisi de déposer un projet de loi en chancellerie à cet effet. Tel est ou a été la loi, nous ne pouvons plus le présumer pour la remettre en cause, car elle a été ainsi décidée par la plus haute autorité; que c'est un principe fondé sur la justice ou la raison, c'est un point sur lequel nous pouvons encore être autorisés à former une opinion. Une chose au moins est claire; que, dans presque tous les cas dans lesquels les partis, qui n'étaient pas tolérés précédemment, ont été admis à tout moment à la possession de privilèges légaux, ils devaient à l'époque de cette admission être déjà dans l'occupation des lieux de culte, d'écoles, d'organismes de bienfaisance et legs de divers types. Sans quelque chose de ce genre, il n'était guère concevable qu'ils devaient exister en tant que partie du tout. Il semble donc raisonnable de présumer que l'acte législatif qui leur donne une existence légale, établit pratiquement leur titre de propriété de cette description faite dans leur profession, car il est par ailleurs susceptible d'être annulé dans une mesure très considérable dans sa destination. Et pourtant, ce faisant, selon cette doctrine, il commet une injustice flagrante; parce que la loi dit qu'il est impossible de supposer que les fondateurs ou les testateurs originaux destinent leur propriété à s'appliquer à toute utilisation illégale. Le corps législatif, par conséquent, en agissant ainsi, s'est rendu coupable d'une perversion de la confiance quant à son intention initiale.

    Toute la controverse qui eut lieu à ce sujet, est un exemple remarquable de la ‟glorieuse incertitude de la loi.” Il est un fait historique incontestable, qu'une grande partie des premières congrégations presbytériennes qui étaient à l'origine trinitaires, modifia son point de vue sur des points de doctrine pendant la durée de vie des fondateurs; ou, au moins, dans la première partie de leur administration, à une époque où il ne pouvait y avoir la moindre difficulté à déterminer quelles étaient les intentions des fondateurs. A cette époque, il y avait, bien sûr, des différends, des schismes et des sécessions sans nombre; mais nous n'avons pas entendu parler d'un seul cas dans lequel la minorité sécessionniste avait à l'idée d'invoquer l'aide de la Cour de chancellerie en leur nom, cherchant à expulser les occupants en place sur le terrain, soit qu'ils avaient divergé de la foi professée par leurs pères, ou d'avouer que les opinions qu'ils avaient désormais adoptées constituait un crime aux yeux de la loi. La chapelle Essex-Street a été fondée en 1778, expressément pour le culte unitarien; parmi les premiers administrateurs il y eut M. Sergent Heywood, et M. Lee, ce dernier ensuite Ministre de la justice. Certes, ces savants n'avaient aucune idée que cela pourrait à l'avenir être présumé à quoi l'endroit était destiné, non pas pour le culte unitarien, mais pour le trinitaire. Non, tout ce que nous pouvons maintenant penser du principe sur lequel ces cas ont été finalement décidés, soit d'un point de vue juridique, ou selon les estimations de la norme de la raison et le bon sens, il est bien évident, que les autorités judiciaires elles-mêmes, avant que ces cas soient plaidés, n'étaient pas, dans un premier temps, prêtes à reconnaître le principe ci-dessus énoncé comme une règle reconnue et bien établie. Si cela avait été le cas, nous aurions pu espérer qu'ils mettent un terme à titre liminaire, sur les discussions prolongées et fastidieuses introduites des deux côtés, relatives à des points dont il est apparu ensuite qu'ils n'avaient rien à voir avec la question. Toute la discussion pouvait se réduire à un simple argument, une des parties est une règle établie de la pratique juridique, et l'autre un fait historique, dont personne ne tentait à remettre en cause. La conclusion était donc également indéniable, et au lieu d'y avoir des débats maintes et maintes fois pour une série d'années, elle aurait été réglée en deux minutes. Toute l'affaire aurait été comprise dans ce seul syllogisme: La loi ne sanctionnera pas l'application d'obligation-propriété pour n'importe quel but, qui était illégal au moment où la confiance avait été faite; le culte unitarien était illégal lorsque ces obligations ont été faites; donc, & c.

    Cette découverte alarmante, car, nous le répétons, était une découverte pour toutes les parties, étant faite, 'il est devenu manifeste que désormais les chapelles, cimetières et biens religieux des anti-trinitaires, venant de leurs ancêtres, et confirmés et ajoutés par eux-mêmes, pourraient être maintenus que par tolérance. Bien que leur possession avait été pendant plus d'un siècle paisible et incontestée, mais, selon ces décisions, il semblait que c'était sans la sanction de la loi; et non seulement il y avait les parties soucieuses de se prévaloir de cette nouvelle lumière judiciaire, et d'impliquer dans les litiges les possesseurs de nombreuses chapelles, mais il a été constaté, bien attaqués ou non, qu'aucun des biens affectés ne pouvait même être réparé faute d'un bon titre de détention.' (7) Non, aussi anormal était l'état des choses produites par les décisions, que les parties à l'heure actuelle qui avaient des possessions ne pouvaient même pas remettre un bien sauf par l'intervention d'une requête en chancellerie, afin de déterminer qui avait droit de le recevoir, une question, en passant, beaucoup plus facile à poser que d'y répondre. En somme, l'impartialité et franche, même pour ceux qui avaient été concernés dans la formation et en prononçant ces décisions, et étaient prêts à reconnaître qu'ils participaient à de grandes difficultés pratiques et injustes, pour lesquelles la loi, dans son état actuel, ou pour l'état dans lequel où elle était amenée maintenant, ne donnait aucun recours. Sur une représentation en raison de l'affaire, ils ont donc volontairement été d'accord sur l'application du seul remède efficace qui pouvait être suggéré, une loi expresse du Parlement. Un projet de loi a donc été apporté par le gouvernement, et réalisé par les deux Chambres avec une large majorité, la portée fut en premier de placer toutes les chapelles construites et les dotations faites par les unitariens, avant l'adoption des actes par lesquels ils sont maintenant formellement admis dans la tolérance juridique, sur le même pied comme ils l'auraient été si ces actes avaient été en vigueur au moment où ces chapelles et dotations ont été créées; et d'autre part, dans tous les autres cas pour lesquels aucune doctrine particulière n'est spécifiée dans l'obligation-acte, de prévoir que l'utilisation de la congrégation pendant 25 années doit être considérée comme une preuve suffisante des fins pour lesquelles la chapelle, & c., peuvent continuer à être maintenus.

    Cet acte fournit une solution pratique pour le grief de la plainte, et est certainement une extension très importante de la tolérance religieuse; mais il faut avouer qu'il laisse encore la loi sur ce sujet dans un état quelque peu arbitraire et incohérent, dont nous nous aventurons à prévoir qu'au cours du temps ça créera pas que de petites confusions et difficultés pour certains corps grands et nombreux, dont les membres présents ne semblent pas avoir conscience de la situation de laquelle ils s'approchaient rapidement, et qui, selon toute probabilité, il faudra une nouvelle ingérence de l'Assemblée législative pour éviter que summum jus devienne summa injuria.

    Sur cet occasion récente la conduite du gouvernement était certainement digne de tous les éloges. La partie lésée était presque pour un homme qui s'opposait à eux dans les opinions politiques, et loin d'être formidable soit en nombre ou influence; tandis que d'autre part, les parties qui se sont regroupées dans une opposition véhémente à leur mesure proposée, étaient très nombreux, et, selon toute apparence, beaucoup plus puissantes. Ils pouvaient, par conséquent, être influencés à avancer le projet de loi sur les chapelles des dissidents, pour aucun autre motif que la volonté de suivre la voie qu'ils estimaient être juste et droite. Les discussions qui surgirent sur la question dans les deux Chambres du Parlement étaient à un haut degré intéressantes; et à certains égards, nous pouvons presque dire, même simplement dire plus satisfaisantes et encourageantes que la mesure elle-même. Les sentiments éclairés et libéraux exprimés par presque tous les grands hommes d’État de toutes les parties, affichent un esprit qui prévaut, dont il y a de bonnes raisons d'espérer qu'il continuera à se manifester en d'autres occasions et à animer les travaux de notre Assemblée législative quand ils ont à faire face aux mesures affectant les intérêts les plus importants des autres communautés religieuses. Ils démontrent non seulement une connaissance surprenante des faits de la cause, et sont prêts à entrer dans l'esprit de nos institutions et principes, dont il faut reconnaître que peu d'entre nous étions prêts à rechercher; et pour autant que cette mesure est concernée, beaucoup d'entre eux semblaient être décidément en avance sur les personnes dans son ensemble, dans une vue juste des principes qui devraient régir la conduite des hommes publics en référence à ces questions. Malheureusement, ils sont tellement entravés par les intérêts partisans et de classe et par une multitude d'établissements, pour ne pas dire archaïques et institutionnels, qu'il leurs était impossible d'exercer pleinement la pratique de tous les sentiments et principes qu'ils professaient, même si nous pouvions imaginer qu'ils seraient eux-mêmes disposés à agir avec ceux-ci de manière cohérente et de les suivre avec leurs conséquences légitimes. Mais cela ne doit pas être supposé. Il serait incompatible avec le point de vue qui nous donne toute l'histoire de la marche progressive de l'opinion dans son influence sur les affaires humaines. les principes généraux sont souvent reconnus dans l'abstrait par une génération, qui passe et laisse à son successeur d'agir avec eux. Et même il est rare qu'ils soient prêts à les amener dans un service uniforme; dont la conséquence de ceci est, et ce que nous trouvons presque toujours, dans les institutions d'un État ou la pratique de l'humanité, en particulier dans les périodes de progrès rapides, le mélange étrange de la réforme, basée sur des principes sains et éclairés, avec des restes conservant toujours leur fond des superstitions et préjugés transmis de l'âge de la barbarie comparative. Ce que les résultats pourraient être, de la récente modification de la situation juridique des unitariens, autant que leur prospérité future comme une 'dénomination' est concernée, il serait présomptueux de l'anticiper. Cela dépend, bien sûr, entièrement de leur propre préparation à se prévaloir des circonstances nouvelles et améliorées, pour une diffusion plus large et plus efficace de la vérité. Nous serions très heureux d'espérer que le résultat sera bénéfique, à la fois pour ceux qui ont reçu et ceux qui ont concédé le bienfait. Nous acceptons la foi humble et reconnaissante sur une sage providence, sous la direction de laquelle, sans doute, le travail se fera ensemble avec d'autres instruments de progrès, pour la promotion des principes justes et des sentiments libéraux, en conformité avec le véritable esprit de l’Évangile, et la montée croissante d'une véritable civilisation.

     

    (1) Pour un compte rendu détaillé et très intéressant de cette institution, voir une série de papiers sous la signature V. F., dans the Monthly Repository, vol. viii.

    (2) Pour quelques remarques judicieuses sur les causes de l'échec de ce plan semblant prometteur, voir les « Mémoires de Belsham sur Lindsey », p. 281-4.

    (3) Pour cette personne éminente, nous ne pouvons pas résister à la tentation d'insérer l'éloquent, mais juste portrait suivant, sous la plume de M. Gilbert Wakefield. Mémoires, p. 227.

    'Ce monsieur, prenez le pour tout compte fait, possède la plus grande variété de connaissances avec la compréhension la plus masculine de tout homme que je n'ai jamais connu. Il est, en particulier, un mathématicien d'accomplissement singulier. Son ‟ Traité sur les Sphères ”, depuis longtemps publié, et un sur les sections coniques, qui sont les pièces justificatives de mon affirmation. Ses deux volumes de sermons sont emplis du feu céleste de génie, et la vigueur de nobles sentiments. Mais ces qualifications, grandes et estimables comme elles sont constitues une partie moyenne de sa louange. Es-tu à la recherche, le lecteur, comme AEsop dans la fable, après un homme ? Veux-tu un esprit intrépide dans la cause de la vérité, de la liberté, et de la vertu, de la droiture inflexible d'action, d'une hospitalité sans limites, un esprit supérieur pour toutes les sensations de malice et de ressentiment au courant susceptible de la plus vraie amitié et débordant avec le lait de la gentillesse humaine, une ardeur, un enthousiasme pour des activités louables, caractéristique de la magnanimité, une assiduité infatigable, même pour sa propre entrave dans les services publics ? Mon expérience peut te assurer que ta poursuite peut cesser, tes doutes être bannis, et ton espoir réalisés; car c'est l'homme.ʼ

    (4) Comme nous l'écrivons ici, nous apprenons avec grand regret, la démission résolue de ce monsieur à la fin de la session présente. Le Révérend G. V. Smith, de Macclesfield, a été placé pour être son successeur.

    (5) À la fin de 1845, depuis l'alinéa ci-dessus écrit, le Christian Pioneer n'a pas cessé. En Janvier 1846, un nouveau périodique a commencé sous le titre de 'The Unitarian', qui nous l'espérons, s'établira dans l'estime du public.

    (6) Il serait difficile de particulariser ; mais nous pouvons revenir à une précieuse série de documents sur l'éducation de la femme, sous la signature 'S.J.W.,' et à un autre intitulé 'Une rétrospective de douze mois passés en Allemagne, par le Révérend J.J. Tayler ; ' qui peut maintenant se répéter avec un intérêt supplémentaire en référence au mouvement religieux très important à l'heure actuelle a cours dans ce pays.

    (7) Les débats sur le projet de loi Chapelles des dissidents. Introduction.

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    Didier Le Roux


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  • Anti-trinitarisme Chrétien

    Anti-trinitarisme Chrétien
    Anti-trinitarisme Chrétien    "Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ." Jean 17:3

    "Néanmoins pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes." I Corinthiens 8:6

        
       

    Préface.

     

    La sécurité d'occupation garantie pour la propriété des congrégations non-adhérentes de Grande-Bretagne et d'Irlande, par l'adoption de cette mesure libérale et éclairée, communément connue sous le nom de Projet de Loi pour les Chapelles des Dissidents, est apparue pour l'éditeur une occasion appropriée pour la collecte de preuves de l'une des conséquences du libre examen, et la prévalence de la connaissance scripturaire, dans le renoncement de la notion païenne et métaphysique de la Trinité. Ces preuves sont ici présentées au public. Elles montrent une partie du christianisme anti-trinitaire dont quelques-unes, peut-être, nous aurions pu nous y attendre; sont donc propres pour des moyens d'encouragement à ceux qui, dans ce pays, en particulier, sont exposés à aucune petite opprobre, à la suite de leur maintien de simples enseignements de la Bible; à savoir que Dieu est un, et que le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ est le seul vrai Dieu. Il n'est pas, comme l'écrivain espère, impossible que le volume puisse faire quelque chose pour étendre la conviction que les doctrines précises, bien que peu nombreuses, et simples de caractère, sont à la base de la religion de Jésus-Christ. Il est, en même temps, très agréable de trouver des preuves, dans les Essais qui ont suivi, que ces quelques vérités simples peuvent entrer dans de très divers états d'esprit, qui apparaissent sous de nombreuses modifications, et mettent en avant des effets différents. Ce qui est non moins important, c'est que les conséquences de la propagation de l'unitarisme, ici enregistrées, apparaissent, sans aucune tentative d'affichage, pour être de la description la plus bénigne. Nous souhaitons proposer aucune comparaison désavantageuse pour d'autres confessions, mais nous pouvons dire, qu'ici sont les véritables fruits chrétiens, ici sont le gage de l'opération de l'esprit du Christ - pas un esprit de peur mais de puissance, d'amour et d'un esprit sain.

    Même la question est encore parfois à entendre - 'Quel est l'Unitarisme?' Ce livre donne une réponse complète aussi bien que pratique. L'unitarisme est exposé ici dans ses diversités, ainsi que son unité; dans ses positions et effets pratiques, non moins pour ses doctrines. Et bien que nous revendiquons pour le volume pas plus d'autorité qui appartient aux personnes qui ont contribué à ses pages, et tout à fait désavouer et répudier quelque chose comme une tentative d'énoncer une déclaration formelle de la foi unitarienne, dont la vie même consiste à la liberté, encore nous pouvons affirmer que les écrivains dont les productions sont ici publiées, seront généralement reconnus compétents pour donner un compte rendu fidèle et digne de confiance de l'opinion et l'état de plusieurs sections de l'église anti-trinitaire commune à laquelle ils appartiennent. Par ces expositions de l'unitarisme laissez les unitariens à l'avenir être jugés, et non par des représentations qui émanent des adversaires, et qui, dans de trop nombreux cas, ils ont de bonnes raisons à la fois de désavouer et se lamenter.

    Pour une erreur très commune les pages suivantes offrent une réponse décisive; - 'l'unitarisme est une série de négations.' Le déni de la Trinité est, pour un unitarien bien instruit, important, surtout parce qu'il laisse la place à la reconnaissance, dans sa simplicité scripturaire et l'importation globale, de la grande doctrine centrale que Dieu est un, et que le seul Dieu est en Jésus-Christ, le Père de l'espèce humaine. Nous faisons la remarque, surtout, parce que nous sommes désireux que le terme anti-trinitaire, qui est fréquemment utilisé, ne doit pas tromper le lecteur. Ce terme, nous l'avons utilisé afin de ne pas identifier d'autres communautés anti-trinitaires avec les unitariens (si spécifiquement appelés) de Transylvanie ou d'Angleterre; et semble donc affirmer un plus grand degré d'unité que réellement il existe. Le terme, cependant, est négatif. Il énonce le seul point où toutes les églises unitariennes s'accordent, et diffèrent tant qu'ils peuvent pour d'autres particularités. Mais les titres distinctifs, s'ils réussissent à attribuer des différences spécifiques, sont généralement de nature négative. Mais bien qu'un tel titre indique qu'il n'y a pas une classe particulière, il laisse à d'autres moyens d'information la fonction de décrire ce qu'est cette classe. Cette fonction, nous avons tenté de la présenter dans les Essais que forment le présent volume. Sur ce point, nous ajoutons seulement que l'anti-trinitarisme évoqué ici est exclusivement chrétien. Nous n'avons aucun attachement ou sympathie avec toutes les opinions qui nient que Jésus a reçu un engagement surhumain et a été doté de qualités et de pouvoirs surhumains.

    La baisse réelle du trinitarisme aurait été moins exposée dans ces pages, si elles avaient contenu un essai présentant des preuves générales portant sur ce fait. L'écrivain a, cependant, parlé sur le sujet, dans un traité qui peut être considéré comme formant un prélude au présent volume; et doit désormais se contenter de quelques remarques supplémentaires. Si nous devions prendre à leur pleine valeur les paroles de M. Ward, dans son 'L'idéal pour une Église Chrétienne,' nous devrions avoir raison de nous réjouir à un plus haut degré pour les progrès que nous avons osé réclamer. Ces mots nous les donnons comme ils se trouvent dans la Quarterly Review (Jan. 1845, p. 178), qui stipule comme l'opinion de M. Ward, qui est 'de prendre soin du dogme s'en est allé, et que l'indifférence pour la vérité centrale de l'Évangile, la divinité de notre Seigneur, est très répandue parmi nous dans une mesure terrible.'

    Un discours récemment publié, ('Sermons sur l'interprétation des saintes écritures') par le Dr Arnold, anciennement Maître en Chef de la Rugby Grammar School, offre une preuve éclatante de la mesure dans laquelle la vieille doctrine ecclésiastique de la Trinité est allée à la pourriture. Les omissions dans ce sermon sont pleines de sens. Bien que le recevant de la main de son auteur le titre, "La Sainte Trinité", le discours lui-même ne mentionne jamais le mot. Ni même il ne présente aucune définition de la doctrine. Tout ce que les théologiens ont posé et essayé de prouver sur le point; tous leurs divers points de vue; toute leur âpres conflits; toutes les déclarations de Nicée et les croyances d'Athanase; et toutes les propositions des trente-neuf articles, n'auraient eu aucune existence dans l'esprit de l'écrivain. Ni même à partir de ses enseignements positifs quelqu'un peut apprendre ce qu'il entendait par la Trinité, que ce point de vue soit détenu ou destiné à exposer. Ses positions sont tout simplement celles-ci; - 'Il y a un seul Seigneur et Maître de tout, que tous peuvent et doivent l'adorer,' (p 438). 'Pourtant, l'Apocalypse nous dit que, dans nos sentiments religieux et relations que nous avons à faire avec Jésus-Christ, (434), qui était 'en vérité, le créateur de toutes les choses' (436). 'En outre, l'Apocalypse nous apprend que, dans nos sentiments religieux nous avons à faire avec Celui qu'il appelle l'Esprit Saint' (436). 'Le Saint-Esprit n'est autre que Celui qui est seul, dans le sens le plus élevé, saint' (437). Et afin que le lecteur soit laissé à ses propres ressources dans le milieu de ces difficultés, sans un mot d'explication. Le titre ne déclare pas que le sermon était, en quelque sorte, destiné à exposer la Trinité, quelques unitariens pourraient trouver dans sa substance plus pour laquelle ils prendraient exception.

    Le Dr Arnold poursuit parfois avec des modes d'interprétation scripturaire qui doivent se terminer par l'unitarisme, s'ils ne donnent pas raison de douter de sa propre orthodoxie. Nous joignons un exemple. Les termes 'Fils', 'Fils unique engendré', 'pour engendré' sont généralement comptabilisés pour contenir des preuves de la divinité suprême de Jésus-Christ. Effectivement nous avons de telles preuves invalidées par le Dr Arnold, dans ses expositions du deuxième Psaume: - 'Le deuxième Psaume, dans son sens premier, est une expression de confiance et de triomphe de la part d'un roi d'Israël, comme régnant au nom de Dieu, et l'application de la loi de Dieu, serait confirmée par la puissance de Dieu; et que les princes païens voisins, qui étaient impatients de sa suprématie, devraient encore être forcés de le reconnaître. Le Psalmiste ressent pleinement qu'il appartenait à Dieu, il dit, 'Jéhovah m'a dit: Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré'; et encore, à la fin du Psaume, il s'adresse à ses ennemis avec cet avertissement, 'Baisé, qui est, pour l'hommage au Fils, qui est le roi dont Jéhovah considérait comme son fils, de peur qu'il ne s'irrite et périsse du droit chemin.' Le Psalmiste alors, un roi d'Israël, et fidèle à la loi de Dieu, dit, que Dieu l'a appelé son fils, et l'a pour ainsi dire engendré en tant que tel, dans la journée il l'a ressuscité pour être roi sur ses personnes. Ainsi nous lisons dans le Psaume 89:27, que Dieu déclare qu'il fera David 'Son premier né, le plus élevé des rois de la terre'; et encore, Il promet de Salomon, qu'il sera pour lui son Père, et que Salomon sera pour lui un fils' (2 Sam. 7:14). Un roi sur le peuple de Dieu, au pouvoir dans la justice, est tellement à la place de Dieu, que Dieu daigne l'appeler Son fils' (Sermons sur l'Interprétation des écritures, p. 444). Il est vrai que le savant auteur estime que, dans un sens second, ces choses s'appliquent à 'celui qui était en vérité le Fils de Dieu.' Qu'elles s'appliquent à Jésus n'est pas, cependant, la question en litige; ce qui est, les termes 'engendré' et 'premier-né', prouvent la divinité de celui dont ils sont utilisés. A laquelle question les remarques du Dr Arnold fournissent une incontestable négativité.

    En plus des noms des auteurs figurant dans la table des matières, l'éditeur doit faire les déclarations suivantes en ce qui concerne les sources d'information. Pour la plus grande partie des articles sur le Chrétien, les Quakers Hicksite, et les Universalistes des États-Unis, il est redevable de 'l'Histoire des confessions chrétiennes aux États-Unis' de Rupp.

    Pour les expressions élogieuses trouvées dans l'article sur l'anti-trinitarisme dans le Nord de l'Irlande, l'éditeur est responsable.

    L'éditeur regrette qu'il n'est pas libre de mentionner le nom de l'érudit écrivain de l'Essai intitulé 'Anti-trinitarisme en Transylvanie.' Il est, cependant, écrit par un membre éminent de l'Église unitarienne dans ce pays, et traduit par Jean Paget, Esq., à qui doit être attribué la paternité des notes annexées.

    Le sujet des statistiques de l’Église chrétienne dans son ensemble, peut être trouvé dans le traité dans Kirchliche Statistik von Dr. Julius JViggers, Hambourg, 1842, une œuvre dans l'utilisation de laquelle les préjugés orthodoxes de l'auteur rendent une prudence indispensable.

     

    Les illustrations historiques et artistiques de la Trinité, montrent la montée, les Progrès, et le déclin de la doctrine, avec gravures élucidatoires ; par le Rev. J. R. Barbe, D.D.) - Londres; Simnkiu, Marshall, & Co. Prix 8s.

     

    SOMMAIRE.
    Cliquer sur les liens pour accéder aux différents chapîtres

    Unitarisme congréganiste aux États-Unis d'Amérique; par le Rev. F. A.

    La connexion chrétienne aux États-Unis
    Quakers anti-trinitaires aux États-Unis
    Universalistes anti-trinitaire aux États-Unis
    Unitarisme au Canada; par le Révérend J. Cordner, de Montréal
    Unitarisme en Angleterre; par le Révérend William Turner, M.A.
    Unitarisme en Ecosse
    Académies dissidentes
    Unitariens Baptistes Généraux
    Anti-trinitarisme en Angleterre

    Églises anti-trinitaires en relation avec Joseph Barker

    Anti-trinitarisme dans le nord de l’Irlande

    Anti-trinitarisme dans le sud de l’Irlande

    Collège Carmarthen, Pays de Galles

    Anti-trinitarisme au Pays de Galle du Sud
    Mission pour les pauvres
    Anti-trinitarisme en Germanie
    L'Eglise Protestante Française
    Unitarisme en Transylvanie
    Anti-trinitarisme à Genève


     


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  • Les premiers anabaptistes

      

    Les tendances de certains des premiers dirigeants anabaptistes étaient incontestablement d'un caractère hétérodoxe, en ce qui concerne la doctrine de la Trinité, mais leurs points de vue ne sont nullement bien définis, ni leurs déclarations étaient suffisamment explicites pour justifier que nous leur donnions le nom d’anti-trinitaire. Ils peuvent, en effet, être classés parmi les pionniers de l'unitarisme moderne ; et ne sont donc pas abusivement considérés par Trechsel comme les précurseurs de Michel Servet. (1) Deux des plus éminents d'entre eux étaient Melchior Hoffmann et David George, dont il n'a pas été cru de devoir passer sous silence, bien qu'aucune place ne leur a été attribuée dans le corps de ce travail (travail biographique fait pour d'autres personnes par les biographes d'alors).

    Melchior Hoffmann est oublié par Sandius dans son catalogue sur les anti-trinitaires, dans lequel, cependant, Bock soutient que son nom aurait dû y être inséré. Mais la preuve présentée par ce dernier qui prouve qu'il était un anti-trinitaire n'est pas du tout concluante. Hoffmann a publié, en 8 vo., à Strasbourg, dans l'année 1530, une interprétation de l'Apocalypse de Jean, qu'il dédia à Frédéric, Roi du Danemark, et qui est maintenant extrêmement rare. Le titre de ce livre était "Auslegung der heimlichen Offenbarung Joannis, des heiligen Apostels und Evangelisten." Walchius dit, qu'il est obscur, plein de fanatisme et de paradoxe. (2) Il y a une preuve fournie par ce livre, cependant, que Hoffmann a été classé parmi les anabaptistes anti-trinitaires. Il trouve les trois personnes de la Trinité préfigurées, par exemple, dans les trois patriarches, Abraham, Isaac et Jacob; et rend la dernière passage dans 1 Jean v. 7, "und die Drey dienem dans eins." Mais il y a des raisons très insuffisantes pour croire que les sentiments de l'écrivain étaient anti-trinitaires ; car il ne manque pas d'écrivains orthodoxes ultérieurs qui ont découvert des exemples similaires pour la Trinité dans les patriarches Abraham, Isaac et Jacob; et Bock admet lui-même, que l'interprétation de Hoffmann du passage relatif aux témoins célestes est confirmée par certains manuscrits de la Vulgate. Hoffmann dit encore, que le Christ est devenu le Fils de Dieu par sa résurrection d'entre les morts, en faveur de laquelle il se réfère à Psaume II: 7 "Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré." (3) Mais il y a aussi quelques écrivains orthodoxes, qui ont expliqué ce passage de la même manière que Hoffmann, parmi lesquels il suffit peut-être de mentionner le nom de Calvin. (4) La preuve, donc, de l'antitrinitarisme de Hoffmann est loin d'être décisive. Mais comme Bock l'inclut dans son catalogue, il ne sera point inutile d'aller sur certains détails principaux de son histoire.

    Il était souabe par naissance, et un écorcheur pour le commerce. Ses biographes le décrivent comme un homme illettré, mais laissent entendre qu'il était séduisant dans son discours et en possession de beaucoup d'éloquence naturelle. Il disait, qu'il avait reçu un appel divin pour prêcher la vérité, qui, disait-il, avait entièrement disparue parmi les chrétiens. Il était vigoureux dans ses dénonciations contre le pédobaptisme, et un croyant confiant dans l'approche du nouveau millénaire. Chargé de ces notions, ainsi que d'autres fantaisies étranges, il voyagea à travers les états de la Livonie, de Frise, du Holstein et de Magdebourg, prêchant ses doctrines particulières et excitait de grands tumultes où il allait. (5) Seckendorf mentionne une lettre de Luther au Rév. William Pravest, un Ministre protestant de Holstein, en date du 14 mars 1528 et qui le met en garde contre "Melchior Pellifex" qui avait quitté Wittenberg dans un accès de colère, parce que les habitants ne voulaient pas écouter ses rêves. (6) De Kiel, dans le Holstein, il est allé à Emden, (7) [où il a été reçu par le peuple comme un apôtre, et dans un court laps de temps a recueilli une société de trois cents fidèles des deux sexes, baptisant tous ceux qui se présentaient. (8) De cet endroit, il semble avoir fait des excursions dans différentes parties des duchés de Holstein et de Schleswig, dans le but de propager ses doctrines. Seckendorf nous informe, que Bugenhagen discuta avec lui à Flensburg, en 1529; et un récit de la discussion a été imprimé. Le sujet de discussion était sur la Cène du Seigneur, et elle eut lieu sur la commande du Roi de Danemark, en présence du Duc Christiern, et un grand nombre de Nobles. Hoffmann, à cette occasion, défendit les idées de Zwingle.
    Alors qu'il était installé depuis un certain temps à Emden, un vieil homme, qui revendiquait le don de prophétie, lui dit qu'il devait se rendre à Strasbourg, où il se serait jeté en prison, et remis en liberté au bout de six mois; après que lui et ses compagnons de travail, au nombre de cent quarante-quatre mille, auraient semé la graine de l’Évangile dans le monde entier. Ayant donc laissé à Emden comme son remplaçant, Jean Trypmaeker, il est allé à Strasbourg avec toute la diligence possible, dans le but de remplir cette prédiction; et de mettre au défit les Ministres de la ville en discussion publique. Ce défi a été accepté, et une discussion eut lieu le 11 juin 1532, qui prit fin, selon les récits que nous avons à nos jours, avec sa défaite complète. Persistant, cependant, dans sa poursuite fanatique, il fut jeté en prison, où, après il attendait en vain l'accomplissement de la prédiction du vieil homme, il se languissait à la mort. (9)

    Outre le travail, dont le titre est donné ci-dessus, Hoffmann en publia plusieurs autres, dont il est fait parfois allusion, et sont cités par les écrivains ecclésiastiques. Ses disciples étaient connus sous le nom de hoffmannistes ou de melchiorites. Ubbo Philippe a rejoint cette secte, et ses disciples dans un premier temps prirent le nom de Ubbonites; mais après l'année 1544, ils ont été appelés les mennonites, de Menno Simonis. Ubbo Philippe était le fils d'un prêtre catholique de Laeuwarden. Il avait un frère du nom de Théodore, ou Dirk Philippe, qui était un bon latiniste et un érudit en grec, et a été élevé comme catholique, mais par la suite se lia aux anabaptistes, et a été utilisé par son frère Ubbo, en collaboration avec David George et d'autres, comme un Ministre de cette secte. (10)

    David George, (ou Ioris,) "quoi que correctement reconnu", dit Bock, "parmi les anabaptistes fanatiques et fous, ne doit pas être exclu du nombre des anti-trinitaires, bien que Sandius ne lui accorda pas une place parmi ces derniers." (11) L'autorité de cette affirmation est d'un passage dans un traité écrit par David George lui-même, et intitulé "Welches der Rechte Glaube sey." Dans ce traité, en parlant de la Trinité, comme expliqué par les orthodoxes, il laisse entendre qu'il y a une tendance directe à obscurcir notre connaissance de Dieu; que Dieu "a été, est, et demeure toujours impersonnel" et que, quand il en parle comme composé de "trois personnes", ce langage est adopté seulement pour nous, et pas pour le propre compte de Dieu. (12) La vérité est, que David George, dans la mesure où aucune position définitive dans le monde théologique ne peut lui être attribuée, il était sabellien. Il a dévoilé sa doctrine dans une explication de la création, dans certains épîtres, et éleva deux cent cinquante traités de différentes tailles, ainsi que dans son principal travail, publié sous le titre de "Le Livre des Merveilles". (13) Ce qui suit est un bref aperçu de son système théologique. La vraie parole de Dieu n'est pas la lettre extérieure, mais Dieu lui-même, sa parole et sa voie dans l'homme. Dans la divinité, il n'y a pas de bonne distinction des personnes; et c'est la même chose que nous appelons l'Être divin Père, le Fils, ou le Saint-Esprit, ou tout simplement Dieu. Il s'est révélé, cependant, en trois personnes, Moïse, Élie et le Christ, ou plus certainement, à Moïse, au Christ et à David. Mais ce sont des êtres humains, non pas des personnes divines, en qui Dieu, pour ainsi dire, a son tabernacle, ou habite. Ils sont les médiateurs à travers lesquels Dieu s'est fait connaître à trois périodes successives du monde, qui portent l'un à l'autre la relation du corps, de l'âme et de l'esprit, ou l'enfance, la jeunesse et l'âge adulte. La foi prévaut dans le premier, l'Espoir dans la second, et dans le troisième, ou l'âge mûr, qui est maintenant proche, l'Amour, qui est le plus grand des trois, l'emporte sur la Foi et l'Espérance. Dans la première de ces périodes tout était une simple image corporelle de la seconde, et la seconde se tenait dans le même rapport à la troisième, comme la première fait à la seconde. La révélation que Dieu fait de lui-même par le Christ selon la chair, ne fut ni la dernière, ni la plus élevée. Le vrai Christ spirituel n'est pas un homme, mais la parole éternelle du Père, engendrée en lui-même, et ne pouvait pas, en fait, être incarnée, est également incapable de changement ou de diminution. Elle a pris la forme du Christ selon la chair, et elle a habité en lui, et ainsi est devenue un moyen de communication et de relations avec les hommes, servant d'exemple à ceux de la vie nouvelle et spirituelle, et leur permettant ainsi de travailler pour leur propre rédemption. Mais cette existence spirituelle, cette connaissance plus profonde et plus complète, a été non seulement cachée des Patriarches et des prophètes. Ni le Christ selon la chair, ni ses apôtres, n'ont parlé clairement et distinctement, mais d'une manière imparfaite, sombre et énigmatique; et il a été réservé à David George, pas quand son corps était chair, mais après avoir reçu l'esprit, de révéler cette connaissance plus profonde et plus complète, et de mettre en place le royaume éternel de Dieu, dans lequel, sous le règne spirituel de Christ David, tout pouvoir terrestre prendra totalement fin. (14) De ceux-ci et d'autres notions étranges, il a acquis de nombreux adeptes aux Pays Bas, en Frise orientale, à Lunebourg, dans le Holstein et à Ditmarsch, qui sont restés tranquillement et fidèlement attachés à sa cause, jusqu'à un certain temps après sa mort. Harcelé par la persécution que lui-même et ses disciples rencontaient partout dans les Pays-Bas, il prit la résolution d'attente la promesse, un temps heureux, dans un pays lointain. Avec sa famille et quelques amis de confiance, donc, il voyagea, au printemps de 1544, en passant par Strasbourg pour aller à Bâle, où, à sa propre demande, il a été admis aux privilèges de la citoyenneté, et ils continuèrent à vivre dans une grande splendeur, sous la nom d'emprunt de Johannes Bruckius, ou Jean a Bruck, pendant l'espace de quinze ans. Pendant toute cette période, il assista régulièrement aux services de l'Église, au lieu de son adoption, et passait pour un bon protestant orthodoxe. (15) Il est né à Delft, aux Pays-Bas, en 1501. Son père, qui, selon certains, était appelé Ludio, selon pour d'autres Georges ab Ammersford, obtint son moyen d'existence en voyageant comme un saltimbanque et un prestidigitateur. (16) Sa mère, dont le prénom est Marie, était une anabaptiste zélée et a été décapitée, avec trente-cinq autres, à Delft, par les catholiques, sous une accusation d'hérésie. David était par nature un enfant rapide et intelligent, et il n'est pas improbable que son intelligence se soit amplifiée encore par la formation qu'il reçut, afin de le rendre apte, à l'âge approprié, d'aller à la suite de la profession de son père. Le nom qui lui fut donné à son baptême était Jean; mais en voyageant avec son père, il a souvent fait semblant de s'appeler David, mais jamais ensuite n'a retenu ce nom. (17) Son éducation, cependant, dans le sens populaire du terme, a été totalement négligée et quelle que soit la distinction qu'il avait acquise, elle était entièrement due à la force de son propre talent né. (18) Il a été formé à la profession d'artiste et est devenu un excellent peintre sur verre. Mais quand il a grandi, il a rejoint les anabaptistes, et a été un Professeur parmi eux pendant plusieurs années, commençant au moment où il était à l'âge de trente ans.

    Hoornbeek, qui affirme que David était à l'origine un peintre, dit qu'il est d'abord célèbre pour sa vive opposition au catholicisme; et ensuite pour amener une réconciliation entre les différentes sectes des anabaptistes. Le même auteur le décrit comme un chef de file parmi les zélés hoffmannistes, une secte qui prit son origine dans l'année 1534. (19) En 1536, il a fait une tentative d'unir les munsteriens et les hoffmannistes, et ses efforts ont été couronnés de succès. Mais il attira sur lui la haine des deux parties, car ils soupçonnaient que, dans ce qu'il avait fait, il avait agi par un motif latent d'intérêt. Ses amis immédiats, cependant, au lieu de s'être éloignés de lui, se se rapprochèrent de lui plus étroitement, et dirent que ce qui lui est arrivé, comme il se faisait pour la plupart des artisans de paix, que d'où il aurait mérité les plus grands remerciements, il avait reçu le moins. Vers la même époque, il rencontra des Prêtres, qui portaient en procession le sacrement de l'autel, il les réprimandaient publiquement, en leur disant qu'ils étaient coupables d'idolâtrie, mais sur le point d'être attrapé, il échappa de peu de perdre sa vie par la faveur de certains Magistrats. Mais le membre qui avait porté offense a été condamné à payer l'amende. Sa langue a été percée avec un poinçon sur un échafaud, et ensuite il a été été banni pour toujours.

    Le 2 janvier 1538, il a été déclaré par affichage, dans tout les Pays-Bas, "que personne n'ose abriter David Iorison, et Mainard van Emden, des enseignants parmi les anabaptistes, sous peine d'être pendu à sa porte; et que celui qui donnerait des renseignements qui pourraient conduire à leur découverte, devrait recevoir une récompense de cent florins pour chacune des personnes précitées, et quarante florins pour toute autre anabaptiste." Cette affichette a été répétée le 27 février de la même année ; et si David George lui-même y échappa, sa mère et de nombreux autres anabaptistes ont souffert. Interrogé au sujet de son fils, elle a dit, qu'il a mené une vie très pieuse, qu'il ne visait rien d'autre qu'une humble imitation de son Seigneur, et ne faisait aucun mal à personne; que La Haye aurait été mise à feu, et beaucoup plus de mal aurait été fait, s'il n'avait pas été empêché; et que, par ses écrits, le nom et la volonté de Dieu aurait été si glorieusement manifestée dans le monde, que rien de tel n'aurait jamais encore été fait par une autre personne sur terre, en ceci elle se réjouissait très fortement. (20) Étant persécuté en Basse-Allemagne, il chercha une maison en Haute-Allemagne, d'où il allait, par la Suisse, à Venise, faisant un séjour de dix ou onze jours à Bâle. De Venise, il retourna à Bâle, où il a été naturalisé et trouva un asile pour le reste de sa vie.

    Il allégua qu'il avait été chassé de son pays natal à cause de l'Évangile, et après avoir connu de nombreux problèmes, à la fois par mer et par terre, il était désireux de trouver un lieu de repos. Il supplia les Magistrats de l'admettre aux privilèges de l'un des citoyens de Bâle; et dit que, si sa demande était acceptée, la protection de Dieu se prolongerait à leur ville; et que, si nécessaire, lui et ses adhérents sacrifieraient leur vie pour sa défense. Emus par les représentations qu'il donna de ses malheurs, les Magistrats prêtèrent une oreille favorable à son histoire, et accordèrent sa demande.

    Son apparence est décrite comme remarquablement avenante. Il avait une longue barbe qui descendait de couleur auburn et des yeux d'un bleu étincelant. Son visage était grave, mais expressif de douceur et d'affabilité; et son message était libre et sans contrainte. En bref, il semblait avoir en lui toutes les qualités de modestie et de sincérité. Avec ces recommandations externes, il est allé à Bâle, et a été entretenu avec hospitalité par l'un des citoyens. Alors qu'il y logeait depuis un certain temps, il acheta des maisons dans la ville, et une ferme dans le pays, ainsi que d'autres biens, installa ses enfants dans la vie, et, par les bons offices de toutes sortes, il se procura beaucoup d'amis. Pendant toute la durée de son séjour à Bâle, il était attentif aux devoirs de la religion, exemplaires dans tous les exercices habituels de dévotion, et un distributeur généreux de l'aumône aux pauvres. Sa fortune était immense, sa plaque coûteuse, et son mobilier de maison riche et somptueux ; mais d'eux, il ne fit aucune ostentation.

    Jean Acronius, Professeur de médecine et de mathématiques à Bâle, qui semble avoir eu les occasions les plus favorables de se familiariser avec son histoire privée, dit que, dans sa propre maison, il portait une couronne quadrangulaire, à l'avant de celle-ci il y avait une étoile, qu'il était assis sur un trône, et reçut une sorte d'hommage de ses personnes qui ressemble à celui habituellement donné à un monarque. (21)

    Diverses suppositions ont été formées à son sujet, certains pensaient qu'il était une personne de noblesse, et certains un riche dépositaire, ou un commerçant, tandis que d'autres n'avaient aucune idée pour concevoir qui il était, ou bien d'où il venait. Le mystère qui l'entourait s'est considérablement amplifié par le silence et la réserve sur lui-même et ses disciples, comme pour ses antécédents, et par la prudence avec laquelle il forma et étendit sa connaissance. Enfin sa femme a été attaquée par une maladie, dont elle est morte; et lui-même et plusieurs autres ont été emportés par la même plainte. "Celui qui se déclarait être plus grand que Christ," dit l'auteur de la "Apocalypsis Heresiarcharum", "et se ventait d'être immortel, le 2 août 1556 mourut de la mort, et a été enterré honorablement, selon les cérémonies de l'église paroissiale et ses rites funéraires ont été célébrés en présence de ses fils et filles, beaux-fils et belles-filles, serviteurs de chambre hommes et femmes, et un grand afflux de citoyens". (22)

    Peu de temps après sa mort, son beau-fils, Nicholas Blesdyck, l'accusa d'avoir maintenu les erreurs les plus blasphématoires et pestilentielles. Le Sénat de Bâle, avant que cette accusation ait été portée, étant satisfait de la preuve par laquelle elle avait été supportée, décida que sa doctrine, après un mûr examen, était impie et dérogatoire pour la nature divine, que ses ouvrages imprimés et publiés devaient être brûlés, que, comme le plus infâme promoteur de la secte des anabaptistes, et un blasphémateur des plus horribles contre Dieu et le Christ, qu'il devait être compté indigne de sépulture chrétienne, qu'il devrait être retiré de la fosse par le bourreau, et brûlé avec ses livres, tous ses écrits et manuscrits. En conséquence, son corps a été exhumé, et avec toutes ses œuvres et portraits, ont été portés par le bourreau à l'endroit de l'exécution ; et le cercueil ouvert, le corps, qui a été retrouvé dans un état de conservation remarquable, a d'abord été présenté aux spectateurs, et ensuite consumé par le feu, avec l'ensemble de ses écrits, le 13 mai 1559, pas tout à fait trois ans après sa mort. Il avait prédit qu'il devrait être relevé d'entre les morts en trois ans, et la prédiction a donc été, en un sens, accomplie. (23)

    On dit qu'il plaidait pour la légalité de la polygamie, niait l'existence de l'enfer et les démons, cherchait à faire disparaître le culte extérieur, et plaidait pour une communauté de biens, (24) "Rien de plus terriblement impie et extravagant peut éventuellement être conçu", explique Mosheim, "que les sentiments et les principes de ce fanatique, s'ils étaient vraiment tels qu'ils ont été présentés, soit par ses accusateurs ou ses historiens, car il est dit s'être donné pour le Fils de Dieu, la source de la divine sagesse, d'avoir nié l'existence des anges, bons ou mauvais, du ciel et de l'enfer, et d'avoir rejeté la doctrine d'un jugement à venir, et il est également accusé d'avoir foulé aux pieds toutes les règles de la décence et de la modestie avec le plus grand mépris. Dans tout cela, cependant, il est possible qu'il y ait beaucoup d'exagération" (25).

    Fanatique comme était David George dans certaines de ses idées, il y a une circonstance enregistrée sur lui, qui montre qu'en dépit de sa monomanie, qu'il était très en avance sur beaucoup de ses contemporains, sur la connaissance des fonctions que les chrétiens sont redevables les uns pour les autres, et qui devrait rendre sa mémoire chère à tout disciple véritable et authentique du Christ. Lorsque les autorités civiles et ecclésiastiques de Genève délibèrent sur l'opportunité de mettre Servet à mort, David George adressa une lettre d'intercession aux Magistrats suisses, les exhortant d'épargner sa vie. De cette lettre, qui a été écrite le 1er octobre 1553, mais dont l'auteur, par prudence, n'attacha son nom, ce qui suit en est la substance. (26) Ayant appris que le pieux Servet avait été livré aux autorités civiles par la jalousie et la haine, et que les autorités ecclésiastiques étaient sur le point de prononcer la peine de mort contre lui, l'auteur était si inquiet, qu'il estima qu'il était de son devoir, en tant que membre du corps de Christ, de lever sa voix contre ce mal, et de soulager son esprit dans la présence du Seigneur. Il avait un espoir confiant, que les Magistrats n'écouteraient pas les conseils pervers des Ministres, mais plutôt obéiraient à l'Enseignant Suprême de l'Église Chrétienne, qu'il n'y aurait pas d'homme mis à mort à cause de sa foi. C'était horriblement aveugle et tyrannique de la part des Ministres de l’Évangile, oints, appelés et envoyés de Dieu, dans le but de restaurer la mort à la vie, pour la réforme de leurs âmes, et de les appeler à la connaissance de la vérité, de visiter les vagabonds du droit chemin avec la peine capitale, et par la mort temporelle de les consigner à ce qui est éternel. Un tel jugement n'appartient à personne, mais qu'à l'auteur de la vie, et le Rédempteur des âmes. Il était du devoir du Magistrat de punir l'impie et le méchant, mais de défendre et protéger les pieux de l'oppression, de les priver de leur vie, par les méchants, en raison de leur foi. Les assoiffés du sang des autres ne sont pas les disciples du Christ, mais des homicides depuis le début. Si on lui permettait de mettre à mort les hérétiques, ce monde serait rempli d'une tuerie universelle, et seulement quelques hommes vivants seraient en sécurité. Une attention particulière doit être prise, de ne pas confier le pouvoir de l'épée à toute Église, dans le but de retrancher ceux qu'elle juge hérétiques. Servet, bien que reconnu coupable d'hérésie et d’insubordination, ne doit pas être mis à mort et chargé de honte, mais plutôt doit être averti dans un esprit amical, et, s'il est jugé incorrigible, d'être banni de la ville. Le Seigneur de l'Église avait permis l'ivraie de grandir avec le blé, dans le domaine de son Église, et s'est réservé pour lui la fonction de séparer l'un de l'autre, par ses moissonneurs, dans la vie future. La lettre se terminait avec une exhortation solennelle aux Magistrats d'exercer la miséricorde, et non de répandre le sang innocent, et de ne pas juger, de peur qu'ils ne se soient jugés à leur tour. (27)

    Il a été dit de David George, qu'il était totalement dépourvu de toute connaissance, et avait quelque chose d'obscur, de dur et d'analphabète dans sa manière d'expression. Mais la lettre ci-dessus pour les Magistrats de Suisse, si elle est avérée totalement inutile, et probablement blessante, au lieu de servir la cause de Servet, contient, comme Bock l'a bien observé, aucune marque d'ignorance, de grossièreté ou bien de dureté populaire. (28)


    L'estimation suivante du caractère de David George, sous la plume de Mosheim, semble avoir pour sa vérité un substantiel fondement. "Il avait à la fois plus de logique et de vertu, qu'on ne l'imagine, et cela apparaît manifestement, non seulement de ses nombreux écrits, mais aussi de la simplicité et de la candeur qui étaient visibles dans le caractère et l'esprit des disciples, qu'il laissa derrière lui, desquels plusieurs sont encore trouvés dans le Holstein, en Frise, et d'autres pays. Il déplora le déclin de la religion vitale et pratique, et essaya de la restaurer parmi ses disciples; et dans ce qu'il semblait imiter l'exemple des anabaptistes plus modérés. Mais la chaleur excessive d'une imagination irrégulière le jeta dans les illusions de la plus dangereuse et pernicieuse sorte, et l'ont séduit dans la persuasion qu'il avait reçu le don de l'inspiration divine, et eut des visions célestes qui constamment se présentaient à son esprit. Ainsi était-il conduit à un tel degré de fanatisme, qu'il rejetait les services de piété externes comme malveillants et inutiles, il réduisit la religion à la contemplation, au silence, et un certain cadre ou habitude de l'âme, dont il est également difficile de définir et de comprendre. (29)

    Notamment, un récit de la vie et la doctrine de David George a été publié à Bâle, en 1559, et l'année suivante à Anvers. "Davidis Georgii, Hollandi Hseresiarchse, Vita et Doctrina, quandiu Basileae fuit: tum quid post ejus Mortem cum Cadavere, Libris, ac reliqua ejus Familia actum sit: per Rectorem et Academiam Basil, in Gratiam Amplissimi Senatus ejus Urbis, conscripta. Antvcrpiw, apud Gulielm. Simonem. Cum Privilegio. M.D.LX." Ce petit ouvrage n'est pas paginé, mais contient ce qui est équivalent à 48 pages. Sur le dos de la page de titre est "Imprimatur", en date du 9 novembre 1559, signé par P. de Lens, et sur la dernière page apparaît ce qui suit. "Haec Historia Davidis Georgii candidum ac Pium Lectorem non offeudet. L Schellinck, S. Nicolai, Bruxell' Portionarius."

    En 1642, une autre Vie de David George est apparue, en 12 mo., censée être imprimée à partir du manuscrit de son beau-fils, Nicholas Blesdyck. Son titre était le suivant. "Historia Vitse, Doctrinse, ac Rerum gestarum Davidis Georgii, Haeresiarchae: conscripta ab ipsius Genero, Nicolao Blesdikio: nunc primum prodit in Lucem ex Musieo Jacobi Revii. Daventrise, apud Nathanaelem Costium, Bibliopolam. MDCXLII." Elle s'étend sur 169 pages; est précédée d'une épître dédicatoire à Johannes un Wevelichoven, J.U.D. Reip. Lugduno-Batav. Syndico, etc., et se termine par un "Epilogus." L'histoire prétend qu'elle est une transcription de l'autographe de l'auteur, faite au mois de février 1581.

    Lamy, dans son "Histoire du Socinianisme, Paris, 1723," (30) comprend non seulement David George et Melchiob Hoffmann, dans sa liste des ariens anabaptistes, qui ont infecté les haute et basse Allemagne avec leurs erreurs; mais aussi Jean Matthias, Jean Beckhold, Jean Van Geelen, and Jean Van Campen. Même Bock, cependant, admet qu'il ne peut pas découvrir de bonnes raisons de considérer ces fanatiques, dans tous les sens du mot, anti-trinitaires. (31)

    (1) M. Servet u. s. Vorg. S. 34-55. X

    (2) Walchii Bibl. Théologie. Tom. IV. pp. 784, 785.

    (3) Bock, Hist. Antitrin. Tom. II. p. 297.

    (4) Concessions des trinitaires de Wilson de Trini. Manchester, 1842, en 8 vo. p. 160.

    (5) Bock, Hist. Ant. T. II. p. 292.

    (6) Hist. Lutheranismi, L. ii. p. 122.

    (7) Hist. de Brandt, pour la Réf. dans les Pays-Bas, Vol. I., 1534, p. 62.

    (8) Apocalypsis, p. 69. Hist. Lutheranismi, L. iii. p. 243.

    (9) Bock, Hist. Antitrin. Tom. II. p. 293. Hoornbeek, Summa Controversiarum, L. v. P. 343. Brandt, ubi supra.

    (10) Bock, ubi supra, p. 298.

    (11) Hist. Antitrin. T. I. P. i. p. 371, art. David Georgius, vulgo Ioris.

    (12) Bock, supra ubi, T. II. p. 283.

    (13) T "Wonderboeck, waerin dat von der Weldt aen verfloten, gheopenbaert est. 1542, en 4 to. ; 2ème éd., Agrandie et améliorée, 1551, Fol. Vide Walchii Bibl. Theol. Pp. T. II. 43-45. M . Servet und seine Vorgänger, S. 43.

    (14) M. Servet u. s. V. S. 43-50.

    (15) Pp. 54, 55. Geo. Hornii Hist. Eccles. Ed. Nov. Frankof. and Moen. 1704, période, iii. Art. xxxviii. p. 497.

    (16) Mich. Servet us V. S. 36, 37.

    (17) Hist J Brandt, de la Réf. dans les Pays-Bas, Vol. I. Bk. iii. p. 75.

    (18)M. Servet us V. S. 37.

    (19) Summa Controversiarum. Traject. ad Rehn. 1658, pp. 351. 387.

    (20) Hist. de Brandt, de la Réf. dans les Pays-Bas, Vol. I. pp. 74, 75.

    (21) Epistolarum ab Must, et Claris Viris Scripturarum centuries Tres; quas collcgit Sim. Abbes Oabbema. IIarling. Fris. 1663, Ep. 67, pp. 141-143.

    (22) Apocalypsis, & c, art. David George.

    (23) M. Servet u. s. V. S. 55. Hoornbeek, Summa Controv. L. vi. p. 388.

    (24) Hoornbeek, supra ubi, p. 387.

    (25) Moshem. Inst. Hist. Eccles. Ssec. xvi. S. iii. P. ii. C. iii. } Xxiv, la traduction de Maclaine.

    (26) Bock, Hist. Antitrin. T. II. pp. 367, 368.

    (27) Une copie de la lettre originale peut être vu dans Hist. de Allwoerden. Mich. Serveti, S. 79-84; et un résumé de celui-ci, dont le dessus est une traduction, dans Hist. Antitirin. de Bock, 1. c.

    (28) Ubi supra, p. 368.

    (29) Mosh. Inst. Hist. Eccles., 1. c.

    (30) 4to. P. ii. Chap. xix. pp. 340-351.

    (31) Hist. Ant. T. II. p. 300.

     

     
     DidierLe Roux

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